Pointe de la Croix, son phare

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Pointe de la Croix, son phare,

Je suis toujours sur l’ île de Groix au large de Lorient, dans le département du Morbihan. Nous abordons le premier des cinq phares, histoire et activation Radio-Amateur.

Selon les écrits consultés, cela commence fin du 18 ème siècle. L’ île de Groix est un lieu stratégique, depuis 1744 deux forts militaires occupent les lieux. Le premier à l’Est de l’ île, le « Fort de la Croix », dit de Surville. Le second à l’Ouest de celle-ci, le « Fort du Haut Grognon »

Fort de la Croix, dit de Surville

Fort de la Croix, dit de Surville

Fort du Haut Grognon

Fort du Haut Grognon

 

 

 

 

 

 

 

 

Précisons qu’en cette époque, très peu de phares occupent nos côtes françaises. Éclairer les rivages équivalait à montrer à nos ennemis où se rendre. Mais pendant ce temps, les épaves s’entassaient le long de nos plages.

La genèse,

Cela démarre en 1791 lorsque le Sieur Antoine Thévenard ancien officier de la compagnie des Indes est de passage sur Brest. Il est sur place afin de concrétiser le projet d’éclairage du Goulet de Brest.

Dans ce même temps, il décide la construction de deux autres phares, Penmarc’h et Groix. Mais la période est trouble au sortir de la révolution. En 1793, le ministre de la marine Jean d’Albarade, demande à tous ses administrateurs maritimes, un état des lieux.

« L’état d’entretiens et de réparations à faire, de tous les phares, amers, *tonnes et balises ».

Enceinte et fossé Ouest

Enceinte et fossé Ouest

Bâtiment principal

Bâtiment principal

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour établir un phare ou un amer, à l’époque, trois ministère sont décideurs. La marine pour les emplacements, les Ponts et Chaussées (crée en 1747) pour la construction et l’entretien. Enfin le troisième, les membres de l’Institut pour l’aspect scientifique.

Enceinte extérieure fortifiée

Enceinte extérieure fortifiée

Vue de la Passe de Port-Louis

Vue de la Passe de Port-Louis

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans le projet général de 1825 pour l’éclairage des côtes de France. Il est stipulé l’établissement d’un phare de 1er ordre. Feu fixe blanc, sur le fort de la Croix, pointe orientale de l’île de Groix. Il faut préciser qu’à cette époque, il n’y a que des feux fixes blancs.

La première construction démarre,

En 1830, un petit fanal juché au sommet d’un échafaudage de bois, rempli sa mission. Il ressemble à l’édifice qui éclairait l’île de Hoëdic. L’on peut trouver des dessins de l’édifice, dans les annales des Ponts et Chaussées. Ce fanal se situe sur la partie orientale de l’île sur le sommet du fort de la Croix.

Pourquoi, une charpente provisoire ? Très simple, entre les ponts et chaussées et les militaires, il y avait un abîme. Il ne devait absolument pas gêner les pièces d’artillerie et  défenses en tous genres.

Côte orientale de l'île

Côte orientale de l’île

Sommet du fort de la Croix

Sommet du fort de la Croix

 

 

 

 

 

 

 

 

Cette charpente sera active de 1830 jusqu’en 1845. Ce petit fanal éclaire bien les « Roches de la Pointe des Chats » et les approches de Port-Louis, mais n’aide pas les navires venant du large. L’île n’est pas suffisamment éclairée, notamment la face Ouest.

La seconde construction,

Il est décidé de maintenir le petit pharede la Pointe de Groix et de construire un grande phare dans la partie occidentale de l’île. Il sera implanté à 200 mètres de l’ancienne construction de 1792 et inachevée.

1845 verra la naissance d’un second phare sur le fort de La Croix. C’est une maison phare à tourelle carrée. A l’époque en 1840, le grand ingénieur architecte des phares Mr Léonce Reynaud confie le projet de cet ouvrage à l’aspirant ingénieur Aribaut. Il lui conseille de reproduire la tourelle du Môle du Palais, sur Belle-île. Mais il ne suivra pas ses conseils. Celui-ci fonctionnera jusqu’à la fin du 19 ème siècle.

Troisième et actuel feu,

Enfin, en cette fin de siècle, déplacement du phare de La Croix. Il va être construit dans la falaise de la partie orientale de l’île en contrebas du Fort de La Croix.

Vue sur la Passe de Port-Louis

Vue sur la Passe de Port-Louis

Veille depuis le 15 octobre1898

Veille depuis le 15 octobre 1898

 

 

 

 

 

 

 

 

D’après les experts, c’est le plus petit phare de France. J’avoue que, je pensais que le plus petit était le feu du Scal sur l’estuaire de la Vilaine et ses 5 mètres.

Les 4 saisons sur l'île

Les 4 saisons sur l’île

Une belle eau turquoise

Une belle eau turquoise

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce petit phare repose sur un socle en ciment. Il est réalisé en fer et non en fonte, à l’époque par souci d’économie. L’accès en revanche est dangereux, il vaut mieux être en bonne condition physique. Il est accessible par le chemin côtier venant venant de la plage des grands sables.

C’est un vrai chemin côtier, authentique et non pas une esplanade pour promeneurs en digestion dominicale. Lors de mon exploration il grêlait et un petit Noroît de 40 km/h est venu agrémenter le tout hihihi.

Quelques caractéristiques,

Sa hauteur bien sûr de 4 mètres qui en fait le plus petit de l’hexagone, mais, non le moins efficace. Situé sur une falaise, il surplombe de 16 mètres l’océan.

Sa position à l’Est de l’île de Groix, 47° 38′ 06″ N, 003° 25′ 01″ W et son qra locator pour les Radio-Amateurs IN87GP.

A l’origine comme tous les phares de France sa couleur était blanche. Actuellement, il a une portée optique de 12 miles nautiques pour le faisceau blanc. Pour la signalisation rouge, la portée optique est de 9 miles nautiques. C’est un feu à occultations toutes les 4 secondes.

Merci d’avoir parcouru ce court article sur le phare de la Pointe de la Croix, à bientôt.

Pour parcourir l’article sur l’activation radio de ce phare il suffira de cliquez ici.

 

* Tonnes, bouée métallique de grande dimension horizontale. Son rôle, elle sert à amarrer les navires. En général, dans des endroits ne possédant pas de quai d’amarrage.

 

Les sentinelles de l’île de Groix

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Les sentinelles de l’île de Groix,

Les sentinelles de l’île de Groix, nous repartons dans le Morbihan, dans la région de Lorient. Si vous regardez vers l’Ouest, face à vous, l’Amérique, comme disent certains. Mais, entre les deux suivant le WX, un mince filet de couleur sienne brûlé, ocre jaune ou terre brûlé se détache sur l’horizon. Oui c’est l’île de Groix, huit kilomètres de longueur sur 2 à 3 de large. Discrète mais, bien présente, si intrigante, un peu comme lors de notre enfance, l’île Noire d’Hergé.

Face au petit phare de la pointe du Talus

Face au petit phare de la pointe du Talus

Beg Melen, sémaphore et phare de Pen Men

Beg Melen, sémaphore et phare de Pen Men

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous vous y fiez pas, elle est quand même à 14 miles nautiques du continent. Pour s’y rendre bien sûr il suffit de prendre le ferry. Je ne parlerai pas de prix, vous avez internet chez vous, servez-vous en. En revanche, nul besoin d’avoir Bac+5 pour savoir que, les prix intéressants, le sont lors la morte saison, de novembre aux vacances de Pâques. Hormis les zones de fêtes.

Compte-tenu de mes activités radio, je dois passer mon véhicule. Prenez le plus court possible, nous ne sommes plus au CM2, ni à la fac. Ici plus c’est court, moins c’est cher. Pour le reste, pas de produits inflammables, dangereux, les animaux paient, les enfants aussi ….

La traversé dure environ quarante cinq minutes, il file aux alentours de 20 nœuds, en tenant compte du WX marin.

La route est à nous,

Allez c’est parti, d’abord il faut s’affranchir de la rade Lorient et de son trafic nautique. Entre les bateaux à voile, les frimeurs en hors-bord, les cargos et navires militaires. La prudence s’impose immédiatement.

Nous filons au 217° sur l’alignement de Kernével, laissant l’île Saint Michel sur bâbord.

Antérieur de Kernével

Antérieur de Kernével

Phare de Kernével

Phare de Kernével

 

 

 

 

 

 

 

 

En fait, du balisage maritime, il y en a partout, à faire tourner la tête. Bref nous laissons Kernével sur tribord et filons en direction de la citadelle de Port-Louis.

Tourelle du Cochon

Tourelle du Cochon

Les sentinelles de la Base sous-marine

Les sentinelles de la Base sous-marine

 

 

 

 

 

 

 

 

La citadelle de Port-Louis fière et imposante construction à l’entrée de la rade éponyme. Ce joli bâtiment, possède un sémaphore et un musée de la compagnie des Indes très intéressant. Je vous conseille de passer un peu de temps dans cette jolie cité de caractère, comme disent les locaux.

Potée debeurre, Les Soeurs, Le Cabon et le Soulard

Potée de beurre, Les Sœurs, Le Cabon et le Soulard

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une petite précision s’impose, je n’ai pas inventé ces noms de tourelles. Ceux-ci sont authentiques. Mais ce n’est rien, je ne vous ai pas évoqué les doux noms de, Écrevisse, Basse de la Paix, Paté du cheval, Les Truies et j’en passe…Prenez une carte du SHOM et vous comprendrez.

Capt’ain, île en vue,

Déjà quarante minutes de passées, les sisters de l’île de Groix apparaissent. Elles ressortent bien dans le ciel de port Tudy que je découvre pour la première, à 63 spires.

Les sisters de Port-Tudy

Les sisters de Port-Tudy

Le chenal et Port-Tudy en fond

Le chenal et Port-Tudy en fond

 

 

 

 

 

 

 

 

Les sentinelles de l’île de Groix. Port Tudy, Joli nom pour un lieu, celui de Saint Tudy. Celui-ci arriva avec l’immigration des Bretons de la « Grande Ile ». Avant l’arrivée des bretons, l’île était occupée depuis 20 siècles avant JC. Saint Tudy serait arrivé sur un navire de pierre au 6 ème siècle de notre ère. Celui-ci, d’après l’histoire locale se situe sous la forme d’un menhir, sur le lieu-dit « l’Apéritif » sur la route du Ménée.

Ensuite l’île fût occupée par des Vikings trois cent années plus tard. Une tombe l’atteste sur la plage de Locmaria. Comme beaucoup d’îles du littoral, des ennemis de toutes les sortes croisèrent les environs. Les navires anglais ou hollandais ne se génèrent pas notamment au 17 ème siècle. Plus tard bien sûr les Groisillons et Groisillonnes paient un lourd tribu au deux grandes guerres.

Café, au repos de la montée

Café, au repos de la montée

L'auberge du pêcheur juste avant...

L’auberge du pêcheur juste avant…

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour se rendre dans le bourg, il faut gravir un méchant faux plat montant. Sur le parcours des haltes sympathiques permettent de faire des pauses. Il faut reconnaître que la technologie moderne vient au secours du quidam avec, les VAE. Malgré cela, les mollets s’en souviennent.

Arrivée sur le bourg de Groix,

C’est une place de village comme dans toutes les campagnes de France. Il y a environ 2400 habitants sur l’île. Répartis sur une multitude de petits hameaux plus ou moins peuplés. Pendant l’été, il suffit de multiplier par deux ou trois. Compte-tenu de l’étroitesse des rue et routes, la voiture peut-être gênante, l’idéal étant le deux roues motorisé ou pas…

Entrée dans le bourg venant de Tudy

Entrée dans le bourg venant de Tudy

L'église, ses ex-votos et sa girouette...

L’église, ses ex-votos et sa girouette…

 

 

 

 

 

 

 

 

Comme je vous l’évoquais auparavant les îliens ont payés un lourd tribu à l’océan et afin de défendre le pays au travers de conflits multiples. Concernant la pêche, le port abritera jusqu’à trois cent bateaux thoniers, les fameux « Dundées » de Groix. Mille cinq cents marins travaillaient pour le thon et Groix de ce fait était le premier port thonier de France. Mais tout cela fatalement à un coût très élevé pour ceux-ci.

L obélisque dédié aux marins

L obélisque dédié aux marins

No comment

No comment

 

 

 

 

 

 

 

 

Sur la petite île cinq conserveries employaient la population et en 1914 la population tournait autour de cinq mille âmes.

Mais comme cité auparavant les conflits mondiaux mirent à contribution les îliens. Elle perdit beaucoup d’hommes dont, le célèbre Barde breton, Yann-Ber Calloc’h.

Monument du poète Yann-Ber Calloc'h

Monument du poète Yann-Ber Calloc’h

Tombe du poète, cimetière du Bourg

Tombe du poète, cimetière du Bourg

 

Trois lieues au large jetée,

à trois lieues de la Grande Terre,

Mon île se dresse noire

au milieu de la mer verte…

 

 

 

 

 

Ce poète breton né sur l’île, le 21 Juillet 1888 est tombé sur la Somme comme beaucoup de nos compatriotes le 10 Avril 1917. Pulvérisé par un obus dans le bois d’Urvilliers, aux alentours de Saint Quentin. Je vous conseille ses poèmes d’une grande puissance. « Hommes de la mer, rudes hommes de métier », Bretagne primitive et maritime, obstinée et libre…*

Enfin étant qu’un modeste amateur, ni historien ou scientifique, cela se saurait, j’ai acquis un ouvrage fort intéressant à la librairie du bourg. Le titre, « Une île et un poète »** dans la Grande Guerre, Groix et Jean-Pierre Calloch, édité par le musée de l’île de Groix.

Et les phares !!!

Minute papillon, nous y arrivons. L’île bien sûr est parcourue de long en large par les activités pédestres. Certains viennent y passer la journée, le weekend ou la semaine. Le tout de l’île ferait de ouïe dire, trente kilomètres.

Sur celle-ci vous pouvez apercevoir deux forts à chaque extrémité de l’île. Ces deux forts nommés respectivement « Fort du haut Grognon » et « Fort de Surville » sont construits en 1744, ceci  afin de repousser la multitude d’agresseurs.

Fort du haut Grognon

Fort du haut Grognon

Fort de Surville

Fort de Surville

 

 

 

 

 

 

 

 

Ces deux fortins traînent une forte mauvaise réputation historique, pas forcément connus des marcheurs rapides du sentier côtier. Lors de la Grande Guerre, nos autorités décidèrent d’interner tous les ennemis du pays. On les appelait les « Indésirables ou Indigents » . Cela concernait notamment, Les ressortissants d’Alsace-Lorraine, citoyens allemands, autrichiens, polonais, hongrois etc…

Ces deux fortins firent partit des soixante-dix « dépôts » servant à l’internement de ces personnes. Mais j’en reparlerai lors de futurs articles sur l’activation radio-amateur de ces lieux magnifiques.

Comme toutes les parties du globe, le problème c’est l’eau. L’île repose sur de la roche et pas facile de sortir de l’eau. Vous trouverez une multitude de lavoirs, de fontaines et de sources. Vous trouvez moult de ces petits ouvrages, dans la trentaine de hameaux de l’île.

Barrage de Melin depuis 1967

Barrage de Melin depuis 1967

Retenue d'eau de 2 hectares

Retenue d’eau de 2 hectares

 

 

 

 

 

 

 

 

Au début du vingtième siècle, plus de cinq milles habitants s’approvisionnant dans les rus et puits. De nos jours un peu plus de deux milles habitants et une surveillance active de la ressource. En 1967, près de Port-Lay, l’érection d’un barrage hydraulique sur la rivière Melin.

Nous ne sommes pas dans les Alpes mais, c’est comme les hommes et les phares. Ce qui compte ce n’est pas la taille mais le rôle de chacun.

Ses mensurations, la longueur est d’environ 70 mètres et sa hauteur de 17 mètres. Il retient environ 180.000 m³ d’eau afin de nourrir les îliens. C’est un barrage de type « Poids », de ce que j’ai vu, c’est du béton.

Enfin, les phares,

Les phares sont au nombre de cinq sur l’île de Groix. Au risque de me répéter, je raisonne comme les anglo-saxons, un support et une loupiote. Compte-tenu de l’état de nos phares, c’est catastrophique, donc pas de fine bouche.

Dans ce petit article, je ne viendrai pas sur l’historique complet de nos cinq sentinelles. En revanche comme de coutume, cela sera développé lors de chaque article d’activations.

Arrivée sur Port Tudy Jetée Nord

Arrivée sur Port Tudy Jetée Nord

Jetée Est, côté ferry

Jetée Est, côté ferry

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ces sisters comme je les nomme sont présentes depuis le début de l’année 1893. Elles en ont vu des Dundées défiler. Cinq conserveries de thon sur l’île et près de trois cent bateaux stationnaient sur place. Les travaux de celles-ci, étant sous la responsabilité de Mr Léon Bourdelles (1838-1899).

Les 4 saisons sur la pointe de la Croix

Les 4 saisons sur la pointe de la Croix

En 10 minutes tout peut changer

En 10 minutes tout peut changer

 

 

 

 

 

 

 

 

Le phare de la « Pointe de la Croix » serait, le plus petit phare de France avec ses quatre  mètres de hauteur. Personnellement je pensais que c’était celui de la « Pointe du Scal » sur l’estuaire de la Vilaine. Construit en 1898, il est le troisième spécimen de la pointe de la Croix. Nous y reviendrons plus tard.

Vue de l'estran, marée de 115

Vue de l’estran, marée de 115

Il vaut mieux le voir de loin...

Il vaut mieux le voir de loin…

 

 

 

 

 

 

 

 

Le phare de la « Pointe des Chats », je trouve que c’est la honte de cette jolie île. Elle mérite mieux que cela. De plus les autorités locales, avec un air militaire, ont le culot de vous dire de ne pas dégrader les lieux hihihi. J’espère que les années à venir seront plus roses pour l’édifice car, les lieux sont fantastiques. Ce fanal occupe ceux-ci depuis 1898.

Les clichés sont conformes aux dépliants touristiques et promotionnels. Je n’y fait pas figurer, le garage, sa porte défoncée, les tags, les fenêtres clouées de planches, peintures pourries. En gros mon enfance à Barjoland.

Au large de cette pointe, en 1887 fût installé une expérimentale « Bouée sifflet » sur les récifs de « La Basse des Chats ». La houle actionnait un piston qui insufflait de l’air dans un sifflet. Très utile en période de brouillard.

Enfin pour terminer,

Pen Men ou grand phare

Pen Men ou grand phare

Pen Men vu du chemin côtier

Pen Men vu du chemin côtier

 

 

 

 

 

 

 

 

Le phare de « Pen Men », appelé aussi « Grand phare » par les îliens. Magnifique ouvrage mis en service en 1839. Phare de premier ordre, de par sa portée optique. Nous y reviendrons plus longuement. Pour lui, c’est du luxe, même un gardien sur place et super entretenu.

Nous terminons ce modeste tour d’horizon d’une petite « Grande » où j’ai rencontré des îliens forts accueillants et des caractères authentiques.

Merci d’avoir pris le temps de parcourir cet article et à bientôt pour la lecture des activations et historiques de ces jolis sites.

Tintin, Haddock et Milou à Saint-Nazaire

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

*Fascicule de Bernard Rio, intitulé Groix aux éditions J.Paul Gisserot

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Groix et Yann-Ber Calloch

Groix et Yann-Ber Calloc’h

La Tourelle du Pignon

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La Tourelle du Pignon, dans le Morbihan (56), voila un monument fort sympathique au milieu de la rivière Penerf. Où ?  Dans l’extrême sud/ouest du département, à la frontière avec le département de la Loire-Atlantique. Par la route, sur l’axe Vannes, Nantes ou inversement. A la hauteur du village de Muzillac, vous prenez la direction Damgan, donc vers la mer. Ensuite une fois arrivé à Damgan, vous suivez Penerf, demandez « la Tour des anglais » et vous serez quasiment arrivés. Pour le final c’est, « article 22 ».

Sur bâbord, la rade de Penerf

Sur bâbord, la rade de Penerf

La passe, entre la Tour et les rochers

La passe, entre la Tour et les rochers

 

 

 

 

 

 

 

Côté mer, afin de situer sa position en venant du large, il suffit de prendre la « Passe de l’Est » au cap 31,4° en alignant la fameuse « Tour des Anglais » et le clocher de l’église de Penerf. Ensuite suivre l’alignement à 0° (ou 360°) en visant la « Tourelle du Pignon » et l’église du « Tour du Parc ». Des récifs très méchants bordent le chenal très étroit.

Tour de Pénerf, dite des anglais

Tour de Pénerf, dite des anglais

Position du site

Position du site

 

 

 

 

 

 

 

Présentation,

Les constructions de phares coûtent cher, afin de les réduire, toutes sortes de solutions prennent vies. Cela est d’autant plus vrai pour les tourelles, et signaux divers d’entrées de ria et/ou de ports. La plupart des anciennes tourelles, sont construites en pierres qui s’enchâssent les unes dans les autres, le ciment Portland n’existant pas encore. En revanche, fin du 19ème siècle, des premiers essais se réalisent avec le béton armé. Ce conglomérat de matériaux et de ferraille (1877) va permettre de construire des édifices là, où il était impossible d’en implanter auparavant.

Les premières expérimentations passeront par le renforcement de phares existants. L’on n’imagine pas les tonnes de béton coulées au pied de nos phares  emblématiques. Les secondes concerneront la constructions de tourelles, souvent des projets laissés en jachère depuis des années. Les premières seront circulaires, notamment les tourelles du Lavardin en 1888.

Mais ces édifices restent fragiles et nombre d’entre eux finiront dans l’océan. En 1893, une autre technique apparait, les coffrages de forme octogonale munis d’arêtiers en fonte. La première des tourelles sera celle des « Trois pierres » dans les passes de Lorient.

Le chenal ? Entre les deux pieux bien sûr...

Le chenal ? Entre les deux pieux bien sûr…

C'est rouge, donc, je passe sur tribord

C’est rouge, donc, je passe sur tribord

 

 

 

 

 

 

 

Le travail consiste à couler un massif de béton à deux mètres en dessous du zéro des cartes. Pour mémoire le plus bas niveau de marée basse d’équinoxe. Le coffrage est fait de sacs de ciment, des barres métalliques sont scellées en son sein. Ensuite des moellons sont noyés dans la masse afin d’apporter du poids à l’édifice.

Cette méthode permettra d’éclairer des endroits impensables à l’époque.

Enfin,

Mais cette méthode n’est pas universelle et certains déboires conduiront des ingénieurs dans l’emploi de parement en pierres afin d’assurer la pérennité des tourelles. Un exemple école, le tourelle des Birvideaux entre Groix et Belle-île. Ses travaux dureront en tout et pour tout cinquante années. Son budget dépassera celui du phare d’ Ar-Men et sera aussi élevé que celui de Kéréon. Ce dernier étant le plus cher de tous les phares français.

Enfin pour notre tourelle du Pignon, ce sera la même technique du cylindre de béton et ceinturage en moellons. D’un coût trois fois moins élevé qu’une technique en pierre de taille.

Seul bémol sur cette tourelle c’est, son année de construction… Je ne la connais pas, elle remonte à la fin du 19ème siècle mais sans date précise. Aucune mention sur les sites spécialisés amateurs ou professionnels. Même après des recherches sur les archives nationales et départementales du Morbihan.

La seule piste trouvée, est sur un site bien connu et que j’aime particulièrement, il s’agit de « Phares de France » très documenté. Voici le lien « Phares de France » , il situe sa construction en l’année 1865/66. Je vais poursuivre mes recherches afin de trouver d’autres sources possibles.

Pour finir,

Cette tourelle est bien entendu toujours en service et très utile pour les professionnels de la mer et les plaisanciers de passages.

Cet édifice donc, est pile au milieu de la Ria de Penerf, sa hauteur est de 14 mètres. Position, 47° 30′ 00″ N et 002° 38′ 9″ W. Réflecteur radar. La tour est rouge comme précisé auparavant, servant d’amer et de balisage du chenal le jour. Côté éclairage, en 1933 elle était munie d’un feu fixe rouge et vert. Auparavant il devait être blanc comme la plupart d’entre eux.

Pendant la seconde guerre mondial il a été éteint sur ordre de la Kriegmarine. je n’ai pas trouvé de trace de son éventuelle destruction en 1944 par l’occupant. En revanche en 1952 celle-ci est rallumé, renforcée et rehaussée.

En 1962 et jusqu’à ce jour (2018) elle passe ses couleurs en Blanc et Rouge, trois éclats toutes les 12 secondes. Les portées optiques sont respectivement de 9 et 6 miles nautiques. En 1973 son alimentation électrique est assurée par un aérogénérateur.

En 2018 ce sont des panneaux photovoltaïques qui assurent cette fonction.

Panneaux photovoltaïques

Panneaux photovoltaïques

Pour les OMs désirant activer cette tourelle, un article va suivre et au plaisir de se retrouver. Sachez simplement que cette tourelle se situe sur une zone FFF (France Flora Fauna) 73/44, finalement une bonne future activation.

Balise Bâbord du chenal

Balise Bâbord du chenal

Balise Tribord du chenal

Balise Tribord du chenal

 

 

 

 

 

 

 

Hoëdic île, Calme et Phares

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Hoëdic île, Calme et Phares, encore un titre bizarre mais qui reflète mon petit séjour en Atlantique.

Entrée en matière,

Cette petite île de Hoëdic fait partie des îles du Ponant. Tout comme sa sistership, l’île de Houat. Hoëdic fait partie des 1260 îles du littoral référencées en France. Appellation « Ponant » vient du Latin Ponens, que l’on peut traduire par « Sol » au sens étymologique du terme.

Cette île d’environ 2,5 kilomètres de longueur par 800 mètres de large. Elle est située en plein océan Atlantique. Suivant votre situation géographique, au large de, la Presqu’île du Croisic, de la Presqu’île de Rhuys ou de celle de Quiberon. Une chose est sûre elle n’est accessible que par bateau. Sa situation, 47° 20′ 25″ Nord et 002° 52″ 40′ Ouest. Le locator pour les Radio-Amateurs est IN87NI. Finalement située dans le Mor braz, qui en breton veut dire, grande mer.

Le nombre d’habitants (source 2014) est de 113 habitants l’hiver et plus de 3000 doryphores l’été. Les ressource principales pendant des siècles ont été l’agriculture et la pêche.

Le bateau de 08h15 un 03 Février

Le bateau de 08h15 un 03 Février

Le phare de La Teignouse un matin d'hiver

Le phare de La Teignouse un matin d’hiver

 

 

 

 

 

 

Bonjour, mon nom est Hoëdic et vous ?

J’apparais pour la première fois, aux environs de l’an mille. Les textes disent à peut près dix siècles car, rien de précis. Cela donnerai à la louche 1017. Finalement c’est le diocèse de la presqu’île de Rhuys qui hérita des îles de Houat et Hoëdic. Des moines y furent dépêchés avec des familles d’agriculteurs de la presqu’île. A l’époque le patron c’était, celui qui savait lire et écrire. Pour les autres, ils étaient là pour gratter (la terre) et ne pas poser de question. Ils devaient se reproduire bien sûr afin d’assurer la continuité des tâches. Ils avaient une visite chaque année du suzerain monastique qui venait chercher son dû. Finalement rien à changé…

L'église actuelle

L’église actuelle

L'église et le monument de la grande guerre

L’église et le monument de la grande guerre

 

 

 

 

 

 

 

 

Vie et survie,

Hoëdic vécu ou survécu en autarcie complète pendant quelques siècles, jusqu’à la venue d’un personnage important, Sébastien le Prestre. Oui ! cela ne vous dis pas grand chose, en revanche, si je vous parle du Marquis de Vauban (1633-1707). C’est mieux, non ?

Cet homme avait en charge de crée une « ceinture de fer » autour du royaume de France. Une sorte de pré carré pour son roi, Louis 14. Donc fatalement la côte Atlantique était concernée.

Vauban et ses fortifications,

Rappelons pour mémoire que ce Monsieur, possède douze de ses ouvrages fortifiés, classés au patrimoine mondiale de l’ UNESCO. Finalement vous voyez, en France, y a pas que des mauvais, à en croire les dires de certains …

Il faut préciser que l’île fût pillée à maintes reprises par des puissances étrangères, notamment les anglais. En 1693, il fit édifier une tour afin de défendre les deux îles. Comme à l’époque, sur un territoire nouvellement fortifié, une troupe de soldats et un prêtre s’implantent sur l’île. Les tours furent détruites en 1756 par les troupes anglaises de nouveau.

Sur Hoëdic le duc d’Aiguillon fit de nouveau construire un nouvelle fortification en 1758. Malheureusement après la raclée prise par les français lors de la bataille des Cardinaux, en 1759, la tour ne sera jamais terminée.

Fort "dit Vauban" de 1847

Fort « dit Vauban » de 1847

Fort "dit Vauban" de 1847

Fort « dit Vauban » de 1847

 

 

 

 

 

 

 

La Révolution,

En 1789, l’île devient bien national comme tout le reste. En revanche comme les deux îles n’intéressent personne, il faut trouver une solution. Le prête officiant les lieux prend de l’importance.

En 1790 lors de la création des communes, les deux îles sont rattachées au Palais. Le prêtre devient Recteur et responsable de l’ île et finalement principal interlocuteur. En revanche la flotte anglaise continue d’occuper l’océan dû en partie à la guerre de Vendée et des Royalistes.

Le recteur à tous les pouvoirs, sur l’île devenue paroisse en 1802. Il exerce les fonctions de juge, donc des lois, les finances, notamment de la poste, du syndicat des gens de mer et bien sûr les âmes de ses paroissiens. Tout cela disparaitra dans les années 1980…

Malgré cela les rouages se grippent parfois, avec notamment l’arrivée de sang neuf, c’est le cas de le dire. La construction d’ouvrages militaires et du premier phare sur l’île provoquent des remous dans la population.

En 1891 les deux îles deviendront, îles indépendantes mais, le système perdurera avec les mêmes personnes sous d’autres appellations.

Ces deux seront quasiment les deux dernières électrifiés en France, en 1963…

Les phares,

Les accès de l’île sont très dangereux et cela va déclencher la construction d’un premier phare sur le sommet de l’île. Ce sera face aux roches des Cardinaux, là où en 1759 la flotte française fût défaite.

La première tour était faite de bois et mesurait une dizaine de mètres de hauteur.

Premier fanal de l'île d'Hoëdic 1831

Premier fanal de l’île d’Hoëdic 1831

Maison du gardien, aujourd'hui un Amer

Maison du gardien, aujourd’hui un Amer

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un pêcheur de l’île avait en charge d’allumer le système et s’en occuper en général. Il devint le premier employé des phares et balises de l’ île. L’ouvrage est modeste car, une fois de plus il n’y a pas d’argent pour ce genre d’ouvrage. En revanche son utilité est fortement appréciée des marins confrontés aux éléments déchainés parfois de l’océan.

1851 Nouveau phare d'Hoëdic

1851 Nouveau phare d’Hoëdic

2017, ce qu'il en reste

2017, ce qu’il en reste

 

 

 

 

 

 

 

 

En 1851 un vrai phare fut construit avec des logements pour les deux gardiens, tout cela en dur. Mais sa durée de vie fût relativement courte, il est éteint en 1879 remplacé par le nouveau phare des Grands Cardinaux situé à un mile nautique en pleine mer. La tour a été détruite  lors de la débâcle de nos envahisseurs.

Comme me dit ma mère, « A la débâcle, les B….. violaient, pillaient, détruisaient tous ceux qu’ils trouvaient sur leur passage »…

Finalement le vieux phare rejoindra ses 170 frères endommagés ou détruits à la fin du conflit.

Nouveau et actuel phare,

Les Grands Cardinaux en 2017

Les Grands Cardinaux en 2017

Grands Cardinaux near Höedic en 2017

Grands Cardinaux near Höedic en 2017

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Actuellement les bâtiments des gardiens sont devenus propriétés de résidents secondaires. Finalement comme 75% des 240 maisons de l’île…

Pour terminer avec les Phares de l’île,

Fanal du port d'Argol

Fanal du port d’Argol

Affiche pour la sauvegarde des Cardinaux

Affiche pour la sauvegarde des Cardinaux

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bien sûr pour le repos et la vie simple c’est l’endroit idéal. Il y a simplement des habitudes à prendre car hors saison, peu de personnes y séjournent. En général, début février, il y a la boulangerie, une petite supérette et le café « La Trinquette » ouverts. Le but est de s’adapter à la vie des îliens.

Rue du village

Rue du village

Brise lame et ancien débarcadère du courrier

Brise lame et ancien débarcadère du courrier

 

 

 

 

 

 

 

 

Depuis la construction du fort de 1847 et des phares, ce village vit au rythme de la mer de par ses activités de pêche ancestrale et la liaison maritime avec le continent.

Pour finir, la vie de cette île est plus ancienne que les écrits d’il y a mille ans. En vérité en 1931 un couple d’industriels passionnés d’archéologie on découverts des nécropoles du Mésolithique. Cette période se situerai de -10 000 à – 5 000 ans avant JC à l’époque des chasseurs cueilleurs. Ces nécropoles sont connues dans le monde entier grâce à Mr et Mme Marthe et St Just Péquart.

Pour terminer,

En 2004 des traces de camp romain ont été découvertes sur l’île.

Quoi qu’il en soit n’hésitez pas à visiter cette île, protégée par le conservatoire du littoral et donc avec une faune et flore à respecter.

Ce n’est pas compliqué, il suffit de prendre le bateau toute l’année à Quiberon ou en saison estivale, de La Turballe, Le Croisic ou Vannes.

Vous passerez un super moment de calme et dépaysement.

Ancien presbytère transformé en gîte

Ancien presbytère transformé en gîte

Il n'est pas beau cet arbre ?

Il n’est pas beau cet arbre ?

 

 

 

 

 

 

 

 

Des gîtes très bien aménagés sont loués toute l’année et abordables surtout. Cela change des prix de l’île d’à côté. Il suffit d’appeler la mairie d’Hoëdic où ils se feront un plaisir de vous renseigner.

Des monuments partout,

La facture est lourde, non ?

La facture est lourde, non ?

Au Texas, dans un petit village en plein désert

Au Texas, dans un petit village en plein désert

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce qui frappe lorsque l’on se promène dans les plus petits villages de France où dans le monde lointain. Ce sont les monuments. Pas n’importe lesquels, ceux concernant la « Grande Guerre ». Finalement Tous ont payé le prix fort. Que ce soit dans notre pays ou ailleurs, exemple lors d’un de mes périples dans le désert Texan. Pour les américains c’est à partir du 27 juin 1917 date de débarquement à Saint-Nazaire. Le pire jour de l’histoire de France c’est, le 22 Août 1914 où 27000 de nos compatriotes disparurent dans la journée. L’équivalent des pertes françaises pendant la guerre d’Algérie ou quasiment la moitié de la guerre du Vietnam (58.000). Par la suite, le rythme était de 900 par jour. Nous avons tendance à oublier tout cela.

Café "La Trinquette"

Café « La Trinquette »

Vue sur l'océan

Vue sur l’océan

 

 

 

 

 

 

 

 

Voila c’est fini, il n’y a pas tout, ce serait trop long. Je n’ai finalement pas parlé de Radio, ce sera l’article d’après sur l’activation des nombreuses références de cette île.

Merci d’avoir pris le temps de lire cet article. Pour le rédiger, j’ai bénéficié de l’aide d’un excellent site internet, d’ouvrages fort bien écrit entre autres. Tout cela ne vient pas de moi, pour cela il aurait fallu que j’aille à l’école…

Cette ressource est crée par l’association, Melvan. Cette association, crée en 2003, a pour vocation l’étude, la protection et la promotion du patrimoine historique, naturel, archéologique, social et maritime des îles d’Hoëdic et de Houat, de leur environnement, dans une approche pluridisciplinaire. Je n’aurai pas dis mieux.

N ‘hésitez pas à parcourir leur site, il est magnifique, n’hésitez pas à acquérir leurs ouvrages très complets. Pour cela, cliquez ici.

Amer maritime de Hoëdic

Amer maritime de Hoëdic

Menhir et auge en pierre

Menhir et auge en pierre

 

 

 

 

 

 

Les Grands Cardinaux

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Les Grands Cardinaux,

Les Grands Cardinaux, phare bien connu des navigateurs du golf de la Vilaine, de Pénerf, Le Crouesty et du Croisic. Si vous désirez vous rendre à Belle-Île, il est quasi incontournable. Situé à 1,5 miles nautiques, au Sud-Est de l’île de Hoëdic et 14 miles environ, au Nord-Ouest du Croisic. Aussi, visible de loin et finalement très pratique. Son nom viendrait des quatre roches matérialisant l’endroit et positionnées quasiment aux 4 points cardinaux.

Neuf heures du matin aux Grands Cardinaux

Neuf heures du matin aux Grands Cardinaux

Danse avec les Cardinaux

Danse avec les Cardinaux

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les roches sont mortelles, si vous désirez vous aventurer au pied du phare. Certaines d’entre-elles affleurent la surface de l’eau mais, invisibles due en partie aux reflets du soleil. Même avec un semi-rigide ayant un faible tirant d’eau il faut être très prudent pour aborder ce phare. Donc, l’endroit est excessivement dangereux.

Un peu d’histoire,

Ces lieux sont aussi tristement célèbres depuis le 20 novembre 1759, date de la bataille dite de « Belle-Île », appelée aussi bataille « Des Cardinaux ». La flotte anglaise de l’amiral Hawke battit et éparpilla la flotte française composée de 21 navires de combat, sans compter les frégates et corvettes d’escorte.

L’armada française commandée par le maréchal de Conflans perdit de grands navires de 70 à 80 canons, comme, le « Soleil Royal », « Le Formidable », « Le Thésée », « Le Juste », ou « Le Superbe » envoyés par le fond directement ou échoués sur l’estuaire de la Vilaine où ils trouvèrent refuge. La flotte anglaise lors de cet accrochage se rendait dans le golf du Morbihan afin de prendre en charge plus d’une centaine de navires. Ces bâtiments avaient à leurs bords entre 18 et 20.000 hommes de troupes se rendant en Écosse et Irlande sous les ordres du Duc d’Aiguillon. La bataille fut rude et héroïque de part et d’autre.

Tristes fins,

Tous n’ont pas coulés immédiatement sous les boulets de l’ennemi, le mauvais état de la mer y participa grandement en cette semaine de novembre. Le Thésée par exemple, bâtiment de 164 pieds (environ 50 mètres), inauguré l’année précédente, 74 canons, 650 hommes d’équipage, eut une fin bizarre. Au cœur de l’affrontement, le navire vira de bord brusquement, sous le feu ennemi, sabords restés ouverts. La mer s’engouffra à l’intérieur de celui-ci qui sombra sous cet évènement imprévu. 22 hommes seulement survécurent. A noter que son épave n’a été identifié seulement qu’ en 2014. Le « Soleil Royal » et le « Héros » brûlèrent devant le Croisic. Le « Juste » lui coula plus au Sud devant la Pointe Saint Gildas. Côté Anglais, Le « HMS Resolution » et « HMS Essex » finirent sur le plateau du Four, là où quelques décennies plus tard s’éventra le célèbre « Hermione ». Certains s’envasèrent provisoirement dans l’estuaire de la Vilaine.

Île d’ Hoëdic et les Grands Cardinaux,

Le balisage des roches des Grands Cardinaux démarre sur la petite île d’ Hoëdic au Sud de Belle-Île. Îlot de granit de 2500 mètres de longueur sur 800 mètres de largeur. Dans un premier temps, faute de moyen, un bâti en bois est édifié en toute hâte, portant en son sommet une lanterne. Cet échafaudage sera en service de 1831 à 1836 date de mise en service du nouveau phare, en pierre de taille. En 1836, allumage du nouvel édifice de l’île d’Hoëdic et encore en service pour plus de quatre décennies.

Construction,

Le phare des Grands Cardinaux, ne sera érigé qu’en 1879. La réflexion fut longue, un bâtiment de ce type coûte très cher. Les ponts et chaussées veulent essayer autre chose que la construction de bâtiment type « Pieds d’éléphant » comme les six phares précèdent construits en haute mer. Ces phares étant des copies du modèle « Eddystone », type 1755.

Il vieillit mal Pépère !!

Il vieillit mal Pépère !!

Quel beau paysage !

Quel beau paysage !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Fini les fûts type « Pieds d’éléphant », nouvelle forme tronconique. Cette décision semble-t-il est liée aux travaux sur la résistance des matériaux engagés à l’époque. Le service des phares et balises en déduisent que ces embases à fort empattement sont excessives. Ils décident plutôt que de travailler sur l’embase, il vaut mieux œuvrer sur la masse du phare en elle-même.

Une tour massive et tronconique

Une tour massive et tronconique

Face Ouest de l'embase

Face Ouest de l’embase

 

 

 

 

 

 

 

 

Les Grands Cardinaux ne seront pas un énième dû, à la mode « Pied d’éléphant », à la suite de « Chauveau » 1842, « Baleineaux » 1854, « Les Barges » 1861, « La Banche » 1864, « Le Grand Jardin » 1868, « La Pierre Herpin » 1882, et enfin « Le Grand Charpentier » 1887.

Afin d’assurer la stabilité de l’ensemble, il devront augmenter de façon significative la masse de l’ensemble. Le cubage va passer à une fois et demi un phare traditionnel.

Le même principe sera appliqué à la construction du « Grand-Léjon » en baie de Saint Brieuc en 1881.

L'escalier et l'échelle métallique d'accès

L’escalier et l’échelle métallique d’accès

Ne pas se fier au calme relatif de l'eau

Ne pas se fier au calme relatif de l’eau

 

 

 

 

 

 

 

 

Édification,

Les travaux dureront moins de deux années, temps incroyablement court pour un endroit aussi dangereux. Les travaux seront réalisés sous les directives de Mr Léon Bourdelles (1838-1899), l’ingénieur de l’époque. Il organise le chantier de façon rigoureuse. Afin de raccourcir le temps, il expérimente un échafaudage central et l’enveloppe du phare sera construite autour. Cette personne fort inventive à qui nous devons, les optiques à rotation rapide sur cuve de mercure. L’installation de feux éclairs, des lampes à incandescence etc…Finalement une bonne quantité de découvertes afin d’améliorer la construction et la maintenance des phares.

Situation et mensurations,

Comme cité précédemment, sa position est 47° 19′ 30″ Nord, 002° 50′ 10″ Ouest. Son locator* pour les radio amateurs est IN87TG. Sa hauteur est de 27 mètres,  et il repose sur un rocher de 50 mètres carré seulement. Les matériaux, de simples pierres lisses enduites d’un ciment étanche. Le coût total de la construction fût d’environ 149 000 Francs.

Embase du Four du Croisic 1887

Embase du Four du Croisic 1887

Embase des Grands Cardinaux

Embase des Grands Cardinaux 1880

 

 

 

 

 

 

 

 

Ajouter à cela, une somme d’environ 8060 Francs afin de réhabiliter le site de l’ancien phare d’Hoëdic et le transformer en logement. Ces bâtiments seront destinés aux gardiens s’occupant du Phare des Grands Cardinaux.

L’air de rien ce petit phare était classé dans les « Enfers », en grande partie dut à sa position et maintes gardiens de passage s’y sont cassés les dents, et le moral. Finalement, Le Phare des Grands Cardinaux est inhabité depuis 1973, et aussi vandalisé régulièrement depuis lors. Le « Crétin » à toutes sortes de terrains de jeux. Il est dans nos propres familles, sur la route, et fatalement sur la mer. Finalement rien de nouveau.

Bon an mal an, son optique à une portée de 13 miles nautiques, 4 éclats toutes les 15 secondes de couleur blanche.

Merci d’avoir lu ce petit article, le prochain sera sur « Comment se rater sur les Grands Cardinaux ». L’humain ne parle que de « Ses réussites » , jamais de ses ratés, loupés etc…Moi si, aussi je vous parlerai de, comment louper l’abordage d’un phare en mer..

Association,

Pour terminer complètement cet article, une association de sauvegarde du phare des Grands Cardinaux existe. Crée en 2015, elle se bat pour la sauvegarde de son phare. Cette association se situe sur l’île d’Hoëdic. Pour en savoir plus, vous pouvez cliquer sur ce lien, http://pharedescardinaux.com/portail/  

 

Au pied des Grands Cardinaux

Au pied des Grands Cardinaux

Locator,

*Locator, à l’origine la terre à été découpée en carrés de 5 kms X 5 kms, afin de mieux se situer et pouvoir communiquer sa position géographique. Ce système est utilisé par les marins, les Radio-Amateurs et d’autres corporations. Finalement, encore un système très pratique pour se situer.

Tréhiguier et la Pointe du Scal

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Les phares de Tréhiguier et la Pointe du Scal. Nous voila dans le département du Morbihan, (56 pour précision) pas très loin du phare de « Penlan ». Donc comme vous vous en doutez dans les environs de l’embouchure de la Vilaine. L’embouchure de ce fleuve est non seulement étroite, mais dangereuse. Des récifs parsèment son embouchure qui permet de remonter jusqu’à la Roche-Bernard. Ensuite Redon puis jusqu’à Saint Malo si vous le désirez. Cet endroit si dangereux pour les navires étaient balisé jusqu’en 1989 par deux phares. Le phare de la « Pointe du Scal » et celui du petit port de « Tréhiguier ». De nos jours il ne reste plus que celui de la « Pointe du Scal ».

PPhare de la Pointe du Scal 56

Phare de la Pointe du Scal 56

Phare de Tréhiguier 56

Phare de Tréhiguier 56

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les lieux,

Après avoir pris la passe de la « Grande Accroche » que signale le « phare de Penlan » et permettant d’éviter les écueils découvrant au jusant, vous prenez le secteur vert du phare « de la Pointe du Scal » afin de remonter vers le barrage d’Azal qui délimite le secteur maritime, du fluvial. A l’époque c’était le phare « de Tréhiguier » du nom du village, situé entre la commune de Penestin et celle de Camoël. Construit en 1882, la même année que celui de « Penlan ». Ce sont tous les deux des « Maisons Phares » entrant dans un vaste plan d’éclairage des côtes de France en 1825. Sa vocation, construire des fanal et des logements pour les gardiens afin de rattraper notre retard. Notre retard sur des pays comme l’Angleterre, par exemple. Il à une hauteur de 24 mètres, optique blanche fixe, il est autonome depuis 1971.

Bombardé en décembre 1944, il reçut des obus qui défoncèrent le toit du phare. Nos envahisseurs du moment ont dérobé les bois de la charpente. En 1947 il devint feu rouge à 4 occultations et enfin en 1962, à 4 occultations rouges et  une verte. Le barrage sur la Vilaine ayant bouleversé l’écosystème et le cours du fleuve, des vasières se sont constituées et le phare ne pouvait plus jouer son rôle, il est éteint en 1989 suite à décision ministérielle du 27 mars 1987.

Ensuite,

Il est vendu à la commune de Penestin en 1990.

il renaît de ses cendres en 1995 et devient un musée de la Mytiliculture, (culture des moules) suite à une initiative locale de mytiliculteurs(eusses), il est visitable en saison.

Embouchure de la Vilaine

Embouchure de la Vilaine

Phare de Tréhiguier et son pédigré

Phare de Tréhiguier et son pédigré

 

 

 

 

 

 

 

 

Concernant le phare de « La Pointe du Scal » situé en aval du fleuve, il a une hauteur de 8 mètres et une portée optique de 4 miles. Mise en service le 1er juillet 1882, optique fixe blanche, sur une tourelle carrée en maçonnerie de 3m de hauteur. En 1909 le réflecteur parabolique est remplacé par un appareil catadioptrique. En 1947 le feu devient vert à 3 occultations toutes les 12 secondes, enfin en 1987 c’est un feu scintillant vert.

Avant ces deux phares, les marins approchaient la Vilaine au moyen d’un Amer, dit « La Pierre Blanche » haute de 4 mètres et 6 de circonférence, elle existe toujours.

Les OMs,

Pour les Amis Radio-amateurs, malheureusement ces deux phares ne sont pas répertoriés dans le DPLF, car la portée optique doit être de 10 miles, pour un phare éteint difficile à atteindre. Pour celui de la pointe du Scal, cette portée n’est que de 4 miles.

En revanche dans le répertoire de l’ARLHS, ils y figurent tous les deux. Le phare de Tréhiguier sous le référence FRA 520. Pour le fanal de la Pointe du Scal, qui est le deuxième plus petit phare de France c’est FRA 602.

Côté activation radio-amateur, j’active ce petit phare dans le cadre du ILLW*. Vous pouvez parcourir un petit article de cet évènement en cliquant ici.

Merci d’avoir parcouru ce court article, à bientôt, 73 QRO.

*International Lighthouse and Lightship Week-end

Phare de Penlan

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Phare de Penlan,

Le phare de Penlan est situé en Bretagne sud, sur la commune de Billiers dans le Morbihan (56) juste au-dessus de la frontière nord de la Loire Atlantique. L’on y accède de la quatre voies en direction de Vannes en sortant à Muzillac et ensuite direction Billiers situé à 5kms.

Le Phare de Penlan dans le morbihan

Phare de Penlan à Billiers 56

Ce petit phare à terre, construit de 1838 à 1839, tour cylindre, feu fixe blanc. Depuis 1955, feu à 2 occultations toutes les 6 secondes.Il couvre le secteur de « La Grande Accroche ». Portée de l’optique 15 miles. Sa taille initiale était de 9,4 mètres.

2ème phare en remplacement du premier. 1881 à 1882, hauteur de 14 mètres et sa focale à 15,60 mètres. Il se transforme en tour carrée (forme actuelle) accolée à la façade d’un bâtiment en forme de « T ». Pour fonctionner, en 1839 son combustible était huile végétale. On l’électrifie en 1955 et automatisation en 1995. L’ultime modification fût en 1970 lorsque les habitations et résidences secondaires envahirent le quartier, il a été ré-haussé à 18 mètres. Actuellement afin d’occuper l’habitation du gardien, une association gère et loue des séjours sur le phare. Attention ! Pas à n’importe qui, il faut être fonctionnaire, un vrai. Ah! Vous êtes électricien bâtiment chez un artisan. Circulez, il n’y a rien à voir…

Seconde guerre mondiale,

Le Phare de Penlan dans le morbihan

Phare de Penlan à Billiers 56

Pendant la seconde guerre mondiale, le phare de Penlan à subit la réglementation de l’occupant à savoir. Le 09 octobre 1940 l’ordre d’abandon de tous les phares bretons non indispensables et surtout « non contrôlables ». Seul resteront les autres avec un équipage mixte, occupé et agresseur. Septembre 1942 tout phare non utile à la marine Allemande, est purement et simplement évacué et éteint.

A partir du 11 novembre 1942 suite au débarquement des alliés en Provence. Dans chaque phare sera déposé des explosifs en vue d’une éventuelle destruction. Dans certains comme « le phare de d’Armen » il y aura seize bombes d’un poids total d’une tonne.

Enfin à partir de l’été 1944, un total de 170 phares seront minés, réduits à néant ou sérieusement endommagés. Le Phare de Penlan fera partie des victimes.

Une première,

Ce petit phare qui peut paraître normal, voire banal, a été le premier phare en France en 1889 à bénéficier d’une optique tricolore. Red, White, Green, suite à la convention de Washington de 1889. Il faut préciser que du premier phare de 1844 à lumière optique jusqu’en 1889, c’était une lumière blanche et fixe, sur tous les phares. En terme de navigation la confusion arrivait vite.

Il a été décidé que les phares auraient la même signalisation que les navires, bâbord à gauche et vert tribord à droite. Découlant de la formule anglo-saxonne, « red to red and Green to Green »

Résultat comme précisé plus haut, le phare de Penlan a été le premier en France à en bénéficier.Pour vous rendre sur l’activation radio de ce phare, cliquez ici.

Suite à la convention de 1889

Premier phare en France Red,White,Green

Merci d’avoir parcouru ce petit article, à bien,tôt.