Tourelle à feu de Rohars
Tourelle à feu de Rohars,
Tourelle à feu de Rohars (Rohard), la belle inconnue. Non ce n’est pas encore un titre alambiqué. Nous somme en Loire Atlantique (44), sur la partie inférieure du fleuve éponyme. Il semble de nos jours qu’une rivière qui se jette dans la mer ou océan, s’appelle un fleuve. Jusqu’au 18ème siècle, la Seine s’appelait rivière, tout comme l’Oise ou l’Aisne. D’ailleurs, ce n’est pas un scoop de dire que la Seine n’est « vraiment qu’une rivière » car, le fleuve qui traverse la capitale est en fait… l’Yonne.
Donc nous nous situons plus précisément entre Nantes et Saint-Nazaire. Des petits ports jalonnent le rivage de ce fleuve. Très actifs pendant des siècles, ils participaient au rayonnement de la vile de Nantes. Bien sûr il ne reste rien, hormis une cale témoin de cet ancien temps dans chacun d’entre-eux.
En revanche, pour le terme inconnue, celui-ci est tout à fait est approprié. Si l’on trouve trace d’anciennes tours à feux de la Loire. Toujours présentes elle jalonnent le fleuve, « Les Moutons », « Brillantes » « Petit Sécé » ou « Tour de pierre Rouge ». En revanche près des rochers de Rohars ancien village des bords de Loire, rien.
- La Tourelle de Rohars (Rohard) sur le rocher éponyme
- Tour Pierre Rouge toujours présente sur Lavau
- Tourelle des Moutons, 400 mètres en retrait dans les pâtures
- Tourelle des Brillantes toujours en service comme amer
- La Pierre à L’œil sur la digue éponyme, face aux brillantes
- Tourelle Sécé au pied de l’île Saint Nicolas
Là ou pas Là ?
Au final toutes ces tours ou tourelles sont présentes de nos jours avec une activité ou pas, sur le fleuve Loire. La Pierre Rouge n’a plus de rôle mais se situe encore en bord de l’eau comme Amer, dans les marais de Lavau. La tourelle des Moutons en grand retrait au milieu des pâtures sert de grattoir pour les animaux qui paissent dans le marais sur la commune de Donges.
La Tour des Brillantes sert d’Amer et toujours au milieu du fleuve. La Pierre à l’Oeil et sa digue sont dans les terres en bordure du camping municipale de Paimboeuf. Enfin la Tour Sécé, près du Banc de Bilho sert toujours d’Amer afin de signaler cette zone dangereuse de sable.
Bien sûr tout cela en dehors du chenal actuel de 13 mètres de profondeur pour les navires de 300 mètres de longueur.
Les passeurs avaient un rôle important à l’époque avec les Fûtreaux ou autres navires. En 1793, ils virent des milliers de personnes monter de la Vendée, vers la Bretagne et la Manche. Après la Bataille de Savenay, la semaine du 23 décembre 1793, le passeur de Rohars sauva 1258 fuyards. Des milliers de morts suite à l’opposition des troupes catholiques et royales (les Blancs) contre l’armée de la jeune république (les bleus).
La tour de la Pierre Rouge se situe sur la commune de Lavau sur Loire, entre Cordemais et Donges. La tourelle des Moutons se situe elle, sur la commune de Donges.
La tour et la digue de la Pierre à l’œil se situent sur la commune de Paimbœuf face à la commune de Donges et son magnifique terminal pétrolier, hihihi. La tourelle des Brillantes sur le banc de sable éponyme, joue son rôle depuis 1780. C’est une des plus vieilles tour de l’estuaire avec bien sûr celle des « Morées » implantée du temps du Duc de l’Aiguillon.
Et maintenant,
Bien, j’en suis au même point depuis pas mal de temps. J’ai juste trouvé un point sur la carte de l’estuaire de 1856. Dans les archives des Ponts et Chaussées, rien de probant. Je continue de chercher des indices. J’ai le même souci avec le petit phare de la « Pointe de lèves » à Saint Nazaire, ce serait le premier petit phare en kit, en tôle, d’une hauteur de 3 mètres assemblée en France. Là non plus, rien.
Mes ressources,
*Carte marine de Nantes à Saint-Nazaire de 1896, source Gallica.bnf.fr, Bibliothèque Nationale de France
La bataille de Savenay, les amis de l’histoire de Savenay