Tréhiguier et la Pointe du Scal
Les phares de Tréhiguier et la Pointe du Scal. Nous voila dans le département du Morbihan, (56 pour précision) pas très loin du phare de « Penlan ». Donc comme vous vous en doutez dans les environs de l’embouchure de la Vilaine. L’embouchure de ce fleuve est non seulement étroite, mais dangereuse. Des récifs parsèment son embouchure qui permet de remonter jusqu’à la Roche-Bernard. Ensuite Redon puis jusqu’à Saint Malo si vous le désirez. Cet endroit si dangereux pour les navires étaient balisé jusqu’en 1989 par deux phares. Le phare de la « Pointe du Scal » et celui du petit port de « Tréhiguier ». De nos jours il ne reste plus que celui de la « Pointe du Scal ».
Les lieux,
Après avoir pris la passe de la « Grande Accroche » que signale le « phare de Penlan » et permettant d’éviter les écueils découvrant au jusant, vous prenez le secteur vert du phare « de la Pointe du Scal » afin de remonter vers le barrage d’Azal qui délimite le secteur maritime, du fluvial. A l’époque c’était le phare « de Tréhiguier » du nom du village, situé entre la commune de Penestin et celle de Camoël. Construit en 1882, la même année que celui de « Penlan ». Ce sont tous les deux des « Maisons Phares » entrant dans un vaste plan d’éclairage des côtes de France en 1825. Sa vocation, construire des fanal et des logements pour les gardiens afin de rattraper notre retard. Notre retard sur des pays comme l’Angleterre, par exemple. Il à une hauteur de 24 mètres, optique blanche fixe, il est autonome depuis 1971.
Bombardé en décembre 1944, il reçut des obus qui défoncèrent le toit du phare. Nos envahisseurs du moment ont dérobé les bois de la charpente. En 1947 il devint feu rouge à 4 occultations et enfin en 1962, à 4 occultations rouges et une verte. Le barrage sur la Vilaine ayant bouleversé l’écosystème et le cours du fleuve, des vasières se sont constituées et le phare ne pouvait plus jouer son rôle, il est éteint en 1989 suite à décision ministérielle du 27 mars 1987.
Ensuite,
Il est vendu à la commune de Penestin en 1990.
il renaît de ses cendres en 1995 et devient un musée de la Mytiliculture, (culture des moules) suite à une initiative locale de mytiliculteurs(eusses), il est visitable en saison.
Concernant le phare de « La Pointe du Scal » situé en aval du fleuve, il a une hauteur de 8 mètres et une portée optique de 4 miles. Mise en service le 1er juillet 1882, optique fixe blanche, sur une tourelle carrée en maçonnerie de 3m de hauteur. En 1909 le réflecteur parabolique est remplacé par un appareil catadioptrique. En 1947 le feu devient vert à 3 occultations toutes les 12 secondes, enfin en 1987 c’est un feu scintillant vert.
Avant ces deux phares, les marins approchaient la Vilaine au moyen d’un Amer, dit « La Pierre Blanche » haute de 4 mètres et 6 de circonférence, elle existe toujours.
Les OMs,
Pour les Amis Radio-amateurs, malheureusement ces deux phares ne sont pas répertoriés dans le DPLF, car la portée optique doit être de 10 miles, pour un phare éteint difficile à atteindre. Pour celui de la pointe du Scal, cette portée n’est que de 4 miles.
En revanche dans le répertoire de l’ARLHS, ils y figurent tous les deux. Le phare de Tréhiguier sous le référence FRA 520. Pour le fanal de la Pointe du Scal, qui est le deuxième plus petit phare de France c’est FRA 602.
Côté activation radio-amateur, j’active ce petit phare dans le cadre du ILLW*. Vous pouvez parcourir un petit article de cet évènement en cliquant ici.
Merci d’avoir parcouru ce court article, à bientôt, 73 QRO.
*International Lighthouse and Lightship Week-end