Activation, pique-nique à Pouldohan

Activation, pique-nique à Pouldohan. Ce petit fanal en béton est situé sur la Ria de Minahouet dans le Finistère. Département 29 pour les nuls. Aussi, il est peu ou pas connu du public. Uniquement des locaux, plaisanciers, pêcheurs ou marcheurs du sentier douanier se rendant sur Concarneau. Je ne vous parlerai pas de sa petite histoire évoquée dans un sujet précédent.

Il fait partit de la « Bande des quatre ». Quatre petits phares installés dans le sud Finistère de 1924 à 1927. Le phare de Pouldohan et celui de Trévignon en 1924. Ensuite celui de Pors-Poulhan et Merrien en 1927. Ce sont de petites tours carrés de 5 à 7,60 mètres de hauteur. Construites en béton et barbouillés de peinture afin de servir d’Amer de jour.

Localisation et s’y rendre,

Le phare de Pouldohan se situe sur la commune de Trégunc, pour y accèder, c’est simple. Lorsque vous êtes sur la route de Concarneau vers Trégunc. A l’entrée de la ville, sur le rond-point de Minahouet. Aussi, il est simple à trouver, une usine de vêtements marins, très connue dans notre pays, « G.. C….n » face à une brasserie, café portant le nom du lieu. Vous prenez sur votre droite, la route de Lambell. Centimètres plus loin, première à droite de nouveau et prenez le chemin de Grignalou, petite route en cul de sac. Attention au croisement d’un véhicule venant en sens inverse. Un conseil, lâchez la grappe à votre GPS et regardez la route. Après deux à trois kilomètres, vous êtes arrivés. Un petit parking est situé au bout du chemin car l’accès au phare se fait à pieds.

Petit parking de Pouldohan

Petit parking de Pouldohan

Activation, pique-nique à Pouldohan

Au fond de l’impasse, le phare

 

 

 

 

 

 

 

Finalement, une fois arrivé à destination, il ne reste plus qu’à décharger le matériel radio et de pique-nique. Il y a possibilité de descendre le véhicule en marche arrière dans le cas de souci de santé, en revanche, c’est sous votre responsabilité…

Phare de Pouldohan vu du large

Phare de Pouldohan vu du large

Fin de l'impasse

Fin de l’impasse

 

 

 

 

 

 

 

 

Activation, c’est parti,

Premièrement, c’est une activation aisé, et donc très facile pour une première fois. Une condition de réussite à prendre en compte, c’est l’océan. Faites attention au coefficient de marée et au sens du vent. Si vous n’y prêtez pas attention, vous risquez de prendre une bonne douche et mettre à mal votre matériel.

Marée basse même coefficient

Marée basse même coefficient

Marée Haute coefficient 75

Marée Haute coefficient 75

 

 

 

 

 

 

 

Concernant le matériel, c’est l’habituel qui à fait ses preuves. En revanche les lieux ne comportent que des rochers, donc très difficile d’implanter des petits mâts. Pour ma part j’emmène systématiquement une massette de 1,5 kilogramme et des fiches en acier, style piquet de terre.

Pique-nique à Pouldohan

Montage des antennes HF

Activation, pique-nique à Pouldohan

La verticale et le dipôle

 

 

 

 

 

 

 

Je profite de la marée basse afin d’explorer le coin. Je prends des repaires car, je vais quelques semaines plus tard, mettre le bateau à l’eau pour attaquer le phare de Penfret.

Finalement les ancrages vont être réalisés à l’aide de gros blocs de granit trouvés sur place. Ce coup-ci, je n’ai pas emmené d’installation VHF/UHF.

Activation, pique-nique à Pouldohan

Phare, Radio et Océan

Activation, pique-nique à Pouldohan

J’avais oublié, le guignol

 

 

 

 

 

 

 

Le WX est beau, couvert en ce début de matinée, il est 09h30. Je commence directement par le 40 m. Comme d’habitude, du monde et des stations puissantes dans les parages immédiats. La différence des signaux entre le dipôle et la Verticale Comet est flagrante. Bien sûr que mes correspondant(e)s préfèrent le premier. Le seul souci est, qu’il est mono-bande, pour changer de bande, je dois remplacer l’antenne. L’avantage de la verticale c’est l’étendue des fréquences de 10 m à 40 m. Elle a un angle de départ plus bas, aussi.

Activation, pique-nique à Pouldohan

Dans le fond, l’île aux Moutons

Ria de Minhaouet

Ria de Minhaouet

 

 

 

 

 

 

 

Pique-nique et après-midi,

Petite pause vers 12h45, une bonne centaine de contacts établis depuis le matin. Finalement, je fais un petit break d’une heure et demie. Je reprends l’après-midi vers 14h00, sur la bande des 20 m.

Le continent américain est ouvert, je fais des canadiens et des californiens.

Voilier entrant dans le Minahouet

Voilier entrant dans le Minahouet

Le calme de la Ria

 

 

 

 

 

 

Par moment des paquets de mer passent les rochers, malgré le faible coefficient de marées. Toute la journée des curieux passent, s’arrêtent, interpellent et posent des questions. Tout reste bon enfant et cordiale. Une partie du chemin côtier est réduit où détruit, la nature reprend ses droits.

L’heure s’avance, il est 16h30, je commence sérieusement à fatiguer, contrairement à ma fidèle batterie de 110 Ah marine qui tient le coup. Avec près de 200 contacts ou QSO, je décide de stopper les émissions.

Très bon bilan d’activation, finalement, activation, pique-nique et radio à Pouldohan seront un bon crû.

Il ne reste plus qu’à valider l’expédition auprès des instances concernées. Quelques rappels de références, le locator tout d’abord IN87TG, pour le DPLF PB 0382, et l’ARLHS FRA FRA 746.

Pour terminer avec les environs du phare de Pouldohan, sur le chemin côtier à quelques centaines de mètres vers le Sud. Vous pouvez apercevoir un drôle de totem, blanc, sur les hauteurs du rivage. Il s’agit d’un « Amer », ancêtre des tours à feu et phares.

La Pyramide, Pointe de la Jument

La Pyramide, Pointe de la Jument

La Pyramide, Pointe de la Jument

La Pyramide, Pointe de la Jument

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quelques renseignements sur les mouillages de Trégunc, Cliquez ici

Merci d’avoir pris le temps de lire cet article. 73 à bientôt.

Activation du phare de l’Aiguillon

Activation du phare de l’Aiguillon

Drôle de titre pour ce phare très ancien. Il est situé sur l’estuaire de la Loire, sur la commune de Saint-Nazaire. Si vous avez des soucis de situation, c’est dans le 44, célèbre ville qui a enfantée de tant de navires. Les 4,2 kgs et 55 cm vous pouvez aller vous rhabiller, circulez y a rien à voir. Ici, Môssieur ! On parle en centaines de mètres et en milliers de tonnes.

Un peu d’histoire,

Arrêtons les bêtises et revenons à ce phare de l’Aiguillon. Il est en place depuis très, très longtemps. Il faut remonter au début du 18ème siècle, les première perches arrivèrent sur le banc des Charpentiers et sur les roches des « Morées » au milieu de l’estuaire. Le premier chenal connu fut matérialisé par un alignement constitué des deux tours, appelées « Tours d’Aiguillon » en référence au donneur d’ordre du moment gouverneur de Bretagne, le duc d’Aiguillon. Vous connaissez bien ces deux tours en 2021, elles existent toujours et l’une d’elles est toujours en fonction.

Tourelle des Morées 1756

Tourelle des Morées 1756

Tour du Commerce 1756

Tour du Commerce 1756

Phare de l'Aiguillon 1756

Phare de l’Aiguillon 1756

 

 

 

 

 

 

 

 

Ces trois tours furent implantées à partir de 1756 et firent progresser d’une manière conséquente le balisage de l’estuaire de la Loire. A l’époque elles n’étaient pas lumineuse et ne servaient que d’Amers. Les deux tours d’Aiguillon matérialisaient l’alignement à suivre afin de ne pas se mettre en danger et d’éviter les bancs de sable du Sud. Cet alignement s’appelle aussi « La Traverse ». Que les navires viennent de la route Nord ou la Sud il atterrissent tous à l’entrée de « La Traverse », autre nom du chenal. A l’époque, celle-ci devait avoir une profondeur de 12 pieds (3,80 m) au plus bas des marées en vives eaux. Déjà, les navires avaient la zone d’attente des Charpentiers.

Après maintes remaniement les deux tours sont toujours en place. Devenues éclairantes à partir de 1830 avec les combustibles classiques, huile de colza, minérale, vapeur de pétrole

La tourelle des Morées est toujours en service au milieu de l’estuaire, depuis ….. 1756. A l’époque pas ciment pour assembler les pierres. Elles sont toutes enchâssées les une dans les autres, sans aucun liant. Nous allons parler maintenant de son confrère, j’ai nommé le « Phare de l’Aiguillon », construit à la même époque.

S’y rendre,

Pour s’y rendre, très simple,  il suffit de Saint-Nazaire d’aller en direction de la pointe du fort de Lèves vers Saint Marc. Sur votre gauche, vous pourrez apercevoir une voie sans issue, appelée « Chemin de port Charlotte »

Entrée de l'impasse de Port Charlotte

Entrée de l’impasse de Port Charlotte

La courte impasse

La courte impasse

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une fois entré dans l’impasse avec votre véhicule, il suffit d’aller au fond de celle-ci.

Le phare au bout du sentier côtier

Le phare au bout du sentier côtier

Le fond de l'impasse

Le fond de l’impasse

 

 

 

 

 

 

 

 

Arrivée à destination, rien ne vous empêche d’activer le phare de l’Aiguillon depuis le fond de la voie. Afin de protéger a tranquillité, pour ma part, je préfère l’activer de la corniche.

Je conçois, qu’il faut traîner le matériel sur une distance de 200 mètres, ne rien oublier. En revanche vous serez au bord de la falaise, sur le chemin côtier. Quel bonheur, de ne pas être dérangé par des véhicules faisant demi-tour devant vous et, vous regardant comme des bêtes curieuses. De plus les portables fonctionnent très bien. N’oubliez pas que le français est un champion de la délation…

La même sans le cargo

La même sans le cargo

Le chemin côtier et lever de soleil

Le chemin côtier et lever de soleil

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sur place l’installation,

J’arrive sur place, il s’agit de s’installer, le chemin côtier est étroit. Il faut penser bien sûr aux autres usagers des lieux. Les sportifs en tous genres, marcheurs, locaux qui promènent leurs chiens, déposant leur excréments partout. Dans quelques décennies il n’y aura plus de problème, l’océan reprend ses droits. La côte et les maisons disparaissent les unes après les autres. Inlassablement l’océan remodélise l’estran et la falaise.

C'est jamais large un chemin côtier

C’est jamais large un chemin côtier

La station radio et l'intendance

La station radio et l’intendance

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il est temps d’installer le matériel. Le WX est beau, température environ 6° et un petit vent d’Est de 40 km/h qui va me glacer le dos. Comme précisé sur la photographie tout, rentre dans ma remorque « Made in Vermicelle ». Je ne vous détaille pas tout, vous le verrez sur le cliché suivants. J’ai repris les activations à terre due en partie à l’état de la mer et conditions climatiques.

Je m’installe le long de la haie afin de me protéger du vent et ne pas gêner le chaland.

La station radio est en place

La station radio est en place

La station F5OHH est opérationnelle

La station F5OHH est opérationnelle

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Finalement j’ai repris le matériel VHF et UHF afin de profiter d’éventuelles ouvertures de propagation. Ce sont toujours la 4 éléments et la Bigwheel. Premièrement, je monte les antennes sous le regard et les questions des curieux de passage, depuis mon arrivée.

Il fait plutôt frais sur le moment, vivement que le soleil me chauffe les côtes. Aussi je termine l’assemblage des antennes par le décamétrique. Les éternels dipôles fabrication OM.

Les émissions commencent,

Je lance appel sur le 144,300 mHz, aussitôt l’Ami Jacky, F6DFI me répond. C’est la sentinelle de la VHF dans notre région, nous dégageons sur une fréquence annexe afin d’effectuer notre contact, sur 144 et plus tard sur 432 mHz. Une fois les contacts réalisés, un QSO multiple se forme avec l’arrivée d’autres OMs de la région comme F1BHD et F1CPX.

Finalement je quitte les hautes fréquences vers 10h00 du matin pour migrer vers le décamétrique ou je suis attendu.

Arrivé sur le 40 mètres c’est la folie, parce que, c’est le pile-up. Les stations italiennes sont comme à l’habitude, très puissantes et en terrain conquis. Aussi, aucun respect pour les stations mobiles ou portables.

Phare de l'Aiguillon et station radio

Phare de l’Aiguillon et station radio

C'est parti pour le 144 et le 432 mHz

C’est parti pour le 144 et le 432 mHz

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pendant près de deux heures, les contacts vont s’enchaîner jusqu’à midi. A partir de 12h30 les qso vont ralentir dut en partie à l’heure.

L’après-midi,

Démarrage des émissions vers 14h00, parce que, il y a le gastro, il faut prendre des forces. Comme à l’habitude j’attaque la bande des 20 mètres aux environs de 14,265. Quelques expéditions, des SOTA notamment vers 285. Je commence à attraper les américains et russes, les pays de l’Est arrivent bien 59 chez et de même chez eux.

Phare de l'Aiguillon vu du chemin côtier

Phare de l’Aiguillon vu du chemin côtier

Activation du phare de l'Aiguillon

Activation du phare de l’Aiguillon

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans l’après-midi, pendant l’activation, une surprise. La visite de Christophe, F6IPG qui habite pas très loin me fait un visu. Aussi les qso vont ralentir et laisser place aux échanges amicaux et techniques.

Précisons aussi que, Christophe est QSL manager pour le département de la Loire Atlantique.

Comme nous sommes tous les deux contents de nous voir, la conversation dure longtemps. Il commence à faire nuit, le froid revient et aucun matériel de démonté. Finalement comme Christophe me donne un bon coup de main, le pliage et rangement seront vite réalisés.

Belle vue sur la Pointe de Lèves

Belle vue sur la Pointe de Lèves

Vue sur le fort et les Blockhaus

Vue sur le fort et les Blockhaus

 

 

 

 

 

 

 

Nous sommes à moins d’un kilomètre de la pointe de Lève, endroit sauvage et magnifique. Hormis les verrues laissées par nos grands amis germains pendant la guerre. Ils reviennent d’ailleurs souvent dans la région, peut-être la nostalgie d’une acquisition ratée… Le compromis de vente par trois fois signé mais, jamais concrétisé.

Fin,

Tout à une fin, et voici quelques données supplémentaire sur ce phare historique. Il fait partit des vieux phares français et est très intéressant à ce titre. C’est le seul à ma connaissance possédant un treillage en bois à son sommet qui renforce son rôle d’Amer.

Cet Amer se voit de loin

Cet Amer se voit de loin

Cest beau, le lever du soleil

C’est beau, le lever du soleil

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sa hauteur est de 19 mètres. Il est de forme tronconique, construit en granit de notre région. Son optique porte à 13 miles nautiques pour le « Blanc » et 10 miles nautiques pour le « Rouge ».

Sa position est, 47° 14′ 60″ N ET 002° 15′ 8″ W. Son locator pour les Radio-Amateurs est IN87VG.

Bien entendu, il compte aussi pour le DPLF sous la référence PB 179. Pour l’ARLHS c’est le numéro FRA 167

Merci d’avoir pris le temps de lire cet article. Car finalement ce fût une excellente expérience.

Vous pouvez cliquer sur ce lien pour plus d’informations, merci

 

Activation du Bec de l’ Epoids

Activation du Bec de l’ Epoids

Activation du Bec de l’ Epoids, joli nom pour un petit fanal situé sur la Baie de Bourgneuf. Sur la commune de Bouin, département de la Vendée. Positionné sur le nord du 85, à une portée de fusil de la Loire Atlantique et de la ville de Bourgneuf en Retz.

Ce petit phare se situe sur la pointe du port ostréicole du Bec, dans le quartier de l’ Epoids et donc sur la commune de Bouin. Cette commune d’ailleurs historiquement parlant, est située sur les anciennes « Marches de Bretagne ». C’est la ville la plus au sud de cet ancien royaume, même si cela fait bondir certains. Des soixante-huitards, habitants du 14ème arrondissement, redécouvrant leur origine lointaine, entres autres.

17 Novembre, 08h35 lever du jour

17 Novembre, 08h35 lever du jour

Même date, 17h20 le soir tombe

Même date, 17h20 le soir tombe

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sa situation,

Venant de Saint-Nazaire au nord, bien sûr j’emprunte la route bleue vers le sud, direction Noirmoutiers, La Rochelle. Je passe les communes de Pornic, La Bernerie, les Moutiers en Retz, Bourgneuf en Retz et prend la direction de Fromentine. Après la traversée du village de Bouin en direction de Beauvoir sur mer, le petit port est indiqué. Finalement, Il se situe après les éoliennes. Soyez prudents, le matin de bonne heure, sur les routes très étroites, il y a beaucoup de trafic.

Vous rencontrerez toutes sortes de véhicules, notamment des semi-remorques venant chercher de la marchandises ou des produits de la mer pour votre table.

Le port ostréicole se situe sur un polder, gagné sur la mer au fil des siècle. Pour la beauté du paysage, vous repasserez, surtout à marée basse.Il y a entre 180 et 200 professionnels du coquillage.

L'entrée du port en Basse mer

L’entrée du port en Basse mer

Basse mer sur la Baie de Bourgneuf

Basse mer sur la Baie de Bourgneuf

 

 

 

 

 

 

 

La vase est omniprésente dans la Baie, due à sa forme en cul de sac et les nombreuses digues ou levées de terre, édifiées de la main de l’homme.

Activation du Bec de l’Epoids,

C’est une activation sympathique, idéale pour des débutants en expéditions ou pour l’hiver. Pour valider celle-ci, il vous faudra vous situer dans un périmètre de 150 mètres à 1 kilomètre du fanal, suivant l’association concernée. La place ne manque pas en fin d’année, contrairement à la saison estivale. Un parking à été aménagé pour les camping cars. Par ma part je choisi de me placer au pied du phare. L’endroit le plus dangereux, en pleine sortie de virage. Il y a un trafic incessant, de curieux, de poids lourds, de tracteurs et leur remorque chargée d’une plate en aluminium.

Comme d’habitude, à la vue des antennes tout le monde est, le pied sur le frein. Étant sur la voie publique, l’objectif est de ne pas gêner la circulation piétonne et routière.

Vue sur le phare et l'écluse

Vue sur le phare et l’écluse

Sympathique la vue !!

Sympathique la vue !!

 

 

 

 

 

 

 

 

Le côté pratique,

Étant donné la place suffisante, je décide d’implanter des antennes, filaires en plus de la verticale. La météo nationale annonce, pour ce jour, un vent de 70 km/h et de la pluie tout la journée. J’arrive vers 7h30 du matin, de nuit, je commence à placer le véhicule. J’implante aussitôt mes « cônes de chantiers » autour du véhicule, appelés aussi cônes de Lübek.

Je commence par les antennes VHF et UHF. Ces antennes sont destinées à effectuer des QSO avec les copains de la région et plus si propagation favorable. J’ai plaisir à contacter les amis du 85. Ce jour-là d’ailleurs, je réussie à contacter des OMs à plus de 200 kilomètres, avec la Bigwheel et 20 Watts. Elles me servent aussi à contacter des F0 limités dans leurs fréquences. Finalement, tout le monde n’a pas de transceiver décamétrique et certains ne veulent pas en faire.

Vue d'ensemble du chantier

Vue d’ensemble du chantier

Le guignol en action

Le guignol en action

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Côté décamétrique, finalement, je commence les émissions vers 10h00 du matin. La partie 144 et 432 ayant été plus longue que prévu. Des OMs anglais cherchant à tout pris à me contacter car, selon leurs dires, je suis sur un locator très rare pour eux…

Vers midi après deux heures passées sur 7,095 mHZ, je suis à plus de cent contacts. Tout l’Europe de l’Ouest ma contactée.

Trafic, suite et fin,

J’arrête les émissions vers 12h25 faute de combattant, tout le monde est partie au gastro.

L’après-midi, début des émissions vers 14h10 sur le 20 mètres avec la Comet Cha250, la fréquence sera 14,265 mHZ. En général je commence par un petit tour auparavant sur la fréquence des Sota et stations portables vers 14,285 mHZ. Peu de clients, c’est la sieste sûrement, en revanche belle ouverture sur la Scandinavie. Des suédois, finlandais, danois suivis de polonais et russes me répondent.

Soudain la propagation s’écroule d’une seul coup, plus personne ne répond à mes appels, hormis un américain et un canadien pris au hasard.

Je décide de ré-investir la bande des 40 mètres, malgré quelques allers retours sur la bande des 2 mètres.

La mer remonte, le chenal est en eau

La mer remonte, le chenal est en eau

ça commence à sentir les fêtes

ça commence à sentir les fêtes

 

 

 

 

 

 

 

 

Le soleil commence à décliner, la mer remonte et la cohorte de plates arrivent au port chargées comme des mulets.

La fréquence devient impossible, de grosses stations italiennes et espagnols s’installent sans vergogne. Je décide d’éteindre le transceiver à 17h30, de toutes façons, il fait nuit.

Quelques détails,

Le Bec de l’ Epoids est donc sur la commune de Bouin, en Vendée, 85230 le code postal, (85 pour les nuls). Sa position est 46° 56′ 41″ N, 002° 004′ 47″ W, et le locator est IN86XW.

N’oubliez pas de valider votre activation auprès des instances concernées. Pourquoi ? Très simple ! Pensez aux chasseurs de phares, en tous genres. Le monde entier regorge de passionnés de phares. Il vous en sauront gré.

 

Bien, finalement tout à une fin. Merci d’avoir pris la peine de lire ce petit article. 73, à bientôt.

Trip à Pornichet, activation du phare

Trip à Pornichet, activation du phare, petit fanal situé à l’entrée du port de plaisance de Pornichet, dans la ville éponyme, en Loire Atlantique, 44. Celui-ci balise l’accès au port en arrivant de la baie du Pouliguen. C’est un feu à trois secteurs, Blanc de 81° à 84°, Rouge de 84° à 180° et vert de 303° à 81°. Sa situation est 47° 15′ 5″ N et 002° 21′ 1″ W. Son locator est IN87TG, pour les Radio-Amateurs.

Entrée en matière,

Pour clore l’année de mes activations de phares, j’ai décidé, d’activer le petit phare de Pornichet. Nous sommes le 29 décembre, deux jours avant la nouvelle année. Cette activation va être tranquille vu que, c’est un phare à terre. Pour s’y rendre, ce n’est pas compliqué, il suffit de se rendre dans le centre ville de Pornichet. Arrivé sur la place du marché, il suffit de suivre la direction des ports. Pourquoi les ports ? Très simple, ils sont au nombre de trois, voire quatre. Les deux premiers, pour les gueux et les manants, ce sont les ports d’échouages. Cela consiste à plus d’eau ou à sec, à marée basse. Finalement, ni sortie, ni entrée à basse mer.

Nous pour notre part allons sur le port de plaisance en eau permanente. Cela se traduit par des sorties et entrées de navires 24h/24H, pas de problème de marée. Mais à l’intérieur, il y a aussi, deux sections. Secteur Sud, les petits bateaux, les presque-riches et côté Nord les gros bateaux.

Entrée du port à marée basse

Entrée du port à marée basse

Le port de plaisance de Pornichet

Le port de plaisance de Pornichet

 

 

 

 

 

 

 

Accès et activation,

Pour l’activation de ce phare, une fois arrivé sur place, un obstacle va se présenter à vous. Vous êtes face à des barrières automatiques, depuis quelques années l’accès est réservé aux sociétaires. Il faut être munie d’une carte magnétique. Trois solutions se présentent à vous. La première, vous êtes sociétaire du port ou avez un navire à quai, pas de souci.La deuxième, vous vous rendez à la capitainerie et demandez l’accès à la digue. Le personnel est sympa et donc c’est jouable, il suffit de vous expliquer sur votre hobby préféré. La troisième solution, c’est de vous garer sur le parking publique à l’entrée du port et vous rendre sur le phare à pieds avec votre matériel. Très simple……L’ été.

Dis Papa ! C'est loin la Chine ?

Dis Papa ! C’est loin la Chine ?

Tais-toi et tire...

Tais-toi et tire…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sachez que, quoi qu’il en soit, vous serez sur un lieu privé et par conséquent devez prévenir la capitainerie. C’est ce que j’ai fait lors de mon activation. Sur place se trouve aussi la gendarmerie (voir photos), il se trouve que c’est la maritime. Celle-ci n’a aucun pouvoir sur un site privé, sauf, si elle est sollicitée par les exploitants du port.

C’est parti,

Une fois l’accès résolu, sachant que j’ai utilisé une quatrième solution mais, ne vous en parlerai pas…

Une donnée non prévue à perturbé cette journée pornichétaine, le WX (le temps pour les gens normaux). Le froid chez nous, est en général anecdotique, mais ce jour là j’ai dû en tenir compte.

9h00 du matin, -2° et du soleil

9h00 du matin, -2° et du soleil

Vue sur la ville

Vue sur la ville

 

 

 

 

 

 

 

J’ai chargé la voiture la veille au soir, à 18h00 il faisait -2° centigrades. Le lendemain matin, démarrage à 6h30 et direction Pornichet. La température du jour est de -4° et une petite brise venant de l’Est, mortelle. J’ai cinq couches de vêtements sur le corps étant donné que je vais passer environ douze heures sur place. Arrivé à destination vers 7h30, calage du pied de mât sous la roue de la voiture. Le vent glacial me cingle le visage, mais mes gants de moto me protègent bien les mains, pas pour longtemps. En revanche visser des vis et écrous de 4 et 6 mm avec ceux-ci relève de l’exploit. Donc je fais tout à mains nues et le montage va durer une heure trente.

En compagnie de l'Ami Gérard F4GGT

En compagnie de l’Ami Gérard F4GGT

Le guignol à la barrière

Le guignol à la barrière

 

 

 

 

 

 

 

Le matériel,

J’utilise les antennes habituelles, à savoir, un mât muni d’une antenne VHF, 4 éléments, au-dessus une Bigwheel pour le l’UHF, 432 mhz. j’utilise un autre mâtereau en fibre de verre de 5,50 mètres pour déployer le dipôle 40 m. Bien sûr je termine par l’éternelle Comet Cha250B, je positionne celle-ci dans le support calé sous la roue de la voiture.

Le plus rapide c’est le montage du transceiver Yaesu, de la FC30, ensuite raccordement des câbles coaxiaux. Côté inscription des contacts j’ai décidé d’utiliser le computer. Bien entendu le logiciel utilisé sera celui de l’ami Jean-louis F1AGW.

Simplement un computer, par une température de -4°, cela ne le fait pas. Par précaution j’ai mon log papier et le crayon de bois.

La mode est au bleu

La mode est au bleu

Dans la froidure du matin

Dans la froidure du matin

 

 

 

 

 

 

Action,

Comme à l’habitude, le début des émissions démarre par le 2 mètres et le 70 centimètres. Depuis deux jours la propagation est fantastique sur 2 mètres. Avec la petite 4 éléments j’entends l’Espagne et des copains du 44 qui sont en qso avec des allemands et néerlandais. j’enchaîne les qso. Les OMs et YLs qui m’attendent sur les bandes décamétriques doivent s’impatienter.

Finalement après une heure trente de qso, je permute sur les bandes décamétriques. J’attaque par le 40 m et trouve une fréquence libre de toute perturbation. Quelques OMs français m’attendent et les qso défilent, jusqu’à l’arrivée d’une grosse station italienne qui s’installe quasiment sur la fréquence. Tout contact devient difficile, le problème le non respect des stations QRP et/ou portables. Pendant un de ces qso, une station espagnole me demande si je la reçois bien…. 800 watts dans une 7 éléments, no comment.

Finalement vers 12h10 plus personne ne se manifeste. J’en profite pour saluer les écouteurs, dont l’Ami Patrice, F-11579 qui m’écoute depuis l’Yonne (89 pour les nuls).

Suite et fin,

Je profite du soleil très présent pour déjeuner dehors, sur le port. Il fait froid mais c’est le bonheur total.

ça va ! Pas trop fatigué le guignol

ça va ! Pas trop fatigué le guignol

Une après-midi de bonheur

Une après-midi de bonheur

 

 

 

 

 

 

 

 

Les chalands défilent sur la jetée et posent des tas de questions. J’ai du flair pour les catégoriser. Le matin de bonne heure, avec son chien, c’est la corvée, il se fait Ch… et pourquoi pas discuter avec moi afin de passer le temps. Il faut dire que pour moi, une barre à La Baule, Pornichet ou dans le 93, c’est du pareil au même, cela reste des cages. Seul le prix change et éventuellement les risques de submersion par l’océan qui régulièrement vient nettoyer le littoral.

D’autres sportifs, souvent font un signe amical et en temps qu’ ancien triathlète je réponds avec grand plaisir. D’autres en couple prennent le frais après le repas et sont d’humeur joyeuse, donc la conversation est souvent intéressante. Parfois, comme aujourd’hui, un couple de Biker, là nous parlons machines et mécaniques. Toutes sortes de personnes défilent et regardent avec intrigue les installations. Pour certains, je leurs remets une plaquette sur la promotion du Radio-Amateurisme, éditée par le REF et L’ARALA mon radio-club de Nantes.

Par conséquent , toutes les couches de la population se promènent en cette veille de fêtes, due aussi au beau temps hivernal.

Et la Radio ?,

Bien revenons à la radio, je passe sur le 20 m dans les environs de 14,260 mHZ, c’est un peu la cohue, because vacances de fin d’année. Je vais sur 14,285 mhz sur la fréquence des portables et Sota. Quelques contacts avec des stations russes, finlandaises sur la verticale Comet. L’avantage est, qu’elle a un angle de départ plus bas.

Je vais terminer l’activation par un retour sur le 40 m, j’enchaîne les qso jusqu’à 17h00. Mais le soleil est bas et le froid se fait plus vif. Mes correspondants commencent à se clairsemer. Je décide de démonter le matériel, par chance Gérard, F4GGT est avec moi, et me donne un bon coup de main. Pendant que le soleil baisse, nous nous activons, la lampe de poche cela va deux minutes.

Bilan,

Malgré un nombre de contacts en baisse, cette activation est plus qu’honnête. Une fois de plus, j’ai activé quatre bandes, le 2m et 70 cm, ensuite le 40 et le 20 m. J’ai utilisé une 4 éléments pour la VHF, une Bigweel pour le 70 cm. Pour le décamétrique, la Comet Cha250b et des dipôles construction OM sur le 40 et 20 m.

Je remercie bien sûr une fois de plus, les amis, Gérard pour le coup de main et Patrice pour ses rapports d’écoute toujours aussi précis.

Ce phare porte la référence PB315 pour le DPLF, il ne reste plus qu’a valider l’expédition et vous dire à l’année prochaine.

Pornichet, 29 décembre 18h00

Pornichet, 29 décembre 18h00

Expérience d'écoute de Patrice F11579

Expérience d’écoute de Patrice F-11579

 

 

 

 

 

 

 

Ce coup-ci, c’est fini,

La photographie au-dessus peut vous intriguer ou voire heurter. C’est pas grave, la radio c’est un hobby donc, du plaisir, de la joie et délire. Un soir de visu avec Patrice, nous avons imaginé tout un tas de choses exotiques. Le soir tout est permis, la conversation est venue sur une couverture chauffante hors service. Finalement, le lendemain matin, nous avons suivi une activation en Haute Savoie (74) de l’ami Jean-Marie, F5NLX. Après avoir raccordé la couverture sur la prise du transceiver, il nous arrivait 58.

Suite à ce délire, hier, Patrice à renouvelé l’opération et lors de l’activation du phare de Pornichet, il me recevait 58/59. Aussi, nous allons faire bondir des puristes ou coincés du bocal, mais, l’essentiel est de se faire plaisir et bien rigoler.

RE-merci d’avoir pris la peine d’aller à la fin de cet article, à bientôt, si la santé le permet nous nous retrouverons l’année prochaine. Ben oui ! c’est demain, matin. Par conséquent, bonne année à vous de plaisir et de santé.

Tintin, Haddock et Milou à Saint-Nazaire

Activation de Beg ar Vechen

Activation de Beg ar Vechen,

Petit phare situé sur la commune de Névez dans le sud Finistère. Dans la Ria de la rivière Aven et Belon. Il est appelé aussi « Port Manec’h ». Ce phare est très facile à activer en radio. Ce sera depuis la voie publique car, géré par une association, il est en location de vacances réservé uniquement aux fonctionnaires. Les gens du privé, passez votre chemin, circulez il n’y a rien à voir.

C'est tout droit au fond de l'impasse

C’est tout droit au fond de l’impasse

Vue de l'impasse du phare

Vue de l’impasse du phare

 

 

 

 

 

 

 

Localisation,

Ses coordonnées géographiques, 47° 47′ 59″ N et 003° 44′ 21″ W, son Locator est IN87DT. Ses références pour les gens chassant les phares, sont PB 0268 pour le DPLF, pour la ARLHS c’est FRA 429. Pour s’y rendre par la route, c’est très simple, du centre de la commune de Névez, prendre la direction de port Manec’h. Dans une rue pentue en direction du port, sur votre droite se trouve l’impasse du phare. Sinon du petit abri de Port Manec’h remonter la voie et c’est à 100 mètres sur votre gauche. Voir photographie au-dessus.

Photographié du chemin côtier

Photographié du chemin côtier

Vue du Jardin

Vue du Jardin

 

 

 

 

 

 

 

 

Comme je vous le disais précédemment son activation est aisée de l’extérieur. Très bien pour un OM démarrant une première activation. N’oubliez pas cependant que vous serez sur la voie publique. C’est la semaine d’activation que j’avais dédiée aux phares en mer, appelés aussi WLOTA. Je n’ai malheureusement eu qu’une journée de fenêtre pour simplement activer le phare de Penfret sur l’île des Glénan. Pour l’île aux Moutons ce sera une autre fois. Normal, en septembre, la mer est démontée…

Activation, c’est parti,

J’ai du matériel restreint car, je ne peux utiliser qu’une seule place de parking libre. Finalement, ni les dipôles, ni les antennes VHF et UHF prendront l’air aujourd’hui. Je décide de ne travailler qu’avec la verticale Comet CHA250B. Je vais utiliser de ce fait l’embase maintenue sous le pneu avant du véhicule. L’activer de l’extérieur ne se fera pas, il y a un vent de 70 Km/h et de la pluie par intermittence. Ce n’est pas grave, en revanche, il ne fait pas froid.

La Comet et le Phare

La Comet et le Phare

Le FT857 Yaesu classique

Le FT857 Yaesu classique

 

 

 

 

 

 

 

Pour ce qui est de l’activation, il n’y a rien autour, prévoyez un petit casse-croûte. La verticale est sollicitée, au regard de ses 7 mètres 13 de hauteur. L’avantage est qu’elle est multibandes de 40 m à 10 m. Comme d’habitude, je démarre aux alentours de 7,095 Mhz pour la matinée. Je ne peux éviter les grosses stations s’installant sur la fréquence que j’occupe. Ils ont de la puissance mais, sont sourds comme des pots… Ils n’ont aucun respect pour les stations portables et/ou en QRP.

Dix minutes entre deux prises

Dix minutes entre deux prises

Dix minutes entre deux prises

Dix minutes entre deux prises

 

 

 

 

 

 

 

L’activation se passe sans encombre, j’ai toujours mes 13,8 volts sur le transceiver. La batterie tient le coup ainsi que le booster MFJ. Comme à l’accoutumée, les habitués m’attendent, ils viennent de tous les coins de France. Les amis belges, italiens, espagnols et allemands arrivent à la suite. Mes signaux sont moins forts qu’avec les dipôles mais, c’est du 58/59 avec la verticale.

Je consacre l’après-midi à l’activité sur le 20 mètres aux alentours de 14,260 mHz. Compte-tenu de l’angle de départ bas de la verticale, je fais une incursion aux USA et à l’opposé chez nos amis russes, polonais et croates.

Un Viking chez les bretons

Un Viking chez les bretons

Vue de l'hébergement locatif

Vue de l’hébergement locatif

 

 

 

 

 

 

 

Finalement,

Je stoppe mes activités radio vers seize heures trente car le WX devient de pire en pire. J’ai encore frisé les 160 contacts ce qui est fort honorable. N’oubliez pas non plus de valider votre activation de phare auprès des associations impactées. Finalement une excellente journée dans un cadre enchanteur, de la radio, quoi demander de plus ? Pas forcément besoin de traverser la planète pour de la radio.

Derniers conseils, attention en vous rendant sur l’activation de ce phare, dans l’impasse, une seule voiture peut circuler. Croisement impossible, soyez prudent. Un jour de beau temps vous pouvez l’activer depuis le chemin côtier d’où la vue est à couper le souffle. Autre solution, vous pouvez demander l’accès au centre de vacances jouxtant le phare vous serez au pieds mais, de l’autre côté du grillage.

Merci d’avoir parcouru cet article, à bientôt pour d’autres aventures. 73.

Vieux Môle, Chariot et Motocyclette

Vieux Môle, Chariot et motocyclette, encore un titre tarabiscoté vous allez me dire. Nous sommes toujours à Saint-Nazaire commune célèbre de Loire Atlantique. Connue pour son passé et présent maritime, évoqué par Hergé au travers de certains albums.

Préambule,

Toute d’abord une petite explication vis-à-vis du titre étrange de cet article. Le Vieux Môle tous les habitants du coin connaissent ce phare érigé au 19ème siècle. Motocyclette, est le support utilisé afin d’activer ce phare. Les radio-amateurs effectuent toutes sortes d’activations radio en portable. Pour ma part, j’utilise soit, un vélo, un bateau, évidemment une voiture, du pédestre et pourquoi pas une moto. En fait c’est la mule. Puis le Phare du Vieux Môle que, des millions de téléspectateurs aperçoivent sans le savoir sur l’écran de leur boite à grimaces lors du lancement d’un paquebot. Une autre facette de ce lieu, historique et tristement célèbre lors d’un épisode dramatique de la seconde guerre mondiale. J’ai toujours un pincement au cœur lorsque j’active ce phare en radio, bien sûr une pensée pour nos Amis Anglais et leur sacrifice. Mais je ferai un petit aparté plus tard dans cet article.

La Grosse et le Vieux Môle

La Grosse et le Vieux Môle

Avec son drapeau "Sauvons nos phares"

Avec son drapeau « Sauvons nos phares »

 

 

 

 

 

 

 

Présentation,

Je ne reviendrai pas sur les modalités d’activer un phare en radio portable, il suffit de lire les articles précédents. Le portable c’est l’aventure, si vous oubliez une prise ou un raccord parfois, un câble, vous devez remballer ou bricoler comme un malade. Si je trafique à vélo, je pratique le QRP, avec 5 Watts de puissance afin de rester dans la philosophie de celui-ci. Avec la motocyclette je peux transporter du matériel plus conséquent. Donc une puissance radio conséquente. L’avantage du deux roues est, qu’il passe partout, même avec une masse de près de 400 Kilogrammes. Concernant la radio bien sûr, ce phare est répertorié pour le Diplôme des Phares du Littoral Français.

Côté Histoire,

L’ histoire c’était pas formidable en 1942. Toute l’Europe était occupée, hormis l’Angleterre qui se débattait pour ne pas l’être. Finalement le moral était très bas. La base sous-marine existe depuis 1941 (trois alvéoles sont construites sur quatorze) et ses U-Boote contrôlent les mers du globe. Ils coulent jusqu’à mille navires pour l’année 1940 et mille trois cent l’année 1941. Ajouter à cela les super cuirassés comme le Bismark, et son frère jumeau Le « Tirpitz ».

Les deux brothers,

Le Bismark sera coulé fin mai 1941, mais, le Tirpitz continue de roder. Sans oublier bien sûr, le Sharnhorst, le Gneisenau, Prinz Eugen et sa troupe. Le seul port sur la façade atlantique qui puisse accueillir ces navires, c’est celui de Saint-Nazaire. Dans la fameuse écluse « Joubert » construite en 1930 afin d’accueillir le futur paquebot « Normandie ». Elle peut accepter des navires de plus de trois cent mètres de longueur. Elle même fait, trois cent cinquante mètres de longueur, plus de cinquante mètres de largeur, quinze mètres de profondeur. Des navires de plus de 85.000 tonnes peuvent y séjourner.

Les anglais et leurs alliés, enfin ce qu’il en reste, décident de réaliser des actions coups de poings afin d’ébranler le régime nazi. Une sorte de caillou dans la chaussure. Ils pensent à des affrontements maritimes mais, ils risquent de perdre des navires, comme le « Hood » de 42.000 tonnes coulé par le Bismark auparavant. D’après l’amirauté, il est quasiment impossible d’aller attaquer Saint-Nazaire, compte-tenu de son rideau de défense.

Pourtant,

Pourtant dans la nuit du 27 au 28 Mars 1942, un curieux convoi franchit la passe des Charpentiers. Il se compose de 19 navires. Un vieux destroyer anglais maquillé en navire de guerre nazi. Son nom le « Campbeltown », accompagné de 16 vedettes rapides, une canonnière et une embarcation lance torpilles. Dans ces navires des troupes, environ 611 hommes, marins et commandos tous volontaires pour cette mission, suicide.

L'écluse en 2016

L’écluse en 2016

Le Campbeltown et la forme Joubert

Le Campbeltown et la forme Joubert

 

 

 

 

 

 

 

Après 700 kilomètres de navigation en mer, ils sont attaqués par les défenses du port, à 1h00 du matin, en dépassant le phare de Ville-ès Martin. Trente quatre minutes plus tard, le vieux destroyer filant à 20 nœuds s’encastre dans la porte de l’écluse. Cette porte, mesure 52 mètres de longueur et 11 mètres d’épaisseur. Son poids est de 1300 tonnes. Pendant ce temps les commandos ont débarqué sur la cale du phare du Vieux Môle où les attendent des armes de fort calibre.

Impacts des projectiles visibles en 2016

Impacts des projectiles visibles en 2016

Cale où les commandos débarquèrent

Cale où les commandos débarquèrent

 

 

 

 

 

 

 

Le bilan,

Après une véritable boucherie, de part et d’autres, le Campbeltown explosera vers 10h00 du matin, suivi de charges à retardement dans l’après-midi. La forme Joubert sera inutilisable jusqu’à la fin et après la guerre. Des dizaines d’allemands tués, sans compter les curieux ou pilleurs d’objets en tous genres. Seize Nazairiens succomberont et parmi les commandos ce sera l’hécatombe. 169 d’entre-eux périront, il sera fait deux cent prisonniers et seulement 277 regagneront le large dans des vedettes criblées de projectiles de tous calibres. Les alliés reprennent espoir après ce sacrifice de nos Amis Britanniques ayant ébranlé l’ hégémonie germaine. Ce raid s’appelait « Opération Chariot ».

Cicatrices encore visibles en 2016

Cicatrices encore visibles en 2016

Cale d'accès au Vieux Môle

Cale d’accès au Vieux Môle

 

 

 

 

 

 

 

Parlons Radio en 2016,

Finalement, je bavarde et n’ai point parlé Radio. Comme je le précisais plus en amont de cet article, j’ai ce coup-ci utilisé la motocyclette. Un peu ringard comme appellation mais, c’est comme cela.

La station radio est opérationnelle

La station radio est opérationnelle

L'antenne MP1 devant le Vieux Môle

L’antenne MP1 devant le Vieux Môle

 

 

 

 

 

 

 

 

Côté matériel donc, c’est celui que j’utilise lors de mes expéditions de phares en tous genres. Une batterie de voiture lambda, de 70 Ah et l’éternel Booster MFJ afin de conserver une tension correcte. Le FT857 de chez yaesu, qui tient le coup, après les embruns de l’océan, les vibrations de la grosse américaine. C’est tout dire.

Le petit changement vient de l’antenne. Je n’ai pas amené de mâtereau et de dipôles construction maison. Là j’emploie une petite antenne appelée « Super Antenna » référence MP1. Les signaux arrivent 56/57 chez mes correspondants, c’est largement suffisant pour des contacts. Sur le couloir vers l’Est, j’ai des reports à 59/59+. J’utilise cette antenne en portable pédestre avec le FT817 et en portable bicyclette. Toujours en QRP.

Trafic radio en plein air

Trafic radio en plein air

Pas facile sous la pluie

Pas facile sous la pluie

 

 

 

 

 

 

 

Ma puissance d’émission est d’environ 70 watts, compte-rendu du réglage de l’antenne. Cette journée d’activation sera quelques peu écourtée car le WX n’est pas au mieux. Il pleut depuis le matin, le vent est de 60 km/h au moins, selon les prévisions.

J’active principalement la bande des 40 mètres pendant environ deux heures trente. Je vais effectuer environ soixante QSO, ce qui est largement suffisant pour moi. Les passants comme d’habitude me jettent des regards interrogateurs et surpris.

Le Wx étant maussade cela est difficile de faire la radio. D’une main je tiens le microphone, ainsi que le parapluie. Oui ! Je sais, un Biker avec un pébroque ça le fait pas, mais c’est comme cela. De l’autre main je note les contacts sur le carnet de trafic et retiens les pages de celui-ci face au vent.

Vue générale de la station radio

Vue générale de la station radio

Carnet de trafic et fiche du Phare

Carnet de trafic et fiche du Phare

 

 

 

 

 

 

 

 

J’ai beau essayer de me cacher des intempéries, s’y ajoute la marée montante, de faible coefficient mais, sous un vent dominant d’Ouest. Les embruns commencent à passer par-dessus le parapet et commencent à asperger la moto. Je décide de cesser mes émissions et replier le matériel.

Vieux Môle, Chariot et Motocyclette,

Voila, je reconnais que le passage historique peu paraître un peu long. Comme je le précisais en introduction, j’ai toujours une pensée pour les personnes qui ont péri à cet endroit. Soixante dix années après je pratique mon hobby au même endroit.

Donc cet article concernait l’activation du vieux môle en ce mois de novembre 2016, avec une motocyclette afin de changer les habitudes. Ensuite un petit clin d’œil modeste à notre histoire locale avec des répercussions mondiales dans le cas présent. Finalement associer radio, histoire et plaisir de la moto c’est génial.

Merci d’avoir pris le temps de lire cet article. Pour revenir à la première activation radio en 2014, vous pouvez cliquer ici.

Tintin, Haddock et Milou à Saint-Nazaire, d'après Hergé

Tintin, Haddock et Milou à Saint-Nazaire, d’après Hergé

Activation radio du phare de Penfret

Activation radio du phare de Penfret. Situé sur les Îles Glénan, dans le sud Finistère. Département 29. Je ne reviendrai pas sur l’histoire de ce petit phare évoqué dans un article précèdent. Néanmoins, en cliquant sur ce lien « Phare de Penfret » vous pourrez le parcourir si le besoin s’en fait sentir.

Préparation de l’expédition,

Bien sûr nous ne partons pas, à l’autre bout du monde, mais tout se prépare. Il faut savoir que faire des expéditions en mer, seul, tolère très peu d’erreurs. Les îles Glénan pour mémoire, sont sous l’administration de la commune de Fouesnant. Plusieurs routes s’offrent à vous pour rallier le phare de Penfret, par voie maritime. La plus courte est, celle de la Pointe de Trévignon, elle de 6 miles nautiques. Pour les autres la distance varie. De Concarneau, elle est de 9,5 miles, et sera de 8,5 miles de la pointe de Beg Meil etc…

Ma route,

Pour ma part, j’ai choisi un autre tracé, en partant de la cale de mise à l’eau de « Porz an Halen » située sur la commune de Trégunc. C’est une petite anse tranquille, hors déambulation touristique, hormis quelques locaux ou « Tamalous » de passage parcourant le chemin côtier… Je vais avoir 8,5 miles nautiques à parcourir. Une mise à l’eau vous coûtera 5 euros (prix fin septembre 2016). Il suffit de se rendre à l’office du tourisme de Trégunc et l’on vous délivrera un reçu après acquittement de la somme. Ensuite, après la mise à l’eau de votre navire, il suffit, d’apposer votre document sur le tableau de bord, de façon bien apparente. Finalement c’est très simple. Il y a de la place pour garer le véhicule et la remorque sans gêner les habitués des lieux. N’oubliez jamais que, vous n’êtes pas seul.

Cale de Porz an Halen

Cale de Porz an Halen

Panneau de réglementation de la cale

Panneau de réglementation de la cale

 

 

 

 

 

 

 

 

Afin de vous rendre à cette petite cale, rien de plus simple. Du centre ville de Trégunc prendre la route de Lambell en direction du hameau de Pendruc. A l’entrée de celui-ci, au carrefour de la maison de la mer, prendre le chemin sur votre droite. Vous êtes arrivés.

Jusque là, tout va bien,

C’est parti pour un trip de près de 9 miles nautiques. En sortant de l’anse, je dois laisser la cardinale de « La Roche Tudy » sur bâbord. Ensuite c’est la pleine mer. Grosso modo en tenant compte des courants et du vent, je vais filer au 190°. Mais, Je ne suis pas seul, j’ai emmené mon pote « Murphy », une fois de plus il s’est invité, le bougre.

Passage avec le phare de Pouldohan

Passage avec le phare de Pouldohan

Bien respecter le chenal, roche affleurante

Bien respecter le chenal, roche affleurante

 

 

 

 

 

 

 

 

Je commence à sortir, j’avance avec le starter afin de chauffer le moteur hors-bord. Commence à traverser doucement l’anse de Pouldohan en tenant compte des nombreux écueils affleurants. Bien entendu, je dois tenir compte de la marée pour sortir car, suivant le coefficient de marée, l’anse est complètement à sec à basse mer. Le souci arrive lorsque j’enlève le fameux starter, automatiquement le moteur cale et le bateau est livré au courant et vent dominant. Après maintes essais cela continue, après ouverture du capot moteur et vérifications d’usages il faudra attendre une bonne demi-heure afin que tout rentre dans l’ordre. Ensuite la mer, un peu plus grosse que prévue, des creux d’un mètre vont ballotter le frêle esquif. J’ai ouvert le capot, mais cela sert à rien car je suis béotien du domaine.

Route vers Penfret,

Toutes ces péripéties vont bien entendu décaler mes projets et raccourcir le temps d’activation du phare de Penfret.

Arrivée sur la plage de sable blanc

Arrivée sur la plage de sable blanc

Le phare de Penfret domine l'île

Le phare de Penfret domine l’île

 

 

 

 

 

 

 

 

Autre facteur à prendre en compte lorsque vous abordez une île, la marée. Il faut savoir si la marée est montante ou descendante, surtout lorsque vous êtes seul. Il faut maintenir le bateau et décharger le matériel. Si la mer monte, pas de souci, le bateau monte avec elle et vous pourrez le remettre à flot sans problème. Si la marée descend, le navire va ou risque de s’échouer, même un semi-rigide pèse lourd et vous risquez d’attendre la marée d’après afin de le sortir…

Une fois le déchargement rapide du matériel effectué, il suffit de remettre le bateau au large, cela implique de se mouiller jusqu’à la poitrine. Celui-ci restera stable et ne reviendra pas vers le rivage.

L’activation radio,

C’est partie pour l’installation du matériel, le plus rapidement possible. Compte-tenu des impondérables, j’ai deux heures de retard et l’activation en elle-même ne durera que 1 heure trente.

Le pneumatique à l'ancre au large

Le pneumatique à l’ancre au large

La station radio portable et le pneumatique

La station radio portable et le pneumatique

 

 

 

 

 

 

 

 

Le matériel tient dans deux valises en plastique achetées chez un gros soldeur de matériaux. Elles ne sont pas étanches mais, protégées malgré tout des embruns éventuels. Une fois le matériel installé, je vais faire quelques clichés des environs. Pourquoi je fais cela ? et tout de suite ? Très simple, Une fois les communications radio démarrées, en général je fais des QSO jusqu’à la dernière minute. De ce fait, trop tard pour prendre des photographies. En général je ré-embarque dans l’urgence. De cette manière lorsque je commence mes contacts, je suis tranquille, mes clichés sont pris. Le règlement du DPLF et du WLOTA sont très peu contraignants. En revanche, vous devez au moins prendre un cliché lors de votre activation, être à moins de 150 mètres du phare et envoyer votre premier et dernier QSO. Pour l’ARLHS pas de contrainte non plus.

Les valises, la batterie, FT857 et le guignol

Les valises, la batterie, FT857 et le guignol

Vue d'ensemble de l'activation

Vue d’ensemble de l’activation

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans le cas présent d’îlot en pleine mer, la règle des 150 mètres n’est pas utile. Le reste du matériel habituel, un FT857 de chez Yaesu, la batterie de 110 Ah marine décharge lente, que je traîne partout. Au fil des années, elle devient de plus en plus lourde. L’éternel booster MFJ, afin de conserver une tension correcte de 13,8 volts.

Les antennes,

Côté antennes, mes éternels dipôles home made mono-bandes. Un pour le 40 m et un autre pour le 20 m, fabriqués en fil souple de 2,5 mm², un fil d’électricien quoi ! A l’avenir d’ailleurs je vais rajouter un balun 1/1 afin de parfaire les deux lobes de rayonnement.

Vue générale du phare de Penfret

Vue générale du phare de Penfret

Le phare est construit sur un fort militaire

Le phare est construit sur un fort militaire

 

 

 

 

 

 

 

 

Compte-tenu du temps imparti, j’effectue malgré tout une soixantaine de contacts en une heure trente. Je n’active que le phare, Pourquoi ? Mais c’est très simple, j’aurai eu besoin d’un minimum de 100 qso, pour le fort, cherchez l’erreur ! Les phares en mer, c’est comme le SOTA, ce sont des expéditions aléatoires et à risques.

Le retour,

Le retour se passe bien, toujours les creux d’environ un mètre. C’est comme dans un manège, il faut se détendre et se laisser aller au gré des flots. En revanche les courants et vent poussent fort. Le bateau passe parfois de 8 nœuds à 16 d’un seul coup, je me prends presque pour un surfeur d’occasion.

Arrivé dans l’anse de Pouldohan, c’est déjà pas mal descendu, il ne reste plus que 40 centimètres de hauteur d’eau à certains endroits. Un quillard d’ailleurs est échoué sur le banc de sable. Il n’a pas voulu suivre le chenal et a tenté de couper en travers. Pas de pardon en mer. Murphy est toujours avec moi, le télécommande de mon moteur électrique est hors service. Je ne comprend pas, c’est pourtant un produit acheté chez les vermicelles, port gratuit sur internet… De la qualité quoi. J’en profite pour casser la manivelle du treuil, heureusement, je trouve de l’aide local d’autres marins.

Validation,

Il ne reste plus qu’a faire valider mon expédition. Le phare de Penfret porte trois références, une WLOTA, une DPLF et une ARLHS. Il compte pour les deux diplômes. Afin que cette validation soit acceptée, je dois envoyer une preuve photographique, mon premier et dernier qso. Tout est basé sur la confiance réciproque des activateurs et du comité de validation. Finalement c’est normal, en mer on ne triche pas…

Petits rappels utiles de références, locator IN87AR. Pour le DPLF PB 038, WLOTA 0321, et l’ARLHS FRA 047.

Merci d’avoir pris le temps de lire cet article, à bientôt sur l’air. 73.Grand merci aussi aux nombreux SWL qui me suivent depuis des années. Notamment l’ami Patrice F-11579 depuis son joli village de Rogny-les-7 écluses dans l’Yonne.

Pour terminer,

Une association très active s’occupe de ce petit phare, les membres très actifs valorisent cet édifice. Cela passe du terrassement, à la peinture, électricité etc.. La recherche de partenaires pour financer les travaux. Leur site est très bien documenté sur les actions de réalisation. Le site s’appelle « Plein feu sur Penfret »

Adresse du site :

http://www.pharedepenfret.com/tag/A3P

Tintin, Haddock et Milou à Saint-Nazaire

Merci Mr Hergé de nous faire voyager

Échec aux Grands Cardinaux

Échec aux Grands Cardinaux,

Je parle bien du phare qui se trouve au large de l’île d’ Hoëdic, de l’estuaire de la Vilaine et du Croisic. Un triangle familier des navigateurs et de la SNSM. Quelle drôle d’histoire, parler d’un plantage, à notre époque. Bien entendu cela ne concerne qu’un loisir mais, qui ne peste pas lors du ratage de ses actions. Cela peut venir d’un gâteau, d’une mayonnaise ou d’une sortie en vélo. Dans notre cas c’est simplement un accès sur le rocher d’un phare.

Essayez aussi, en France, de trouver un ouvrage ou une revue, (hormis Philosophie magazine) qui parle de l’échec… Ils sont rares. L’un d’entre-deux vient de sortir (fin 2016) de Charles Pépin, philosophe et professeur. Le titre, « Les vertus de l’échec ».

Chez les Anglo-saxons, l’échec est pris comme une nouvelle épreuve et un moyen de rebondir, d’évoluer. Monsieur Edison disait : « Je n’ai pas raté mille expériences mais, mille expériences qui n’ont pas abouties »

Aller, la journée démarre.

Je ne vous reparle pas de l’histoire de ce phare et notamment la bataille des Cardinaux que, je vous ai narré auparavant. En revanche pour relire cet écrit, il suffit de cliquer ici. Bonne lecture.

L’objectif du jour, l’activation du phare des Grands Cardinaux, phare difficile, classé dans les enfers par l’administration des phares et balises de l’époque. Ce phare des Grands Cardinaux est situé donc au Sud-Est, ± 120° de l’île d’Hoëdic, à environ 1,5 miles nautique de celle-ci. Pour les radio-Amateurs et les SWL, c’est dans le locator IN87NH, qui fait partie des rares locators très recherché par les chasseurs.

Secteur des Grands Cardinaux

Secteur des Grands Cardinaux

Vue du phare et des roches

Vue du phare et des roches

 

 

 

 

 

 

 

 

Mon point de départ c’est le port du Croisic situé au 95° environ du phare. Cela fait deux mois environ que j’attends de sortir. Soit la mer n’est pas très praticable, ou les horaires de marées ne correspondent pas, soit je suis pris. Finalement, début juin je prends la mer.

Mise à l’eau,

Officiellement je pars simplement explorer le site des roches des Cardinaux, mais étant prévoyant, pourquoi ne pas emmener une station radio portable décamétrique, au cas où !

Arrivée sur le port du Croisic pour la mise à l’eau du bateau, il est 8h00 du matin, température 6°, vent d’Est et marée de coefficient 80. Un peu élevé pour aborder un phare en mer, avec les moyens mis en œuvrent.

Mise à l'eau du pneumatique

Mise à l’eau du pneumatique

Tourelle Basse Hergo et phare du Tréhic

Tourelle Basse Hergo et phare du Tréhic

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour commencer arrivé sur place, de l’agitation, la cale est encombrée… Un véhicule est garé en travers de la cale, la remorque dans un sens et le gros 4×4 urbain dans l’autre. Bien sûr, immatriculé dans la capitale. J’entends un « Plouc, plouc, plouc » mais, ce n’est rien, simplement le pot d’échappement de la voiture qui est à demi bouché par les vaguelettes de l’océan. Pas besoin de descendre le bateau avec le treuil car, tout est immergé…Finalement, je vais le trouver et lui demander s’il a acheté la cale…

Enfin l’océan,

Enfin, je descends le navire et prends le chenal du Tréhic, je double le musoir de la jetée du phare et file sur la balise Basse Hergo afin de prendre la mer. La route est longue, 14 miles nautiques pour accéder au Grands Cardinaux. Je mets le cap au 272°. Peu ou pas de vagues, après 5 miles de route je laisse à bâbord, le phare du plateau du four et la cardinale nord, « Bonen du Four ».

Il me reste à peine 8 miles, je file à 20 nœuds car la mer s’est aplatie complètement, même pas de clapot.

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Site des Grands Cardinaux

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Le côté Sud-Ouest

 

 

 

 

 

 

 

 

J’arrive en vue du Phare des grands Cardinaux, il y a du mouvement au loin, la mer est haute. Je vais approcher le socle du phare, le plus dangereux sont les roches à fleur d’eau.

Côté Ouest inaccessible

Côté Ouest inaccessible

Côté Nord pas la peine, non plus

Côté Nord pas la peine, non plus

 

 

 

 

 

 

 

 

J’approche doucement la base du rocher, je comprends les inquiétudes des marins. Un petit raclement me signale une tête de roche invisible à première vue. j’attaque la face Sud-Est, là où les anciens ont accédé au rocher pour la construction du phare. Une petite plate-forme est immergée, un escalier à son sommet. Sur la droite une solide échelle de fer, brisée à la base, avec les extrémités acérées.

L'escalier et plate-forme par basse mer

L’escalier et plate-forme par basse mer

L'escalier de fer sur la droite

L’escalier de fer sur la droite

 

 

 

 

 

 

 

 

Face à face,

Vous pouvez apercevoir les roches sous l’eau transparente. Sur la photographie de droite un de mes « Bout » laissé en place et l’escalier de fer.

J’ai étudié la carte des courants marins du SHOM. Ceux-ci changent de sens à la bascule de marée, ils restent neutres pendant l’étal.

Je tente d’aborder par l’échelle de fer mais, l’on se croirait dans un siphon de toilettes. Entre la montée et la descente de la mer, il y a environ un mètre d’écart. Le bateau monte et descend au gré des flots. Ce qui devait arriver, arriva, je suis à l’aplomb de l’échelle. Le bateau remonte brusquement et le boudin bâbord est écrasé sous les extrémités de celle-ci. Je monte sur le boudin, pèse de tout mon poids pour tenter de la dégager. Malgré ma masse de 90 Kilogrammes, je danse dessus, impossible, j’imagine déjà le boudin percé hihihi. Finalement il tient le coup, les pare-battages souffrent et tiennent aussi le choc. Dès le creux de vague je parviens à placer un coup d’accélérateur et dégage le bateau.

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L’escalier et plate-forme des Cardinaux

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La même vue de face

 

 

 

 

 

 

 

 

Prenons l’escalier,

Finalement, je décide d’attaquer par l’escalier, logique, non…Jusqu’à un mètre de la plate-forme pas de souci, le bateau est stable. Plus près, impossible, le bateau est projeté sur la roche. Heureusement j’ai bardé de pare-battages, pas moins de six grosses tailles.

Dans un moment de plus calme, j’arrime l’arrière du bateau avec un filin. Je saute sur la plate-forme du phare et vais accrocher le mousqueton sur l’anneau du phare. Il me reste à sortir le matériel et hisser notamment la batterie de 105 Ah sur la plate-forme.

Malheureusement Murphy est avec moi, ce jour-là. Pendant que j’inspecte le rocher pour m’installer, le bateau est ballotté par les vagues. Soudain le  nœud qui maintient le pneumatique glisse et le voila libre soudainement. Finalement, sans réfléchir je dévale la pente et me jette à l’eau pour rattraper le bateau qui commence à s’éloigner. Il était temps, je redémarre et vais m’ancrer un peu plus loin, le temps de récupérer. Finalement après plusieurs tentatives infructueuses et plus de deux heures trente, je jette l’éponge. Je suis vanné, mon bout va rester accroché sur le rocher, sûr que quelqu’un va en profiter et c’est tant mieux.

Changement de stratégie,

Je décide de plier bagages et de rentrer en passant par le plateau du Four et éventuellement activer le phare.

Le phare du plateau du Four et sa jetée

Le phare du plateau du Four et sa jetée

Marée basse sur le Four

Marée basse sur le Four

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La mer est quasiment basse lorsque j’arrive à destination. Il ne reste que trente centimètres d’eau. Je longe la jetée du Four et amarre le bateau. Je décide, avant de déplier le matériel radio, de prendre quelques photographies. Je descends sur les rochers afin d’explorer une nouvelle fois le coin. Soudain, je glisse l’appareil photo à la main et en service. Comme Murphy est toujours présent, le trou fait 1,80 mètres de profondeur, je m’accroche tant bien que mal. Mais, c’est trop tard, l’appareil numérique est hors service. Toutes les photos de la journée, notamment celles des Grands Cardinaux sont perdues.

Naviguant seul en mer, je prends toutes les précautions possibles et réalisables afin de me protéger et de ne pas déranger d’éventuels sauveteurs. Je porte systématiquement un gilet gonflable de survie automatique. Le principe est simple, il se gonfle au contact de l’eau, lors de chute ou de stagnation dans cet élément liquide. Finalement lors de ma chute, je me retrouve une nouvelle fois avec mon gilet percuté et donc gonflé…

Le côté positif, mon gilet fonctionne correctement. Un peu comme un AGCP* qui se déclenche sur une installation ou un ouvrage électrique. C’est tant mieux, cela prouve qu’il est en état et fonctionne.

Finalement,

Découragé, grelottant, je décide de laisser le matériel radio dans le bateau. Je m’allonge sur la jetée au soleil afin de faire sécher mes vêtements. J’en profite pour sortir la carte SD de l’appareil et la faire sécher au soleil. Je ne rêve pas, l’eau de mer c’est mortel.

Finalement, je reste au soleil pendant quelques heures car le bateau est à sec, donc impossible de repartir.

Échelle d'accès au phare

Échelle d’accès au phare

La jetée à marée basse

La jetée à marée basse

 

 

 

 

 

 

 

 

En fin d’après-midi la marée remonte et je vais pouvoir reprendre ma route. Le retour se passera bien, malgré tout, mes vêtements ont séché. Arrivé au Croisic, remontée du bateau et du matériel qui n’aura servit à rien. Retour par la route, c’est partie pour 55 kilomètres.

Pour terminer,

C’est une journée riche en rebondissements. C’est toute la difficulté d’activer des phares en pleine mer. Il faut penser à tout et accepter parfois des petits déboires. Bilan de la journée, un boudin de pneumatique abîmé, un appareil photographique fichu. Le prochain d’ailleurs sera un appareil étanche. J’allais oublier aussi une mauvaise réception, suite à glissade, une douleur persiste toujours à ce jour…

J’ai beaucoup appris de cette journée. En général, l’on apprend beaucoup de ses échecs, même si cela met les nerfs en pelote sur le moment. Je me replonge dans les livres et vais retenter prochainement cette activation du phare des Grands Cardinaux. Ce jour-là, j’espère que Murphy ira voir quelqu’un d’autre. S’il pouvait attraper le Covid, ce serait bien.

Mais il y a aussi du positif dans toute situation qui semble perdue. En rentrant de mon expédition, j’ai passé des heures à chercher ma carte SD, sûrement Hors service. Impossible de la retrouver, même après plusieurs jours de recherche. Elle est perdue à jamais, je pense.

Donc j’ai laissé tomber et passé à autre chose, notamment l’activation du phare de Penfret sur les îles Glénan. Là encore, une autre expérience acquise.

Bien après,

Quelques mois plus tard, en fouillant un de mes vieux blousons, surprise, je tombe nez à nez avec ma carte SD perdue, à jamais… Un peu de vert de gris sur les contacts. Avant de la jeter, je décide malgré tout de la connecter au micro-ordinateur. Finalement, miracle, les photographies s’affichent, ce sont celles qui figurent d’ailleurs sur ce reportage.

Merci d’avoir pris le temps de parcourir cet article. A bientôt.

AGCP* Appareil Général de Coupure et de Protection, aussi Disjoncteur

A bientôt, Phare des Grands Cardinaux !

A bientôt, Phare des Grands Cardinaux !

Le phare de Penfret

Le phare de Penfret, C’est parti pour une petite évasion dans les îles Glénan. Célèbres îlots situés dans le Finistère Sud. Des eaux limpides, des plages de sable blanc, des hordes d’engins flottants en tous genres, à l’assaut de leur carré de pique-nique, farniente et activités diverses. Tout le monde veut son coin de paradis. Même en dehors de la saison estivale, pas mal de monde. Les eaux canard WC, c’est pas mon truc, je préfères les eaux saumâtres du Mississippi, de la Loire ou la Baie de Hong-Kong. J’aime le mystère.

Fin Septembre à Penfret

Fin Septembre à Penfret

Île de Penfret

Île de Penfret

 

 

 

 

 

 

 

 

Mais revenons à notre phare de Penfret. Situé sur l’île du même nom, d’une superficie d’environ 4 km², je ne reviendrai pas sur l’histoire des îles Glénan, il suffit de lire mon article précèdent (pour cela cliquez ici). Cette île abrite donc, un fort militaire, et une tour sémaphore mais, nous reviendrons plus loin sur ce sujet.

La genèse,

Tout commence à la fin du 18ème siècle. Compte-tenu du nombre élevé de naufrages sur les côtes Françaises et, notamment bretonnes, de nombreuses plaintes arrivent au ministère de la marine, à Paris. Les nombreux écueils et récifs ne sont pas présents sur les cartes ainsi que, les accès aux ports de commerce. Finalement cela provoque de forts ralentissements d’exportations, et d’importations de biens par voie maritime. Mais nous ne sommes pas dans la même optique que le balisage de la Loire et de la Garonne qui eux pratiquaient le commerce triangulaire. L’argent coulait à flots.

Un homme de combat,

Peu avant la Révolution Française des hommes se battent pour obtenir l’éclairage de leurs côtes. En Bretagne, Landois de Cleumeur, un commerçant sardinier de Concarneau, crée un projet. Celui-ci consiste en la construction de cinq feux entre Ouessant et les Glénan. Le premier feu, sur l’île d’Ouessant, ensuite un double feu sur la Pointe du Raz, un autre sur la Pointe de Penmarc’h et un dernier sur l’île de Penfret.

Vue de Penfret du Bateau

Vue de Penfret du Bateau

Vue sur l'école des Glénans et le phare

Vue sur l’école des Glénans et le phare

 

 

 

 

 

 

 

Landois de Cleumeur va passer une partie de son existence de 1767 à 1793 à porter son projet. Mais cela coûte beaucoup d’argent et les caisses de l’état sont vides à la veille de la Révolution. Il fera plusieurs voyages afin de rencontrer le Duc de Choisel, ministre de la guerre de l’époque. Il rencontrera son successeur le Duc de Praslin. Tous semblent intéressés, mais cela n’ira pas plus loin. Landois avait même prévu une partie du financement consistant en un « Droit de Feu ». Il prévoyait le prélèvement de cinq sous par tonneau pour les navires français et dix sous pour les navires étrangers. Il décédera sans voir son projet aboutir. Les marins continuerons le chemin de traîne-misère et gueux, corvéables à merci et disparaissant par wagons dans le géant liquide.

Finalement, entre temps les troupes anglaises débarquent en 1795, sur Les Glénan, envahissent les îles, dont Penfret. L’amiral Pitt et ses hommes construisent une maison et cultivent les champs. Une vigie s’installe au sommet, ce sera le futur emplacement du Phare de Penfret.

1835 année charnière,

Le premier projet est refusé car sous-évalué. Construire un phare en mer loin des côtes cela coûte très cher. Autre petit souci, les militaires veulent construire un fortin afin de compenser l’inutilité du Fort Cigogne. Le phare va gêner les tirs de canons.

Le phare, le fort et maison des gardiens

Le phare, le fort et maison des gardiens

Vue des fossés

Vue des fossés

 

 

 

 

 

 

 

 

Finalement le fort est construit entre 1841 et 1847 et le phare sera implanté sur le fortin. Celui-ci est équipé de huit canons et deux mortiers. A noté que le terrain sera mis à disposition gratuitement par le Sieur Kernafflen de Kergoz.

Une carrière de granit est ouverte sur l’île afin de construire les bâtiments. Le fort pourra loger cinquante hommes de troupes. Seront construits, des latrines, une boulangerie, un four et une cuve pour recueillir les eaux pluviales.

Plaque apposée sur la grille d'entrée du phare

Plaque apposée sur la grille d’entrée du phare

Sortie de fuite du fort

Sortie de fuite du fort

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le fort lui, sera mis à la retraite et désarmé en 1873. En 1911 une tour sémaphore de 26 m de hauteur sera édifiée. Son rôle, servir d’Amer pour les navires et enfin un speedomètre sera installé pour les cuirassés de la marine nationale. Le fort sera de nouveau occupé pendant la première guerre mondiale.

Le phare de Penfret

Le phare de Penfret

Le sémaphore et le phare

Le sémaphore et le phare

 

 

 

 

 

 

 

 

Autres occupants,

L’île abrite aussi depuis 1952, l’école de voile des Glénans crée en 1947 sur l’île de Loc’h. Des centaines de milliers de stagiaires perfectionnent ou découvrent les sports nautiques en tous genres depuis sa création. Aussi l’île est occupée une partie de l’année.

A noter aussi que le phare de Penfret est sous la protection et la restauration d’une association de bénévoles très active. Cette association présidée entre autre par le célèbre navigateur Jean Le Cam. Elle s’appelle « Plein phare sur Penfret », vous pouvez cliquer sur ce lien pour y accéder. Lien sur l’association. Ils organisent des chantiers afin de restaurer ce monument maritime, dès que la mer le permet et aussi les fonds récoltés.

Revenons à notre phare,

Je ne vous ai pas donné sa position. 47° 43′ 32″ Nord et 003° 57′ 09″ West. Son locator pour les radio-amateurs est IN87AR, précieux pour les chasseurs car très peu activé.

Construit de 1836 à 1838, l’allumage de son optique fut activé le 1er octobre 1838. Il a une hauteur de 24,20 m et se situe à 38 m au-dessus de la mer. Bien sûr pour l’optique, elle est de couleur blanche en 1838, comme tous les phares de l’époque. Sa focale est de 0,50 m et fonctionne à l’huile végétale.

Il passera à la couleur en 1899, elle sera et est restée rouge. Sa portée actuelle est de 21 miles pour une lampe halogène de 150 Watts. Les logements des gardiens sont situés à 200 m du Phare de Penfret à partir de 1880.

Ancien bâtiment des gardiens

Ancien bâtiment des gardiens

Vue sur la baie côté Sud-Ouest

Vue sur la baie côté Sud-Ouest

 

 

 

 

 

 

 

Aussi ce phare de Penfret va connaitre la série de combustibles d’éclairage comme l’huile végétale en 1838, en 1903 la vapeur de pétrole, le gaz en 1937 et enfin l’électricité en 1951 par des aérogénérateurs. Finalement il sera aussi alimenté par panneaux photovoltaïques.

La Baie vue du phare de Penfret

La Baie vue du phare de Penfret

Une des gardiennes

Une des gardiennes

 

 

 

 

 

 

 

Association responsable,

Une association très active s’occupe de ce petit phare, les membres très actifs valorisent cet édifice. Cela passe du terrassement, à la peinture, électricité etc.. La recherche de partenaires pour financer les travaux. Leur site est très bien documenté sur les actions de réalisation. Le site s’appelle « Plein feu sur Penfret »

Adresse du site :

http://www.pharedepenfret.com/tag/A3P

The end, pour le phare de Penfret,

Tout à une fin, la valse des fermetures de phare bat son plein et le Phare de Penfret n’y échappera pas. Le 30 avril 1993 les trois derniers gardiens de phare quittent les lieux car il est passé en automatique… C’était messieurs Serge Coatmeur, Guy Cajan et Jean-Claude Amaudru.

Merci d’avoir pris le temps de parcourir cet article, dans un prochain, je vous parlerai de son activation radio effectuée à l’automne.

Finalement, L’article sur l’activation radio du Phare de Penfret est arrivé, merci de cliquer ici.

Merci Mr Hergé de nous faire voyager

Merci Mr Hergé de nous faire voyager

Penfret, Moutons et Glénan

Penfret, Moutons et Glénan sont trois noms propres qui sentent bon la Bretagne, plus précisément le sud Finistère. Le phare de Penfret, le phare des Moutons et bien sûr les Îles Glénan.

Un peu d’histoire,

Notre histoire moderne se  romance, s’arrange ou se trichote, pour les desseins de nos politiques ou businessmen. L’histoire ancienne avec ses légendes arrangées, ses transmissions orales, par chansons de geste ou dans l’estaminet du coin, c’est guère mieux. Quoi qu’il en soit, concernant les Glénan, la vie s’installe dès la période néolithique (l’âge de pierre nouveau), période charnière entre l’âge de la cueillette, de la chasse et le début de l’agriculture. A cette époque, il semblerait que les îles Glénan et le continent ne faisaient qu’un.

Les îles furent occupées tout ou partie dès l’an 399, reçues en cadeau par le roi Gadlon, roi de Cornouailles. Ils l’occupèrent jusqu’à la Révolution française ou tous les biens ont été mis sous séquestre. En 1791, elles furent vendues comme bien national à Alain de Kernaflen de Kergos qui en devint le nouveau propriétaire. Celui-ci tentera pendant 40 années d’y développer l’élevage de bovins, porcs et chevaux. Il tenta aussi l’agriculture, blé, orge et seigle y poussèrent. Des fermiers s’installeront sur l’île Saint-Nicolas, puis dès 1819 sur celles de Penfret, Drenec et Quignénec. Les îles resteront propriété de la même famille jusqu’en 1894. Le facteur déclencheur le vente de l’île Drenec, suivie en 1910 de la vente de toutes les autres îles.

Présentation,

Mais avant de parler de phares, il faut planter le décor. Nous sommes donc au large des villes de Concarneau, ou Trégunc ou Fouesnant, ou enfin Trévignon, comme vous voulez. Simplement les Îles Glénan dépendent de la commune de Fouesnant du point de vue administratif. Petite précision afin de fixer les choses, il n’y a pas de « s » à la fin des « Glénan », lorsque l’on parle des Îles. En revanche il y en a un, lorsque l’on évoque, « l’école de voile des Glénan ». Ce choix a été décidé à la création de celle-ci. Les Îles des Glénan se composent de neuf îles principales et d’une multitudes d’îlots, d’écueils et roches parsemés dans l’océan. Même les services du SHOM ont des difficultés pour recenser tous ces tas de cailloux.

Les îles principales,

L’île Saint Nicolas, la principale, la seconde de par sa superficie de 3,53 km² ou 353 Ha, si vous préférez. C’est à cet endroit que débarquent les estivants du moment avec les vedettes maritimes. Sur l’île, 1,5 Ha est classé réserve naturelle nationale, due à la présence d’une fleur endémique, « Le narcisse des Glénan ». Cette fleur unique au monde, et donc ne pousse que sur l’île Saint-Nicolas. Les lieux ont été occupé en permanence jusqu’en 1960.

Vue du ponton Saint-Nicolas côté mer

Vue du ponton Saint-Nicolas côté mer

Haut du débarcadère et le bistrot

Haut du débarcadère et le bistrot

 

 

 

 

 

 

 

 

A noter aussi, une association de bénévoles appelée « Le Sextant » qui s’occupe de la gestion d’un possible hébergement sur cette île Saint Nicolas.

Panneau d'accueil du Sextant

Panneau d’accueil du Sextant

Le Narcisse des Glénan, unique au monde

Le Narcisse des Glénan, unique au monde

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’île Bananec, bien sûr que c’en est une, mais à vrai dire c’est une simple bande ou cordon de sable blanc. Sa superficie dépend de l’état de la mer. Due à la marée d’une part, marée basse ou haute. D’autre part due aux vents dominants balayant la « Chambre ». Cette surface sableuse est accessible à pieds et à marée basse, à partir de l’île Saint-Nicolas.

Vue de l'île Bananec depuis Saint-Nicolas

Vue de l’île Bananec depuis Saint-Nicolas

Marée Haute, il faut attendre !

Marée Haute, il faut attendre !

 

 

 

 

 

 

 

 

Petite précision sur le terme « La Chambre ». C’est le terme décrivant la surface de l’océan entouré par les neuf îles formant une sorte de cercle imparfait.

D’autres iles

L’île de « Le Loc’h », d’une superficie d’environ 4,25 Km² ou 425 Ha. C’est la plus des îles des Glénan, possède un étang d’eau saumâtre en son milieu. Une pisciculture y fût implanté ainsi, qu’une unité de brûlage de goémon destinée à la fabrication de la soude. Cette unité a été construite en 1874. A ce jour (2016) il ne subsiste que la cheminée de l’usine, servant d’amer à la navigation. Finalement l’île est retombée dans l’oubli.

Dans le fond à droite l'île Le Loc'h

Dans le fond à droite l’île Le Loc’h

La cheminée de l'usine de soude

La cheminée de l’usine de soude

 

 

 

 

 

 

 

L’île Cigogne,  moins de 1 km² ou 90 Ha exactement. Appelée improprement « île des Cigognes », rien à voir avec la bestiole venue de l’Est. En langue Bretonne elle s’appelle « Seiz Kogn » qui voudrait dire « sept coins », l’île aux sept coins. Vous ne pouvez pas la rater, en son milieu trône un fort militaire. Il a été construit en 1756 sous les ordres du Duc d’Aiguillon. Il était destiné à la protection de nos côtes afin d’empêcher les corsaires anglais et/ou flibustiers de toutes les sortes de fomenter des mauvais coup.

Son rôle,

Finalement, il fût surnommer « le Fort de l’inutile » car il n’a jamais rien arrêté. Pendant son activité les autres îles étaient occupées par les anglais. A noter que l’activité « Multi-tâches » existait déjà en 1756 puisque, le Duc d’Aiguillon s’occupait aussi de la construction du phare de l’Aiguillon et de la Tour des Morées situées au milieu de l’estuaire de la Loire. Finalement tout était déjà inventé ou presque. Depuis son abandon, il sert simplement d’Amer.

Le Fort Cigogne

Le Fort Cigogne

La chambre et un des ses forts

La chambre et un des ses forts

 

 

 

 

 

 

Et ce n’est pas fini,

L’île de Quignenec, voisine de l’île de « Le Loc’h » de 66 Ha, sur lequel il n’y a rien d’intéressant hormis une ancienne ferme. Il y a aussi une ancienne goémonerie, abandonnée. Finalement un bout de rocher sans intérêt.

L’île de Gueotec, petite île au sud-ouest de celle de Penfret. Elle servait de pâtures aux fermiers de Penfret occupant le fort, le sémaphore ou le phare. Sa superficie est de 0,88 Km² ou 88 Ha. Elle est facilement reconnaissable avec son Amer perché sur son sommet. C’est presque, une œuvre d’art. Très utile aux plaisanciers ou marin professionnels.

Amer de Gueotec

Amer de Gueotec

Amer de Gueotec

Amer de Gueotec

 

 

 

 

 

 

 

L’île de Guiriden, d’une superficie qui varie suivant les marées, malgré tout elle serait d’environ 89 Ha. Sans grand intérêt, c’est une simple bande de sable blanc située au Nord-Ouest de l’île de Penfret. Envahie régulièrement de touristes en mal d’exotisme, une sorte de Hawaï du pauvre.

L’île Brunec, appelée aussi « île Prison », pour avoir reçu des prisonniers français durant l’occupation anglaise. Cela se passait au 18ème siècle, ceux-ci occupaient l’île de Penfret et capturèrent des marins venus de Concarneau afin de ravitailler le Fort Cigogne occupé par les français. Peu ou pas d’écrits donc difficile de corroborer cela. Seule chose certaine, une villa existe vers 1960, puis abandonnée et enfin démolie en 2008.

L’île Drenec, même punition que la précédente, un îlot sans grand intérêt d’une superficie de 198 Ha ou 1,98 Km². Une ancienne ferme restaurée pour l’école de voile des Glénans.

Fin du décor,

Il nous reste trois îles, deux fausses et une vraie. Elles sont qualifiées sous ces termes, je n’ai rien inventé. Cela se saurait depuis longtemps…

L’île de Penfret, « la vraie » de 4 Km² ou 400 Ha de superficie, avec bien sûr son célèbre phare toujours en service.

L’île aux Moutons, excentrée par rapport aux Glénan, une des fausses car, de surface inconnue. Formée d’un petit archipel qui inclut l’île aux Moutons et le Rocher de Trévarec.

Phare de Penfret sur l'île éponyme

Phare de Penfret sur l’île éponyme

Phare des Moutons sur l'île éponyme

Phare des Moutons sur l’île éponyme

 

 

 

 

 

 

 

 

Le Rocher de Huic, un rocher émergeant ayant à son sommet un simple fanal en béton éteint depuis 1934. Il fera l’objet d’un article dans la rubrique « Anciennes/Anciens » sur ce site.

Phare ou Fanal du Huic

Phare ou Fanal du Huic

Volontairement je ne développe pas ces trois derniers sujets, ils feront l’objet d’un article dédié pour chacun. Cet article est déjà suffisamment long, si vous êtes allez jusqu’au bout, je vous en remercie.

Les îles Glénan, plus d’informations ici.

Tintin, Haddock et Milou à Saint-Nazaire

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