Les Jumelles du port

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Les Jumelles du port,

Les jumelles du port, encore un titre bizarre. Elles occupent et signalent la place depuis 1904, conçus par l’ingénieur Joly. Elles se situent sur le port de Saint-Nazaire, en Loire Atlantique, dans le département 44. Encore des ouvrages de 4ème ou 5ème ordre, vous allez me dire. Leur existence est liée à l’évolution du port de Saint-Nazaire, lorsque les navires devenaient trop gros, longs, larges et lourds… Il fallut soit adapter les ouvrages existants, soit les créer.

Voiles, vapeur et tonneaux,

En 1860 la totalité du fret transporté par voie maritime, l’était par des navires à voiles remontant souvent jusqu’à Paimbœuf . Vingt années plus tard, en 1880 donc, ces derniers ne transportaient plus que, 2% de ce fret. Le tonnage transporté durant cette période est passé de 23760 à 426433 tonneaux. Je vous rappelle que l’unité de transport était le tonneaux qui correspond à 2,83 M³ ou 100 pieds cubes, mesure n’étant plus utilisée en 2016 sauf, pour les navires inférieurs à 24 mètres de longueur. Aucun abri n’était existant sur le port, pour décharger ou faire accoster un navire, il fut donc construit le « Môle d’Abri » de 1828 à 1835. Une digue de granit venant de St Marc, 197 mètres de longueur, plus un phare et une cale d’accès qui existent toujours en 2019.

Sous le contrôle de l’ingénieur Auguste Jegou sera construit le premier « Bassin de Saint-Nazaire » de 1845 à 1856. Ses mensurations, 160 m de largeur et 550m de longueur. Un tirant d’eau de 8,50m. Les navires entrent par les « 2 écluses Est », protégées par la digue du Vieux Môle. L’une sera fortifiée pendant la 2ème guerre mondiale. Pour se situer c’est simple, c’est le bassin de la base sous-marine.

Bassin de St Nazaire 1845-1856

Bassin de Saint-Nazaire 1845-1856

Écluse historique "Est"

Écluses historiques « Est »

 

 

 

 

 

 

 

 

Compagnie transatlantique,

Ensuite compte-tenu de la naissance des lignes transatlantiques, après la fin de la guerre de Crimée (1854-1856). Rien de spécial, la guerre entre la Russie et l’armée Anglo/Française concernant la Turquie, à noter que c’était la première fois que les deux armées combattaient ensembles. Naissance de la Compagnie Générale Transatlantique en 1858 pour l’exploitation de la ligne Saint-Nazaire, Panama en Amérique du Sud. Donc vint la la construction du bassin de Penhoët de 1862 à 1881. Les mensurations sont de 1100 mètres de longueur pour 160/230 mètres de largeur. Le « Pont du Pertuis » toujours existant et en service, relie donc ce nouveau bassin au premier.. Il se situe derrière le site des phares et balises.

Bassin de Penhoët 1862-1881

Bassin de Penhoët 1862-1881

Bassin de Penhoët 1862-1881

Bassin de Penhoët 1862-1881

 

 

 

 

 

 

 

 

Enfin pour parfaire l’accueil des très gros navires, jusqu’à 180 mètres de long. De 1896 à 1907 l’avant port et le sas de l’entrée Sud voient le jour. Le chenal de navigation fait 500 mètres de long et 80 mètres de largeur deux jetées brise-lames protègent l’entrée.

Jetée "Est" jetée "Ouest"

Jetée « Est » jetée « Ouest »

Bassin "Avant port", côté quai des marées

Bassin « Avant port », côté quai des marées

 

 

 

 

 

 

 

L’avant port enfin,

Un petit phare agrémente le musoir de chacun de ces ouvrages brise-lames, identiques tant en caractéristiques physiques que, lumineuses. Construits en 1904 sous la direction de l’ingénieur Joly, ce sont deux tours rondes de 8 mètres de hauteur, réalisées en granit de la région, extrait dans une carrière de Saint-Marc. L’un des chapeaux est rouge et l’autre vert.

Jetée "Est" 1904

Jetée « Est » 1904

Jetée "Ouest" 1904

Jetée « Ouest » 1904

 

 

 

 

 

 

 

 

Elles sont munies toutes les deux d’un feu à 4 occultations toutes les 12 secondes. Coté quai des marées sont parqués les remorqueurs assistant les navires entrant dans l’avant port où en direction des ports de Montoir et Donges. Côté jetée « Ouest », elle est libre, simplement un ponton mobile accueil les bateaux pilotes. La distance entre les deux musoirs des jetées est de 123 mètres.

Avant port vu de l'écluse Sud

Avant port vu de l’écluse Sud

Avant port côté navires pilotes

Avant port côté navires pilotes

 

 

 

 

 

 

 

 

Comme précisé auparavant dans cet article, l’avant port permet l’accès à des navires jusqu’à 180 de longueur et de 8,50 mètres de tirant d’eau. Les deux portes d’écluses délimitant le sas « Sud », permet d’avoir une surface de 211 mètres de longueur et 30 mètres de largeur.

Février, -1°, 8h30, Lever du soleil

Février, -1°, 8h30, Lever du soleil

Même jour, 18h30, 4°, coucher du soleil

Même jour, 18h30, 4°, coucher du soleil

 

 

 

 

 

 

 

Bien sûr je ne vous ai pas parlé de la forme écluse « Joubert » construite entre 1929 et 1933 afin de permettre la construction du paquebot transatlantique, « Le Normandie ». 315 mètres de longueur. La forme écluse construite sous l’œil de Mr Joubert et calant 350 mètres de longueur.

Côté Radio,

J’en ai profité pour activer ces deux petites tourelles en radio (radio-amateur). Simplement je n’en parle pas, la place ne manque pas pour y implanter des antennes. En revanche, pas mal de pécheurs en journée suivant la marée viennent sur place. Il faudra composer avec cette population. Ce qui est super c’est de prendre le temps d’échanger avec eux, les conversations sont passionnantes. Parmi eux, une majorité d’anciens marins, de navigateurs en tous genres.

Activation radio Jetée Ouest de Saint Nazaire

Activation radio Jetée Ouest de Saint Nazaire

Activation radio Jetée Est de Saint Nazaire

Activation radio Jetée Est de Saint Nazaire

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ah! C’est un peu long, pour parler de deux petites tours de 4ème ou 5ème ordre. Bof, perhaps. Merci d’avoir été jusqu’au bout…

 

Tintin, Haddock et Milou à Saint-Nazaire

Tintin, Haddock et Milou à Saint-Nazaire

Journée au Village

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Journée au village,

Journée au village, drôle de titre pour une activation radio-amateur. Pour ceux qui me lisent régulièrement, ils savent que le « Village » est un fanal sur la Loire maritime,  implanté à Montoir de Bretagne, en Loire Atlantique. Comme précisé dans un article précédent, c’est un pylône métallique de 7 mètres de hauteur et d’une portée optique de 8 miles nautiques. Il permet aux navires du terminal méthanier d’accoster afin de livrer le précieux chargement de nos longues soirée d’hiver. Pas facile à trouver dans ce fouillis industriel, de tuyaux, cuves, caméras, pontons et j’en passe.

Comment s’y rendre,

Pour arriver sur les lieux de l’activation, vous prenez la route des ports comme l’appelle les gens du coin. Cette voie industrielle, relie la commune de Donges au port de Saint-Nazaire par les arrières, beaucoup de camions circulent, soyez prudent, surtout à vélo comme votre serviteur. Son jolie nom c’est « Boulevard des grandes rivières » ensuite sur l’avant dernier rond-point, prendre à gauche la rue de « La pierre rouge ». C’est une voie qui longe le terminal pétrolier de Montoir. La vitesse est limitée à 50 km/h, même si c’est souvent désert, de gros convois exceptionnels empruntent cette rue et sont prioritaires. Elle est en voie sans issue et, au fond, se trouve l’emplacement qui va nous nous permettre d’animer notre fanal. Je pense que pour les aficionados du GPS c’est largement suffisant. Position, 47° 17′ 95″ N, 002° 008′ 82″ W, locator IN87WH pour les Amateurs radio.

Départ du Beluga de Bron

Départ du Beluga de Bron

Départ du Beluga de Bron, décollage

Départ du Beluga de Bron, décollage

 

 

 

 

 

 

 

 

La voie d’accès se situe en face du hangar du Beluga. Bien souvent les Français qui veulent, des TGV, aéroports, autoroutes, éoliennes….N’habitent pas à côté. Ben, oui ! C’est mieux chez les autres. Pour revenir à notre activation radio, ce jour de janvier est, pluvieux pour la journée et un vent de 50 km/h venant d’Ouest bien sûr comme 60 % des vents de la région.

8h00 du matin

8h00 du matin

8h45 du Matin le jour se lève doucement

8h45 du Matin le jour se lève doucement

 

 

 

 

 

 

 

 

WX et station,

Journée Rock’n’roll comme d’habitude. Sur le premier cliché les flammèches blanches, c’est la pluie, le point rouge, le fanal. Ce jour, j’ai décidé d’activer une station VHF sur 144,244Mhz, une sur UHF sur 432,244Mhz et enfin une en HF sur le 40m et le 20m. Avec ma lampe électrique j’entame le montage des antennes 2m et 70cm, qui consiste en une 4 éléments portable Yagi et une Bigwheel. Raccordées sur un triplexeur afin de n’avoir qu’une descente de coaxial, un 7mm, fragile mais, moins de perte que sur un RG213 de 11mm qui plus est d’un poids non négligeable.

La HF sera un dipôle fabrication OM sur 40m, taillé sur 7,090Mhz, monté sur un mat en fibre de verre qui est un manche d’échenilloir de récupération.La station, un FT857 Yaesu, une batterie de 110 A/h, marine longue décharge et d’un booster MFJ afin de compenser les chutes de tensions de la batterie.Pour le 20m J’utilise une « SuperAntenna MP1 » dont je suis content, qui me crée des surprises notamment avec les USA et la Russie en QRP, 5 watts et le FT817.

Oui ! J'avais oublié le brouillard

Oui ! J’avais oublié le brouillard

Dipôle,MP1, Bigwheel, 4 éléments, 5/8 Aprs

Dipôle,MP1, Bigwheel, 4 éléments, 5/8 Aprs

 

 

 

 

 

 

 

 

Enfin, ça démarre,

Une fois le matériel mis en place et les raccordements effectués, mise en route de la Station Aprs. Pourquoi ? Très simple à vrai dire. Certains Oms et Swl comme Patrice F-11579 que je salue au passage, attendent parfois la journée pour parvenir à me contacter. En apercevant mon « alias » sur la carte, ils savent que je suis en place et active en théorie la station radio portable. Très pratique lorsque j’active des phares au milieu de l’océan. Dès qu’ils aperçoivent ma balise, ils savent que j’ai pu aborder l’îlot ou le rocher avec mon bateau, que le matériel est installé et prêt à servir.

 à l'abri des éléments déchaînés

à l’abri des éléments déchaînés

La position de la station en live

La position de la station en live

 

 

 

 

 

 

 

 

En cliquant sur l’image Aprs vous accéder au site Aprs.fi. La partie radio commence vers 9h00 local (8h00 UTC), par des QSO dans la région des pays de Loire en 144 et 432 Mhz, la propagation n’est pas au rendez-vous et de ce fait la portée des contacts est courte.

Une grosse surprise arrive de l'océan

Une grosse surprise arrive de l’océan

Le point blanc, le fanal du chenal

Le point blanc, le fanal du chenal

 

 

 

 

 

 

 

Monstre ou radio,

La partie HF démarre sur le 40m, 7,100Mhz. Les stations portables se déplacent de plus en plus en fréquences gênées, par les grosses puissances utilisées par certains. En général ce sont les mêmes crétins, que l’on côtoie sur la route ou dans la vie de chaque jour. Les amis Français, Belges, Italiens se bousculent et un pile-up démarre instantanément. Mais mon regard se tourne vers la mer et le pont de Saint-Nazaire, dans le brouillard j’aperçois un gros lard qui arrive, flanqué de 4 remorqueurs le guidant. Un devant, un derrière et deux sur le flanc bâbord. Je laisse tomber la radio lorsqu’il est à portée et commence à le shooter avec le Pentax K5 afin de garder une trace. J’ai un endroit spécifique au ras de l’eau pour prendre mes clichés.

Aller pousse mon gars

Aller pousse mon gars

290 mètres de longueur et 4 remorqueurs

290 mètres de longueur et 4 remorqueurs

 

 

 

 

 

 

 

Le chenal à une profondeur de 13,80m et le tirant d’eau de ce navire est de 12m, pour 290 mètres de longueur. L’objectif est de faire faire demi-tour à ce poids mort au milieu du chenal et de l’amener à quai sans encombre. La manœuvre dure une bonne heure et la radio va attendre un petit peu.

4 remorqueurs pour faire le job

4 remorqueurs et un pilote pour faire le job

Nous y sommes presque

Nous y sommes presque

 

 

 

 

 

 

 

Fin de créneau,

Une fois le demi-tour réalisé, il ne restera plus qu’a plaquer le méthanier le long du quai. Pendant ce temps les équipes à terre préparent l’arrimage.Je retourne à mes activités radio et poursuis les qso sur le 40m. J’approche les 100 contacts vers 14h00, c’est super si l’on prend en compte le WX et les activités annexes.

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17h00 le soir tombe sur le quai

17h00 le soir tombe sur le quai

 

 

 

 

 

 

 

Je décide de faire des qso sur le 20m et me rends sur le 14,285. Je contacte des stations QRP en Sota et portables. Poursuite des contacts jusqu’à 18h30 avec les Russes et des OMs Français rentrés de leur pro. La fatigue et le froid m’obligent à plier bagages. Finalement il me faut encore une heure pour tout démonter avec mes doigts gelés. Tout est trempé ou très humide.

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Ce fanal compte bien sûr pour le DPLF, comme nouvelle référence, c’est le PB 0355. en revanche je ne sais pas s’il possède une référence ARLHS. Bilan de cette journée de WX exécrable, 120 qso avec la France et l’Europe jusqu’en Russie.Finalement, malgré le temps, le reste s’est très bien passé.

Voila, cette « journée au village » est terminée, Merci d’avoir lu cet article et à bientôt. 73 Qro

Feu du Village et compagnie

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Feu du Village et compagnie,

Le « Feu du village » est un fanal matérialisant le terminal méthanier de Saint-Nazaire. Sachant que les gros méthaniers de plus de 300 mètres de long n’arrivent jamais seuls, ils sont guidés par au moins trois remorqueurs du port.

Le gros lard irait sinon, se fracasser sur l’appontement en béton et adieu le petit confort des pantouflards que nous sommes parfois, en ces longues soirée d’hiver. Ce petit fanal qui éclaire quand même à, 8 miles nautiques se situe au 48° 18′ 01″ N et 02° 08′ 80″ W, c’est un pylône métallique 7 mètres de hauteur.

Quel idée d’écrire une bafouille sur ces petits fanals que personne ne regarde, des petites mains de la mer. Faut oser après le splendide reportage de Thalassa du début 2016, sur les sentinelles de la mer. Ces « orphelins » qui luttent courageusement face aux éléments déchaînés. Mais une fois que les navires ont passé les grands phares, qui les guide ?

Petites mains,

Bien ce sont les petites mains, ces personnages transparents que l’on ne regarde jamais, comme un dû. Bien sûr ce ne sont pas des phares comme le disent les puristes, Ils n’éclairent pas à 50 miles nautiques, ne font pas 40 mètres de hauteur, ne sont ni en granit, ni en pleine mer non plus….Mais, ils existent.

Difficile dans ce fatras de trouver un fanal

Difficile dans ce fatras de trouver un fanal

Le même de nuit,Ben oui,faut chercher

Le même de nuit. Ben oui! Faut chercher

 

 

 

 

 

 

Oui ! Je sais ! Pas facile de trouver cette tête d’épingle rouge dans ce fatras de tuyaux, coudes et amarres en tous genres. Bien sûr lorsqu’un méthanier comme le « Lng  Adamawa » est à quai celui-ci est masqué par le navire qui lui, reprend ce feu sur le haut de son château. La présence du remorqueur « Bretagne » annonce le départ du méthanier, profitant de la pleine mer, et  les longues minutieuses manœuvres de ceux-ci. C’est toujours un plaisir de regarder ces professionnels de la mer. Peut-être qu’ à moyen terme, ces marins seront remplacés par des robots pilotés par satellite, mis au point par des boutonneux diplômés…

Bon, soyons sérieux,

Désolé, pour cette plaisanterie douteuse mais, si la plaisanterie, c’est quelle est contente. Bien j’arrête mes blague d’alcoolo pour évoquer un autre fanal. Celui-ci personne le vois, hormis les gens de la mer, d’ailleurs c’est le but. Il s’agit des feux amont et aval du pont de Saint-Nazaire, balisant l’axe du chenal principal. Les grands navires sont prioritaires dans le chenal, pour un méthanier, tous les navires de moins de 20 mètres doivent quitter le chenal. Ces feux sont blancs et situés sur le tablier du pont, au milieu de celui-ci.

Feu Amont du chenal de Saint-Nazaire

Feu Amont du chenal de Saint-Nazaire

Le même avec un cargo remontant sur Nantes

Le même avec un cargo remontant sur Nantes

 

 

 

 

 

 

 

 

Ils sont au nombre de deux, un pour le chenal Amont et l’autre pour l’Aval. Leurs positions, 47° 17′ 20″ N et 002° 10′ 20″ W, ils sont fixés sur le tablier du pont, au centre de celui-ci, à 55 mètres de hauteur. Ce sont des « Isophases », blancs de 4 secondes. Isophase veut dire que la durée d’allumage de la lampe, est égale, à la durée d’obscurité, dans ce cas c’est 4 secondes pour chacun. 4s allumé, 4s éteint, 4s  allumé, 4s éteint etc..

En direction de Nantes,

En remontant la Loire vers Nantes, nous rencontrons un autre fanal, celui de « l’Arceau » appelé aussi « Appontement de l’OTAN » qui fait l’objet d’un article précèdent sur ce site. C’est une tourelle  métallique blanche, le sommet est rouge et porte un feu rouge de type « Feu à éclat » isophase d’une durée de 4 secondes.

De nuit Allumé 4 s

De nuit Allumé 4 s

De nuit, éteint 4 s

De nuit, éteint 4 s

Fanal de l'Arceau de jour

Fanal de l’Arceau de jour

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sa hauteur est de 8 à 10 mètres et son optique porte à 9 miles nautiques. Sa position est 47° 18′ 40″ N et 002° 05′ 40″ W. Nous allons remonter la Loire en direction de Donges, la Raffinerie. Là, vous trouverez un article précédemment rédigé sur l’histoire de ce site. C’est le fanal de l’appontement pétrolier qui consiste en une tour métallique blanche, sommet rouge de 8 mètres de hauteur. De couleur rouge l’optique est rouge à 2 éclats toutes les 6 secondes.

De nuit, à vous de le trouver !

De nuit, à vous de le trouver !

Le même de jour

Le même de jour

 

 

 

 

 

 

 

 

Sa portée optique est de 9 miles nautiques et sa position est 47° 18′ 30″ N et 002° 40′ 20″ W. Son feu rouge est à 2 éclats par période de 6 secondes.

Sur l’autre rive nous avons la ville de Paimbœuf, port très connu du temps des grands navires à voiles dont deux articles figurent sur ce site. Lui ressemble plus à un phare dans l’esprit des quidams, construit en pierre.

Paimboeuf (2)bis Paimboeuf (17)bis

 

Une tourelle blanche d’une hauteur de 9 mètres, coiffée d’une tête verte dans laquelle se trouve une optique blanche et verte. La portée optique est de 10 miles pour le blanc et 7 miles nautiques pour le vert. C’est un feu à 3 occultations toutes les 12 secondes. Ce serait le phare le plus éloigné des côtes, de France. A noté qu’il se situe sur le domaine maritime. Sa position dans le bourg de Paimbœuf, 47° 17′ 40″ N et 002° 02′ 00″ W.

Bien sûr la Loire maritime jusqu’à Nantes comporte de nombreuses bouées lumineuses balisant le chenal. Il y a d’ailleurs un phare sur la ville de Nantes, situé sur le quai des Antilles, lieu de promenade et de fête de nos jours mais, tristement célèbre dans l’histoire de notre pays.

Maintenant pour les passionnés de radio, ces quatre phares ou fanals comptent pour le D.P.L.F. ou l’ARLHS, bien connus des Radio-Amateurs et SWL Français et mondiaux. Ils répondent à au moins un des  critères de sélection, à savoir, soit une optique de portée supérieure à 8 miles nautiques, soit une hauteur de plus de 15 mètres, soit les deux.

Merci d’avoir pris le temps de lire ce petit article. 73 Qro.

Tour de Pénerf

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Tour de Pénerf,

Une tourelle qui se situe sur le territoire de la commune de Damgan en Bretagne. Nous montons vers le nord en quittant la Loire-Atlantique et pénétrons dans le département du Morbihan. A la hauteur de la commune de Muzillac, nous prenons sur la gauche en direction de la Presqu’île de Rhuys. Nous traversons le village de Damgan en direction de celui de Pénerf. Cet endroit désertique, d’une multitude de récifs en tous genres est, un enfer lors des grandes marées d’équinoxes.

Chaque fois une horde de « Tamalous » en camping-cars ou véhicules légers se garent n’importe où. Si d’aventure cela vous arrive je vous conseille la marche à pieds, le vélo ou la moto comme votre serviteur.

Les lieux,

Notre tourelle se trouve dans la rade de Pénerf. Une seconde lui tient compagnie d’une autre de ses consœurs, beaucoup plus récente « La tour Pignon ». Celle-ci marque l’entrée de la rade éponyme. L’endroit est étroit et dangereux pour les navires se rendant vers Ambon.

Étroit chenal de Pénerf

Étroit chenal de Pénerf

La tourelle du "Pignon" à l'entrée de la rade

La tourelle du « Pignon » à l’entrée de la rade

 

 

 

 

 

 

 

 

Les origines,

Bien sûr, avant cette signalisation moderne, il y avait déjà la tourelle « de Pénerf » à quelques centaines de mètres de celle-ci. A l’époque elle se nomme tour à feu à, le souci actuel c’est sa datation, son origine. Au niveau des  écrits, c’est plus aléatoire, il faut remonter au Moyen Age. Peu de phares existent au sens propre du terme, l’on trouve des édifices militaires ou religieux servant d’amers. En 1290, sur la ville de Calais, un foyer se trouve sur la tour de guet, un autre similaire apparait en 1365 à Dunkerque. Un siècle plus tard sur la commune de La Rochelle, un foyer lumineux équipe la tour du Garrot et devient « La Tour de la Lanterne ». Côté atlantique à la même époque, une lanterne trône dans la collégiale de Guérande et sur la « Tour de Pénerf ».

Tour de Pénerf à marée basse coefficient 117

Tour de Pénerf à marée basse coefficient 117

Lieu de promenade dominicale très prisé

Lieu de promenade dominicale très prisé

 

 

 

 

 

 

 

 

Le but étant de signalé l’entrée de la rivière « La Vilaine » mais, cette information reste aléatoire mais plausible. A cette époque, sortant du Moyen Age, la flotte maritime et la navigation est en plein essor, l’estuaire de La Vilaine permet aux navires de remonter dans les terres jusqu’à la ville de Redon. Les cargaisons prennent de plus en plus de valeurs et l’on prend petit à petit conscience du nécessaire balisage de nos côtes.

La Tour vue du village éponyme

La Tour vue du village éponyme

La Tour sur le rivage

La Tour sur le rivage

 

 

 

 

 

 

 

 

Le tour de Pénerf, dite des anglais,

Cette Tour trouve son origine sous le règne de François 1er. En revanche rien ne l’atteste en terme de document écrit ou graphique. A l’origine c’est une tour de guet qui protège l’entrée de la Vilaine et le port de Pénerf, très actif à l’origine. Concernant son rôle de « Fanal », le premier document est une carte, établie par le chevalier de Clerville, en 1664. Elle sert à repérer d’éventuels navires ennemis venant de la mer, principalement Anglais.

La tour côté océan

La tour côté océan

Le sous-bassement s'immerge à PM

Le sous-bassement s’immerge à PM

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Construction,

Sa construction daterait du 16ème siècle, comme l’atteste la forme des consoles du parapet de type breton. Sa hauteur est de 15 mètres et son diamètre est de 3 mètres environ. Les matériaux employés sont principalement des moellons de schiste et de granite. Le maintient de l’ouvrage, en renfort par un soubassement rempli de sable et de galets. Une ceinture en granite renforce l’ensemble. Une vocation militaire très courte étant donné que Vauban (1633-1707) établi une ligne de défense sur les îles de Houat, Hoëdic et Belle-Ile et non sur le continent. Il partait du principe que, lorsque les navires ennemis arrivaient sur les côtes, il était déjà trop tard, il valait mieux les stopper en mer. La tour possède trois pièces superposées dont, deux équipées de cheminées.

Détail des mâchicoulis

Détail des mâchicoulis

L'échelle d'accès a été déposée

L’échelle d’accès a été déposée

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La tour ne fut pas inclus dans le plan d’éclairage du littoral français de 1825 et donc ne possédât pas de lanterne à son sommet. L’administration des phares et balise préféra construire un petit phare sur la commune de Billiers, quelques kilomètres à l’Est. C’est le phare de Penlan, construit en 1839 et toujours en activité, en revanche la Tour de Pénerf fut blanchie à la chaux et sert d’Amer remarquable depuis cette époque.

Inscription au patrimoine,

Cette tour de Pénerf est inscrite depuis le 22 ocotbre1997 au titre des monuments historiques. Depuis les années 1910/20 certaines personnes l’appelle « La Tour des Anglais », pourquoi ? Je n’en sais rien et personne ne semble le savoir…

Une chose est certaine, cette tour figure toujours sur les cartes marines officielles en 2016 sous le nom de « Tour des Anglais blanche », comme amer remarquable. De nombreux promeneurs viennent l’admirer au gré d’une promenade bucolique, digestive ou dominicale. Quelque soit sa motivation, le badaud se trouve face à une « Dame » qui en a vue des évènements, notamment au large, le naufrage de l’Hermione à l’Est du plateau du four, le 21 septembre 1793 après avoir appareillé à Mindin la veille, où les épisodes de la guerre des Cardinaux.

Merci d’avoir lu cet article et à bientôt. Cette tour bien sûr n’est pas référencée pour le DPLF, activé par les Radio-Amateurs ou les SWL.

Des renseignements complémentaires, ici.

 

Tintin, Haddock et Milou à Saint-Nazaire

1, 2, 3, Histoire de Chenal

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1,2,3, Histoire de Chenal,

1, 2, 3, Histoire de Chenal. Nous sommes face à un titre bizarre qui pourrait nous rappeler notre enfance, déjà lointaine. Un peu de magie  avant les fêtes de fin d’année. Non ! Cet article nous rapporte quelques propos concernant le territoire maritime de Saint-Nazaire. L’idée m’est venue lors ma dernière activation radio, du phare postérieur de « Portcé » et de discussions avec des habitants du quartier, passionnés par l’histoire de leur côte et patrimoine maritime. Autre facteur déclencheur la lecture de deux ouvrages passionnants quoi que très technique pour l’un d’entre-eux.

Douze promenades de Saint-Nazaire

Douze promenades de Saint-Nazaire

Histoire des pilotes maritimes de Pierre Guillou

Histoire des pilotes maritimes de Pierre Guillou

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le premier passionnant vous fait découvrir le patrimoine historique, culturel insoupçonné, et passionnant de la ville de Saint-Nazaire, au fil des siècles. L’on s’ aperçoit que cette ville n’est pas forcément qu’une commune de béton, triste et grise reconstruite à la hâte par des apprentis architectes venus d’Europe de l’Est. Je me souviens de ma jeunesse, de la gare, cette grande avenue rectiligne. Ce bâtiment au fond du fond rappelant une capitale étrangère bien connue des Moscovites. Une multitudes de surprises sont décrites dans cet ouvrage écrit par des bénévoles dont la passion est l’histoire. Ouvrage paru en 2012.

Le deuxième, l’histoire des pilotes de Loire écrit par Pierre Guillou me passionne, décrivant avec minutie le travail de ceux-ci. L’évolution au fil des siècles de leur métier, et du trafic maritime dans notre région. Cet ouvrage est existe depuis 2008.

Ces deux ouvrages évoquent l’histoire maritime de notre région et inclus de facto  l’histoire du chenal menant les navires venus de terres lointaines vers les villes de Saint-Nazaire puis, Nantes. Ce chenal changea trois fois de d’emplacement au fil des siècles.

L’histoire,

Comme nous l’avons déjà évoqué lors d’articles antérieurs, les choses deviennent sérieuses pour le balisage de l’estuaire à partir du milieu du 18ème siècle. Avant cela il y avait que l’expérience empirique des marins locaux et des pilotes de Loire. L’outil principal de navigation c’est le visuel, qui se matérialise par des Amers remarquables, outil précieux des capitaines. Sur Saint-Nazaire, en 1750 la marine achète le Bois de Kerlédé ainsi que,  douze peupliers sur une colline environnante, avant leur destruction par les propriétaires particuliers.

Fort de cela, les premières perches arrivèrent sur le banc des Charpentiers et sur les roches des « Morées » au milieu de l’estuaire. Le premier chenal de référence se matérialise par un alignement de deux tours, elle se nomment « Tours d’Aiguillon » en référence au donneur d’ordre du moment gouverneur de Bretagne, le duc d’Aiguillon. Vous connaissez bien ces deux tours en 2020, elles existent toujours et l’une d’elles est toujours en fonction.

Tour de l'Aiguillon

Tour de l’Aiguillon

Seconde tour de l'Aiguillon

Seconde tour de l’Aiguillon

Tourelle des Morées

Tourelle des Morées

 

 

 

 

Des Amers arrivent,

Ces trois tours apparaissent à partir de 1756 et font progresser d’une manière conséquente le balisage de l’estuaire de la Loire. A l’époque elles n’étaient pas lumineuse et ne servaient que d’Amers. Les deux tours d’Aiguillon matérialisaient l’alignement à suivre afin de ne pas se mettre en danger et d’éviter les bancs de sable du Sud. Cet alignement s’appelle aussi « La Traverse ». Que les navires viennent de la route Nord ou la Sud il atterrissent tous à l’entrée de « La Traverse », autre nom du chenal. A l’époque, celle-ci devait avoir une profondeur de 12 pieds (3,80 m) au plus bas des marées en vives eaux. Déjà, les navires avaient la zone d’attente des Charpentiers.

Après maintes remaniement les deux tours sont toujours en place. Devenues éclairantes à partir de 1830 avec les combustibles classiques, huile de colza, minérale, vapeur de pétrole et électrification en 1935. Le phare de « Commerce » est abandonné depuis 1997, en revanche, « l’Aiguillon » est toujours actif et possède une des plus vieilles lentille de Fresnel active, ce depuis 1857.

Cet alignement à été utilisé de 1756 à 1898. Par la suite, au regard du déplacement des bancs alluvionnaires des « Bancs de Mindin, Morées et Bonne Anse » qui encombrent  l’estuaire, doublé de l’accroissement de l’activité du port de Saint-Nazaire, il devient urgent de repenser le chenal. N’oublions pas que les troupes Américaines débarque en juin 1917 avec une multitudes de navires pour finir dans la boue de nos campagnes. C’est lunaire parfois les voyages, vous arpentez les rues d’une bourgade de l’Arizona, située en plein désert et, au coin d’une rue un monument au morts de 1918 en marbre avec les noms de types ayant transités par Saint-Nazaire…Passer de la vase de l’estuaire aux boues de a Somme.

Second alignement,

Le deuxième alignement sera assuré par les Phares de Kerlédé et les deux de Portcé.

Feu inférieur de "Portcé", sur la plage éponyme

Feu inférieur de « Portcé », sur la plage éponyme

Feu intermédiaire de "Portcé" chemin des douaniers

Feu intermédiaire de « Portcé » chemin des douaniers

Phare de "Kerlédé" éteint depuis 1981

Phare de « Kerlédé » éteint depuis 1981

 

Donc le deuxième chenal fut actif de 1898 à 1981. Le feu postérieur, était sur la plage de Portcé, il ne reste actuellement que son socle dévolue à la furie de l’océan qui le détruit peu à peu. Le second, le feu intermédiaire de « Portcé » avec sa lanterne rouge orientée vers les Grands Charpentiers, fonctionnait au pétrole et servait au petits navires ne pouvant apercevoir le feu de Kerdélé, une fois entrés dans la traverse. Il est actuellement muré afin d’éviter les dégradations humaines. Enfin le phare de « Kerlédé » situé sur la colline en retrait de 800 mètres du rivage, construit de 1895 à 1897 sous les ordres de l’ingénieur Georges de Joly. Sa portée optique était de 17 miles nautiques. Il est propriété de la ville depuis 1987.

Ces trois feux ont été électrifiés par nos envahisseurs, en 1941. Ils les utilisaient pour les entrées de leurs U-Boots et navires de guerre.

Troisième et actuel chenal,

Le troisième chenal lui, date de 1981 jusqu’à nos jours. Celui-ci est remanié une nouvelle fois afin de permettre le passage de géants de la mer. Là nous ne sommes plus dans le granit, la bonne pierre de taille, les sculptures etc. Nous sommes dans le moderne, de la tôle, des boulons et du béton.

Feu postérieur de PortCé

Feu postérieur de PortCé

Au loin le banc des "Charpentiers"

Au loin le banc des « Charpentiers »

Feu amont de PortCé situé en mer

Feu amont de PortCé situé en mer

Le phare des Charpentiers nous n’y reviendrons pas. Il y a des articles sur le site, et apparait en 1888. Les deux phares de « PortCé » sont donc très récents, construits en 1980 dans l’optique de l’alignement du troisième chenal. Rien de particulier en terme d’esthétique le feu amont est sur pilotis à 6 mètres au-dessus des plus hautes eaux. Sa portée est de 24 miles nautiques de couleur blanche, tout comme le feu postérieur d’une hauteur de 36 m et aussi de portée optique 24 miles nautiques. Côté esthétique, lorsque vous arrivez de la mer, il ressemble à la fusée Ariane d’après certains. Deux panneaux latéraux de couleur blanche identique.

Vingt mètres devant le phare, l'abîme...

Vingt mètres devant le phare, l’abîme…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Vous pouvez admirer tous ces ouvrages maritime en prenant le chemin côtier vous menant à la « Pointe de Lèves ». Il emprunté quotidiennement par de nombreux promeneurs. En revanche, la prudence est de mise. Les éléments naturels rongent le littoral et à certains endroits le sentier est fermé car, il n’existe plus. Certains habitations sont au bord du précipice. La beauté du paysage ne mérite pas de risquer sa vie et surtout….Celle des autres.

 

Ces deux ouvrages sont passionnant, n’hésitez pas à les compulser. Le titre 1, 2, 3, Chenal vous semble peut-être moins lunaire après la lecture de cet article…Pour les Radio-Amateur désirant activer ce phare, un article va suivre pour les accès et commodités. Merci d’avoir lu ce petit article et à bientôt.

Lien vers le site de la sauvegarde des phares : http://www.pharesetbalises.org/GENERAL/cadregeneral.html

Merci, Mr Hergé, pour ce clin d’œil

Merci, Mr Hergé, pour ce clin d’œil

La Tourelle des Morées

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La tourelle de Morées

La Tourelle des Morées. Connais pas ! Elle vient d’où celle-là ? Elle vient de loin, nous devons retourner pas mal en arrière dans le temps pour visualiser ses origines.

Retournons (une fois de plus) dans l’estuaire de la Loire, car c’est dans celui-ci quelle se dresse fièrement. En plein milieu de celui-ci d’ailleurs, de plus tout le monde s’en fout, pourtant des milliers de navires la frôlent chaque année sans y prêter le moindre œil bienveillant. Pourtant elle leur sauve la vie chaque jour. Oui ! Je sais ! Ce n’est qu’un tas de pierres dans le fond…Il ne manquerai plus quelle ait une âme…

C’est un peu comme les gens que l’on croise sans les voir. Exemple les techniciens qui entretiennent nos routes ou ouvrages sur celles-ci. Ils travaillent, mais, gênent « Le Caisseux » qui n’a pas de temps à perdre pour aller à son hypermarché fétiche…Faire la queue pendant dix minutes à la caisse.

Mais revenons à notre sujet du jour, « La Tourelles des Morées ». Construite entre 1756 et 1777. Eh, oui ! Toujours en service en 2020. Ce serait d’après certains « experts » l’une des première tourelle en pierre de taille, construite au milieu de l’eau de France…

La Tourelle des Morées, Elle est derrière le phare de "Villès-Martin" et ce tanker, il suffit d'attendre

La Tourelle des Morées, Elle est derrière le phare de « Villès-Martin » et ce tanker, il suffit d’attendre

Ça y est, la voici sur le côté tribord du chenal de "Bonne Anse"

Ça y est, la voici sur le côté tribord du chenal de « Bonne Anse »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au 17ème siècle, les grands ports français se développent au regard du trafic des navires hauturiers venant des Iles d’Amérique et colonies.Les malheureuses perches et pieux en bois d’orme ou de frêne, peu visibles, à la merci de la première tempête, ne suffisent plus.

Les armateurs veulent plus de garanties pour assurer la sécurité de leurs navires et leurs précieuses cargaisons d’or, d’étoffes princières, de bois précieux ou d’humains.Ils espèrent de robustes balises en pierre dont, la position parfaite détermine des alignements sûrs.

Les choses sérieuses commencent,

En 1694, Vauban (encore lui) demande la construction de deux tourelles dans l’estuaire du Trieux et deux autres dans l’ Aber-Wrac’h. Ensuite l’un des premiers programmes de balisage étudiés pour l’ensemble d’une zone et relevant d’une autorité gouvernementale est celui de Pelletier et concerne donc, la basse Loire. En 1747, cet ingénieur géographe au service du « Duc de Penthièvre » rédige un mémoire présentant les moyens de rendre ce fleuve navigable jusqu’à Nantes sans risque d’échouage. Pour baliser et matérialiser cette route et la rendre sûre, il propose l’installation de plusieurs balises et la construction d’un fanal sur le rocher des Morées qui barre l’accès au chenal. Son ambitieux projet ne verra par le jour, les États de Bretagne s’y opposent. La région se trouve sous la gestion d’Armand-Louis Vignerot, duc d’Aiguillon, de 1753 à 1768, il s’efforce de rendre la navigation dans l’estuaire plus sûre.

La tourelle des Morées sous sa forme définitive depuis 1777

La tourelle des Morées sous sa forme définitive depuis 1777

Villès-Martin premier feu à éclats de France face aux Morées

Villès-Martin premier feu à éclats de France face aux Morées

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Trois tours émergent,

Sur sa demande, l’ingénieur Magin réalise des études hydrographiques préalables, afin de faire ériger trois édifices. Les tours à terre de l’Aiguillon, du Commerce, l’alignement des deux ouvrages permettra d’éviter le banc des Charpentier. Enfin le troisième, la balise en bois des Morées. Les trois ouvrages seront terminés en 1756.

Huit années plus tard (1764) le balise des Morées est déjà détruite. Le 17 septembre de la même année, l’amirauté demande sa reconstruction. Elle fait procéder à l’installation de feux sur les deux autres. Finalement en 1777, ils décident de renforcer la balise des Morées et de construire une robuste tourelle en pierre de granit. C’est un travail d’orfèvre les pierres sont assemblées sans ciment, ni liant quelconque. Les pierres sont maintenues ensembles par des « Crampons » ou des « Crossettes ». Les caractéristiques physiques sont une embase circulaire de 6 mètres de diamètre.

Tour du Commerce

Tour du Commerce

Phare de l'Aiguillon, St Nazaire

Phare de l’Aiguillon, St Nazaire

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En 1893, compte-tenu de l’accroissement du trafic, le tonnage des navires et le déplacement de nouveau du chenal, il devient nécessaire de renforcer l’éclairage de celui-ci. La tourelle se renforce et prend de la hauteur afin de recevoir un feu permanent à l’huile minérale. La hauteur passe à 12 mètres. La tourelle sera lumineuse à partir du 14 mai 1893. En complément une dizaine de bouées lumineuses alimentées pas le même combustible complète le système lumineux. Une usine à gaz d’huile est construite à St Nazaire afin d’alimenter le système d’éclairage du chenal. Dans les années 1890/1893 le service des phares et balises expérimente un système d’éclairage à gaz d’acétylène. Un essai sera fait sur « Les Morées », son feu fonctionnera pendant plus de 150 jours et nuits consécutifs sans intervention humaine. Le fanal devient automatique. En 1933, la tourelle passe à l’éclairage au gaz propane par l’adjonction d’un réservoir.

Voila, de nos jours (fin 2020) vous pouvez apercevoir cette petite tourelle, de couleur verte, depuis le plage de Villès-Martin à Saint-Nazaire où, de l’autre côté de l’estuaire sur la commune de Saint-Brévin l’Océan.

Et pour terminer,

Merci d’avoir lu cet article. Pour les Radio-Amateurs, cette tourelle ne compte ni pour le WLOTA, ni pour le DPLF, en revanche pour l’ARLHS elle porte un numéro. Le diplôme des phare du littoral français, précise qu’elle devrait avoir une optique de 8 miles nautiques minimum, ou sinon avoir une hauteur de plus de 15 mètres. Pour le Wlota, le minimum de l’optique demandé est de 10 miles nautiques de portée. Elle n’est donc pas dans leur liste.

Actuellement la portée optiques est de 4 miles pour le rouge et de 6 miles pour le blanc. 3 flashs pendant 12 secondes.

Quelques ressources et divers écrits utiles dans mes recherches: Vous pouvez cliquer ici

Fanal Écluse « EST » de Saint-Nazaire

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Fanal écluse « EST » de Saint-Nazaire

Un petit fanal qui se situe sur le port de Saint-Nazaire près de cette écluse connue des chalutiers (le peu qu’il en reste) et de rares plaisanciers. Ce fanal indique l’entrée de l’écluse à ces navires, la nuit tombée. D’un point de vue historique peu de chose, hormis le 28 mars 1942 où un fait de guerre eut lieu à cet endroit. Cet acte héroïque à permis d’orienter la guerre navale entre nos ennemis et les alliés, à partir de cette date en Atlantique.

Ancienne entrée du bassin de Saint-Nazaire et écluse fortifiée

Ancienne entrée du bassin de Saint-Nazaire et écluse fortifiée

Fanal de l'entrée "EST" aujourd’hui

Fanal de l’entrée « EST » aujourd’hui

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L'ancienne écluse fortifiée et l'actuelle

L’ancienne écluse fortifiée et l’actuelle

La même avec les 14 alvéoles des U-Boots dans le fond

La même avec les 14 alvéoles des U-Boots dans le fond

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous sommes à la fin de l’année 1941, pour les Britanniques, maîtres des océans depuis une éternité, les temps sont durs. Malgré le succès sur le cuirassé « Bismarck » terreur des mers, en Mai 1941 au pris de très lourdes pertes, dont le cuirassé « Hood » fleuron de l’armada anglaise et coulé in-extrémis aux portes du port de Brest. Les pertes de navires passent du simple au double et pour la première fois de leur histoire, les alliés ont plus de pertes, en tonnages, que de navires sortant des chantiers navals Anglais et Canadiens. Les « Loups de l’Amiral », cuirassés et croiseurs font des dégâts considérables sur les océans. Nos ennemis possèdent cinq ports bétonnés en France qui abritent des U-Boots et navires de guerre, dont Saint-Nazaire.

Cerise sur le gâteau, si je puis dire, l’escadre allemand constituée des croiseurs Scharnhorst, Gneisenau et du croiseur lourd Prinz Eugen, a regagnée l’Allemagne le 13 février 1942 en traversant la Manche en plein jour, sans souci. Aucune force navale étranger n’avait osée s’aventurer dans le « British Channel » depuis le 17ème siècle.  Autre crainte des anglais, le cuirassé « Tirpitz » sister-ship du Bismarck est terminé, il risque de descendre de la mer Baltique vers l’Atlantique afin de semer la pagaille dans les convois alliées.

Vue aérienne du port de St Nazaire en 1942 avant intervention

Vue aérienne du port de St Nazaire en 1942 avant intervention

La flèche indique la cale "Normandie" et l'écluse Est

La flèche indique la cale « Normandie » et l’écluse Est

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Lieu stratégique,

Le seul endroit ou ces navires de guerre pourraient effectuer des réparations, c’est le port de Saint-Nazaire. Il possède une cale acceptant des navires de plus de 300 mètres de longueur. Dans cette cale, la construction du paquebot « Normandie » et le cuirassé « Jean bart ». Les forces anglaises se doivent d’intervenir et donc de détruire ou bloquer l’entrée de cette cale. Ce sera « l’opération Chariot » qui interviendra le 28 mars 1942.

La porte de la Cale "Normandie" appelée "Forme Joubert" à ce jour

La porte de la Cale « Normandie » appelée « Forme Joubert » à ce jour

Cette même entrée de cale le 28 mars 1942 et 4 tonnes d'explosifs

Cette même entrée de cale le 28 mars 1942 et 4 tonnes d’explosifs

 

 

 

 

 

 

 

 

Donc le 26 mars 1942 une flottille composé d’un vieux destroyer « Le Campbelltown » chargé de 4 tonnes d’explosifs, deux autres destroyers et seize vedettes qui transportera les commandos. En tout 611 hommes. Malgré quelques péripéties, ratés allemands et chance pour les assaillants, le Campbelltown s’encastrera à 1h34 du matin dans la porte de la forme-écluse à 20 nœuds de vitesse. Il ne sautera pas immédiatement. Les commandos anglais eux débarquent sur le vieux môle afin de détruire les installations portuaires.

Les pertes seront lourdes des deux côtés. Le vieux destroyer explosera seulement 4 heures plus tard, lors de l’inspection des officiers supérieurs allemands. De nombreuses victimes, de nos envahisseurs et de Français venus par curiosité. Des débris humains furent retrouvés dans un rayon de plus de deux kilomètres.

Les installations furent inopérantes jusqu’à la fin du conflit. Les U-Boots durent utiliser la vieille écluse de l’EST. Cette opération fut un grand succès malgré les pertes sévères.

De nos jours,

En 2015 ce petit fanal est toujours présent, construit en matériaux métalliques d’une hauteur de 9 mètres et d’une portée optique de 9 miles nautiques, 3 éclats rouges toutes les 12 secondes. Sa position 47° 16′ 5″N et 002° 11′ 80″ W.

De par sa constitution, ce fanal, rentre dans le cadre de l’ARLHS, du DPLF et le DOHF*. Donc il peut-être activé par des Radio-amateurs sous la référence PB352. Pour le DOHF concernant « l’écluse Est » elle porte le numéro DOHF 44-EC-157.

Pourquoi, les Radio-Amateurs activent des phares et des écluses ?  Bien c’est très simple. D’une part cela permet de faire connaitre le patrimoine de notre pays, région et ville. D’autre part communiquer avec des Radio-Amateurs du monde entier et faire découvrir nos ouvrages, ce qu’ils font aussi. Ensuite faire découvrir notre passion auprès du public chaland et bien sûr prendre l’air et faire de la radio par tous les temps.

Je ne suis pas historien, simplement un modeste passionné et curieux. Merci d’avoir lu cet article.

C'est beau un phare à la tombée du jour

C’est beau un phare à la tombée du jour

Il n'est pas beau ce pont ?

Il n’est pas beau ce pont ?

 

 

 

 

 

 

 

 

Tintin, Haddock et Milou à Saint-Nazaire

Tintin, Haddock et Milou à Saint-Nazaire

 

*DOHF Diplôme des Ouvrages Hydrauliques de France

Je me suis permis d’emprunter les images en noir et blanc sur le site: http://www.2eguerremondiale.fr/evenements/front_ouest/operation_chariot/

Appontement de l’OTAN

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 Appontement de l’OTAN,

Appontement de l’OTAN, encore une appellation bizarre pour un fanal. Situé sur la commune de Donges, en Loire atlantique, département 44. Oui ! Finalement, je fais aussi pour les nuls, il y a bien des recueils du même nom. Ce fanal banal me direz-vous, nous change des célèbres, « Armen » « La vieille » « Ekmühl » et j’en passe. Il est pas bien épais le pauvre mais, il fait bien son travail depuis les 1949 environ. Hier, depuis deux jours un tanker de 129 000 tonnes y est amarré. Ce fanal se trouve dans le complexe industriel du port de Nantes/Saint Nazaire. Situé entre la terminal pétrolier de Donges et le terminal charbonnier de Montoir de Bretagne.

Celui du fond, un beau bébé de 130 000 tonnes

Celui du fond, un beau bébé de 130 000 tonnes

Le feu de l'appontement de l'Otan à marée basse

Le feu de l’appontement de l’Otan à marée basse

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce fanal porte deux dénominations, « Feu de l’appontement de l’Otan » et « feu d’Arceau ». Sa position géographique est L= 47°18’40 »  et 002° 05′ 40″ W. Au même endroit se situait un deuxième feu qui s’appelait « Feu du Priory » rasé il y quelques années et dont il ne reste plus que le socle en béton. Ah! ça, on connait le béton en Loire Atlantique.

Maison de l'appontement de l'Arceau

Maison de l’appontement de l’Arceau

Embase en béton de l'ex feu du Priory

Embase en béton de l’ex feu du Priory

 

 

 

 

 

 

 

 

Origine,

Revenons à l’origine de ces feux et de l’appellation « Appontement de l’OTAN ». Nous allons nous intéresser à  cette portion de quai et à l’histoire de cette région.A l’origine une société alsacienne fondée en 1745, une compagnie minière de Merckwiller-Pechelbrown. Cette compagnie fonde en 1922 le « Société alsacienne des carburants », qui commercialise en 1926 un lubrifiant, une huile industrielle sous le nom « Antar ». En 1927, création de la compagnie « SHA », Société des Huiles Antar.

1939, Antar ce sera 3300 pompes en France, en 1958 ce chiffre passera à 11677 pompes avant son achat pas la compagnie ELF Aquitaine etc, etc…

L’estuaire évolue et le port de Saint Nazaire est à l’état embryonnaire, l’activité se situe à Nantes, seulement les grands navires à voiles de part leur tirant d’eau sont stationnés dans le « canal de la Martinière » faute de profondeur dans La Loire sauvage. L’année 1903, il est décidé pour remédier à cela, de dévier le cours de la Loire afin d’accepter des navires ayant des tirants d’eau de 8 mètres. Ce sera la fin du canal qui sera abandonné progressivement.

1917,

Enfin pour continuer l’histoire et relier tous ces acteurs, 1917 en juin, les Américains débarquent à Saint Nazaire. Pas fainéant les gars, ils commencent par doubler la ligne de chemin de fer entre St Nazaire et Nantes, crée le Lac de Savenay afin d’alimenter en eau les hôpitaux militaires de la région et les locomotives à vapeur qui montent au front. Enfin ils construisent  des postes d’amarrages pour tankers afin d’acheminer le pétrole pour le front.

La grande guerre terminée, en 1931, la compagnie Antar en profite pour construire une raffinerie sur le territoire de Donges. Ensuite la seconde guerre mondiale et ses raids aériens alliés et allemand. Résultat, région dévastée et 121 épaves de navires dans le coin rendant l’endroit difficile de navigation.

Après la guerre,

1949 naissance de NATO, North Atlantic Treaty Organization. Pour nous français c’est plus simple, il s’agit de l’OTAN. Organisation du Traité de l’Atlantique Nord.

Le pétrolier "Apatura" en ravitaillement, février 2015

Le pétrolier « Apatura » en ravitaillement, février 2015

Derrière le fanal de l'Otan/Arceau

Derrière le fanal de l’Otan/Arceau

 

 

 

 

 

 

 

 

L’Otan comme vous le savez est une agence politico/militaire. Crée le 04 Avril 1949. L’objectif initial était de sécurisé le continent européen, après la seconde guerre mondiale, contre d’éventuels soubresauts d’impérialisme allemand, et toute tentative expansionnisme de l’Union Soviétique.Pour cela il fallait alimenter les troupes alliées jusqu’en Allemagne.

Création des pipelines de l’OTAN, qui acheminement les produits des raffineries de Dunkerque et Marseille vers l’Allemagne.

En France,

Il sera aussi crée en France la société TRAPIL, par la loi du 02 Août 1949, la société des transports pétroliers par pipelines. Entreprise française qui exploite les réseaux d’oléoducs pour le transport d’hydrocarbures liquides en France. L’état lui confiera une autre mission, celle de d’étudier, de construire et d’exploiter les oléoducs de la défense commune et du DMM. Le Système DMM propriété des américains, c’est le Donges-Melun-Metz acheminant le pétrolier en Allemagne. C’est vaste réseau maillé d’hydrocarbures permettant d’alimenter les alliés après guerre.

Les américains le rétrocéderont à la France en 1967, qui le confiera à la société Trapil pour l’exploiter.

Oui, je sais ! Finalement, c’est un peu long, mais c’est notre histoire….

Quoi ! C'est beau la Loire à marée basse...

Quoi ! C’est beau la Loire à marée basse…

Un beau derrière pour finir

Un beau derrière pour finir

 

 

 

 

 

 

 

 

Merci d’avoir pris le temps de prendre le temps de lire cet article.

Pour de plus amples renseignements sur le mouvement des navires dans les ports. J’utilise un site gratuit à cette adresse. Toutes les rotations de ce qui flotte en live. Pour l’activation de ce fanal, merci de cliquez ici.

Tintin, Haddock et Milou à Saint-Nazaire

La Turballe Garlahy

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La Turballe Garlahy,

Bizarre ce titre. Une fois de plus nous allons parler de Phare. Nous verrons plus loin le pourquoi de ce titre étrange. Examinons les lieux, tout d’abord. L’action se situe sur la commune de, La Turballe, cité de Loire Atlantique dans le département 44. Elle se situe entre les communes de Piriac et du Croisic. Environ 4500 âmes, l’été je n’en parle pas. Normal tout augmente. C’est un port de pèche très actif et bien sûr une criée. Pour se rendre sur la commune l’idéal est de passer par Guérande, si vous avez du temps, consacrez un peu de votre temps à la visite de celle-ci, vous ne saurez pas déçus. Pour les amateurs venant de la France entière, des produits de la mer ultra-frais.

Deux phares,

Revenons à nos phares, pourquoi au pluriel ! Très simple, ils sont deux, mais un seul est encore en service à ce jour.

Avant 1958 à gauche jetée de Garlahy, à droite Tourlandroux

Avant 1958 à gauche jetée de Garlahy, à droite Tourlandroux

Vue aérienne de la Turballe

Vue aérienne de la Turballe

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tout commence par l’éclairage de la digue de Tourlandroux en début des années 1882, feu fixe blanc accompagné de sa cabane de couleur blanche au pied. Le feu est en place au sommet d’une perche métallique. Ce feu très insuffisant, indiquait de façon empirique l’entrée du port restant malgré tout dangereuse. Amélioration de la signalisation en 1884 avec l’installation d’un second feu de même nature mais, cette fois-ci, son alignement avec le précédent indiquait plus précisément l’entrée du port.

En 1894, dépose de ces deux fanaux et implantation de deux nouveaux. Mise en application à l’époque du système entériné par la commission international des phares et balises, à savoir, sur tribord un feu vert et bâbord un rouge. Matérialisé à droite par un feu vert monté sur une cabane métallique avec un soubassement en pierre, le tout sur le musoir de la jetée de Tourlandoux.

Côté gauche en revanche, sur la jetée de Garlahy, une tourelle de 8,60m de hauteur en pierre des carrières de Pont-Aven. Il est construit par une entreprise locale sis au Pouliguen. Ces tourelles sont toutes construites sur le même principe, l’ingénieur Georges de Joly reprend les plans des tourelles de Port-tudy sur l’île de Groix. Il s’agit d’un feu blanc et rouge.

Phare de Garlahy utilisé de 1894 à 1958

Phare de Garlahy utilisé de 1894 à 1958

Phare de Garlahy utilisé de 1894 à 1958

Phare de Garlahy utilisé de 1894 à 1958

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sur les photographies bien sûr, il est éteint à ce jour. Il fonctionne au gaz jusqu’en 1930, ensuite la fée électrique arrive. En 1938 son feu à occultation d’une durée de 4 secondes, passe sur une occultation à 12 secondes.

Période sombre,

En 1939 il est éteint par l’occupant comme la majorité des feux des côtes françaises. Il sera de nouveau en service en 1945. Dans la foulée un projet d’agrandissement du port est en projet afin de gagner 20000 m² sur l’océan. La jetée s’allonge et un nouveau phare sera mis en service en 1958 et toujours en activité.

Sur la droite le feu de 1894 et au fond à gauche celui de 1958

Sur la droite le feu de 1894 et au fond à gauche celui de 1958

Le phare actuel depuis 1958

Le phare actuel depuis 1958

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A noter que ces phares ne sont plus accessibles depuis quelques année, en voiture. Le seul moyen de s’y rendre est la marche à pied ou un véhicule deux roues. Étant donné que l’accès est réservé, vous entrez dans l’enceinte à vos risques et périls.

Vue des deux phares sur la jetée Garlahy

Vue des deux phares sur la jetée Garlahy

Plus de 80 navires de pêche sont en activité

Plus de 80 navires de pêche sont en activité

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Vue de profil, ce n'est pas renversant comme beauté, c'est de la tôle

Vue de profil, ce n’est pas renversant comme beauté, c’est de la tôle…

 

Merci d’ avoir lu cet article et à bientôt. A bientôt sur l’air ou en visu.

ILLW 2015, Activation du Tréhic

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ILLW 2015 Activation du Tréhic

Il s’agit bien sûr d’une animation radio, pour le bonheur des chasseurs de phares. Cette animation est très particulière, elle s’est effectuée dans le cadre du week-end de l’ILLW. Vous allez me dire, c’est quoi ce truc le ILLW ? Et bien c’est, le International Lighthouse and LightShip Week-end. crée en Ecosse par John Forsyth, GM4OOU, et Mike Dalrymple GM4SUC (SK), tous deux membres de Ayr Amateur Radio Group (Aarg). L’événement évolue à partir de sa reprise officielle par le « Grand prix des phares du Nord Ecosse » un événement biennal qui a eu lieu en 1993 et est devenu le ILLW en 1998.

L’objectif fondamental de l’événement est la promotion et la sensibilisation du public aux phares et bateaux-phares. Bien sûr la nécessité de préservation, la restauration, et afin de promouvoir le Radio-Amateurisme et la bonne volonté internationale. En 2015, plus de 50 pays et 500 stations Radio-amateurs participent à cet événement. Bien sûr, votre serviteur y participe chaque, sous le call « F5OHH/P ». Cet événement se déroule chaque 3ème week-end d’Août. Cette année c’était le 15 et 16 Août, because, le 1er Août étant un samedi.

D’abord regardons la bête…

Phare du Tréhic posé sur le Musoir de la jetée

Phare du Tréhic posé sur le Musoir de la jetée

Le Tréhic à 20h00 un 15 Août

Le Tréhic à 20h00 un 15 Août

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Comment faire,

Comme précisé dans l’article concernant l’histoire de ce phare, il est de type troisième ordre et sa hauteur est de 12 mètres. Il est aussi appelé « Fanal ». Vous allez me dire pourquoi jeter son dévolue sur celui-ci ? Très simple, il faut enregistrer à l’avance le phare, ensuite le comité l’accepte ou pas… Dans l’affirmative il vous envoi un numéro que vous communiquerez lors de vos QSO. Le délai étant trop court, je me suis rabattu sur un phare déjà enregistré, « Le Phare du Tréhic » sur la commune du Croisic dans le 44. Pour plus de précisions cliquez sur l’image en dessous.

illw-net

L’équipe,

Il ne restait plus qu’à s’organiser pour l’avènement. Nous sommes deux OMs à participer, il s’agit de Philippe F5OGG, un opérateur de la région, et votre serviteur F5OHH Chris. Comme c’est un phare à terre, pas de souci de marée et de port à sec. En revanche deux particularités sont à prendre en compte, la première le 15 Août, la seconde, le phare est implanté sur le musoir d’une jetée de 865 mètres de longueur et uniquement autorisée aux piétons.

Pour la première contrainte nous appliquerons l’article 22 pour le parckage du véhicule, là on apprécie les petites voitures. Ensuite le côté sportif. Bah, Oui ! La radio, c’est un sport ! Nous devons convoyer le matériel à la main, nous sommes aidés par des petits chariots à roulettes. En plus nous avons le casse-croûte, le liquide qui va bien, et bien sûr « La Cornemuse de Philippe ».

Contacts et cornemuse

Contacts et cornemuse

L'équipe en action

L’équipe en action

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Matériel,

Le matériel est le même que pour nos expéditions en mer. Il faut pensez à tous les OMs, SWL compris bien entendu. Deux transceivers pour la SSB et la CW, un Yaesu FT897 et Icom 706 MK2.

Côté alimentation, toujours la batterie de 110Ah et son booster MFJ J4416-B. Elle tiendra la journée avec les deux transceivers. Côté antennes, comme je l’évoquais auparavant…    « Il faut penser à tout le monde » donc, pour la VHF ce sera la Yagi 4 éléments habituelle, un peu tordue au fil des expéditions en mer. Pour l’UHF ce sera une Bigweel qui nous permettra de réaliser des QSO à 50kms, c’est bien suffisant.

Enfin pour la HF, un dipôle 20m et l’éternelle Comet 250CHA qui me suit partout. Verticale de 7,13m de hauteur, sans boite de couplage, sans radian, parfaite en mer et parfaitement nulle dans mon jardin, hihihi.

Le pile-up est arrivé

Le pile-up est arrivé

Soleil, Radio, Calme, que demander

Soleil, Radio, Calme, que demander

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

C’est parti,

Notre premier QSO sera le phare de Gibraltar qui participe aussi à ce week-end, très rare contact. Dès les premières minutes un pile-up s’installe et durera un bon moment. Le monde entier arrive sur le petit phare du « Tréhic », son nom n’a jamais autant voyagé ce jour là.

Cet après-midi là, nous réalisons 100 QSO sans trop nous fatiguer, notre temps est pris en grande partie par les chalands qui font leur tour jusqu’au bout de la jetée.

De très bon contacts avec la population et le contraste entre les jeunes populations et les Vieux… La première est dans le Bonjour, Merci, Puis-je, merci pour vos explications de ce week-end et votre action etc…

La seconde à oubliée, ou n’a jamais connue le savoir vivre, en plus elle donne des leçons. Heureusement que l’avenir c’est les Jeunes… Ces « faits » sont réels et n’engage que l’auteur…

Dans le courant de l’après-midi nous contactons un OM Allemand sur 20m. Woah ! Le scoop ! Il est en vacances sur La Turballe, commune de Loire Atlantique située en face de notre position. Il s’agit d’Alex, DH5AU/P. Nous l’invitons à nous rejoindre et participer à l’activation du phare, ce qu’il fera avec grand plaisir.

F/DH5AU/P Alex en action

F/DH5AU/P Alex en action

F/DH5AU/P Alex en Pile-up

F/DH5AU/P Alex en Pile-up

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous poursuivrons les contacts radio et relationnels jusque tard le soir. Seul le temps nous chassera car même si la journée a été ensoleillée le vent reste omniprésent présent et nous perturbe pas mal.

Une chose est sûre nous referons cette expérience l’année prochaine, mais, ce sera un weekend complet.

Les coordonnées du phare du « Tréhic » sont L = 47°18’5″ N, G = 002° 31’4″ W.

Le locator est IN87RH. Les références radio sont FRA519, PB124 et celle de l’ ILLW 0003.

Merci d’avoir lu cet article, si vous désirez relire l’histoire de ce pour retourner à l’historique du phare, cliquez ici.. A bientôt sur l’air.

ILLW 2015, Activation du Tréhic

ILLW 2015, Activation du Tréhic

ILLW 2015, Activation du Tréhic se termine avec de bons moments de contacts avec les passionnés de phares tant par les OM, que par les chalands.

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