Pointe St Gildas, musée

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Pointe St Gildas, musée,

Une petite visite s’impose à cette belle lande de terre, protégée pour notre bonheur. Je veux parler de la « Pointe Saint Gildas », située sur la commune de Préfailles. Département de Loire Atlantique (44), entre Pornic et Saint Brévin. Pour s’y rendre, une fois le pont de Saint Nazaire franchi, en direction du Sud, suivez la Route Bleue. Après Saint Michel Chef Chef, sortie en direction de la Pointe Saint Gildas, puis « Article 22 ».

L'accès réglementé du site

L’accès réglementé du site

Le sémaphore, phare et musée depuis 2004

Le sémaphore, phare et musée depuis 2004

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je ne vais pas vous décrire de nouveau son histoire, évoquée lors d’un article précèdent. Il suffit de cliquez ici, https://headlight44.fr/la-pointe-st-gildas/

Cette fois-ci c’est le musée de du sémaphore de la pointe que nous visitons.

Ce site est un ancien poste de guet surveillant d’éventuelles venues d’envahisseurs. Sous Louis XIV, existaient des « milices de gardes côtes » en chargent de ces activités.

Vue générale du sémaphore vers 1900

Vue générale du sémaphore vers 1900

Vue sur la mât sémaphorique

Vue sur la mât sémaphorique

 

 

 

 

 

 

 

 

Le sémaphore lui, date d’environ 1862, jusque dans les années 1930, il fut remplacé par la TSF en pleine évolution depuis la première mondiale.

Salle de transmission morse

Salle de transmission morse

Poste électro-sémaphorique morse

Poste électro-sémaphorique morse

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il est phare depuis 1941, une des rares choses utiles que nos envahisseurs ont fait édifier. De la « récup » bien sûr, la lanterne du Cap Gris Nez refixée sur « une verrue » en béton. Éteint ensuite après la guerre, puis de nouveau allumé en 1958 sous la pression locale, avec un logement pour le(s) gardien(s).

Salle de Guet

Salle de Guet

La lanterne sur le sommet

La lanterne sur le sommet

 

 

 

 

 

 

 

 

Le musée,

Celui-ci et beaucoup d’autres équipements, doivent leur existence à une poignée de passionnés locaux. Lors de l’automatisation du phare, bien sûr tout est parti à l’égaillé, ceux-ci se sont battus pour sa sauvegarde. Une association existe, « Les amis du Sémaphore ». Ils valorisent le site, veillent aux travaux, effectuent des recherches documentaires et organisent des conférences, et j’en passe…

Des expositions permanentes et temporaires s’égrènent aux fil des salles. Un accueil souriant et amical de l’équipe de Stéphane Brégeon, passionné, vous mettra de suite à l’aise.

La salle des Loupiotes

La salle des Loupiotes

On ne se lasse pas de Mr Fresnel

On ne se lasse pas de Mr Augustin Fresnel

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La première salle vous parle d’éclairage et une belle collection de loupiotes. Vous pouvez admirer des ampoules de 6000 Watts anciennes, à la moderne LED* de 80 Watts équipant l’actuelle lanterne. Une autre salle pédagogique multimédia pour les plus jeunes.

 

 

 

 

 

 

 

 

Ensuite nous avons la salle des naufrages de l’Estuaire de la Loire, vous pouvez retrouver des maquettes de navires tristement célèbres comme, Le Maidstone, Le Juste, Saint Philibert ou plus récemment le Lancastria. Ce dernier coulé le 17 juin 1940, emportant des milliers de passagers. Ce navire transportant environ 9000 passagers, coula dans la Baie de Bourgneuf, bombardé par l’aviation ennemie. Le bilan 6000 victimes, et pourtant l’histoire ne retiendra que le nom du Titanic… Aussi injuste que la date du 22 août 1914…

Une autre grande salle consacré à l’histoire des sémaphores et notamment celui de la Pointe Saint Gildas. Histoire très documentée et complète.

Décodage Morse et électro-Sémaphore

Décodage Morse et électro-Sémaphore

La salle des Loupiotes

La salle des Loupiotes

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’extérieur du site,

Sur la terrasse lorsqu’elle est accessible, une vue magnifique à 360°.

Baie de Bourgneuf plein Sud-Ouest

Baie de Bourgneuf plein Sud-Ouest

La même plein Ouest

La même plein Ouest

 

 

 

 

 

 

 

 

Ne pas oublier non plus les expositions temporaires, et les conférences tout au long de l’année.

Voila merci d’avoir pris le temps de lire ce petit article sur la « Pointe St Gildas, musée » représentant qu’un minuscule aperçu des connaissances apporté par ce musée. Animé par des passionnés et soutenu par la région et l’agglomération de Pornic.

Encore un grand merci à Stéphane Brégéon et son équipe, pour son amical accueil, ses connaissances et sa disponibilité auprès des visiteurs. Si vous passez dans la région, ne pas rater cet endroit digne d’intérêt. Notre patrimoine vit et se perpétue grâce à ces passionnés.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Futur proche,

Concernant les phares et bateaux-phares. Chaque année en tant que Radio-Amateur et passionné de phare, je participe à la fête de ceux-ci.

Chaque troisième week-end du mois d’Août, depuis 25 ans afin de faire connaitre les phares du monde entier, des activités radio sont organisées. Crée par des gardiens de phares écossais afin de sensibiliser les pouvoir publics, sur la dégradations de ces monuments. Il s’agit de l’ILLW (clic clac)

Lorsque nous le pouvons nous émettons de l’intérieur d’un phare (en accord avec les autorités) où dans les abords immédiats. Cette année nous serons deux Radio-Amateurs Français, activant un phare Français. L’an dernier 516 stations Radio-amateurs dans le monde ont participé … Une seule équipe Française, La nôtre.

*LED ou DEL, Light-Emitting Diode en anglais, ou Diode Electro-Luminescente en français,

Dumet Island Lighthouse

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Dumet Island Lighthouse,

Nous sommes une nouvelle fois dans le département de la Loire Atlantique. L’objectif du jour, l’île Dumet, seule île maritime de ce département. Côté Radio c’est un régal, puisque j’ai la possibilité d’activer cinq références officielles. Nous en reparlerons plus tard dans cet article. Il faut quand même savoir que cette île est protégée, c’est une zone ZNIEFF* sous le matricule 520006653. Avec cela vous êtes bien avancé, hihihi.

Mais où se situe-elle ?

Bien pour commencer, chose importante, il faut s’y rendre en bateau, suivant vos préférences, kayak de mer, pneumatique ou autre. Elle se situe au large du port de Piriac ou du Croisic. Là aussi tout dépend de vos possibilités matérielles ou opportunités du moment. A titre informel, elle se situe à 3,6 miles nautiques de Piriac, sur la route fond 299° environ. Si vous partez du Croisic là, la distance passe à 8,1 miles nautiques et votre route fond est d’environ 325°. Les deux endroits sont tributaires des marées sauf, si vous possédez un emplacement dans un des deux ports. 10 voir 15 années d’attente, un emplacement sans évoquer la redevance annuelle.

Idem pour accéder à la cale de mise à l’eau, de Piriac. Je suis contacté (avril 2018) après cinq années de liste d’attente, afin d’avoir une clef d’accès à la cale. Bien sûr il faut s’acquitter de 200 euros chaque année, sans oublier les cent euros de caution pour la clef…

Mise à l'eau au port du Croisic

Mise à l’eau au port du Croisic

Carte marine des lieux concernés

Carte marine des lieux concernés

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La politique du port du Croisic est différente (encore d’actualité début 2018). Vous achetez une carte chargée d’un certain nombre de mises à l’eau, sans limite de validité. Vous la rechargez lorsqu’elle est vide. A voir suivant vos moyens, opportunités ou désidératas personnels.

Allez c’est parti pour un run,

En général l’idéal est d’accoster les phares et îlots divers pendant les mortes eaux, (inférieur à 70) indépendamment des autres contraintes météorologiques. Dans ce cas présent, j’ai fait une petite entorse pour cette jolie île Dumet. Le coefficient est de 87, depuis des semaines impossible de mettre le bateau à l’eau, les conditions sont trop mauvaises. Apercevant une fenêtre possible d’une journée, je le tente. Aussi l’abordage d’une île est différente d’un bout de rocher de quelques mètres carrés de surface. Le souci d’un fort coefficient de marée, c’est le marnage, surtout entre la 3ème et 4ème heure de la montée ou descente.

La marée est haute à 08h02, compte-tenu des 8,1 miles nautiques de route, je suis sur place au flot pour la mise à l’eau. L’état de la mer est très correct, une petite houle de 50 cm avec une légère brise venant d’Ouest. L’idéal pour aborder l Île Dumet c’est le Nord-ouest ou Nord-est de celle-ci. Le reste n’est que récif très dangereux.

Le côté Sud-est quasiment inaccessible

Le côté Sud-est quasiment inaccessible

Le Sud-ouest guère mieux

Le Sud-ouest guère mieux

 

 

 

 

 

 

 

 

Bien que les conseilleurs ne soient pas les payeurs, je pense que l’abordage de l’île  par le Nord-ouest ou le Nord-est sont les moins dangereux. C’est d’ailleurs par ce côté que je vais échouer en partie le bateau.

Face Nord-ouest la plus encombrée l'été

Face Nord-ouest la plus encombrée l’été

C'est par le Nord-est que je vais aborder

C’est par le Nord-est que je vais aborder

 

 

 

 

 

 

 

 

Le plus dur arrive,

C’est toujours délicat d’aborder un rivage, même par temps calme, en apparence. La mer descend depuis une bonne heure, si j’échoue le pneumatique sur les cailloux, il se met en travers des lames et se rempli en quelques minutes. L’autre solution, c’est de le laisser à dix mètres du rivage environ. En revanche la profondeur de l’eau est de plus d’un mètre et pour décharger le matériel…

Début d'activation, océan à 5mètres

Début d’activation, océan à 5mètres

Fin de journée, distance près de 100 mètres

Fin de journée, distance près de 100 mètres

 

 

 

 

 

 

 

 

Je prends quand même la seconde solution. Pendant que j’installe la station radio je surveille du coin de l’œil le bateau. C’est très rock’n’roll.J’ai gardé ma combinaison néoprène compte-tenu de la température qui lors du zénith solaire, sera de 34°. Mais j’ai oublié les bras, bilan, brûlures assez sérieuses sur ceux-ci. Et l’on dit que la radio c’est, pépère.

Avec les années, j’anticipe et planifie la journée, je m’explique. Je ne bois plus de café au début de celle-ci car, l’addition de ce breuvage plus les 1664, pas terrible. Je tourne mes vidéos et prend des clichés avant de démarrer. Pourquoi ? Les couleurs sont splendides le matin, en cours de journée vous risquez de cramer vos photos. On rattrape facilement avec un logiciel adéquate un cliché sombre, jamais une surexposition.

Le tour du propriétaire,

Comme précisé auparavant, cette île au même titre que l’archipel des Glénan est protégée et surveillée (surtout pendant la belle saison). Elle est libre d’accès et si l’on veut garder cette opportunité, il faut la respecter. Certaines zones sont closes afin de laisser les différentes familles d’oiseaux en paix. Les animaux sont prohibés. Mais c’est comme sur la route, il y a toujours des abrutis qui prônent à qui veut l’entendre, l’ordre, la loi, le respect d’autrui, mais eux…

N'hésitez pas à lire le panneau

N’hésitez pas à lire le panneau

Seule île maritime de Loire Atlantique

Seule île maritime de Loire Atlantique

 

Comme je l’évoquais, nous avons à disposition 5 références à activer. La première c’est bien sûr, un IOTA EU-064 commun à plusieurs îles de la région, notamment Yeu et Noirmoutier.

Ensuite nous disposons de deux forts sur cette île, un seul est référencé par le comité d’éthique. Le fort rond et le fort carré, seul le second porte une nomenclature. C’est le DFCF* 44-032, pour le premier une demande de référencement, en attente.

Unique étroite entrée du fort enterré

Unique étroite entrée du fort enterré

Les restes du fort rond

Les restes du fort rond

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce site bien entendu fait partie du DIFM* et le joli numéro AT-018.

Aperçu du fort carré et historique

Aperçu du fort carré et historique

Le Lighthouse et des ruines

Le Lighthouse et des ruines

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La zone ZNIEFF* porte le numéro FFF*-0731, celle-ci n’a jamais été activée jusqu’à ce jour.

Et enfin,

Finalement, nous avons le petit phare de l’île Dumet. Bien sûr comme je le dis souvent, ce n’est pas « Armen, La Vieille ou la Jument », en revanche il est aussi utile. Cette région est très dangereuse, des dizaines d’épaves gisent dans les environs.

La lumière de l'île

La lumière de l’île

Autre point de vue

Autre point de vue

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Des navires célèbres reposent à l’Ouest de cette île. Nous avons « le Soleil Royal », 104 canons pour une longueur de près de 90 mètres, « le Juste » navire de près de 75 canons. N’oublions pas « le Thésée », aussi 75 canons qui coula lors de la bataille des Cardinaux. La bataille eut lieu par très gros temps et en virant de bord brutalement il sombra en quelques minutes. Les canons n’étant pas rentrés, les sabords ouverts, fini rideau. Identifié en 2009 et en relatif bon état. Autre célèbre bateau  dans les environs, « L’Hermione » 66 mètres, et 34 canons qui coula bêtement au large du plateau du four.

Les dangereuses côtes de Dumet

Les dangereuses côtes de Dumet

Un des canons sur "La Pointe St Gildas"

Un des canons sur « La Pointe St Gildas »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Notre petit phare, est construit d’un pylône métallique blanche, sommet vert, d’une hauteur de 6 mètres. Installé sur le mur d’accès à l’enceinte du fort carré. Il culmine à une hauteur de 14 mètres, alimenté par un panneau solaire. Trois couleurs, secteur blanc d’une portée de 7 miles nautiques. Les secteurs rouges et verts ont eux une portée de 4 miles nautiques.

Côté radio,

Le côté radio lui, est très simple. Je ne vous embêterai pas avec cela car c’est le matériel habituel. Pour l’antenne j’ai amené un dipôle trois bandes 80/40/20m, compte-tenu de la place disponible à marée basse. J’ai environ 7 à 8 heures de plage à ma disposition.

L’énergie toujours à l’aide d’une batterie marine décharge lente de 110 Ah. Le seul petit bémol, sa masse d’environ 30 kilogrammes, toujours délicat de sortir du fond du bateau ou décharger sur une jetée de phare sous la houle.

Le transceiver l’éternel FT857 de chez Yaesu, des milliers de contacts à son actif. Seul petit bémol, le bouton du VFO qui commence à coincer.

Concernant l’activation, elle va durer jusqu’a 17h00, pas mal de contacts avec le continent américain. Plus de deux contacts réalisés sur le 40, 20 et 15 mètres.

Retour,

Comme d’habitude sur la région, lors de la bascule de marée, les conditions changent. Le vent tourne, passe à l’Ouest et donc la mer se creuse. Pas méchant, des creux d’un mètre mais, une houle longue. Je ne taperai pas 20 nœuds pour le back.

Retour sur Le Croisic vers 19h00, les jours rallongent et la température est douce en ce mois d’avril.

Le guignol en action

Le guignol en action

Vu du Tréhic, ça sent l'écurie

Vu du Tréhic, ça sent l’écurie

 

 

 

 

 

 

 

 

N’hésitez pas à vous lancer et activer cette petite île, seule île maritime de Loire Atlantique.

Merci d’avoir pris le temps d’avoir lu cet article, à bientôt sur l’air.

Tintin, Haddock et Milou à Saint-Nazaire

*ZNIEFF: Zone Naturelle d’intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique

*DFCF: Diplôme des Forts et Châteaux de France

*DIFM: Diplôme des Iles de France Métropolitaines

Basse Bertrand à un raccord près

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Basse Bertrand à un raccord près,

Basse Bertrand à un raccord près, bizarre pour un titre d’article.La tourelle Basse Bertrand est située près de l’estuaire de la Vilaine, plein sud du département du Morbihan. Située en mer, cette tourelle faite de béton, peinturlurée de vert ne paie pas de mine. Couverte de moules sur une hauteur de près de trois mètres. Sa portée optique est de 9 miles nautiques et son optique verte recoupe en partie le secteur blanc du phare de Penlan.

Toujours la même démarche lors de mes futures activations de phares, la reconnaissance des lieux. Lorsque l’on prend la mer, pas d’erreur permise. Étude des hauteur de marées, force et sens du vent et bien sûr pour le fun, calcul de la « route surface » et « route fond ». Ce coup-ci, utilisation d’un kayak de mer

Pour ce faire je décide quand même d’emmener du matériel radio afin d’effectuer quelques éventuels contacts. Tant que faire ce peut, autant en profiter.Ce sera d’ailleurs une 12 AVQ de chez HyGain qui travaille sur 20,15, et 10 mètres.

L'objectif de ce jour

L’objectif de ce jour

Au loin, la pointe de PennLann

Au loin, la pointe de PennLann

 

 

 

 

 

 

 

 

C’est parti,

La distance qui sépare le petit port de Billiers et la tourelle Basse Bertrand est courte, moins de deux miles nautiques. Le temps m’a piégé, la mer est très basse, pourtant je démarre deux heures avant la fin de celle-ci. L’avantage du kayak est quasiment la mise à l’eau n’importe où et qu’importe l’heure. En revanche il y a des limites malgré tout à ne pas franchir.

D’après mes calculs de marée, je suis en avance mais, première erreur le coefficient. Les conseils des professionnels et anciens sont que, l’abordage de phares en mer se réalise en morte-eau. Ceci en lien avec le marnage de la marée et donc les montées ou descentes brutales des niveaux d’eau. Les plus importantes étant pour mémoire, la 3ème et 4ème heure. Cela se matérialise par une montée ou descente des eaux de trois ou quatre douzième.

Voila sa seigneurie

Voila sa seigneurie

Objectif en vue

Objectif en vue

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Fatalement, si le coefficient est faible, le marnage l’est aussi et les récifs découvrent moins. Mon douzième de marée n’étant que de 31 centimètres ce jour-là.

ça y est, j’y suis,

Il est 14h15, la basse mer est à 15h53 et les roches sont toujours couvertes. J’en profite pour prendre des clichés et tourner des vidéos. J’envisage de laisser tomber et éventuellement aller visiter la « Tourelle de Kervoyal » située un mile au Nord-ouest de là. Mais il n’y a de la chance que pour les canailles, et à 14h50 des têtes de roches se découvrent. Je décide d’accoster afin de visiter les lieux.

Allez c'est parti pour un tour

Allez c’est parti pour un tour

14h50 ça commence à pointer

14h50 ça commence à pointer

 

 

 

 

 

 

 

 

Je commence à prendre des clichés, j’installe où j’installe pas ? Il ne reste qu’une heure de descente des eaux, à savoir 32 centimètres seulement.

J’installe,

Ce serait dommage, et, je vais faire quoi ! C’est marée basse et je ne peux pas rentrer au port, hihihi. Premier problème, malgré ma massette (masse 1,5 kg) habituelle et mon pieu en acier, cela ne rentre pas sur le rocher, ou mal. finalement ça le fait, j’installe mon tube et l’antenne verticale 12 AVQ tribandes.

Basse Bertrand à un raccord près,

Basse Bertrand à un raccord près,

ça rend bien sur l'image...

ça rend bien sur l’image…

 

 

 

 

 

 

 

 

Je me dépêche, il ne reste plus que 30′ avant la remonté des eaux. Tout est presque ….. installé. Il ne me reste plus que l’antenne à connecter sur le transceiver, mon fidèle FT857.

Le carnet de trafic papier et les crayons bois sont sortis, tout le monde est présent. Enfin presque…

J’ai raccordé le connecteur « PL » sur l’antenne, il reste plus qu’à poser celui du transceiver. Patatraque j’ai besoin d’une autre « PL » et je suis en présence d’une fiche « N ». Pas grave j’ai une boite fourretout de connecteurs au cas où. En revanche elle n’est pas là, afin de faire light, je l’ai laissée à la station.

Pas grave, j’ai le dipôle SotaBeam, ben oui, pas assez de place. C’est foutu, je ne peux même dans un moment de désespoir me jeter de la falaise. Je suis au ras de l’eau.

Trop court et risqué pour un dipôle

Trop court et risqué pour un dipôle

La tourelle, le kayak et le Guignol hihihi

La tourelle, le kayak et le Guignol hihihi

 

 

 

 

 

 

 

 

C’est la vie, hihihi,

C’est un petit revers qui reste malgré tout anodin. La Radio n’est qu’un loisir et tant de choses sont plus graves que cela. En France le terme « échec » est banni de notre vocabulaire. Quand une personne vous évoque, un voyage, une sortie en mer, une compétition quelconque, jamais elle ne vous évoque ce terme. Et pourtant c’est formateur, je trouve. Même si j’ai une superbe explication, bah ! Je me suis planté. Je pensais surtout à mes Amis SWL, notamment Patrice F11579, dans l’Yonne derrière son poste à l’écoute du moindre signe.

Basse Bertrand à un raccord près,

Ce raccord inapproprié vient d’une étourderie basique. Sachant l’emplacement peut important en surface sur le rocher, je décide d’amener une antenne verticale. Elle me permettra de travailler sur le 20, 15 et 10m, sachant que son angle de départ est faible.

Exceptionnellement dans ma région, il a plu toute la semaine, ce qui est rare. Je devais accorder l’antenne prévue, donc protéger les appareils de mesures. Ayant placé l’antenne au centre de ma pelouse, je déroule 20 mètres de coaxiale afin de procéder aux réglages à l’abri.

La veille de l’expédition, je décide de ne prendre qu’une valise afin de transporter le matériel dans le kayak. Mes vingt mètres de câble sont bien trop long…Je la mets de côté et range une nouvelle de seulement 5 mètres de longueur. Le seul souci est, que celle-ci est équipée d’une prise « N » et d’une prise « PL ». Comme je désire gagner de la place et du poids, j’opte pour laisser la boite de raccords à la station.

Voilà c’est bon, il était dit que la radio serait pour un autre jour. La prochaine fois, j’aurai au moins deux raccords d’avance, mais j’oublierai autre chose. La thermos de café, le casse-croûte, mes bières ou bien le mât d’antenne.

Ce qui compte c’est de se faire plaisir et prendre du bon temps. C’est vraiment rien, j’entends souvent des quidams se morfondre sur le « mauvais temps » ou choses banales de la vie. C’est bien mieux que de regarder le paysage, de la chambre du CHU et d’écouter le tramway passant à intervalles réguliers. Surtout la nuit…

Par temps calme, le bonheur

Par temps calme, le bonheur

A la moule ! A la moule !

A la moule ! A la moule !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

C’est fini,

Merci d’avoir parcouru ce petit article, à bientôt sur l’air.

Bien sûr cette tourelle est référencée pour l’activation des lighthouses. Elle porte la référence FRA 183. Elle est dans le locator IN87RM, identique au phare de Penlan situé en face, à moins d’un mile nautique.

Sa position est 47° 31.1′ Nord et 002° 30.72′ West. Elle se situe aussi dans une France Flora Fauna portant le numéro, FFF 2339, zone que j’ai activée sur le phare de Penlan.

Si le WX et l’état de la mer le permet, j’y retourne la semaine prochaine. 73/44

Tintin, Haddock et Milou à Saint-Nazaire

Barre de Monts, Goulet de Fromentine

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Mais où sommes nous ?

Barre de Monts, Goulet de Fromentine, nous sommes de nouveau chez nos amis vendéens. L’activation du jour vise le phare métallique dominant ce goulet et une des  zones FFF. A savoir « Le marais breton », zone Ramsar. Organisation qui régie les régions humides d’importance internationale, abritant des espèces d’oiseaux ou animaux aquatiques. Dans le 44, il y a notamment le parc de la grande Brière ainsi que le Lac de Grand Lieu. Pour mémoire, cet sorte d’ acronyme est simplement la ville de Ramsar en Iran, cité où à été officialisé la création de l’organisation en 1974. A l’origine d’une idée française émise en 1962.

Cet endroit délicat à certaines périodes de l’année, connu des estivants et locaux. Je ne reviendrai pas sur les particularités des lieux décrites dans un article précédent. Pour le relire, cliquez ici.

Le goulet de Fromentine 800 mètres de largeur

Le goulet de Fromentine 800 mètres de largeur

Appréhension de lieux

Appréhension de lieux

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce goulet d’une étroitesse caractéristique, voie au fil du temps le va et vient des navires effectuant la liaison entre l’Ile d’Yeu et le continent. Passage délicat, étant en grande partie à sec lors de basses mer en période vives eaux.

En revanche je n’ai pas ce souci, pour ma part je suis sur la colline au pied du phare. Concernant l’appellation de celui-ci, l’on entend pas mal de noms. Vu de ma fenêtre, et de modeste amateur, j’emploie les termes officiels utilisés par un organisme de référence internationale, le NGIA*. Publication et mise à jour permanente.

My name is Pointe Notre Dame-de Monts

My name is Pointe Notre Dame-de Monts

Pointe Notre Dame-de Monts

Pointe Notre Dame-de Monts

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les sources citées servent aux professionnels et amateurs liés à la mer dans leurs activités. En revanche comme évoqué dans l’article de présentation, si vous demandez le « Phare de Fromentine » pas de souci, tout le monde connait.

Pour finir,

Je ne vais pas vous casser les pieds avec ses caractéristiques déjà évoquée, ni sur son périple sur les ports de France durant sa vie. Ne pas oublier quand même qu’il fonctionne en ces lieux depuis 1915. Idem pour sa localisation, si vous renseignez sur votre Global Positionning System, du dernier SUV à la mode, (il faut bien cela) « La rue du phare » à Fromentine, tout va bien. Comme point de repère aussi, l’embarcadère ou débarcadère de l’île d’Yeu. Vous en êtes à moins de 500 mètres. Bien Barre de Monts, Goulet de Fromentine, maintenant à l’attaque..

Je ne peux pas faire mieux !!

Je ne peux pas faire mieux !!

Vous y êtes...

Vous y êtes…

 

 

 

 

 

 

 

Sur le cliché de droite vous pouvez visualiser les possibilités de parking, sachant que celui de gauche est limité à trois heures. Sur la droite de l’arbre, qui à été coupé début janvier 2018 suite à la tempête, vos avez aussi des places. Enfin, finalement nous voila sur place.

Bon, j’y suis, et après…

Afin d’en terminer avec un éventuel problème de stationnement, vous pouvez faire comme moi, à savoir choisir votre période. Cela consiste si vous le pouvez, de venir en plein mois de janvier, un vent de 50 km/h plein Nord et une température de -3°. Finalement personne, de plus un évènement inattendu deux semaines auparavant, une tempête méchante.

Pour le lieu d’activation, vous avez l’embarras du choix. Soit vous restez sur le parking, il y a une table avec des bancs. Une autre solution, grimper les escaliers et aller dans la foret domaniale attenante. Ce ne sont pas les lieux qui manquent. Pour ma part j’ai choisi une autre solution hihihi. Les lieux sont gérés par les agents des eaux et forêts qui veillent à la quiétude des lieux. Avoir à l’esprit que l’activation des sites sensibles comme celui-ci ne se fait pas avec un groupe électrogène, ni un gros 4×4. Mon énergie est autonomie et finalement respect de la nature.

Le jour se lève à l'Est, ici aussi...

Le jour se lève à l’Est, ici aussi…

-3° c'est parti pour la journée

-3° c’est parti pour la journée

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J’arrive vers 7h00 du matin, et commence l’installation à la lampe électrique, instrument très utile lors des expéditions. Le montage des antennes se réalise avec les gants afin de préserver l’intégrité des doigts pour plus tard.

Installation,

J’ai amené le matériel habituel, de la VHF et de la HF. La 4éléments pour le 144 et le dipôle 20/40 m. Je commence par assembler la station pour le deux mètres, cela me permet d’écouter d’une oreille distraite la bande. Le plus dur est l’assemblage des écrous, je décide de déposer les mitaines.

Le jour se lève et suis prêt

Le jour se lève et suis prêt

Non, nous ne sommes pas à Pise...

Non, nous ne sommes pas à Pise…

 

 

 

 

 

 

 

 

Une fois la quatre éléments installée, je passe au dipôle. Celui-ci est hissé au sommet de mon télescopique Sotabeam, de 10 mètres de hauteur. L’ensemble est visible sur la photo de gauche.

Le reste du matériel est le classique habituel. L’énergie finalement est la batterie de 70 Ah marine, décharge lente. je n’ai pas besoin de plus, cela me fait au moins deux cent contacts minimum.

La journée se déroule,

L’activation de ces deux références se déroule comme d’habitude. Un début sur le 144,300, ensuite je passe sur le 40m, une grande partie de la matinée. A partir de 11h00, je claque des dents, le froid et le vent sont vifs.

La station est prête, le café aussi...

La station est prête, le café aussi…

Le guignol aussi...

Le guignol aussi…

 

 

 

 

 

 

 

 

Une fois n’est pas coutume, je décide d’emmener le computer, je n’aime pas me servir de cet engin. En parallèle j’ai le carnet de trafic papier au cas où. Ce petit Asus, tient environ 7 heures avec sa batterie, même après cinq années de vie.

Une surprise se présentera en plein pile-up. J’ai la surprise d’avoir la visite d’un OM qui habite dans la rue. Il s’agit de Pat, F8BON. Je laisse de côté le trafique radio afin de converser avec mon hôte. J’en profite aussi pour réparer une connexion capricieuse.

Après cette visite surprise, je décide d’aller marcher dans la forêt et la plage attenante. Je n’en peux plus, je suis gelé, j’envisage d’arrêter.

Antennes et phare dans le ciel azur

Antennes et phare dans le ciel azur

Pas mal pour un centenaire

Pas mal pour un centenaire

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Suite et fin,

Après le repas, je décide d’aller sur le 20m. Il faut dire que je n’ai pas le choix, certains diplômes ont des exigences difficiles. Je ne me réchauffe pas malgré le soleil de janvier. J’ai réalisé plus de 140 qso, en 2m et 40m. Ils ne sont pas cumulables, moralité je dois rester pour en réaliser sur la bande des 14 mhz.

Bien m’en prends, je commence sur 14,255 et un OM de la Martinique me répond. Bonheur total, lui est surpris compte-tenu de l’heure matinale pour lui. Suivront les USA et le Canada, des OMs heureux de décrocher de nouvelles références France Flora Fauna. De plus, il parait que nous sommes de moins en moins en France, donc Qso plus rares, CQFD.

Il est 16h00, je suis sur les lieux depuis plus de 9 heures. Je suis vanné, je pourrai continuer, le pile-up est présent.

Je plie le matériel, il me reste 80 kilomètres à effectuer pour rentrer. Le nord du département de Loire Atlantique, ce n’est pas à côté.

End,

Encore une sympathique activation de phare et de référence France Flora Fauna. Prêt de deux cent contacts effectués dans un froid de canard.

Les références des lieux, le locator tout d’abord, IN86WV. La référence FFF-1248 et le petit phare FRA-374.

J’espère que ce petit article vous aidera ou incitera à passer un bon moment à l’extérieur au bord de l’Océan. 73/44

16h15, le jour va bientôt tomber

16h15, le jour va bientôt tomber

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

*National Geospatial-Intelligence Agency

Penlan deux, le retour

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Penlan deux, le retour

Penlan deux, le retour. Je vous rassure ce n’est pas un road movie sortie d’une salle obscure. Quoi que ! En fait il s’agit d’une nouvelle activation radio-amateur. Bien sûr les OMs sortent, chaque jour il y a des expéditions à contacter ou écouter. Nous sommes tous, avant tout, des SWL.

Penlan est un petit phare du Sud Morbihan, pas très loin de la frontière avec la Loire Atlantique. Il se situe sur la « pointe de Penn Lann » dans la Baie de la Vilaine (le fleuve). Ce lieu très apprécié des estivants de toutes origines, cet endroit est familial notamment pour la pêche à pieds. Celui-ci est très calme en ce début du mis de février. Il faut souligner aussi les -4° et un vent de 40 km/h plein Nord.

Il est rattaché à la commune de Billiers, et pour l’historique du lieu, je vous propose de revisiter un article précédent. Cliquez ici.

Simplement pour mémoire, même s’il ne paie pas de mine, c’est le premier phare en France sur lequel fut installé les couleurs Verte, Rouge et Blanche.

Sympa ce phare du Sud Morbihan

Sympa ce phare du Sud Morbihan

Vue côté Sud

Vue côté Sud

 

 

 

 

 

 

 

Le côté radio,

C’est passionnant en fixe mais, encore plus grisant à l’extérieur. Bien sûr nous devons faire abstraction de la météo, sinon pas de sortie. Je met de côté celles qui dépendent de l’état des éléments climatiques, à savoir l’océan ou la montagne.

Pour cette activation du début de février, c’est le froid et le vent. C’est parti pour une heure de voiture, la température extérieure est de moins quatre degrés centigrades. Une petite bise venant du Nord complète le tableau.

Arrivée sur place aux alentours de 7h00 du matin, en cet endroit déserté par les estivants, et résidents de maisons secondaires.

C'est beau un phare la nuit

C’est beau un phare la nuit

Le jour se lève sur Penn Lann

Le jour se lève sur Penn Lann

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour l’activation de ce lieu, je vous conseille d’éviter les périodes de vacances scolaires et surtout les grandes marées. Des hordes de tamalous bottés envahissent les lieux afin de cannibaliser l’estran. De ce fait aucune possibilité pour se garer. En revanche pendant ces périodes creuses vous pouvez aussi demander la permission d’installer vos antennes dans l’enceinte du phare. Il faut mettre de côté cette culture française qui consiste à ne pas demander car, ce sera « non ». Il y a une chance sur deux, et souvent réserve de bonnes surprises

Une fois parqué la voiture il faut sortir et assembler le matériel. Les conditions de mise en œuvre du celui-ci sont bien sûr différentes suivant la saison. J’ai eu l’occasion d’activer les lieux, il y a quatre années avec l’ami Albert F4FDY.

Albert 4 ans auparavant

Albert 4 ans auparavant

Quelle belle journée estivale

Quelle belle journée estivale

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Retour à notre activation,

Aujourd’hui j’active deux références. La première est celle du petit phare de Penlan, bien entendu. La seconde est celle du Flora Flauna de la Baie de Vilaine. Référence nouvelle, jamais activée donc, elle va déclencher automatiquement des piles-up tout au long de la journée.

Pour le moment, je monte rapidement pour le décamétrique la verticale Comet CHA250 que j’utilise en mer pour mes phares. En fait je vais l’utiliser pour démarrer sur le 80 mètres. Pas de dipôle 80 m car pas de place sur la voie publique. L’assemblage de cette antenne de 7,13 mètres de haut est rapide. Ensuite installation de la petite 4 éléments pour la VHF afin de contacter les copains des environs et plus si coup de propagation. Avec celle-ci et les 30 watts, je peux aller sur le 50 ou au Sud, le 17, 40 et/où 31.

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Je démarre par la VHF comme d’habitude et lance appel sur 144,300. Ensuite les qso se fait sur 144,244. Les amis habituels et fidèles de la bande des 2 mètres sont au rendez-vous. Jacky F6DFI, le phare de l’Ouest, il veille sur la fréquence et toujours près à parler technique, des lampes notamment. Précieux conseiller pour le dépannage de mes TSF.

Pas UHF ce coup-ci, donc pas Bigweel 432. Après une dizaine de contacts, je vais passer sur le 80 mètres, aux alentours de 3715.

Phare et France Flora Fauna

Phare et France Flora Fauna

Phare, antennes et le Guignol

Phare, antennes et le Guignol

 

 

 

 

 

 

 

 

Le côté HF,

Ça démarre pas très bien, après quelques minutes d’appels, pas de correspondant. Je décide de balayer la bande des 80 et répondre à des stations présentes. Personne ne me répond, juste un ami espagnol après beaucoup de difficultés. Une heure d’efforts et un seul contact. Cette verticale je l’utilise habituellement en pleine mer pour des raisons de place. Je l’a dépose rapidement et décide d’installer le dipôle 20/40 m. Le seul souci, pas de place pour le déplier… sur le trottoir, il faut bien trouver une solution. Il est 10h00 du matin et seulement 15 à 20 contacts.

Finalement démarrage sur 7 mhz, du premier appel, le premier pile-up démarre instantanément. Les qso s’enchainent jusqu’a midi et je décide fermer la bande à 12h45 heures locales.

Pause méridienne,

La radio c’est bien, mais, une petite s’impose, d’autant plus que la « pointe de Penn Lann » est splendide en hiver.

Une bière plus tard je pars en repérage afin de préparer une de mes activation 2018, à savoir « La tourelle Bertrand ». Je l’activera avec le pneumatique ou mieux, le Kayak.

La tourelle Bertrand à BM coefficient 80

La tourelle Bertrand à BM coefficient 80

Le phare de Penlan vue de l'Estran

Le phare de Penlan vue de l’Estran

 

 

 

 

 

 

 

 

Une après-midi à zéro degré,

Après ce petit break, je retourne à la station portable, le vent du Nord est vif et mes doigts sont limites.

Après avoir réglé le dipôle SotaBeam, je prospecte la bande des 20 mètres vers 14,244. Beaucoup de monde, comme à l’habitude, de grosses stations occupent les lieux, je pars plus haut dans la bande. C’est difficile pour des stations portables de se frayer une place, et lorsque je suis en QRP avec 5watts je n’en parle même pas.

Je commence quelques OMs polonais et russes qui attendent. Toute l’Europe de l’Est défilent, puis plus rien. Il est 14h30, calme plat et ouverture avec le continent de l’Amérique du Nord. Quelques américains et des canadiens, mes signaux sont reçus 54/55 ce qui me convient parfaitement.

J’approche les deux cent contacts, il est 16h00 heure locale, je décide d’arrêter. C’est une journée superbes malgré les désagréments du matin. Le soleil commence à descendre et le froid reprend le dessus. Je termine juste avant la nuit.

Pendant ma pause j’ai aussi été à la chasse aux « Amers ». Et, oui ! il en existe toujours, très pratique de jour et ce sont les ancêtres des tourelles et phares de tous poils. Souvent ce sont de simples cailloux ou menhirs de couleur blanche.

Petit à petit l'océan gagne ... Toujours

Petit à petit l’océan gagne … Toujours

Mur blanchi "Passe de la Varlingue"

Mur blanchi « Passe de la Varlingue »

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce mur blanchi matérialise la passe de la Varlingue, au cap 23°, en alignement avec la Tour de l’abbaye des Prières.

J’en profite pour remercier une nouvelle fois les chasseurs de phares et de park Flora Fauna, ainsi que les SWL. Toutes les personnes qui m’envoient des rapports d’écoutes à chaque fin d’expédition e notamment l’Ami Patrice, F-11579 du territoire de l’Yonne.

Merci d’avoir lu ce petit article et à bientôt sur l’air. 73/44 Chris.

 

 

 

 

 

 

Goulet de Fromentine et Barre de Monts

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Goulet de Fromentine et Barre de Monts,

Cette fois nous, nous rendons en Vendée (85) sur la commune de La Barre-de-Monts et plus précisément le quartier de Fromentine. Nous allons parler de Tôle, il reste quelques phares fabriqués en tôles de fer ou de fonte. Il y en a en France et à l’étranger, notamment en Angleterre précurseur en la matière.Ce petit phare voyageur est fidèle depuis plus de cent années. Depuis le grand plan de balisage des côtes françaises, des sommes importantes sont mises en jeu. En 1800, il n’y avait que quinze phares en service en France. Les matériaux utilisés étaient le granit ou le Kersanton. Il était hors de question de dépenser de l’argent afin de transporter ces matériaux loin des sites de production.

Le Goulet de Fromentine,

Ce lieu se situe donc au Nord de la Vendée, entre l’île de Noirmoutier et la côte de la Barre-de-Monts. C’est la fin de la Baie de Bourgneuf. Pour s’y rendre, ce n’est pas sorcier, que vous veniez des Sables, Nantes ou Saint-Nazaire, il suffit de suivre la direction de Noirmoutier. C’est à cet endroit qu’en 1971 apparaît le pont reliant l’île au continent, c’est aussi l’endroit le plus étroit, moins de 800 mètres. Donc le plus dangereux, imaginez un siphon d’évier, trois heures après la bascule de marée. C’est à cet endroit aussi que, se situe le quai du ferry permettant de relier l’île d’Yeu au continent.

Il va falloir attendre un peu

Il va falloir attendre un peu

Moins bucolique mais, plus rapide

Moins bucolique mais, plus rapide

 

 

 

 

 

 

 

 

Le célèbre passage du Gois se trouve quelques 4 kilomètres en amont, plus au Nord. Il était le passage incontournable au gré des marées. L’endroit est balayé par des vents très violents, il suffit de voir ce qui se déroule en ce début d’année 2018, sur Bouin.

102 mètres de hauteur, enfin presque...

102 mètres de hauteur, enfin presque…

Bien, maintenant il va falloir ramasser !

Bien, maintenant il va falloir ramasser !

 

 

 

 

 

 

 

 

Le métal s’invite chez nous,,

Nous sommes à la fin du 19ème siècle, la Baie de Bourgneuf n’est balisée que par des perches de bois se déplacent au gré des flots. Malgré les demandes des travailleurs de la mer et autorités de la baie, l’éclaire du goulet n’était pas une priorité.

Ce n’était pas un problème local, il concernant tout le littoral français depuis la décision de 1825. Entre temps nos amis anglais exploraient une autre solution, une sorte d’alternative. Avec l’explosion industrielle, pour la première fois en Europe, ils construisent en 1803, un phare métallique. C’est le phare de Swansea entièrement réalisé en plaque de métal.

En France pas question d’utiliser le métal, jugé incompatible avec l’air salin. Un phare est fait de pierre noble ou éventuellement de bois pour les locaux. L’avantage du métal est son insensibilité au feu, fléau de l’époque. Il est fait de plaques de métal assemblées par des vis, puis pas rivets. A ce sujet Monsieur Eiffel et un associé avaient déposé un brevet concernant ces édifices métalliques.

En France la première expérience se situerai en 1832. Cela concerne la fabrication de planchers et de structures de soutient. Cela consistait à renforcer et rigidifier l’intérieur des édifices. Le phare de Goulphar en fera l’expérience (Belle-île en mer).

Je suis bien là depuis 1915

Je suis bien là depuis 1915

Je suis bien là depuis 1915

Je suis bien là depuis 1915

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ensuite les chantiers s’enchainent, compte-tenu du coût de fabrication et d’installation, 40 à 60% moins chers.

Un petit fanal métallique apparaît à la « Pointe de L’Eve », à Saint-Nazaire en Loire Atlantique, face au Grand Chapentier, en l’année 1856. Cette même année c’est dans le Pas-de-Calais que l’on érige le feu de Walde dont les vestiges sont toujours visibles. Imitant celui de nos amis britanniques qui en 1830, installèrent le même sur la Tamise.

Le métal suite,

Les phares métalliques se commandent sur catalogue et sont livrés à l’autre bout du monde. Le transport se fait par voie maritime comme, le phare Amedée de Nouméa, d’une hauteur de 52 mètres assemblée en dix mois seulement. Assemblée en 1862, Il est toujours en service à ce jour et se visite. Crée par une entreprise parisienne des Buttes Chaumont, ils étaient assemblés en plein Paris avant expédition.

Suivrons quelques phares, en 1865 à Saint-Vaast-la-Hougue, 1868 celui de Saint-Portrieux etc…

J'habite rue du phare, Fromentine

J’habite rue du phare, Fromentine

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Concernant le phare qui nous occupe, je le surnomme le « Phare voyageur ». Durant sa longue vie, on le trouve sur trois sites différents, au cours de son existence. Le souci c’est « Ou » ? Son année de naissance serait en 1865/1867. Dans les nombreux documents que je compulse, deux ouvrages de références le situent à des endroits différents.

L’un le place sur le port de Dieppe en début de carrière, ensuite la Pointe du Raz, Saint-Nazaire pour terminer à Fromentine.

Le second le situe à Brest en 1868, puis Saint-Nazaire et enfin Fromentine. Une chose est certaine, il trône sur la colline de la Barre-des-Monts depuis 1915.

Vue de son embase boulonnée au sol

Vue de son embase boulonnée au sol

Caillebottis en fer forgé

Caillebotis en fer forgé

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Suite au déplacement du chenal de Fromentine, les systèmes à feux fixes deviennent insuffisants. Par lettre de décembre 1894 le ministère informe le préfet de Vendée. En 1913, il est décidé d’installer une tourelle métallique sur les dunes de Fromentine. Ce fanal vient du port de Saint-Nazaire. Il sera assemblé en 1915

Pour conclure,

Il n’est pas très haut, il culmine à 10 mètres de haut et 21 d’altitude. Sa portée est de 13 miles nautiques pour le secteur blanc et 10 miles pour les secteurs Rouges et Verts. Des panneaux de secteurs sont renforcés par leur fixation sur la rambarde extérieure. C’est une optique simple focale de 0,25 mètres à deux occultations toutes les 6 secondes.

Il est classé monument historique depuis fin 2012. Il n’est pas ouvert au public mais facilement visible. Pour vous y rendre très simple, il est situé « rue du phare » à Fromentine. Cela ne s’invente pas, nos anciens ne se perdaient pas en blabla, ils allaient à l’essentiel.

Pour les OMs, son locator est IN86WV et c’est un site France Flora Fauna référencé FFF-1248. Pour le phare il porte une référence ARLHS, FRA-374. J’aurai le plaisir d’activer ces deux références dans quelques jours.

Tourelle rouge du Milieu

Tourelle rouge du Milieu

Tourelle blanche de Boisvinet

Tourelle blanche de Boisvinet

 

 

 

 

 

 

 

 

A l’entrée du goulet de Fromentine, en venant de l’île d’Yeu deux tourelles anciennes balisent celui-ci. Elles sont en pierres assemblées sans joints. Elles portent les jolis noms de « tourelle du milieu » et « tourelle Boisvinet ». La portée de la tourelle du Milieu (la rouge) est de 5 miles nautiques, en revanche la tourelle Boisvinet est à ce jour un simple Amer.

Merci pour la patience dans la lecture de ce petit article, à bientôt pour une nouvelle aventure, 73/44

Dernières news,

Les conditions climatiques, ce n’est pas que des éoliennes qui tombent. L’Océan creuse les côtes inlassablement, comme sur les deux clichés dessous, pris au pied du pont de Fromentine.

En Gironde*, sur la plage du Pyla-sur-mer, en ce moment un bateau pompe appelé « Côtes de Bretagne » tente de rattraper les dégats. C’est un sablier de 75 mètres de longueur, il charge du sable au large (1200 mètres cubes) et les projette sur la plage. Dans trois semaines il aura envoyé 150.000 mètres cubes sur les plages aux abords de la dune du Pyla. Coût 300.000 euros…

Lendemain de fêtes 2017/2018

Lendemain de fêtes 2017/2018

Lendemain de fêtes 2017/2018

Lendemain de fêtes 2017/2018

 

 

 

 

 

 

 

 

*Ouest France du 18/01/2018

La Tourelle du Pignon

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La Tourelle du Pignon, dans le Morbihan (56), voila un monument fort sympathique au milieu de la rivière Penerf. Où ?  Dans l’extrême sud/ouest du département, à la frontière avec le département de la Loire-Atlantique. Par la route, sur l’axe Vannes, Nantes ou inversement. A la hauteur du village de Muzillac, vous prenez la direction Damgan, donc vers la mer. Ensuite une fois arrivé à Damgan, vous suivez Penerf, demandez « la Tour des anglais » et vous serez quasiment arrivés. Pour le final c’est, « article 22 ».

Sur bâbord, la rade de Penerf

Sur bâbord, la rade de Penerf

La passe, entre la Tour et les rochers

La passe, entre la Tour et les rochers

 

 

 

 

 

 

 

Côté mer, afin de situer sa position en venant du large, il suffit de prendre la « Passe de l’Est » au cap 31,4° en alignant la fameuse « Tour des Anglais » et le clocher de l’église de Penerf. Ensuite suivre l’alignement à 0° (ou 360°) en visant la « Tourelle du Pignon » et l’église du « Tour du Parc ». Des récifs très méchants bordent le chenal très étroit.

Tour de Pénerf, dite des anglais

Tour de Pénerf, dite des anglais

Position du site

Position du site

 

 

 

 

 

 

 

Présentation,

Les constructions de phares coûtent cher, afin de les réduire, toutes sortes de solutions prennent vies. Cela est d’autant plus vrai pour les tourelles, et signaux divers d’entrées de ria et/ou de ports. La plupart des anciennes tourelles, sont construites en pierres qui s’enchâssent les unes dans les autres, le ciment Portland n’existant pas encore. En revanche, fin du 19ème siècle, des premiers essais se réalisent avec le béton armé. Ce conglomérat de matériaux et de ferraille (1877) va permettre de construire des édifices là, où il était impossible d’en implanter auparavant.

Les premières expérimentations passeront par le renforcement de phares existants. L’on n’imagine pas les tonnes de béton coulées au pied de nos phares  emblématiques. Les secondes concerneront la constructions de tourelles, souvent des projets laissés en jachère depuis des années. Les premières seront circulaires, notamment les tourelles du Lavardin en 1888.

Mais ces édifices restent fragiles et nombre d’entre eux finiront dans l’océan. En 1893, une autre technique apparait, les coffrages de forme octogonale munis d’arêtiers en fonte. La première des tourelles sera celle des « Trois pierres » dans les passes de Lorient.

Le chenal ? Entre les deux pieux bien sûr...

Le chenal ? Entre les deux pieux bien sûr…

C'est rouge, donc, je passe sur tribord

C’est rouge, donc, je passe sur tribord

 

 

 

 

 

 

 

Le travail consiste à couler un massif de béton à deux mètres en dessous du zéro des cartes. Pour mémoire le plus bas niveau de marée basse d’équinoxe. Le coffrage est fait de sacs de ciment, des barres métalliques sont scellées en son sein. Ensuite des moellons sont noyés dans la masse afin d’apporter du poids à l’édifice.

Cette méthode permettra d’éclairer des endroits impensables à l’époque.

Enfin,

Mais cette méthode n’est pas universelle et certains déboires conduiront des ingénieurs dans l’emploi de parement en pierres afin d’assurer la pérennité des tourelles. Un exemple école, le tourelle des Birvideaux entre Groix et Belle-île. Ses travaux dureront en tout et pour tout cinquante années. Son budget dépassera celui du phare d’ Ar-Men et sera aussi élevé que celui de Kéréon. Ce dernier étant le plus cher de tous les phares français.

Enfin pour notre tourelle du Pignon, ce sera la même technique du cylindre de béton et ceinturage en moellons. D’un coût trois fois moins élevé qu’une technique en pierre de taille.

Seul bémol sur cette tourelle c’est, son année de construction… Je ne la connais pas, elle remonte à la fin du 19ème siècle mais sans date précise. Aucune mention sur les sites spécialisés amateurs ou professionnels. Même après des recherches sur les archives nationales et départementales du Morbihan.

La seule piste trouvée, est sur un site bien connu et que j’aime particulièrement, il s’agit de « Phares de France » très documenté. Voici le lien « Phares de France » , il situe sa construction en l’année 1865/66. Je vais poursuivre mes recherches afin de trouver d’autres sources possibles.

Pour finir,

Cette tourelle est bien entendu toujours en service et très utile pour les professionnels de la mer et les plaisanciers de passages.

Cet édifice donc, est pile au milieu de la Ria de Penerf, sa hauteur est de 14 mètres. Position, 47° 30′ 00″ N et 002° 38′ 9″ W. Réflecteur radar. La tour est rouge comme précisé auparavant, servant d’amer et de balisage du chenal le jour. Côté éclairage, en 1933 elle était munie d’un feu fixe rouge et vert. Auparavant il devait être blanc comme la plupart d’entre eux.

Pendant la seconde guerre mondial il a été éteint sur ordre de la Kriegmarine. je n’ai pas trouvé de trace de son éventuelle destruction en 1944 par l’occupant. En revanche en 1952 celle-ci est rallumé, renforcée et rehaussée.

En 1962 et jusqu’à ce jour (2018) elle passe ses couleurs en Blanc et Rouge, trois éclats toutes les 12 secondes. Les portées optiques sont respectivement de 9 et 6 miles nautiques. En 1973 son alimentation électrique est assurée par un aérogénérateur.

En 2018 ce sont des panneaux photovoltaïques qui assurent cette fonction.

Panneaux photovoltaïques

Panneaux photovoltaïques

Pour les OMs désirant activer cette tourelle, un article va suivre et au plaisir de se retrouver. Sachez simplement que cette tourelle se situe sur une zone FFF (France Flora Fauna) 73/44, finalement une bonne future activation.

Balise Bâbord du chenal

Balise Bâbord du chenal

Balise Tribord du chenal

Balise Tribord du chenal

 

 

 

 

 

 

 

Regard sur cent ans d’existence

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Entrée en matière,

Regard sur cent ans d’existence. Eh ! Oui, sa conception à commencée en fin d’année 1917. Les troupes américaines débarquées à Saint-Nazaire fin juin 1917, vont très vite rejoindre les jours suivants la campagne de Savenaisienne. Sur cette commune de 3200 âmes environ, (sans les bêtes), va s’ériger un des plus grands hôpitaux de la première guerre mondiale. Peut-être le plus grand… De juillet 1917 à Juin 1919, sa capacité d’accueil passera de 300 à 25 000 lits*. Tout a commencé dans l’école normale de la ville construite en 1912. Celle-ci va rapidement s’avérer trop étroite.

La présence des troupes américaines sur Savenay*, sera d’environ 6500 personnes en mai 1919. Du 1er mai 1918 au 1er mai 1919,environ 90 000 patients seront traités.

Fort de cela la logistique est impressionnante, de grands besoins en électricité et surtout en eau se font sentir. Pour l’eau cela passe par la création et l’édification d’un réservoir d’eau et barrage dans la Vallée Mabille. Environ mille hectares seront réquisitionnées, sur quatre communes afin d’édifier toutes ces infrastructures. J’espère que cela explicite quelque peut, le titre de l’article. Regard sur cent ans d’existence.

1,52 mètres de largeur au sommet

1,52 mètres de largeur au sommet

Lac de la Vallée Mabille en amont

Lac de la Vallée Mabille en amont

 

 

 

 

 

 

 

 

C’est parti (comme en 14),

Les préparatifs et travaux réels commenceront en novembre 1917. Une fois terminées les tracasseries administratives, idéologiques, des autorités françaises de tous bords et provenances. L’on dit souvent que, « c’était mieux avant », remarque très française et bien, une autre était usitée par nos décideurs, « Cela ne marchera jamais »… Finalement le rouleau compresseur américain malgré tout.

Ces grands travaux seront confiés au Major Hawley, il sera maître d’œuvre et d’ouvrage. A son actif plus de trente projets déjà réalisés. En novembre 1917, la route du lac actuelle menant au point du jour, à l’Est de la commune, est sur-élevée de 6 mètres. Ce 12 novembre commence aussi les fondations du futur barrage.

Les travaux vont durer environ, trois à quatre mois. Un petit record, pour l’époque.

e coin approprie en 2017

Le coin approprie en 2017

Quelle belle courbe...

Quelle belle courbe…

 

 

 

 

 

 

 

 

Ses mensurations,

C’est un peu comme les phares et les humains, chacun a un rôle à tenir et est utile à tous. Bien sûr, nous ne parlons pas d’un immense barrage alpin édifié après la seconde guerre mondiale. En revanche, cet ouvrage de 125 mètres de longueur, est de type « voute », peut-être une première en France. Il repose sur un sol granitique, constitué de béton armé, peu utilisé à l’époque. Ce conglomérat est arrivé dans le pays, notamment sur les phares. Certaines tourelles, ont été édifiées avec ce matériau, trois fois moins cher. Notamment celle du Pignon, dans les côtes d’Armor, en 1877. Il servait aussi à consolider de « beaux phares connus » en pierres séculaires, menaçant de basculer.

L’épaisseur à sa base est d’environ 4,80 mètres et, au sommet 1,60 mètres. Sa capacité est d’environ 800 000 m³. Il a fallu noyer une zone de 23 hectares.

La main d’œuvre était d’une part locale, avec des paysannes robustes, les vieillards et infirmes eux, cassaient les pierres à la carrière. D’autre part, des civils espagnols, français non incorporés et des prisonniers de guerre. Tout cela sous la houlette des soldats américains.

Les travaux réels de l’édification du barrage ont démarrés en janvier 1918 et la dernière pierre posée le 10 avril de cette même année.

Enfin pour conclure cette courte description. Les eaux de l’ouvrage étaient envoyées deux kilomètres en amont, à l’aide de grosses pompes. Celles-ci étaient stockées dans un nouveau château d’eau construit pour la circonstance. Il a fallu aussi construire une station d’épuration capable de traiter 2300 m³ par jour.

Vue côté hippodrome

Vue côté hippodrome

L'arrière du réservoir

L’arrière du réservoir

 

 

 

 

 

 

 

 

Bah ! Et la radio dans tout cela…

Oui, bien j’arrive, y-a pas le feu au lac… De Savenay, humour de chez nous. Chez les Radio-Amateurs, tout est prétexte à utiliser une station radio partout, même dans les endroits les plus insolites. Pour certains, ce sont les châteaux, manoirs, les sommets de montagnes, certains réalisent des contacts sur le sommet du Mont-Blanc. D’autres avec des lycées, échangent avec la station ARISS. Pour ma part, ce sont les phares qui ont la priorité.

L’objectif est simple, le plaisir et faire connaitre notre riche patrimoine historique et culturel. Tout cela bien sûr sanctionné par des diplômes, suivant le nombre d’ouvrages d’art activés, ou chassés.

Regard sur cent ans d'existence

Regard sur cent ans d’existence

La station radio en place

La station radio en place

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il existe aussi une autre activité et bien entendu diplôme, ce sont les ouvrages hydrauliques. L’activation radio en portable, pédestre ou autres en est identique. Comme sur la photographie au-dessus à gauche, il s’agit du DOHF (Diplôme des Ouvrages Hydrauliques de France). Celui-ci regroupe les barrages, écluses, et toutes sortes de bâtiments liés à l’eau, sous réserve d’acception par le comité de gestion. Toujours afin de faire connaitre notre patrimoine architectural et historique.

Bien, pour le second cela tombe bien, 1917. Il faut reconnaitre que le barrage de Savenay, quelque part, il faut buter dessus…Pour le trouver.

Le jour « J »,

Il n’y a pas que le DDay, dans la vie. J’ai décidé de faire honneur à ce petit barrage, un peu perdu dans la nature. Un peu comme mes tourelles de béton, en mer où dans les Ria, protégeant nos navigateurs.

Cette activation va se faire à vélo, muni de sa remorque. Celle-ci est chargé la veille  à l’aide du matériel habituel. Batterie, le Booster MFJ, le FT857 de chez Yaesu, un casque pour d’éventuelles perturbations externes. Le mât Sotabeam télescopique, plié 0,65m et déployé d’une hauteur de 10m. Deux dipôles, un 80/40/20m et un second 40/20m, tout dépendra de mon heure d’arrivée.

Balise APRS de la station

Balise APRS de la station

La station est en place

La station est en place

 

 

 

 

 

 

 

 

Bien sûr j’emmène le petit matériel habituel, ruban adhésif, ficelle et ferlettes afin de pouvoir pallier à toutes sortes d’inconvénients de dernière minute. Dans la remorque se trouve aussi la balise APRS, permettant aux « Chasseurs » de suivre mon périple en direct.

Chez nous, en ce moment le jour se lève péniblement vers 08h00. J’attends tranquillement l’heure afin de ne pas me mettre en danger. A cette occasion les « caisseux » se rendent à leur travail… Finalement après les dernières vérifications, notamment de l’éclairage, je me met en route. La température extérieure est de 2° et une petite brise de NordEst me chatouille le museau. Je n’ai pas froid, afin de me protéger de celui-ci, j’ai mes gants et cagoule de moto. Ce n’est pas esthétique mais, efficace.

La route se passe bien malgré le flot de véhicules. Le dernier kilomètre est à 7%. Finalement j’arrive sur place en sueur et commence à enlever des couches de vêtements.

Activation,

Je n’emploie pas de 80 mètres étant donné que la matinée est bien avancée. Le début des contacts se passe sur 40 m, 7080 Khz. Il faut avouer que la bande est bien occupée et difficile de se faire une petite place comme station portable.

La station devant le barrage

La station devant le barrage

Le Guignol et la station

Le Guignol et la station

 

 

 

 

 

 

 

 

Je ne suis pas très loin des émissions numériques. Début du run vers 09h30, heure française. Les amis belges sont déjà à l’écoute et répondent présent dès la première minute d’appel. J’ai pris soin de me préparer un café en amont, cela évitera de me faire avoir. Lors de ma dernière activation, le pile-up a démarré vers 9h00 pour finalement se terminer vers 13h00. Aucun temps mort, même pour une escale technique. La propagation n’est pas mauvaise, les reports à 59/+10+20 ne sont pas rares.

Le dipôle fonctionne à merveille, même avec les tunes habituels, afin que certains rappellent qu’ils sont présents…. Ce coup-ci, pas de VHF ou UHF, dû au fait faite que je sois au pied d’un barrage, en béton, cerné de conifères. Pas terrible pour ce type d’émission. Le seul petit endroit dégagé, l’est vers l’Ouest, sachant que 20 kilomètres plus loin c’est l’océan…

Malgré les perturbations et le QSB présent, les qso s’enchaînent peu à peu. L’avantage avec les activations du DOHF, le minimum de contacts est de 50. Ce qui est bien pour nous les stations portables.

Activation suite et fin,

La matinée passe très vite. Après le gastro et un peu de marche afin de se détendre. Je suis à la tête de plus de 80 qso, à la reprise donc à l’abri pour la validation de la référence. Il est hors de question pour moi de retourner une seconde fois activer la même référence.

Vue Nord du Barrage de Savenay 44

Vue Nord du Barrage de Savenay 44

Vue plein Sud du barrage

Vue plein Sud du barrage

 

 

 

 

 

 

 

 

L’après-midi sera consacrée à la bande des 20m, après réglage du dipôle tri-bandes. Ce sera vraiment rock’n roll, de puissantes stations s’installent sans vergogne sur ou à proximité immédiate de la mienne. Après une bonne heure de contacts sporadiques, je démonte le matériel vers 15h30. Une petite centaine de contacts en poche.

Ici, en cette période le soir tombe vite. Donc à vélo ou deux roues, en général, c’est comme un hérisson sur une autoroute…

Heureusement il n’y a que 9 kilomètres de faux-plats montants. Je passe des marais au sommet du sillon de Bretagne.

Je suis très fier à titre personnel d’avoir rendu hommage à ce petit barrage centenaire et ô combien utile de Savenay. Cela m’a permis de le faire connaitre aux OMs français et étrangers jusqu’en…Russie.

Merci pour votre patience et au plaisir de se lire ou entendre sur l’air.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

* Sources documentaires prisent dans un excellent ouvrage, rédigé par l’association, « Les amis de l’histoire de Savenay », en vente dans toutes les bonnes librairies

Merrien et Ria éponyme

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Merrien et Ria éponyme, cette fois-ci nous nous rendons dans le Finistère sud, département 29, sur la commune de Moëlan-sur-mer. Alors, Ria ou Aber ? Excellente question, ce serait la même chose, sauf que, l’aber serait l’appellation bretonne… Heureusement je suis Bourguignon, donc pas de souci pour moi, c’est comme vous voulez. Moëlan-sur-mer, je ne l’invente pas, cette commune du littoral atlantique à  cette appellation, de ce fait nous sommes renseignés de suite. Il y a quelques années de cela, à Saint-Nazaire (44), des élus voulaient solliciter les habitants, pour un référendum. Pourquoi ? Mais c’est très simple ! Comme le dirait Mr Aisberg. Pour être sûr de ne pas se tromper de commune, ils proposaient entre autres Saint-Nazaire-sur-mer afin de ne pas confondre avec un Saint-Nazaire de la Drome, de l’Isère ou de l’Aude…Il y en a onze environ, que je salue.

Mais, revenons à notre sujet Cette petite commune d’environ 7000 habitants possède bien entendu une partie de ses activités tournée vers la mer. Au travers de deux installations maritimes, Brigneau, et Merrien. Des phares dans chacune.

Ria de Merrien

Ria de Merrien

Ria de Brigneau

Ria de Brigneau

 

 

 

 

 

 

 

 

Présentation et situation

Commune située sur la communauté de communes du pays de Quimperlé. Elle est située entre Pont-Aven et Guidel. Je ne vais pas vous faire un speech sur le « comment s’y rendre ». Pour ma part je suis arrivé de Pont-Aven par la D24 en passant par Riec-sur-belon. A l’entrée de Moëlan, je prends sur ma droite, vers le sud, la D116 en direction de Bellevue. Pour finir, direction Merrien par la route du Parc Mon Bail. Attention, le phare est situé sur la rive droite de la Ria de Merrien. Enfin, vous arriverez sur une placette en impasse. Il n’y a plus qu’à…

Conservatoire du Littoral

Conservatoire du Littoral

Petit parking à partir du panneau

Petit parking à partir du panneau

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Si vous regardez la photographie de droite. L’accès au chemin côtier et au phare de Merrien, se situe juste après le panneau. Le phare n’est pas très éloigné de la route, mais en revanche,vous allez devoir marcher environ deux cent mètres dans une nature verdoyante. Pour le matériel une petite bosse va se présenter à vous et sollicitera vos mollets de marcheur.

Phare de Merrien niché dans la nature

Phare de Merrien niché dans la nature

Et voila la bète

Et voila la bête

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce petit phare qui guide les marins dans la Ria de Merrien depuis l’océan, a vu le jour relativement tard. Il n’était pas une priorité absolue pour les services des phares et balises.

Il fait parti de la « Bande des quatre ». Quatre petits phares installés dans le sud Finistère de 1924 à 1927. Le phare de Pouldohan et celui de Trévignon en 1924. Ensuite celui de Pors-Poulhan et Merrien en 1927. Ce sont de petites tours carrées de 5 à 7,60 mètres de hauteur. Construites en béton et barbouillées de peinture afin de servir d’Amer le jour. Pour plus de précisions vous pouvez parcourir un de mes articles précédents, en cliquant sur ce lien

Le lieu de séjour,

L’intérêt de l’endroit d’un point de vue radio c’est le calme et la tranquillité. De temps à autre des marcheurs passent à bonne distance, certains font un signe amical de la main. Deux se sont arrêtés afin de me demander le but de l’activité. La vue est splendide sur ce promontoire surplombant l’océan.

Alors ! Elle est pas belle la Vue ?

Alors ! Elle est pas belle la Vue ?

La nature dans l'axe du phare

La nature dans l’axe du phare

 

 

 

 

 

 

 

 

Si vous venez avec des proches, tout est possible. De la marche, des jeux de ballons ou de cache-cache etc.. Sans oublier l’exploration des environs. Ne pas manquer de laisser les lieux vierges de toutes traces de votre passage, cela va de soit.

De l'autre côté de la Ria des crustacés

De l’autre côté de la Ria des crustacés

Des eaux translucides en contre-bas

Des eaux translucides en contre-bas

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce site est protégé et géré par le Conservatoire du Littoral et donc surveillé.

Côté Radio et activation,

La station installée et opérationnelle

La station installée et opérationnelle

Petite brise sur les drapeaux

Petite brise sur les drapeaux

 

 

 

 

 

 

 

 

Côté radio, ce lieu donc est une référence Flora Fauna, FFF-0698. Côté phare la numérotation est FRA-358 au niveau de l’ARLHS. Le locator du site est IN87ES, 47° 46′ 81″ Nord et 003° 39′ 10″ West.

Le matériel est habituel et éprouvé, logé dans ma remorque vermicelle et roues gonflables. Ces remorques dites « de jardin », coûte de moins en moins chères et bien pratiques. Elles sont multi-tâches.

Remorque et matériel

Remorque et matériel

 

Le guignol et le phare

Le guignol et le phare

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Comme les lieux sont boisés, la mise en place du dipôle est plus délicate, ainsi que le mat télescopique de dix mètres Sotabeam.  Pas facile de rentrer entre les branches et de tendre les conducteurs. Il y a toujours quelque chose qui s’accroche quelque part.

Côté transceiver, l’éternel FT857 de chez Yaesu. L’ alimentation, la fidèle batterie de 70Ah, marine et décharge lente. Entre les deux bien sûr, le booster MFJ. J’ai réduit au maximum le matériel et donc le poids, j’utilise l’ensemble embarqué la veille sur l’île aux Moutons, Archipel des Glénan. La seule condition est de vérifier soigneusement le matériel, il n’y a même pas un raccord de trop, c’est le risque.

Les fréquences activées, le 80, 40 et 20m. Mais il faut compter sur la propagation et ce jour-là, elle n’était pas brillante. Mon objectif est de rester la journée sur une activation FFF et de phare. Je n’active pas trente six références, en général deux.

Une nouvelle fois sur le 20m, l’après-midi, le même phénomène que l’activation précédente s’est reproduit. 14h30/15h00, plus de correspondant, un calme incroyable. Soudain, un VK, W1, KG8 et VE me répondent et cela pendant dix minutes environ. Des reports de 58/59. Le côté magique c’est ce simple bout de fil tendu dans les airs.

Presqu'île de Merrien

Presqu’île de Merrien

Corps-morts et échouages de Merrien

Corps-morts et échouages de Merrien

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour terminer,

Concernant les contacts, la contrainte du nombre est importante. Que ce soit pour un château, un Flora Fauna, pour une première activation, il faut réaliser un minimum de 100 contacts. Parfois, lors de propagation médiocre, cela devient rock’n’roll.

Petit lien utile afin de découvrir la Presqu’île de Merrien,

Encore une bonne journée d’activation, au plein air et d’un magnifique soleil.

Merci d’avoir parcouru ce petit article. A bientôt 73/44.

 

 

Allez, suivez les Moutons

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Allez, suivez les Moutons

Vous allez me dire, encore un titre alambiqué, pourtant nous sommes le matin. Il démarre de bonne heure le gars, il se refuse rien le bougre. A vrai dire, je vais vous parler du « phare des Moutons ». Il se situe sur l’Archipel des Glénan, je vous rappelle qu’il n’y a pas de « s » à Glénan. Sinon vous passerez pour un guignol de la ville. A toute période de l’année, pour prendre la mer afin d’assouvir sa passion pour les phares, il faut être extrêmement prudent. L’an dernier, malgré une future météo acceptable, je n’ai pu sortir mon petit bateau. Pas grave il est resté au camping, la semaine, il a pris l’air lui aussi.

Nouvelle tentative,

Cette année rebelote et dix de der comme on jaspine chez moi. C’est reparti pour un tour, la météo de la semaine est relativement calme, en fait je n’ai qu’une fenêtre de deux jours pour me rendre sur les Glénan. Sitôt dit, sitôt fait, je profite d’une semaine de libre pour aller sur Trégunc (sud Finistère). En même temps c’est au plus près, toutes les régions de l’hexagone, voir du monde  se valent. Chez moi pas de, plus beaux villages, beaux panoramas, de plus belles avenues, plus belles façades etc…Pour avoir parcouru la planète, tout est beau et différent. Cela dépend de, votre humeur du jour, état de santé du moment, condition climatique, rencontres locales et j’en passe. Le plus bel endroit du monde s’il en faut un, pour moi ce serait le lieu d’enfance, même très pénible soit-il.

Allez c’est parti, j’attèle le pneumatique de 4,20 mètres derrière la corsa de 16 années et 200.000 bornes au compteur. Ce qui devient délicat, à ce jour, c’est la pente des cales et notamment celle de Pors-Breign, à Trégunc, dans la baie de Pouldohan. Mais, on gère malgré tout.

Le phare des Moutons

Le phare des Moutons

Phare de Penfret

Phare de Penfret

 

 

 

 

 

 

 

Présentation,

Alors ! il ne sont pas beaux les deux gros ? Donc, tous les deux situés sur l’archipel des Glénan. L’an dernier j’ai pu avec bonheur activer le phare de Penfret. Le souci à chaque fois est l’état de l’océan. Seulement un créneau d’une journée dans la semaine et encore, des creux de 1 à 1,5 m.

Les Moutons est un petit îlot protégé servant de réserve ornithologique, aux sternes notamment très nombreuses. Seules quelques parties de l’île sont accessibles au public.

Cale de Pors-Breign, Trégunc

Cale de Pors-Breign, Trégunc

Baie de Pouldohan, Trégunc

Baie de Pouldohan, Trégunc

 

 

 

 

 

 

 

La cale de mise à l’eau est payante, à la journée, la semaine, mensuel ou à l’année. Pour ma part je fonctionne à la journée. La mise à l’eau est de 6 euros (prix 2017), la veille je suis allé chercher mon bulletin afin de l’apposer sur le tableau de bord. Ne l’oubliez pas, cela évitera un éventuel tracas. Ce n’est plus l’office du tourisme qui délivre les accès mais, les services techniques de la ville de Trégunc d’où dépend la cale de Pors-Breign. Pour les localiser, très simple, lorsque vous êtes sur la route de Pont-Aven en direction de Trégunc, c’est sur la droite juste à l’entrée de la commune.

Afin de vérifier mon matériel, une fois de plus, et comme l’état de la mer ne le permet pas, je décide d’aller activer le petit phare de Pouldohan. Je l’avais déjà activé l’an dernier. Comme je serai sur une zone Flora Fauna cela étoffera mon auditoire du moment.

Phare de Pouldohan et le dipôle 20/40m

Phare de Pouldohan et le dipôle 20/40m

Baie de Pouldohan

Baie de Pouldohan

 

 

 

 

 

 

 

 

Je ne m’éternise pas sur cette activation, déjà évoquée dans un article précédent. Pour cela cliquez ici.

Petit rappel des références activées ce jour-là. Pour le FFF, ce sont les « Dunes de Trévigon » référence 1575, pour le petit phare le référencement est FRA-746.

Le jour « J »,

Le matin du 15 juin, la mer s’est calmée et c’est le départ pour l’île aux Moutons. Mise à l’eau du pneumatique, le matin vers 9h00. La marée ne permet pas une heure plus tôt. Ne pas oublier que la baie de Pouldohan est à sec, à marée basse.

L’île aux Moutons est situé à 7 miles nautiques de la baie de Pouldohan. Après la mise à l’eau, je met le cap au 230°, une fois passé le fanal de « Roche Tudy ». Je ne tiens pas compte des dérives courant et du vent, compte-tenu que j’aperçois au loin le phare. Le temps est clair et ensoleillé, pour plus de tranquillité je navigue avec ma combinaison de nage. Un petit clapot de 0,50m m’empêche de trop mettre les gaz. Ce sera une croisière tranquille, d’autant que je n’ai jamais abordé cet îlot.

Le phare des Moutons de face

Le phare des Moutons de face

Vue de la petite jetée, plus au Nord

Vue de la petite jetée, plus au Nord

 

 

 

 

 

 

 

 

Le temps de parcourir les 7 miles et de repérer les lieux, la marée est déjà bien descendue. Au loin j’aperçois un jeune homme qui me fait signe de rejoindre la jetée de l’île. Eh oui ! Il y a une petite bande de béton pentue qui m’attend. Lorsque vous arrivez en vue de l’île , ne vous aventurez surtout pas face au phare. Il y a de beaux récifs qui n’attendent que vous. Je les vois bien, il me reste environ 30 centimètres d’eau, je descends même sur les récifs pour pousser le bateau. Un semi-rigide cela passe partout ou presque…

Je fais marche arrière et repasse avec précaution le long des rochers. Ensuite je contourne par l’Est, le grand récif et finalement je suis en vue de la jetée de débarquement.

Un pied sur l’île,

Je suis accueillis par Kévin, un étudiant membre de « Bretagne Vivante » et gardien du Temple de cette île aux Moutons. Il protège les accès du site et bien sûr la tranquillité de milliers de couples d’oiseaux. Parmi eux la fameuse Sterne.

Pour plus de renseignements sur cette association vous pouvez cliquer sur ce lien présent.

Je me présente, et entamons une brève conversation. Ma démarche est de lui demander les endroits autorisés d’accès et exprimer mes  besoins afin d’installer mon matériel. Nous sommes en juin, je retrouve la même ambiance que sur l’île du Pilier, face à Noirmoutier, l’an dernier. Nous sommes en pleine nidification, ça braille de partout. Si vous approchez de trop près, ils vous attaquent. Pour les repousser, il suffit de lever les bras et agiter une casquette. Cela n’évitera pas les fientes, qu’ils se feront un plaisir de lâcher.

Jetée du Phare des Moutons

Jetée du Phare des Moutons

Jetée du Phare des Moutons

Jetée du Phare des Moutons

 

 

 

 

 

 

 

 

Mon hôte retourne au comptage des ses milliers d’ oiseaux. Non ! Ce n’est pas une blague, j’y ai assisté. Il séjourne plusieurs mois sur cette île, il a des tâches précises et régulières sur le domaine. De la journée, nous aurons simplement deux personnes qui débarqueront afin de pratiquer un peu de pêche à pieds sur l’estran.

Le WX est capricieux aujourd’hui, le vent se renforce, le sable cingle mon visage et quelques gouttes arrivent. Finalement  je plante mon dipôle sur la plage,  tout s’envole. Pour le carnet de trafic, j’ai installé des pinces à dessin. Le papier ne tombe jamais en panne, ni le crayon bois…

Drapeaux FFF et sauvons nos phares

Drapeaux FFF et sauvons nos phares

Station portable du phare des Moutons

Station portable du phare des Moutons

 

 

 

 

 

 

 

 

« Sauvons nos phares » dans un article précédent j’ai déjà évoqué cette association qui milite pour la sauvegarde de notre patrimoine maritime. De nouveau le lien afin d’obtenir plus de renseignements. Cliquez ici.

C’est parti pour un run,

Je ne vous bassinerai pas avec la description du matériel, je l’ai évoqué à maintes reprises au travers des mes écrits.

C’est une première activation French Flora Fauna, que cette île aux Moutons. Le phare lui, a été finalement activé quelques fois. L’île est très calme, cela me change de Penfret activé en septembre dernier. Beaucoup de navires encore à cette période runs autour des îles.

Message clair, isn't it ?

Message clair, isn’t it ?

Présentation de l’île des Moutons

Présentation de l’île des Moutons

 

 

 

 

 

 

 

 

Lors de votre arrivée n’hésitez pas à aller au devant du responsable des lieux. L’essentiel est l’harmonie des lieux, l’île, sa tranquillité, les oiseaux, puis vous… Et votre passion.

Je commence tard mon activation, sachant que certains fidèles m’attendent depuis pas mal de temps. Mais, ce n’est pas un rendez-vous de bistrot. Ils savent que la référence est  rare et que l’accès par la mer est aléatoire. Je commence vers 11h30 locale et vu que la marée commande, le bateau est échoué, jusqu’à 17h00.

Le Gros, affalé se repose

Le Gros, affalé se repose

Le phare des Moutons à Basse Mer

Le phare des Moutons à Basse Mer

 

 

 

 

 

 

 

 

Les contacts commenceront sur le 40 mètres et j’enchaînerai sur la bande des 20 mètres moins perturbée. Parfois des porteuses se font entendre, ou des stations puissantes s’installent carrément sur la fréquence que j’occupe. Ce sont les mêmes crétins que, sur la route, dans nos familles ou dans le monde du Pro..

Pendant mon break repas, oui je sais mais, le nombre de qso m’importe peu. Comme je l’évoque souvent (je radote parfois), je ne joue pas à celui qui à la plus longue. Ce jour-là j’ai réalisé 180 contacts, cela me convient. J’ai profité pleinement de ce lieu sans en abuser de quoi que ce soit.

Surtout Ne pas atterrir à cet endroit

Surtout Ne pas atterrir à cet endroit

Limite d'accès du Phare des Moutons

Limite d’accès du Phare des Moutons

 

 

 

 

 

 

 

Séjour,

La photographie de gauche vous montre l’endroit où vous devez éviter d’atterrir, ceci pour deux raisons. La première, est la présence de récifs à fleur d’eau, à éviter afin de protéger votre compagnon d’expéditions. Finalement la seconde est très simple, des nids d’oiseaux sont présents sur la grève.

J’ai pris un peu de temps pour musarder dans les rochers découverts par la mer. Pas afin de pêcher mais, de regarder la nature et tous ces endroits balayés et maltraités par les éléments naturels. Comme toutes les côtes du globe, le paysage semble découpé aux ciseaux.

Vestiges d'un ancien conflit

Vestiges d’un ancien conflit

Beaucoup de vent ce jour-là

Beaucoup de vent ce jour-là

 

 

 

 

 

 

 

 

Sur la photographie de droite, les batteries de canons datant de la seconde guerre. Elles ont été démontées de leur socle et amenées sur la plage. Pourquoi ne pas les laisser en place ou, les déposer et recycler ? Nous verrons l’an prochain…

Un peu de repos avant de repartir

Un peu de repos avant de repartir

La jolie île des Moutons

La jolie île des Moutons

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour ma prestation, je n’ai pas pris de risques. Quinze jours auparavant sur l’activation du FFF et de la « tourelle de Penerf » je me suis fait piéger par le soleil du 1er juin. J’ai protégé presque toutes les parties de mon corps, sauf l’arrière des jambes. Résultat, des brûlures assez sérieuses et de la Biafine pendant une bonne semaine. Ce coup-ci j’ai enfilé ma combinaison de nage et l’ai gardé toute la journée. Pas forcément à l’aise mais, je suis à l’abri.

Il est temps de rentrer,

Il est 18h00, la marée me donne le top du départ. Je prends congé de mon hôte et le remercie de son accueil et de sa pédagogie. Cette petite île est un sanctuaire, la liberté  pour les oiseaux, notamment l’emblématique Sterne, et animaux en tous genres.

Fouesnant les Glénan

Fouesnant les Glénan

Au-delà c'est à vos risques et périls

Au-delà c’est à vos risques et périls

 

 

 

 

 

 

 

 

Le chemin du retour sera un peu plus rock’n’roll, la houle s’est formée. Des creux de 1,50 mètres sont en place. Le pneumatique est balloté, je dois tirer des bords pour éviter les embruns. Je tiens tant bien que mal les 6 nœuds et d’un seul coup, sur le sommet de la vague mon speedomètre enregistre 16 nœuds. Je me tiens bien droit et cramponne la barre. Pas de grand danger, je porte mon gilet automatique, la VHF autour du cou, le coupe moteur au poignet.

De plus je passe au large du sémaphore de Mousterlin, un navire militaire est en vu, à quelques encâblures du mien. Je dois être dans les jumelles. Finalement je pose le pied sur le sol vers 19h00, bien content d’arriver. Comme d’habitude je suis en solitaire, donc gérer tout le reste. Le gros avantage est que : Je ne mets la vie de personne en danger…

Voilà c’est terminé, quel bonheur d’avoir eu la chance d’activer cette île aux moutons. Un Flora Fauna et un phare célèbre. J’en ai rêvé pendant des semaines.

Merci d’avoir lu ce petit article qui je l’espère vous incitera à essayer d’activer ce site. J’ai réalisé une petite vidéo, qui suit, sans musique de fond. Il y a juste les cris des Sternes et le son lancinant du vent qui m’accompagna tout au long de la journée.

Rappel des références activées ce jour. La référence French Flora Fauna, FFF-2264. Le phare, FRA-043.

73/44 Chris

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