Pointe de Trévignon

Pointe de trévignon

Pointe de Trévignon, Nous allons évoquer deux petits phares situés sur la commune de Trégunc, en Bretagne dans le département du Finistère. Petit retour sur l’appellation « Phare » car en France, pourquoi faire simple quand on peut compliquer les choses. N’est-ce pas ?

En France les phares c’est, comme le vin. Le vin, même si nous progressons, sur la bouteille vous trouvez tout le pedigree. Un vrai CV, le château, la famille, plus le nom est complexe, plus c’est cher, meilleur il est…Je peux en parler je suis Bourguignon et fière de l’être. Les phares c’est la même chose, un vrai phare c’est construit en vrai granit, meilleur en Kersanton, c’est grand, ça porte loin, de préférence habité (dans le temps) par des familles connaissant des malheurs, en gros l’enfer.

Pour les Anglo-saxons c’est complètement différent. Un phare c’est un système lumineux et/ou sonore afin de venir en aide aux navires et personnes en général. Il va signaler un danger quelconque, un rocher, un île, un banc de sable, lors de brouillard il sera sonore. Chez eux la taille, la portée, la situation tout le monde s’en moque.

Pour les Radio-Amateur c’est la démarche intelligente réalisée par le comité du DPLF à sa création en 1997. Ils partent du principe que tous les systèmes lumineux ayant une portée optique de 8 miles nautiques ou plus seront susceptible de figurer dans leurs références. Que ce soir « Armen », « La Banche » où le « Shelter Môle  » de Trévignon, c’est la portée qui compte.

Revenons à nos moutons

Mais revenons à nos phares, donc l’action se passe sur la pointe de Trévignon. Pour s’y rendre c’est relativement simple. Du centre de la ville de Trégunc, place de la mairie, direction Trévignon, quelques kilomètres plus loin arrivée sur un typical endroit de Bretagne.

Vue sur le Phare et local SNSM

Vue sur le Phare et local SNSM

Vue sur le port et les maisons

Vue sur le port et les maisons

 

 

 

 

 

 

 

 

C’est un coin que j’apprécie pour son calme et l’accueil local. En face nous apercevons les Îles Glénan situées à environ 6 miles (11 kms). Par temps clair nous distinguons très facilement le phare de « Penfret » et celui de « l’île aux Moutons ».

Comme maintes sites maritimes le coin est dangereux pour les navires. A l’époque du grand programme de balisage maritime français, en 1825,la pointe de Trévignon n’était franchement pas à l’ordre du jour. Deux fanaux bordent Trévignon.

Les deux compères

Shelter Môle Trévignon

Shelter Môle Trévignon

Trévignon Breakwater

Trévignon Breakwater

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Donc deux fanaux signale l’entrée et l’accès de l’abri de Trévignon aux navigateurs. Toutes les villes à l’écart des grandes artères ferroviaires ne vivaient que grâce aux trafic maritime. Mais l’accès était peu sûr et, le seul moyen était de construire de petits phares. L’administration se fait tirer l’oreille, laisse traîner les demandes des conseils généraux.

Un nouveau matériau va changer la donne et permettre de construire des petits phares économiques. Le ciment « Portland ». Jusqu’à fin du 19ème siècle beaucoup de construction étaient réalisées à la chaux. Découverte par les romains il y a très longtemps sur les pentes du Vésuve. C’est un corps chimique minéral, sous forme d’oxyde de calcium, espèce naturelle rare.

Vue de l'ancienne cale

Vue de l’ancienne cale

Vue de la baie de Trévignon et du château

Vue de la baie de Trévignon et du château

 

 

 

 

 

 

 

 

Le Portland

Le mortier moderne est découvert en 1796 par James Parker, citoyen anglais. Crée à partir d’éléments séparés et assemblés avec de l’eau. Peu avant son décès, il vit en Amérique, son brevet devient caduc et repris par un autre savant anglais, Joseph Aspdin et son fils. Ils inventent le ciment Portland.

Dans le même temps un français travaille sur la composition des chaux hydrauliques. C’est Mr Louis Vicat, il s’aidera des travaux de Mr Antoine Lavoisier. Ce ciment s’appellera « Ciment Prompt », toujours utilisé de nos jours.

Maintenant que les maitres maçons sont écartés par l’industrie grandissante, les scientifiques et chercheurs en tous genres, l’argent coule à flot ou presque.

A partir de 1924, quatre constructions de phares à l’économie vont être réalisées. Il s’agira de Pouldohan et Trévignon en 1924. Pors-Poulhan et Merrien en 1927.

Les jumeaux de la baie

Les jumeaux de la baie

Les jumeaux de la baie

Les jumeaux de la baie

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Caractéristiques

Ce type de matériau sera réservé dans un premier temps pour des travaux rapides, économiques et pour des ouvrages d’une hauteur de 5 à 7,60m. Les caractéristiques de Trévignon Breakwater, une tour carré de 8m de hauteur, l’optique est blanche, rouge et verte d’une portée optique de 14, 11 et 11 miles nautiques. Optique à occultation, 3+1 toutes les 12 secondes. Il sert aussi d’amer en journée, c’est l’alignement 37° avec le chateau d’eau situé dans les terres sur une colline à 43 m d’altitude. Sa position 47°47’60 N et 003° 51′ 30″ W.

Fanal du Môle Extérieur de Trévignon

Fanal du Môle Extérieur de Trévignon

Le même de plus près

Le même de plus près

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je vous l’accorde, celui-ci ressemble plus à une tringle à rideau qu’a un phare. En revanche il rempli bien son rôle d’aide à la navigation auprès des professionnels comme des plaisanciers. Ses caractéristiques, colonne verte de 4 m de hauteur, des panneaux solaires assurent l’alimentation électrique. l’optique est un flash blanc d’une portée de 8 miles nautiques. Il se situe sur le musoir de la jetée de l’abri de Trévignon. Sa position, 47°47’70 N et 003° 51′ 30″ W.

Merci de m’avoir lu jusqu’à la fin, bien sûr pour les activations radio, ces deux phares sont référencés pour le diplôme des phares du littoral français. Merci de cliquer sur ce lien afin de lire l’article concernant cette activation.

Finalement de bonnes de radio en perspective, hihihi.

Sortie de la SNSM de Trévignon

Sortie de la SNSM de Trévignon

Retour après l'exercice

Retour après l’exercice

 

 

 

 

 

 

 

 

A bientôt sur l’air.