Phares de la Pointe Saint Mathieu

Phares de la Pointe Saint Mathieu,

Nous continuons notre périple des phares par un superbe endroit. La région du Leon, « bro Leon » en breton, région bien ancrée dans ses origines linguistiques et traditionnelles. Région chargée d’histoire, comme toutes les régions de France d’ailleurs. D’après les dernières nouvelles, cela commence à la fin du Néolithique et début du Mésolithique. Les nomades qui arrivent des régions eurasiennes et du sud de l’Afrique via l’Espagne se sédentarisent pour certaines. Elles s’installent en Armorique, jusqu’où finie la terre. A l’époque, ni frontière, ni limite, ni drapeau, ni bannières à revendiquer, simplement survivre. Nous sommes environ 8000 années avant notre ère. Ils vivent d’agriculture et d’élevage et vont commencer par défricher les immenses forets, car il y a des bois partout depuis la fin de la glaciation.

Le Leon est une région riche en Mégalithes, mais ne possède pas les plus anciens. Les premiers Mégalithes datent de douze mille années et sont érigés dans le Croissant Fertile,  vaste région de l’Iran, Irak, et la Turquie avec le site de Göbekli Tepe..

En France les plus vieux monuments datent d’il y a neuf mille ans et c’est le célèbre Cairn de Banenez (Kerdi Bras en breton) sur la commune de Plouezoc’h en baie de Morlaix. Un autre monument grandiose dans le pays Vannetais , le tumulus de Saint-Michel. Enfin le Cairn du site de Bougon dans le Poitou département des Deux-Sèvres (79). Cette liste bien sûr n’est pas exhaustive.

La Pointe Saint Mathieu suite,

Fort de Berthaume construit au 17ème siècle sous Vauban

Fort de Berthaume construit au 17ème siècle sous Vauban

Plougonvelin, vue sur le goulet de Brest

Plougonvelin, vue sur le goulet de Brest

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je pose mes bagages dans le petit village de Plougonvelin, commune d’environ 4500 âmes (2021) d’une superficie de 1860 Ha, située sur le littoral entre le Conquet et Locmaria-Plouzané à l’entrée du goulet de Brest. Sur son territoire tout au long de l’histoire a vu défiler des peuples de toutes origines. En partie défiguré par le béton en 1942 par nos amis de maintenant, sûrement un surplus de la base de Saint Nazaire. Si vous effectuez un retour en arrière, vingt mille années avant notre ère, le goulet de Brest n’existait probablement pas. Le niveau de l’océan avant la fonte des glaces, était cent vingt mètres plus bas. A titre d’exemple l’île de Molène était rattachée à la Pointe Saint Mathieu.

Région riche aussi en mégalithes, notamment le menhir du hameau de Kerloas sur la commune de Plouarzel. Il serait le plus haut mégalithe d’Europe.

**Vue aérienne du site de la Pointe St Mathieu

**Vue aérienne du site de la Pointe St Mathieu

Monument des marins décédés lors de conflits

Depuis 1927, Monument des marins décédés lors de conflits

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les lumières de Saint Mathieu,

Pour nos lumières de la Pointe Saint Mathieu, l’histoire semblerait commencer vers le 13ème siècle aux alentours de 1250 d’après les dernières recherches historiques. En revanche son histoire commencerait quelques siècles plus tôt.

Au 6ème siècle, de pieux cénobites érigent un temple sur la pointe. Fondé par Saint Tanguy. En l’année 875 les normands pillèrent le village du Conquet tout proche et le site de St Mathieu (commune de Plougonvelin) par la même occasion.

La frontière actuelle entre les deux villages c’est le ruisseau du moulin de Goazel. La commune de Plougonvelin c’est quinze kilomètres de côtes maritimes.

***Gravure du XVII ème siècle de l'abbaye Saint-Mathieu de Fine-Terre

***Gravure du XVII ème siècle de l’abbaye Saint-Mathieu de Fine-Terre

***Tourelle à feu de Saint-Mathieu

***Tourelle à feu de Saint-Mathieu

 

 

 

 

 

 

 

 

L’abbaye Saint-Mathieu de Fine-Terre apparait au début du 13ème siècle construite sur les ruines du temple. Souvent afin de normaliser la religion tout ce qui était temple ou édifice jugé païen était rasé. Le recyclage existait déjà, les pierres de ces édifices servaient à reconstruire aux normes de l’époque… Eglises abbayes ou couvents, hihihi.

En 1207 les partisans de Jean Sans Terre (1166-1216) roi d’Angleterre construisirent un château et une forteresse au Conquet. Jean Sans Terre le cinquième enfant et surement une erreur, fils de Henri II et Aliénor d’Aquitaine. A sa naissance sa mère à 45 ans.

Pointe St Mathieu sa chapelle

Pointe St Mathieu sa chapelle

Pointe St Mathieu côté Est

Pointe St Mathieu côté Est

 

 

 

 

 

 

 

 

D’autres multiples invasions se succèderont, en 1295 avec les anglais. En 1558 ils reviennent de nouveau. A cette époque la Pointe de Saint Mathieu, (en breton Loc-Mazé, Pen-ar-bed) comptait 36 rues ou ruelles, dont deux voies romaines venants de Carhaix et Kerilien.

Pour terminer bien sûr les épreuves terribles des dernières guerres modernes.

Et les phares maintenant,

Bien sûr ce ne sont pas les plus anciens de France, ni de Bretagne non plus. Dans la forme actuel c’est celui du Stiff qui fonctionne depuis 1700 sur l’île d’Ouessant. En revanche une tour à feu y demeura à partir de 1250, et donc la première aide de navigation maritime de Bretagne. Cela grâce aux moines Bénédictins et les habitants de Plougonvelin.

Saint Mathieu vue des trois monuments de signalisations

Saint Mathieu vue des trois monuments de signalisations

Saint Mathieu, Phare actuel, Tour carrée, Phare auxiliaire

Saint Mathieu, Phare actuel, Tour carrée, Phare auxiliaire

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour l’origine des feux de Saint Mathieu, mes connaissances sont trop peu importantes pour rentrer dans les détails et affirmer quoique ce soit. En revanche des membres de L’université de Bretagne occidentale proposent au travers d’un article fort bien construit des pistes. Je vous invite à le consulter à cette adresse.

Il y a fort peu, voir pas d’écrit, avant le 13ème siècles de notre ère. L’on évoque même une éventuelle source de signalisation lumineuse à l’époque romaine, en partie lié à la présence des voies pavées de cette époque. A contrario certains parlent de la présence en général de navigation cabotière et diurne ne justifiant pas la présence d’une signalisation.

Les chercheurs évoquent une tour « Clocher, Donjon, tour à feu » car nos ennemis de l’époque effectuent de fréquentes incursions sur nos côtes bretonnes.

Certains plans de masse du site parle de tour carrée et/ou de donjon muni d’un lanterneau. Celui-ci était alimenté en bois venant d’épaves de mer et une sorte de redevance lors des passage de navires.

Intérieur de l'abbaye de Saint Mathieu

Intérieur de l’abbaye de Saint Mathieu

Le sémaphore de Saint Mathieu et ruines de l'abbaye

Le sémaphore de Saint Mathieu et ruines de l’abbaye

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En 1656 le monastère est en partie à l’abandon. En revanche des moines de Saint Maur établissent des plans des lieux et bâtiments. Ils évoquent  l’existence d’une tour à feu.

1681 un moine bénédictin du nom de Don Simon Le Tort rédige l’histoire du monastère en Latin et évoque à son tour l’existence d’une tour carrée et en son sommet une lanterne contenant une torche qui guident les nautoniers.

Ensuite l’amirauté et le procureur du roi vont s’approprier les droits de passages de l’abbaye.

1796,

24 juillet 1796, (6 thermidor 1796) lors de l’achat de l’abbaye par le sieur Budoc Provost. Le contrat précise qu’en aucun cas, il ne devra toucher à la tour carrée, celle-ci porte une lanterne et sert de phare. Ce notable du Conquet le paiera 1800 livres en Assignats.

Tour carrée de Saint Mathieu

Tour carrée de Saint Mathieu

Vue du dessus de l'abbaye de Saint Mathieu

Vue du dessus de l’abbaye de Saint Mathieu

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En l’an 1692 un feu est mis en service, il se constitue de 3 rangées de lampions superposés dans une lanterne. IL est de la conception de l’ingénieur Des Grassières. Son projet date de 1689, l’amirauté prendra l’installation à ses frais.

1740 année ou l’on installe une lanterne vitrée, elle serait en verre de Bohème munie de 60 réverbères en son intérieur.

Le 1er février 1821 installation d’un feu tournant au sommet de la tour afin de ne plus le confondre avec le feu fixe d’Ouessant.

Nouveaux phares,

Entre 1830 et 1835, les responsables décident de renforcer la puissance du feu. La tour carrée n’est plus adaptée compte-tenu de son état. Pendant la révolution tous les biens ont été vendus et sous-traités à un démolisseur du Conquet.

Phare de Saint Mathieu, peint et sérigraphié depuis 1963

Phare de Saint Mathieu, peint et sérigraphié depuis 1963

Phare de Saint Mathieu, peint et sérigraphié depuis 1963

Phare de Saint Mathieu, peint et sérigraphié depuis 1963

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Des écrits de monsieur Fresnel Léonor (1790-1869) frère de D’augustin Fresnel (1788-1827) font l’état des feux de Saint Mathieu au fil des années.

En 1830, le premier janvier, feu tournant dont les éclipses se succèdent de 100 secondes en 100 secondes. Position 2 lieues 1/3 à l’ouest de l’entrée du goulet de Brest. Élévation 51 mètres et portée de 6 ****lieux marines, +/- 34 kilomètres.

1835, un nouvel édifice est construit et mis en service, il est toujours en service à ce jour (2025). Construit d’une part avec les pierres de l’abbaye en ruine et vandalisée à la révolution. D’autre part avec des pierres extraites des neuf carrières de l’Aber Ildut. En alignement avec le feu de Kermorvan et le phare de Portzic, il sécurise le Chenal du Four et l’entrée du goulet de Brest. A l’époque, sa couleur est ton pierre naturelle.

Sa taille est de trente sept mètres de hauteur, le fût cylindrique repose sur un autre corps cylindrique. Ce fût à la base renferme le logement de gardien et sert de réserve.

Plus tard en 1880 des logements plus conséquents sortiront de terre dans le hameau.

Un état de 1849 fait état d’une cloche, mise en service lors de temps de brume. Le réglage de cette corne est de 14 coups, de seconde en seconde. Ensuite repos de 6 secondes. Puis coup double, de nouveau repos de 6 secondes et puis 14 coups de seconde en seconde.

Situation en 1850, phare de 2ème ordre, et un éclat de trente secondes en trente secondes.

L’entretien et la gestion du phare passe en 1851 de l’amirauté au service des Ponts et Chaussées.

Chapelle de la Pointe Saint Mathieu

Chapelle de la Pointe Saint Mathieu

Lanterne actuelle du phare de Saint Mathieu (2025)

Lanterne actuelle du phare de Saint Mathieu (2025)

Pour se rendre au sommet du feu, il faut gravir 163 marches. La vue est superbe, et cela à 360°.

Le joli phare sera électrifié en 1932.Il sera gardienné jusqu’en 2006.

Troisième et dernier feu à Saint Mathieu,

Lorsque vous flâne ou visitez les lieux, un petit fanal se  situe pas très loin du grand phare. Si vous observez au Nord-Ouest et à environ 60 mètres de son grand frère, un feu auxiliaire est présent depuis 1894.

Les deux feux actuellement en service de Saint Mathieu

Les deux feux actuellement en service de Saint Mathieu

Saint Mathieu, Tour carrée, Feu principal et feu auxiliaire

Saint Mathieu, Tour carrée, Feu principal et feu auxiliaire

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A vrai dire en 1894 ce n’était qu’une modeste cabane en tôle. Le petit fanal actuel ne sera construit et mis en service, que le 25 octobre 1899. Il a en charge la sécurisation du « Chenal du Four ». En alignement avec le phare de Kermorvan. Il est muni d’un des premiers faisceaux tricolores WRG en France.

Phare auxiliaire de Saint Mathieu

Phare auxiliaire de Saint Mathieu

Les secteurs tricolores de l'auxiliaire de Saint Mathieu

Les secteurs tricolores de l’auxiliaire de Saint Mathieu

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce petit feu de Saint Mathieu sera le troisième en France à recevoir un feu tricolore à trois secteurs, Rouge, Blanc et Vert le 1er janvier 1894. Le premier étant le feu de Penlan en 1888 sur la commune de Billiers (56). Le second est le phare de La Corne à l’embouchure de la rivière de Tréguier (22) le 25 août 1892.

Merci d’avoir parcouru cet article, une multitudes d’écrits enrichissent les archives de France, des Ponts et Chaussées, des Phares et Balises et j’en passe.

 

Tous les renseignements complémentaires afin de visiter ce magnifique site de la mer d’Iroise. Cliquez ici merci

Mémorial national des marins morts pour la France

Mémorial national des marins morts pour la France

Musée de triste mémoires de 1939-1945

Musée des tristes mémoires de 1939-1945

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En cliquant sur la photographie de droite au dessus, la page de ce musée s’ouvre avec tous les renseignements disponibles

 

* La Bretagne maritime (1889), ouvrage de Benjamin Girard, (1830-1905) officier supérieur de la Marine

** Vue Google earth

*** Musée de Bretagne, Collection Arts graphiques, Rennes, gravure extraite du Monasticon Gallicanum

**** Lieu marine, vingtième partie du degré terrestre et valant trois miles marins soit 5,555 kms. Lieue terrestre est égale à 4,445 kms.

Tourelle des Vignettes

Tourelle des Vignettes,

La tourelle des Vignettes fait partie d’un ensemble de 347 E.S.M. dont le personnel de la Subdivision des Phares et Balises de Saint-Nazaire assure la gestion avec passion. Cela comprend l’entretien, la réparation et éventuellement la reconstruction. Avant toute chose E.S.M. signifie Ensemble de Signalisation Maritime, il y en a environ 8100 sur le littoral français.

Tourelle des Brillantes chenal de la Loire

Tourelle des Brillantes chenal de la Loire

Bouée charpente de la Baie du Pouliguen

Bouée charpente de la Baie du Pouliguen

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Deux sortes d’établissements, les premiers, les engins flottants comme des bouées ou bouées charpentes, un exemple sur le cliché au-dessus. Les seconds, sont les engins fixes et là vous trouvez le reste, tourelles, phares, pylônes, pieux, la liste n’est pas exhaustive. Exemple la Tourelle des Brillantes édifiée en 1780 en amont de Saint-Nazaire, face au port pétrolier de Donges. Elle tient toujours son rôle en 2023.

Autre tourelle, celle des Morées établies en 1777 dans l’estuaire et toujours en service.

Tourelle des Vignettes suite,

Donc, notre tourelle existe depuis pas mal de décennies dans le port de Saint-Nazaire. Elle passe inaperçue comme beaucoup d’ouvrages maritimes. Je n’ai pas de datation pour cette tourelle, hormis quelle porte le nom éponyme d’un banc de roches qu’elle signale au sud du port.

Plan de Saint-Nazaire de 1888 et banc des Vignettes

Plan de Saint-Nazaire de 1888 et banc des Vignettes

Tourelle des Vignettes bordant le chenal marée descendante

Tourelle des Vignettes bordant le chenal marée descendante

 

 

 

 

 

 

 

 

L’on peut visualiser le banc des Vignettes dans le cercle sur la carte du port de Saint- Nazaire. Visiblement elle ne figure pas sur la carte de 1888, cela permet de penser quelle est postérieure à cette date. L’on peut penser que cette tour est construite lors de l’aménagement du sas sud du port en 1904.

Marée basse coefficient 112, la tourelle des vignettes dans le fond

Marée basse coefficient 112, la tourelle des vignettes dans le fond

Trace de pas en direction de la tourelle BM -1 heure

Trace de pas en direction de la tourelle BM -1 heure

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’accès à cette tourelle est plutôt risqué, il vaut mieux être en bonne condition physique. J’expérimente plusieurs solutions et la seule relativement sûre est l’accès à partir du « phare du Vieux Môle ».

Ce qui brille sur les clichés c’est de la vase d’environ cinquante centimètres d’épaisseur. Inutile d’y aller je l’ai fait, lors de ma première tentative, résultat des bottes engluées dans la vase et de longues minutes à les extraire. Je passe la tenue vestimentaire maculée de boue et de produits bizarres.

Sur le cliché de droite vous pouvez apercevoir ma trace sur l’estran moins d’une heure avant la basse mer et un coefficient de 112. Lors de la remonté des eaux je repars en général seulement 45 minutes après la Basse Mer. L’eau en remontant effectue le tour de la tourelle et peut vous encercler.

La tourelle des Vignettes à Saint-Nazaire et basse mer 112

La tourelle des Vignettes à Saint-Nazaire et basse mer 112

La tourelle des Vignettes à Saint-Nazaire côté échelle d'accès

La tourelle des Vignettes à Saint-Nazaire côté échelle d’accès

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Origine et dimensions,

Il faut avouer que je ne connais pas les dimensions de cette petite tourelle. Concernant son âge c’est la même chose. Je ne suis guère renseigné, je continu mes recherche dans les ouvrages de références et sur le site de Gallica bien connu de tous, c’est l’appellation de la Bibliothèque Nationale de France ou BNF.

Vraquier naviguant devant la tourelle des Vignettes

Vraquier naviguant devant la tourelle des Vignettes

Tourelle des Vignettes, des Morées et jetée Est

Tourelle des Vignettes, des Morées et jetée Est

 

 

 

 

 

 

 

 

En revanche sur un ouvrage de référence écrit par Guillou Pierre dont le titre est « Pilote de Loire »*.

Il parle de l’existence d’une « tour noire » sur la plature** des Vignettes et cela en 1896 juste au démarrage des grands travaux de modernisation du port et la création du sas Sud. Il décrit la position de la tourelle perpendiculaire au phare du Vieux Môle tristement célèbre le 28 mars 1942

Merci d’avoir pris le temps de lire ce court article sur la Tourelle des Vignettes et n’hésitez pas à la saluer de la jetée Est du port de Saint-Nazaire.

Jetée et phare du Vieux Môle Saint-Nazaire

Jetée et phare du Vieux Môle Saint-Nazaire

Plature et Tourelle des Vignette vues de la Jetée Est

Plature et Tourelle des Vignette vues de la Jetée Est

 

 

 

 

 

 

 

 

 

*Ouvrage Pilote de Loire écrit par Pierre Guillou, Geste éditions/témoignage 2008

**Haut fond sous-marin horizontal ou estran rocheux pouvant supporter une plage; partie d’une plage qui paraît à marée basse

 

Galerie des activations Phares

Galerie des activations Phares

Galerie des activations Phares, petit florilège d’une partie des phares activés en radio à ce jour. La nostalgie n’est pas le genre de la casa mais, le confinement de ce mois d’avril 2020 permet de faire le point. J’ai toujours grand plaisir afin d’animer ces fanaux, phares, perches, ou lanternes, appelez cela comme vous voulez. N’empêche que ceux-ci sont toujours très utiles et utilisés par les navigateurs.

Clichés,

Et Maintenant,

Comme à chacun, nous attendons des jours meilleurs. Prenez soin de vous, 73/44 Chris.

Ressources sur les Phares

Ressources sur les Phares

Mes ressources, je devrai dire nos et vos ressources. Le plus difficile dans la vie c’est de ne pas raconter trop de bêtises. Travailler sur des faits, historiques le plus possible, des témoignages. Le progrès technique nous permet de nouvelles découvertes, des progrès d’investigations, des analyses plus poussées de documents, de vestiges ou de fonds marins.

Important, ne pas hésiter à rencontrer lors de portes ouvertes, les personnels des phares et balises. Parmi eux, des anciens gardiens de phares qui vous feront découvrir leurs passions.

Tout cela est disponible au travers d’ouvrages, de reportages télévisuels, de nombreux sites internet thématiques ou généralistes. En revanche une chose demeure, à savoir, l’investigation. les nombreuses heures passées afin de déchiffrer, comparer les ressources trouvées. Des heures et des heures pour le plaisir de soi et des autres. Ne pas oublier que l’on se fait plaisir avant tout, c’est le principal somme toute. Voici quelques documents me permettant d’écrire  ces articles. Il y en a tant d’autres que je ne connais pas, hihihi.

Quelques références d’ouvrages,

 

Où les trouver ?

La plupart de ces ouvrages sont connus, bien souvent ils traînent dans les boutiques de vente « de tout et rien » et possédant un endroit dit « culturel » . D’autres le sont un peu moins, comme l’ouvrage sur les « 12 promenades du patrimoine de Saint-Nazaire » édité en 2012, rédigé par des bénévoles passionnés d’histoire et de patrimoine, non professionnels de l’Université Inter-Ages de Saint-Nazaire.

Mes ressources Phares,

Elles comprennent aussi les nombreux sites d’amateurs de ces lanternes et bien sûr les sites officiels de l’état français. Liste non exhaustive des liens.

  1. Service des archives des phares et balises :
  2. Ponts et Chaussées et ses archives:
  3. Loire-Atlantique, archives départementales :
  4. Les archives départementales de Vendée :
  5. Les archives départementales du Morbihan :
  6. Le Finistère, archives départementales :
  7. Les archives départementales des Côtes d’Armor :
  8. La Manche et ses archives départementales :
  9. Page facebook des archives nationales de France :

 

Cette liste est mise à jour dès que je consulte ou active en radio un nouveau département. Etant très riches en édifices maritimes, j’explore et découvre les pays de Loire, la Bretagne et commence la Normandie.

Merci d’avoir parcouru ce court article. A bientôt sur l’air, 73/44

Tintin, Haddock et Milou à Saint-Nazaire

Pointe de Saire et phare de Jonville

Pointe de Saire et phare de Jonville,

Nous sommes dans le Cotentin, département de la Manche (50). La côte orientale de celui-ci, dans les environs de Saint-Vaast-la-Hougue. Pendant mon séjour, il a été élu, plus beau village de France, par les accrocs de la boite à images. Reconnaissons que la région est magnifique. Comme le soulignent les locaux, on ne viens pas ici par hasard.

C’est un peu comme Saint-Nazaire, de toutes les façons c’est un cul de sac, après c’est Boston (Massachusetts). Dans le cas qui nous intéresse, ce sont les paysages sauvages, les tours Vauban ou pas, les églises fortifiées et bien sûr les Phares.

Pavot sur la plage de Jonville

Pavot sur la plage de Jonville

Un des nombreux blockhaus de l'hexagone

Un des nombreux blockhaus de l’hexagone

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Situation,

La pointe de Saire fait partie de la commune de Réville, bourgade d’environ mille habitants (2016). La zone est Natura 2000, « Récifs Et Marais Arrière-Littoraux Du Cap Lévi À La Pointe De Saire ». Petite précision utile pour les Amateurs Radio désirant activer cette zone.

Suivant vos envies vous pouvez activer le petit phare, le fort et la référence France Flora Fauna, nouvellement crée. Je vous livre l’adresse actuelle de leur site, pour mémoire. Du site français d’une part, de l’international d’autre part.

Le site français : https://www.france-flora-fauna.fr/

Le site international : http://wwff.co/

Phare de Jonville, pointe de Saire

Phare de Jonville, pointe de Saire

Fort militaire de Jonville

Fort militaire de Jonville

 

 

 

 

 

 

 

 

Comme vous pouvez le remarquer le petit phare se situe dans l’enceinte militaire. Cette précaution permettait de le protéger en cas de conflits, d’actes de piraterie courants à certaines époques.

Petit phare implanté en 1834

Petit phare implanté en 1834

Sympathique l'ensemble Fort/Phare

Sympathique l’ensemble Fort/Phare

 

 

 

 

 

 

 

 

Cette redoute de Réville, donc située à Jonville, Pointe de Saire est dans cette configuration depuis 1830. Sa genèse date du règne de Louis XIV. Endommagée et reconstruite à maintes reprises au fil des siècles. Vikings, Normands, Anglais, Allemands et sans oublier les artisans pirates à leur compte.

Dans ce premier tiers du XIXème siècle arrivée du petit phare en 1835. Son rôle à l’époque est de compléter la signalisation lumineuse côtière de la baie. Il vient donc renforcer la zone du phare de Gatteville, sortie une année auparavant. Je parle de la troisième version de celui-ci.

Et la radio dans tout cela !

J’y viens à la radio, c’est le but de ce petit article. Nous sommes en été, plus précisément le 24 juin. Bien oui ! Et alors ?

Notre hexagone encaisse une canicule, des pointes à 45° centigrades, depuis une semaine. D’ailleurs je trouve le terme « Réchauffement climatique » inapproprié, certains experts (encore des experts) parlent de « Surchauffe climatique », peut-être plus parlant…

Au Nord-Est de la Manche, ce matin-là, 12° degrés, 50 km/h de vent et de la pluie. Le WX, comme disent les OMs est catastrophique. Autre souci, je n’active qu’à l’extérieur, c’est le principe du portable. Qu’il fasse -4° ou plus de 30°, rien n’y change. Je continue ou j’annule, la pluie est prévue pour trois jours.

Vue de la partie puissance

Vue de la partie puissance

L'IC7100 et exceptionnellement un computer

L’IC7100 et exceptionnellement un computer

 

 

 

 

 

 

 

 

La décision est prise, du monde attend, il ne faut pas les décevoir. En revanche le matériel reste dans le véhicule, tout comme le guignol.

Comme précisé plus en avant c’est une activité idéale pour des débutants. Très sympathique pour se lancer dans des activités portables. Beaucoup de place, même en période de congés. De grandes pelouses, en revanche plus difficile sur les plages prisent d’assaut par les éventuelles estivants.

Jolie place pour activer un phare

Jolie place pour activer un phare

Finalement, activation du parking attenant

Finalement, activation du parking attenant

 

 

 

 

 

 

 

 

C’est parti,

Je ne reviens pas sur le WX, pluie toute la journée. Je ne reviens pas sur le matériel, vous pourrez l’apercevoir dans la vidéo en fin d’article. Hormis le l’IC7100 nouvellement venu suite à la destruction du FT857 par l’océan.

En revanche, je possède une deuxième batterie en réserve car celle de 70 A/h donne des signes de faiblesse. Cela se confirmera en fin d’activation pas l’écroulement de la tension.

Le menu du jour :     Phare de Jonville référence FRA-0761
                                  Fort militaire de Jonville DFCF 50-041
                                  French Flora Fauna FFF-2676

Il est 7h28 utc, je suis déjà prêt hihihi. Cela s’explique par la proximité des lieux d’activations, moins de dix kilomètres de mon lieu de résidence.

La propagation en ce moment est perturbée, beaucoup de QSB. Ensuite vient le QRM, volontaire ou non, des individus se défoulent comme ils peuvent.  Suivent bien sûr les reproches, « impossible de te contacter », « Tu avais dit début de l’émission vers 10h00, à 11h00 toujours rien… » « Tu perds du temps à, annoncer les références, il y a tout sur le cluster ». Désolé mais, je pensais que la radio passait par la recherche et l’écoute hihihi.

Suite et fin,

Mon premier contact est réalisé avec l’ami Jean-Marie F5NLX. Notre problème en temps qu’activateur est de contacter d’autres expéditionnaires. Souvent, avant de commencer nos activations, nous tentons de contacter les copains déjà en émissions.

Quoi ! Il n'y a pas de place !

Quoi ! Il n’y a pas de place !

Un boulevard à votre disposition

Un boulevard à votre disposition

 

 

 

 

 

 

 

 

Bien sûr les copains SWL sont à l’écoutent, notamment Patrice (F-11579) depuis son lointain département de l’Yonne. Les habitués commencent à répondre, principalement, Italy, Espagne, Allemagne, Pologne avec SP8LEP un fidèle, Hollande etc… Les amis français ont beaucoup de mal à me joindre.

Le pile-up est en marche, la première heure défile rapidement. Soudain en pleine fin de matinée, les pays de l’Est et la Grèce arrivent à fond de S-Mètre. Je reste toute le matin sur 7,144 Mhz, fréquence utilisée par les FFF, malgré de grosses perturbations aux alentours.

Les 120 premiers contacts prennent forme à 13h00. Je pousse toujours jusqu’à cet horaire car des copains quittent le Pro à midi. Ceci permet de dégager du temps afin qu’ils puissent me contacter, notamment l’ami Didier, F4EL, F4FDY ou F1AGW. Je récupère aussi des stations QRP ayant laissé passer d’éventuelles puissantes et indisciplinées installations.

Un après-midi de chien,

La pluie redouble d’intensité, le vent se lève. J’ai besoin de deux bandes afin de valider l’activation. J’avale deux fruits rapidement et passe sur le 20 mètres.

Systématiquement, je me rend sur 14,244 Mhz, la fréquence privilégiée des Flora Fauna.

L’avantage sur cette bande est que, tout est possible. Vous passez d’un allemand, un slovène ou un américain, voir un australien par chance. L’aventure est au coin de l’antenne hihihi.

Il est 15h00 heure française, je commence à lâcher prise, plus de 160 contacts plus tard, je coupe la station. Il continue de pleuvoir, je suis trempé à force de bricoler autour de la station.

Bilan positif pour ce premier jour dans la Manche. dix huit pays contactés et trente cinq départements français. Il reste à ranger le matériel, toujours sous le crachin local.

Comme par hasard, la pluie se calme et un coin de ciel bleu apparaît. Il est temps de prendre un peu de bon temps après cette activation.

News et boisson locale

News et boisson locale

Un de mes QG de la semaine

Un de mes QG de la semaine

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Voila, c’est fini, merci d’avoir parcouru cet article. Prenez du bon temps, faites vous plaisir et donnez du plaisir aux autres. Merci aussi aux YL, OM et SWL qui m’ont contacté ou passé sur les clusters..

73/44 Chris

Tintin, Haddock et Milou à Saint-Nazaire

Pointe de la Croix, son phare

Pointe de la Croix, son phare,

Je suis toujours sur l’ île de Groix au large de Lorient, dans le département du Morbihan. Nous abordons le premier des cinq phares, histoire et activation Radio-Amateur.

Selon les écrits consultés, cela commence fin du 18 ème siècle. L’ île de Groix est un lieu stratégique, depuis 1744 deux forts militaires occupent les lieux. Le premier à l’Est de l’ île, le « Fort de la Croix », dit de Surville. Le second à l’Ouest de celle-ci, le « Fort du Haut Grognon »

Fort de la Croix, dit de Surville

Fort de la Croix, dit de Surville

Fort du Haut Grognon

Fort du Haut Grognon

 

 

 

 

 

 

 

 

Précisons qu’en cette époque, très peu de phares occupent nos côtes françaises. Éclairer les rivages équivalait à montrer à nos ennemis où se rendre. Mais pendant ce temps, les épaves s’entassaient le long de nos plages.

La genèse,

Cela démarre en 1791 lorsque le Sieur Antoine Thévenard ancien officier de la compagnie des Indes est de passage sur Brest. Il est sur place afin de concrétiser le projet d’éclairage du Goulet de Brest.

Dans ce même temps, il décide la construction de deux autres phares, Penmarc’h et Groix. Mais la période est trouble au sortir de la révolution. En 1793, le ministre de la marine Jean d’Albarade, demande à tous ses administrateurs maritimes, un état des lieux.

« L’état d’entretiens et de réparations à faire, de tous les phares, amers, *tonnes et balises ».

Enceinte et fossé Ouest

Enceinte et fossé Ouest

Bâtiment principal

Bâtiment principal

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour établir un phare ou un amer, à l’époque, trois ministère sont décideurs. La marine pour les emplacements, les Ponts et Chaussées (crée en 1747) pour la construction et l’entretien. Enfin le troisième, les membres de l’Institut pour l’aspect scientifique.

Enceinte extérieure fortifiée

Enceinte extérieure fortifiée

Vue de la Passe de Port-Louis

Vue de la Passe de Port-Louis

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans le projet général de 1825 pour l’éclairage des côtes de France. Il est stipulé l’établissement d’un phare de 1er ordre. Feu fixe blanc, sur le fort de la Croix, pointe orientale de l’île de Groix. Il faut préciser qu’à cette époque, il n’y a que des feux fixes blancs.

La première construction démarre,

En 1830, un petit fanal juché au sommet d’un échafaudage de bois, rempli sa mission. Il ressemble à l’édifice qui éclairait l’île de Hoëdic. L’on peut trouver des dessins de l’édifice, dans les annales des Ponts et Chaussées. Ce fanal se situe sur la partie orientale de l’île sur le sommet du fort de la Croix.

Pourquoi, une charpente provisoire ? Très simple, entre les ponts et chaussées et les militaires, il y avait un abîme. Il ne devait absolument pas gêner les pièces d’artillerie et  défenses en tous genres.

Côte orientale de l'île

Côte orientale de l’île

Sommet du fort de la Croix

Sommet du fort de la Croix

 

 

 

 

 

 

 

 

Cette charpente sera active de 1830 jusqu’en 1845. Ce petit fanal éclaire bien les « Roches de la Pointe des Chats » et les approches de Port-Louis, mais n’aide pas les navires venant du large. L’île n’est pas suffisamment éclairée, notamment la face Ouest.

La seconde construction,

Il est décidé de maintenir le petit pharede la Pointe de Groix et de construire un grande phare dans la partie occidentale de l’île. Il sera implanté à 200 mètres de l’ancienne construction de 1792 et inachevée.

1845 verra la naissance d’un second phare sur le fort de La Croix. C’est une maison phare à tourelle carrée. A l’époque en 1840, le grand ingénieur architecte des phares Mr Léonce Reynaud confie le projet de cet ouvrage à l’aspirant ingénieur Aribaut. Il lui conseille de reproduire la tourelle du Môle du Palais, sur Belle-île. Mais il ne suivra pas ses conseils. Celui-ci fonctionnera jusqu’à la fin du 19 ème siècle.

Troisième et actuel feu,

Enfin, en cette fin de siècle, déplacement du phare de La Croix. Il va être construit dans la falaise de la partie orientale de l’île en contrebas du Fort de La Croix.

Vue sur la Passe de Port-Louis

Vue sur la Passe de Port-Louis

Veille depuis le 15 octobre1898

Veille depuis le 15 octobre 1898

 

 

 

 

 

 

 

 

D’après les experts, c’est le plus petit phare de France. J’avoue que, je pensais que le plus petit était le feu du Scal sur l’estuaire de la Vilaine et ses 5 mètres.

Les 4 saisons sur l'île

Les 4 saisons sur l’île

Une belle eau turquoise

Une belle eau turquoise

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce petit phare repose sur un socle en ciment. Il est réalisé en fer et non en fonte, à l’époque par souci d’économie. L’accès en revanche est dangereux, il vaut mieux être en bonne condition physique. Il est accessible par le chemin côtier venant venant de la plage des grands sables.

C’est un vrai chemin côtier, authentique et non pas une esplanade pour promeneurs en digestion dominicale. Lors de mon exploration il grêlait et un petit Noroît de 40 km/h est venu agrémenter le tout hihihi.

Quelques caractéristiques,

Sa hauteur bien sûr de 4 mètres qui en fait le plus petit de l’hexagone, mais, non le moins efficace. Situé sur une falaise, il surplombe de 16 mètres l’océan.

Sa position à l’Est de l’île de Groix, 47° 38′ 06″ N, 003° 25′ 01″ W et son qra locator pour les Radio-Amateurs IN87GP.

A l’origine comme tous les phares de France sa couleur était blanche. Actuellement, il a une portée optique de 12 miles nautiques pour le faisceau blanc. Pour la signalisation rouge, la portée optique est de 9 miles nautiques. C’est un feu à occultations toutes les 4 secondes.

Merci d’avoir parcouru ce court article sur le phare de la Pointe de la Croix, à bientôt.

Pour parcourir l’article sur l’activation radio de ce phare il suffira de cliquez ici.

 

* Tonnes, bouée métallique de grande dimension horizontale. Son rôle, elle sert à amarrer les navires. En général, dans des endroits ne possédant pas de quai d’amarrage.

 

Les sentinelles de l’île de Groix

Les sentinelles de l’île de Groix,

Les sentinelles de l’île de Groix, nous repartons dans le Morbihan, dans la région de Lorient. Si vous regardez vers l’Ouest, face à vous, l’Amérique, comme disent certains. Mais, entre les deux suivant le WX, un mince filet de couleur sienne brûlé, ocre jaune ou terre brûlé se détache sur l’horizon. Oui c’est l’île de Groix, huit kilomètres de longueur sur 2 à 3 de large. Discrète mais, bien présente, si intrigante, un peu comme lors de notre enfance, l’île Noire d’Hergé.

Face au petit phare de la pointe du Talus

Face au petit phare de la pointe du Talus

Beg Melen, sémaphore et phare de Pen Men

Beg Melen, sémaphore et phare de Pen Men

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous vous y fiez pas, elle est quand même à 14 miles nautiques du continent. Pour s’y rendre bien sûr il suffit de prendre le ferry. Je ne parlerai pas de prix, vous avez internet chez vous, servez-vous en. En revanche, nul besoin d’avoir Bac+5 pour savoir que, les prix intéressants, le sont lors la morte saison, de novembre aux vacances de Pâques. Hormis les zones de fêtes.

Compte-tenu de mes activités radio, je dois passer mon véhicule. Prenez le plus court possible, nous ne sommes plus au CM2, ni à la fac. Ici plus c’est court, moins c’est cher. Pour le reste, pas de produits inflammables, dangereux, les animaux paient, les enfants aussi ….

La traversé dure environ quarante cinq minutes, il file aux alentours de 20 nœuds, en tenant compte du WX marin.

La route est à nous,

Allez c’est parti, d’abord il faut s’affranchir de la rade Lorient et de son trafic nautique. Entre les bateaux à voile, les frimeurs en hors-bord, les cargos et navires militaires. La prudence s’impose immédiatement.

Nous filons au 217° sur l’alignement de Kernével, laissant l’île Saint Michel sur bâbord.

Antérieur de Kernével

Antérieur de Kernével

Phare de Kernével

Phare de Kernével

 

 

 

 

 

 

 

 

En fait, du balisage maritime, il y en a partout, à faire tourner la tête. Bref nous laissons Kernével sur tribord et filons en direction de la citadelle de Port-Louis.

Tourelle du Cochon

Tourelle du Cochon

Les sentinelles de la Base sous-marine

Les sentinelles de la Base sous-marine

 

 

 

 

 

 

 

 

La citadelle de Port-Louis fière et imposante construction à l’entrée de la rade éponyme. Ce joli bâtiment, possède un sémaphore et un musée de la compagnie des Indes très intéressant. Je vous conseille de passer un peu de temps dans cette jolie cité de caractère, comme disent les locaux.

Potée debeurre, Les Soeurs, Le Cabon et le Soulard

Potée de beurre, Les Sœurs, Le Cabon et le Soulard

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une petite précision s’impose, je n’ai pas inventé ces noms de tourelles. Ceux-ci sont authentiques. Mais ce n’est rien, je ne vous ai pas évoqué les doux noms de, Écrevisse, Basse de la Paix, Paté du cheval, Les Truies et j’en passe…Prenez une carte du SHOM et vous comprendrez.

Capt’ain, île en vue,

Déjà quarante minutes de passées, les sisters de l’île de Groix apparaissent. Elles ressortent bien dans le ciel de port Tudy que je découvre pour la première, à 63 spires.

Les sisters de Port-Tudy

Les sisters de Port-Tudy

Le chenal et Port-Tudy en fond

Le chenal et Port-Tudy en fond

 

 

 

 

 

 

 

 

Les sentinelles de l’île de Groix. Port Tudy, Joli nom pour un lieu, celui de Saint Tudy. Celui-ci arriva avec l’immigration des Bretons de la « Grande Ile ». Avant l’arrivée des bretons, l’île était occupée depuis 20 siècles avant JC. Saint Tudy serait arrivé sur un navire de pierre au 6 ème siècle de notre ère. Celui-ci, d’après l’histoire locale se situe sous la forme d’un menhir, sur le lieu-dit « l’Apéritif » sur la route du Ménée.

Ensuite l’île fût occupée par des Vikings trois cent années plus tard. Une tombe l’atteste sur la plage de Locmaria. Comme beaucoup d’îles du littoral, des ennemis de toutes les sortes croisèrent les environs. Les navires anglais ou hollandais ne se génèrent pas notamment au 17 ème siècle. Plus tard bien sûr les Groisillons et Groisillonnes paient un lourd tribu au deux grandes guerres.

Café, au repos de la montée

Café, au repos de la montée

L'auberge du pêcheur juste avant...

L’auberge du pêcheur juste avant…

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour se rendre dans le bourg, il faut gravir un méchant faux plat montant. Sur le parcours des haltes sympathiques permettent de faire des pauses. Il faut reconnaître que la technologie moderne vient au secours du quidam avec, les VAE. Malgré cela, les mollets s’en souviennent.

Arrivée sur le bourg de Groix,

C’est une place de village comme dans toutes les campagnes de France. Il y a environ 2400 habitants sur l’île. Répartis sur une multitude de petits hameaux plus ou moins peuplés. Pendant l’été, il suffit de multiplier par deux ou trois. Compte-tenu de l’étroitesse des rue et routes, la voiture peut-être gênante, l’idéal étant le deux roues motorisé ou pas…

Entrée dans le bourg venant de Tudy

Entrée dans le bourg venant de Tudy

L'église, ses ex-votos et sa girouette...

L’église, ses ex-votos et sa girouette…

 

 

 

 

 

 

 

 

Comme je vous l’évoquais auparavant les îliens ont payés un lourd tribu à l’océan et afin de défendre le pays au travers de conflits multiples. Concernant la pêche, le port abritera jusqu’à trois cent bateaux thoniers, les fameux « Dundées » de Groix. Mille cinq cents marins travaillaient pour le thon et Groix de ce fait était le premier port thonier de France. Mais tout cela fatalement à un coût très élevé pour ceux-ci.

L obélisque dédié aux marins

L obélisque dédié aux marins

No comment

No comment

 

 

 

 

 

 

 

 

Sur la petite île cinq conserveries employaient la population et en 1914 la population tournait autour de cinq mille âmes.

Mais comme cité auparavant les conflits mondiaux mirent à contribution les îliens. Elle perdit beaucoup d’hommes dont, le célèbre Barde breton, Yann-Ber Calloc’h.

Monument du poète Yann-Ber Calloc'h

Monument du poète Yann-Ber Calloc’h

Tombe du poète, cimetière du Bourg

Tombe du poète, cimetière du Bourg

 

Trois lieues au large jetée,

à trois lieues de la Grande Terre,

Mon île se dresse noire

au milieu de la mer verte…

 

 

 

 

 

Ce poète breton né sur l’île, le 21 Juillet 1888 est tombé sur la Somme comme beaucoup de nos compatriotes le 10 Avril 1917. Pulvérisé par un obus dans le bois d’Urvilliers, aux alentours de Saint Quentin. Je vous conseille ses poèmes d’une grande puissance. « Hommes de la mer, rudes hommes de métier », Bretagne primitive et maritime, obstinée et libre…*

Enfin étant qu’un modeste amateur, ni historien ou scientifique, cela se saurait, j’ai acquis un ouvrage fort intéressant à la librairie du bourg. Le titre, « Une île et un poète »** dans la Grande Guerre, Groix et Jean-Pierre Calloch, édité par le musée de l’île de Groix.

Et les phares !!!

Minute papillon, nous y arrivons. L’île bien sûr est parcourue de long en large par les activités pédestres. Certains viennent y passer la journée, le weekend ou la semaine. Le tout de l’île ferait de ouïe dire, trente kilomètres.

Sur celle-ci vous pouvez apercevoir deux forts à chaque extrémité de l’île. Ces deux forts nommés respectivement « Fort du haut Grognon » et « Fort de Surville » sont construits en 1744, ceci  afin de repousser la multitude d’agresseurs.

Fort du haut Grognon

Fort du haut Grognon

Fort de Surville

Fort de Surville

 

 

 

 

 

 

 

 

Ces deux fortins traînent une forte mauvaise réputation historique, pas forcément connus des marcheurs rapides du sentier côtier. Lors de la Grande Guerre, nos autorités décidèrent d’interner tous les ennemis du pays. On les appelait les « Indésirables ou Indigents » . Cela concernait notamment, Les ressortissants d’Alsace-Lorraine, citoyens allemands, autrichiens, polonais, hongrois etc…

Ces deux fortins firent partit des soixante-dix « dépôts » servant à l’internement de ces personnes. Mais j’en reparlerai lors de futurs articles sur l’activation radio-amateur de ces lieux magnifiques.

Comme toutes les parties du globe, le problème c’est l’eau. L’île repose sur de la roche et pas facile de sortir de l’eau. Vous trouverez une multitude de lavoirs, de fontaines et de sources. Vous trouvez moult de ces petits ouvrages, dans la trentaine de hameaux de l’île.

Barrage de Melin depuis 1967

Barrage de Melin depuis 1967

Retenue d'eau de 2 hectares

Retenue d’eau de 2 hectares

 

 

 

 

 

 

 

 

Au début du vingtième siècle, plus de cinq milles habitants s’approvisionnant dans les rus et puits. De nos jours un peu plus de deux milles habitants et une surveillance active de la ressource. En 1967, près de Port-Lay, l’érection d’un barrage hydraulique sur la rivière Melin.

Nous ne sommes pas dans les Alpes mais, c’est comme les hommes et les phares. Ce qui compte ce n’est pas la taille mais le rôle de chacun.

Ses mensurations, la longueur est d’environ 70 mètres et sa hauteur de 17 mètres. Il retient environ 180.000 m³ d’eau afin de nourrir les îliens. C’est un barrage de type « Poids », de ce que j’ai vu, c’est du béton.

Enfin, les phares,

Les phares sont au nombre de cinq sur l’île de Groix. Au risque de me répéter, je raisonne comme les anglo-saxons, un support et une loupiote. Compte-tenu de l’état de nos phares, c’est catastrophique, donc pas de fine bouche.

Dans ce petit article, je ne viendrai pas sur l’historique complet de nos cinq sentinelles. En revanche comme de coutume, cela sera développé lors de chaque article d’activations.

Arrivée sur Port Tudy Jetée Nord

Arrivée sur Port Tudy Jetée Nord

Jetée Est, côté ferry

Jetée Est, côté ferry

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ces sisters comme je les nomme sont présentes depuis le début de l’année 1893. Elles en ont vu des Dundées défiler. Cinq conserveries de thon sur l’île et près de trois cent bateaux stationnaient sur place. Les travaux de celles-ci, étant sous la responsabilité de Mr Léon Bourdelles (1838-1899).

Les 4 saisons sur la pointe de la Croix

Les 4 saisons sur la pointe de la Croix

En 10 minutes tout peut changer

En 10 minutes tout peut changer

 

 

 

 

 

 

 

 

Le phare de la « Pointe de la Croix » serait, le plus petit phare de France avec ses quatre  mètres de hauteur. Personnellement je pensais que c’était celui de la « Pointe du Scal » sur l’estuaire de la Vilaine. Construit en 1898, il est le troisième spécimen de la pointe de la Croix. Nous y reviendrons plus tard.

Vue de l'estran, marée de 115

Vue de l’estran, marée de 115

Il vaut mieux le voir de loin...

Il vaut mieux le voir de loin…

 

 

 

 

 

 

 

 

Le phare de la « Pointe des Chats », je trouve que c’est la honte de cette jolie île. Elle mérite mieux que cela. De plus les autorités locales, avec un air militaire, ont le culot de vous dire de ne pas dégrader les lieux hihihi. J’espère que les années à venir seront plus roses pour l’édifice car, les lieux sont fantastiques. Ce fanal occupe ceux-ci depuis 1898.

Les clichés sont conformes aux dépliants touristiques et promotionnels. Je n’y fait pas figurer, le garage, sa porte défoncée, les tags, les fenêtres clouées de planches, peintures pourries. En gros mon enfance à Barjoland.

Au large de cette pointe, en 1887 fût installé une expérimentale « Bouée sifflet » sur les récifs de « La Basse des Chats ». La houle actionnait un piston qui insufflait de l’air dans un sifflet. Très utile en période de brouillard.

Enfin pour terminer,

Pen Men ou grand phare

Pen Men ou grand phare

Pen Men vu du chemin côtier

Pen Men vu du chemin côtier

 

 

 

 

 

 

 

 

Le phare de « Pen Men », appelé aussi « Grand phare » par les îliens. Magnifique ouvrage mis en service en 1839. Phare de premier ordre, de par sa portée optique. Nous y reviendrons plus longuement. Pour lui, c’est du luxe, même un gardien sur place et super entretenu.

Nous terminons ce modeste tour d’horizon d’une petite « Grande » où j’ai rencontré des îliens forts accueillants et des caractères authentiques.

Merci d’avoir pris le temps de parcourir cet article et à bientôt pour la lecture des activations et historiques de ces jolis sites.

Tintin, Haddock et Milou à Saint-Nazaire

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

*Fascicule de Bernard Rio, intitulé Groix aux éditions J.Paul Gisserot

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Groix et Yann-Ber Calloch

Groix et Yann-Ber Calloc’h

Pointe des Dames,

Pointe des Dames,

Pointe des Dames, Pointe des Charniers, Banc de la Chaise, Pointe du Cobe, Roche des pères, pas de doute nous sommes bien sur l’île de Noirmoutier. Plus précisément au Nord-Est de l’île, à l’extrémité de celle-ci.

Pour s’y rendre, deux voies possibles, le passage du Gois ou le pont depuis Fromentine.

Le passage du Gois depuis 1701

Le passage du Gois depuis 1701

Le pont 800 m de longueur depuis 1970

Le pont 800 m de longueur depuis 1970

 

 

 

 

 

 

 

 

Le passage du Gois est un lieu historique, classé depuis 1942. Il est long de 4130 mètres environ. La commune de Beauvoir sur mer gère l’ouvrage et figure depuis 1701 il figure sur les cartes. C’est un lieu pratique, qui permet de gagner du temps sur la traversée en direction de l’île. Cet endroit peut devenir très dangereux, un peu comme un passage à niveau. Des panneaux en langues anglaise, allemande et française indiquent la conduite à tenir. Le tout est renforcé lampes clignotantes qui signalent le danger de la marée montante. En dépit de tout cela, des guignols, continuent de braver les conseils. Encore 32 sauvetages l’année 2017, maintes vidéos relatant ces événements traînent sur les réseaux sociaux. A quand ? Une appli pour ces personnes…

Les rampes existent depuis 1922

Les rampes existent depuis 1922

Les dalles bétons depuis 1935

Les dalles bétons depuis 1935

 

 

 

 

 

 

 

 

Comme précisé au-dessus, les rampes d’accès ont été construites de 1922 à 1924. Le pavage est en dalles de ciment armé, de dimensions 40 x 40 x 12 centimètres. Celles-ci sont en place depuis 1935, pour celles qui sont encore présentes. Le jointement entre ces dalles varie de 12 à 15 millimètres et rempli de Brai.

Noirmoutier en l’île,

Par décret en Conseil d’État du 2 novembre 2017, publié au Journal Officiel le 4 novembre,
l’ensemble paysager formé par le passage du Gois, l’île de la Crosnière et le polder de
Sébastopol a été classé au titre des sites sur les critères historique et pittoresque.

Eglise St Philibert, depuis l'an 674

Eglise St Philibert, depuis l’an 674

Édifié depuis le 12ème siècle

Édifié depuis le 12ème siècle

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous traversons toute l’île, environ 18 kilomètres, si passage par le pont. Nous passons le centre ville, l’église Saint Philibert et son superbe château en direction de la pointe des dames. De ses origines, il reste la crypte de l’époque Mérovingienne, et cette église aurait vue son érection en l’an 694. A noter que le clocher de celle-ci est blanchi à la chaux en 1822, afin de servir d’amer pour les navires. Comme nous le savons tous, ces monuments étaient souvent réalisés à l’aide de matériaux d’un ou plusieurs temples « Païens ». Rasés pour la circonstances afin de normaliser la religion concernée.

Le château lui, est connu depuis le 12 ème siècle aussi, nous pouvons penser qu’auparavant un fortin de bois était en place. Finalement nous terminons dans un cul de sac, comme la plupart des routes de cette jolie île. Si vous passez par le pont, méfiance, des boites à images mobiles peuvent vous tirer le portrait à tous moments. Principalement, entre avril et octobre, hihihi.

Arrivée sur les lieux,

Le bois de la Chaize est très connu des estivants. Depuis le 19ème siècle des familles aisées s’y rendirent dès le développement du chemin de fer. De belles maisons s’y installèrent et demeurent à ce jour. Ce bois de 30 Ha est classé (heureusement) depuis 1936, zone fragile subissant les assauts perpétuels de l’océan. Son altitude varie de 0 à 16 mètres.

Bois de la Chaize vu de la plage des Dames

Bois de la Chaize vu de la plage des Dames

Débarcadère pour les liaisons continentales

Débarcadère pour les liaisons continentales

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce petit cocon de verdure est une zone *ZNIEFF et donc sous protection des autorités. La zone porte la jolie référence ZNIEFF 5200300003. Cette partie de l’île rasé plusieurs fois depuis la nuit des temps, afin d’assurer la subsistance des populations locales. Voir éventuellement l’appétit de certains. De nombreux écrits relatent ces faits, notamment l’hiver 1793 et les températures très basses.

C’est un endroit calme hors périodes de congés estivaux, est arboré de diverses essences, notamment de chênes verts, pins maritimes ou arbousiers. Elle abrite des animaux peu communs dans la région comme le faucon Hobereau, hibou petit-duc ou le petit-duc Scops.

Pointe du Cobe et tour Plantier

Pointe du Cobe et tour Plantier

Face orientale du Bois de la Chaise

Face orientale du Bois de la Chaise

 

 

 

 

 

 

 

L’île est très calme en général, l’endroit se réveille comme la côte en général, à partir de Pâques. j’aime particulièrement le printemps et la nature qui s’éveille. N’hésitez pas à visiter le site internet de l’île.

Et la lumière dans tout cela,

Elle arrive, lentement mais sûrement, enfin presque. Comme je le précise auparavant, nous sommes pauvres de lumière en France. Hormis quelques tours à feux disséminées sur les 5850 kilomètres de côtes recensés par l’IGN. Le nord de l’île est un vaste plateau rocheux d’une surface d’environ 6 lieues, à la louche 160 km² (nous sommes avant la Révolution). Ce plateau c’est la Baie de Bourgneuf et la Chaussée aux bœufs.

Pour mémoire une lieue terrestre de l’époque est la distance que peut parcourir un homme ou un cheval. Sa valeur métrique est de 4,4448 kilomètres. En revanche la Lieue marine elle, est de 5,556 kilomètres ou 3 miles nautiques. Finalement je vous laisse effectuer les calculs précis, pour ceux qui aiment l’exactitude.

Revenons à nos moutons. Avant le vaste programme d’éclairage de nos côtes, de 1825, de nombreuses demandes virent le jour. Finalement, en 1823 suites aux requêtes de Sieur Pineau, négociant à Noirmoutier, cela fini par aboutir. Cela se solda par la construction du phare du Pilier. Vous pouvez relire un article précèdent à cette adresse

Attention tu es chez moi !

Attention tu es chez moi !

Le phare du Pilier en restauration Juin 2015

Le phare du Pilier en restauration Juin 2015

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bien sûr cela ne résolvait pas le problème du port de l’Herbaudière, ni le balisage du Nord-Est de l’île. A cette époque, il y a bien le blanchiment de l’église de l’île afin d’en faire un Amer. Il faut attendre le 22 avril 1865. De nombreux naufrages plus tard, demandes des îliens, une adjudication de Travaux pour un petit phare arrive.

Loup sort du bois, mai 1867

Loup sort du bois, mai 1867

Remake

Remake

 

 

 

 

 

 

 

Une étoile scintille,

Un spot lumineux de couleur blanche émerge au-dessus des arbres le 5 mai 1867. Finalement c’est une petite maison phare. Celle-ci est d’ailleurs toujours habitée (2018). Sa position exacte 47° 00′ 699 N et 002° 13′ 266 W.

Accolée à la maison une tour, construite en pierre enduites. Sa hauteur est 18,77 mètres de hauteur. Comme les feux tricolores n’existent pas encore, deux faces de la tour sont peintes en rouge, ce jusqu’en 1910. Cette couleur indique le danger pour la navigation. Pour mémoire le premier phare tricolore apparaît en 1889, rouge, blanc, vert. Ce sera la maison phare de Penlan, commune de Billiers, Morbihan.

Nuit,

Nuit,

Jour,

Jour,

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La tour est blanche sur les quatre faces depuis 1910. Afin d’harmoniser les éclairages de phares, il passera en trois couleurs à partir de cette date.

Sa focale est de 0,25 mètre, et la portée optique de 19 miles nautiques. Elle est à 360 degrés et la lampe est un halogène de 1000 watts.

Avant 1910, deux faces de couleur rouge, permettaient d’indiquer les « écueils des pères » et de « La Pierre Moine ». Ceci afin de protéger les navigateurs professionnels et amateurs.Il ne faut pas oublier qu’une liaison maritime reliait la cité de Pornic et le ponton de la plage des Dames. Celui-ci est construit en 1860, sept années avant le petit phare des Dames.

Les estivants arrivaient de Paris ou Nantes par la locomotive à vapeur. Ils descendaient aussi à la Bernerie en Retz afin de profiter de la grande plage.

Belle vue même, en hiver

Belle vue même, en hiver

C'est beau aussi, en juin

C’est beau aussi, en juin

 

 

 

 

 

 

 

 

Voila, c’est terminé pour cette petite présentation du bois de la Chaise. N’hésitez à consulter les gens du crû et les professionnels qui sauront vous orienter. A bientôt sur l’air.

*ZNIEFF, Zones Naturelles d’intérêt Écologique Faunistique et Floristique

Pointe St Gildas, musée

Pointe St Gildas, musée,

Une petite visite s’impose à cette belle lande de terre, protégée pour notre bonheur. Je veux parler de la « Pointe Saint Gildas », située sur la commune de Préfailles. Département de Loire Atlantique (44), entre Pornic et Saint Brévin. Pour s’y rendre, une fois le pont de Saint Nazaire franchi, en direction du Sud, suivez la Route Bleue. Après Saint Michel Chef Chef, sortie en direction de la Pointe Saint Gildas, puis « Article 22 ».

L'accès réglementé du site

L’accès réglementé du site

Le sémaphore, phare et musée depuis 2004

Le sémaphore, phare et musée depuis 2004

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je ne vais pas vous décrire de nouveau son histoire, évoquée lors d’un article précèdent. Il suffit de cliquez ici, https://headlight44.fr/la-pointe-st-gildas/

Cette fois-ci c’est le musée de du sémaphore de la pointe que nous visitons.

Ce site est un ancien poste de guet surveillant d’éventuelles venues d’envahisseurs. Sous Louis XIV, existaient des « milices de gardes côtes » en chargent de ces activités.

Vue générale du sémaphore vers 1900

Vue générale du sémaphore vers 1900

Vue sur la mât sémaphorique

Vue sur la mât sémaphorique

 

 

 

 

 

 

 

 

Le sémaphore lui, date d’environ 1862, jusque dans les années 1930, il fut remplacé par la TSF en pleine évolution depuis la première mondiale.

Salle de transmission morse

Salle de transmission morse

Poste électro-sémaphorique morse

Poste électro-sémaphorique morse

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il est phare depuis 1941, une des rares choses utiles que nos envahisseurs ont fait édifier. De la « récup » bien sûr, la lanterne du Cap Gris Nez refixée sur « une verrue » en béton. Éteint ensuite après la guerre, puis de nouveau allumé en 1958 sous la pression locale, avec un logement pour le(s) gardien(s).

Salle de Guet

Salle de Guet

La lanterne sur le sommet

La lanterne sur le sommet

 

 

 

 

 

 

 

 

Le musée,

Celui-ci et beaucoup d’autres équipements, doivent leur existence à une poignée de passionnés locaux. Lors de l’automatisation du phare, bien sûr tout est parti à l’égaillé, ceux-ci se sont battus pour sa sauvegarde. Une association existe, « Les amis du Sémaphore ». Ils valorisent le site, veillent aux travaux, effectuent des recherches documentaires et organisent des conférences, et j’en passe…

Des expositions permanentes et temporaires s’égrènent aux fil des salles. Un accueil souriant et amical de l’équipe de Stéphane Brégeon, passionné, vous mettra de suite à l’aise.

La salle des Loupiotes

La salle des Loupiotes

On ne se lasse pas de Mr Fresnel

On ne se lasse pas de Mr Augustin Fresnel

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La première salle vous parle d’éclairage et une belle collection de loupiotes. Vous pouvez admirer des ampoules de 6000 Watts anciennes, à la moderne LED* de 80 Watts équipant l’actuelle lanterne. Une autre salle pédagogique multimédia pour les plus jeunes.

 

 

 

 

 

 

 

 

Ensuite nous avons la salle des naufrages de l’Estuaire de la Loire, vous pouvez retrouver des maquettes de navires tristement célèbres comme, Le Maidstone, Le Juste, Saint Philibert ou plus récemment le Lancastria. Ce dernier coulé le 17 juin 1940, emportant des milliers de passagers. Ce navire transportant environ 9000 passagers, coula dans la Baie de Bourgneuf, bombardé par l’aviation ennemie. Le bilan 6000 victimes, et pourtant l’histoire ne retiendra que le nom du Titanic… Aussi injuste que la date du 22 août 1914…

Une autre grande salle consacré à l’histoire des sémaphores et notamment celui de la Pointe Saint Gildas. Histoire très documentée et complète.

Décodage Morse et électro-Sémaphore

Décodage Morse et électro-Sémaphore

La salle des Loupiotes

La salle des Loupiotes

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’extérieur du site,

Sur la terrasse lorsqu’elle est accessible, une vue magnifique à 360°.

Baie de Bourgneuf plein Sud-Ouest

Baie de Bourgneuf plein Sud-Ouest

La même plein Ouest

La même plein Ouest

 

 

 

 

 

 

 

 

Ne pas oublier non plus les expositions temporaires, et les conférences tout au long de l’année.

Voila merci d’avoir pris le temps de lire ce petit article sur la « Pointe St Gildas, musée » représentant qu’un minuscule aperçu des connaissances apporté par ce musée. Animé par des passionnés et soutenu par la région et l’agglomération de Pornic.

Encore un grand merci à Stéphane Brégéon et son équipe, pour son amical accueil, ses connaissances et sa disponibilité auprès des visiteurs. Si vous passez dans la région, ne pas rater cet endroit digne d’intérêt. Notre patrimoine vit et se perpétue grâce à ces passionnés.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Futur proche,

Concernant les phares et bateaux-phares. Chaque année en tant que Radio-Amateur et passionné de phare, je participe à la fête de ceux-ci.

Chaque troisième week-end du mois d’Août, depuis 25 ans afin de faire connaitre les phares du monde entier, des activités radio sont organisées. Crée par des gardiens de phares écossais afin de sensibiliser les pouvoir publics, sur la dégradations de ces monuments. Il s’agit de l’ILLW (clic clac)

Lorsque nous le pouvons nous émettons de l’intérieur d’un phare (en accord avec les autorités) où dans les abords immédiats. Cette année nous serons deux Radio-Amateurs Français, activant un phare Français. L’an dernier 516 stations Radio-amateurs dans le monde ont participé … Une seule équipe Française, La nôtre.

*LED ou DEL, Light-Emitting Diode en anglais, ou Diode Electro-Luminescente en français,

Goulet de Fromentine et Barre de Monts

Goulet de Fromentine et Barre de Monts,

Cette fois nous, nous rendons en Vendée (85) sur la commune de La Barre-de-Monts et plus précisément le quartier de Fromentine. Nous allons parler de Tôle, il reste quelques phares fabriqués en tôles de fer ou de fonte. Il y en a en France et à l’étranger, notamment en Angleterre précurseur en la matière.Ce petit phare voyageur est fidèle depuis plus de cent années. Depuis le grand plan de balisage des côtes françaises, des sommes importantes sont mises en jeu. En 1800, il n’y avait que quinze phares en service en France. Les matériaux utilisés étaient le granit ou le Kersanton. Il était hors de question de dépenser de l’argent afin de transporter ces matériaux loin des sites de production.

Le Goulet de Fromentine,

Ce lieu se situe donc au Nord de la Vendée, entre l’île de Noirmoutier et la côte de la Barre-de-Monts. C’est la fin de la Baie de Bourgneuf. Pour s’y rendre, ce n’est pas sorcier, que vous veniez des Sables, Nantes ou Saint-Nazaire, il suffit de suivre la direction de Noirmoutier. C’est à cet endroit qu’en 1971 apparaît le pont reliant l’île au continent, c’est aussi l’endroit le plus étroit, moins de 800 mètres. Donc le plus dangereux, imaginez un siphon d’évier, trois heures après la bascule de marée. C’est à cet endroit aussi que, se situe le quai du ferry permettant de relier l’île d’Yeu au continent.

Il va falloir attendre un peu

Il va falloir attendre un peu

Moins bucolique mais, plus rapide

Moins bucolique mais, plus rapide

 

 

 

 

 

 

 

 

Le célèbre passage du Gois se trouve quelques 4 kilomètres en amont, plus au Nord. Il était le passage incontournable au gré des marées. L’endroit est balayé par des vents très violents, il suffit de voir ce qui se déroule en ce début d’année 2018, sur Bouin.

102 mètres de hauteur, enfin presque...

102 mètres de hauteur, enfin presque…

Bien, maintenant il va falloir ramasser !

Bien, maintenant il va falloir ramasser !

 

 

 

 

 

 

 

 

Le métal s’invite chez nous,,

Nous sommes à la fin du 19ème siècle, la Baie de Bourgneuf n’est balisée que par des perches de bois se déplacent au gré des flots. Malgré les demandes des travailleurs de la mer et autorités de la baie, l’éclaire du goulet n’était pas une priorité.

Ce n’était pas un problème local, il concernant tout le littoral français depuis la décision de 1825. Entre temps nos amis anglais exploraient une autre solution, une sorte d’alternative. Avec l’explosion industrielle, pour la première fois en Europe, ils construisent en 1803, un phare métallique. C’est le phare de Swansea entièrement réalisé en plaque de métal.

En France pas question d’utiliser le métal, jugé incompatible avec l’air salin. Un phare est fait de pierre noble ou éventuellement de bois pour les locaux. L’avantage du métal est son insensibilité au feu, fléau de l’époque. Il est fait de plaques de métal assemblées par des vis, puis pas rivets. A ce sujet Monsieur Eiffel et un associé avaient déposé un brevet concernant ces édifices métalliques.

En France la première expérience se situerai en 1832. Cela concerne la fabrication de planchers et de structures de soutient. Cela consistait à renforcer et rigidifier l’intérieur des édifices. Le phare de Goulphar en fera l’expérience (Belle-île en mer).

Je suis bien là depuis 1915

Je suis bien là depuis 1915

Je suis bien là depuis 1915

Je suis bien là depuis 1915

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ensuite les chantiers s’enchainent, compte-tenu du coût de fabrication et d’installation, 40 à 60% moins chers.

Un petit fanal métallique apparaît à la « Pointe de L’Eve », à Saint-Nazaire en Loire Atlantique, face au Grand Chapentier, en l’année 1856. Cette même année c’est dans le Pas-de-Calais que l’on érige le feu de Walde dont les vestiges sont toujours visibles. Imitant celui de nos amis britanniques qui en 1830, installèrent le même sur la Tamise.

Le métal suite,

Les phares métalliques se commandent sur catalogue et sont livrés à l’autre bout du monde. Le transport se fait par voie maritime comme, le phare Amedée de Nouméa, d’une hauteur de 52 mètres assemblée en dix mois seulement. Assemblée en 1862, Il est toujours en service à ce jour et se visite. Crée par une entreprise parisienne des Buttes Chaumont, ils étaient assemblés en plein Paris avant expédition.

Suivrons quelques phares, en 1865 à Saint-Vaast-la-Hougue, 1868 celui de Saint-Portrieux etc…

J'habite rue du phare, Fromentine

J’habite rue du phare, Fromentine

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Concernant le phare qui nous occupe, je le surnomme le « Phare voyageur ». Durant sa longue vie, on le trouve sur trois sites différents, au cours de son existence. Le souci c’est « Ou » ? Son année de naissance serait en 1865/1867. Dans les nombreux documents que je compulse, deux ouvrages de références le situent à des endroits différents.

L’un le place sur le port de Dieppe en début de carrière, ensuite la Pointe du Raz, Saint-Nazaire pour terminer à Fromentine.

Le second le situe à Brest en 1868, puis Saint-Nazaire et enfin Fromentine. Une chose est certaine, il trône sur la colline de la Barre-des-Monts depuis 1915.

Vue de son embase boulonnée au sol

Vue de son embase boulonnée au sol

Caillebottis en fer forgé

Caillebotis en fer forgé

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Suite au déplacement du chenal de Fromentine, les systèmes à feux fixes deviennent insuffisants. Par lettre de décembre 1894 le ministère informe le préfet de Vendée. En 1913, il est décidé d’installer une tourelle métallique sur les dunes de Fromentine. Ce fanal vient du port de Saint-Nazaire. Il sera assemblé en 1915

Pour conclure,

Il n’est pas très haut, il culmine à 10 mètres de haut et 21 d’altitude. Sa portée est de 13 miles nautiques pour le secteur blanc et 10 miles pour les secteurs Rouges et Verts. Des panneaux de secteurs sont renforcés par leur fixation sur la rambarde extérieure. C’est une optique simple focale de 0,25 mètres à deux occultations toutes les 6 secondes.

Il est classé monument historique depuis fin 2012. Il n’est pas ouvert au public mais facilement visible. Pour vous y rendre très simple, il est situé « rue du phare » à Fromentine. Cela ne s’invente pas, nos anciens ne se perdaient pas en blabla, ils allaient à l’essentiel.

Pour les OMs, son locator est IN86WV et c’est un site France Flora Fauna référencé FFF-1248. Pour le phare il porte une référence ARLHS, FRA-374. J’aurai le plaisir d’activer ces deux références dans quelques jours.

Tourelle rouge du Milieu

Tourelle rouge du Milieu

Tourelle blanche de Boisvinet

Tourelle blanche de Boisvinet

 

 

 

 

 

 

 

 

A l’entrée du goulet de Fromentine, en venant de l’île d’Yeu deux tourelles anciennes balisent celui-ci. Elles sont en pierres assemblées sans joints. Elles portent les jolis noms de « tourelle du milieu » et « tourelle Boisvinet ». La portée de la tourelle du Milieu (la rouge) est de 5 miles nautiques, en revanche la tourelle Boisvinet est à ce jour un simple Amer.

Merci pour la patience dans la lecture de ce petit article, à bientôt pour une nouvelle aventure, 73/44

Dernières news,

Les conditions climatiques, ce n’est pas que des éoliennes qui tombent. L’Océan creuse les côtes inlassablement, comme sur les deux clichés dessous, pris au pied du pont de Fromentine.

En Gironde*, sur la plage du Pyla-sur-mer, en ce moment un bateau pompe appelé « Côtes de Bretagne » tente de rattraper les dégats. C’est un sablier de 75 mètres de longueur, il charge du sable au large (1200 mètres cubes) et les projette sur la plage. Dans trois semaines il aura envoyé 150.000 mètres cubes sur les plages aux abords de la dune du Pyla. Coût 300.000 euros…

Lendemain de fêtes 2017/2018

Lendemain de fêtes 2017/2018

Lendemain de fêtes 2017/2018

Lendemain de fêtes 2017/2018

 

 

 

 

 

 

 

 

*Ouest France du 18/01/2018

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