Hoëdic île, Calme et Phares
Hoëdic île, Calme et Phares, encore un titre bizarre mais qui reflète mon petit séjour en Atlantique.
Entrée en matière,
Cette petite île de Hoëdic fait partie des îles du Ponant. Tout comme sa sistership, l’île de Houat. Hoëdic fait partie des 1260 îles du littoral référencées en France. Appellation « Ponant » vient du Latin Ponens, que l’on peut traduire par « Sol » au sens étymologique du terme.
Cette île d’environ 2,5 kilomètres de longueur par 800 mètres de large. Elle est située en plein océan Atlantique. Suivant votre situation géographique, au large de, la Presqu’île du Croisic, de la Presqu’île de Rhuys ou de celle de Quiberon. Une chose est sûre elle n’est accessible que par bateau. Sa situation, 47° 20′ 25″ Nord et 002° 52″ 40′ Ouest. Le locator pour les Radio-Amateurs est IN87NI. Finalement située dans le Mor braz, qui en breton veut dire, grande mer.
Le nombre d’habitants (source 2014) est de 113 habitants l’hiver et plus de 3000 doryphores l’été. Les ressource principales pendant des siècles ont été l’agriculture et la pêche.
Bonjour, mon nom est Hoëdic et vous ?
J’apparais pour la première fois, aux environs de l’an mille. Les textes disent à peut près dix siècles car, rien de précis. Cela donnerai à la louche 1017. Finalement c’est le diocèse de la presqu’île de Rhuys qui hérita des îles de Houat et Hoëdic. Des moines y furent dépêchés avec des familles d’agriculteurs de la presqu’île. A l’époque le patron c’était, celui qui savait lire et écrire. Pour les autres, ils étaient là pour gratter (la terre) et ne pas poser de question. Ils devaient se reproduire bien sûr afin d’assurer la continuité des tâches. Ils avaient une visite chaque année du suzerain monastique qui venait chercher son dû. Finalement rien à changé…
Vie et survie,
Hoëdic vécu ou survécu en autarcie complète pendant quelques siècles, jusqu’à la venue d’un personnage important, Sébastien le Prestre. Oui ! cela ne vous dis pas grand chose, en revanche, si je vous parle du Marquis de Vauban (1633-1707). C’est mieux, non ?
Cet homme avait en charge de crée une « ceinture de fer » autour du royaume de France. Une sorte de pré carré pour son roi, Louis 14. Donc fatalement la côte Atlantique était concernée.
Vauban et ses fortifications,
Rappelons pour mémoire que ce Monsieur, possède douze de ses ouvrages fortifiés, classés au patrimoine mondiale de l’ UNESCO. Finalement vous voyez, en France, y a pas que des mauvais, à en croire les dires de certains …
Il faut préciser que l’île fût pillée à maintes reprises par des puissances étrangères, notamment les anglais. En 1693, il fit édifier une tour afin de défendre les deux îles. Comme à l’époque, sur un territoire nouvellement fortifié, une troupe de soldats et un prêtre s’implantent sur l’île. Les tours furent détruites en 1756 par les troupes anglaises de nouveau.
Sur Hoëdic le duc d’Aiguillon fit de nouveau construire un nouvelle fortification en 1758. Malheureusement après la raclée prise par les français lors de la bataille des Cardinaux, en 1759, la tour ne sera jamais terminée.
La Révolution,
En 1789, l’île devient bien national comme tout le reste. En revanche comme les deux îles n’intéressent personne, il faut trouver une solution. Le prête officiant les lieux prend de l’importance.
En 1790 lors de la création des communes, les deux îles sont rattachées au Palais. Le prêtre devient Recteur et responsable de l’ île et finalement principal interlocuteur. En revanche la flotte anglaise continue d’occuper l’océan dû en partie à la guerre de Vendée et des Royalistes.
Le recteur à tous les pouvoirs, sur l’île devenue paroisse en 1802. Il exerce les fonctions de juge, donc des lois, les finances, notamment de la poste, du syndicat des gens de mer et bien sûr les âmes de ses paroissiens. Tout cela disparaitra dans les années 1980…
Malgré cela les rouages se grippent parfois, avec notamment l’arrivée de sang neuf, c’est le cas de le dire. La construction d’ouvrages militaires et du premier phare sur l’île provoquent des remous dans la population.
En 1891 les deux îles deviendront, îles indépendantes mais, le système perdurera avec les mêmes personnes sous d’autres appellations.
Ces deux seront quasiment les deux dernières électrifiés en France, en 1963…
Les phares,
Les accès de l’île sont très dangereux et cela va déclencher la construction d’un premier phare sur le sommet de l’île. Ce sera face aux roches des Cardinaux, là où en 1759 la flotte française fût défaite.
La première tour était faite de bois et mesurait une dizaine de mètres de hauteur.
Un pêcheur de l’île avait en charge d’allumer le système et s’en occuper en général. Il devint le premier employé des phares et balises de l’ île. L’ouvrage est modeste car, une fois de plus il n’y a pas d’argent pour ce genre d’ouvrage. En revanche son utilité est fortement appréciée des marins confrontés aux éléments déchainés parfois de l’océan.
En 1851 un vrai phare fut construit avec des logements pour les deux gardiens, tout cela en dur. Mais sa durée de vie fût relativement courte, il est éteint en 1879 remplacé par le nouveau phare des Grands Cardinaux situé à un mile nautique en pleine mer. La tour a été détruite lors de la débâcle de nos envahisseurs.
Comme me dit ma mère, « A la débâcle, les B….. violaient, pillaient, détruisaient tous ceux qu’ils trouvaient sur leur passage »…
Finalement le vieux phare rejoindra ses 170 frères endommagés ou détruits à la fin du conflit.
Nouveau et actuel phare,
Actuellement les bâtiments des gardiens sont devenus propriétés de résidents secondaires. Finalement comme 75% des 240 maisons de l’île…
Pour terminer avec les Phares de l’île,
Bien sûr pour le repos et la vie simple c’est l’endroit idéal. Il y a simplement des habitudes à prendre car hors saison, peu de personnes y séjournent. En général, début février, il y a la boulangerie, une petite supérette et le café « La Trinquette » ouverts. Le but est de s’adapter à la vie des îliens.
Depuis la construction du fort de 1847 et des phares, ce village vit au rythme de la mer de par ses activités de pêche ancestrale et la liaison maritime avec le continent.
Pour finir, la vie de cette île est plus ancienne que les écrits d’il y a mille ans. En vérité en 1931 un couple d’industriels passionnés d’archéologie on découverts des nécropoles du Mésolithique. Cette période se situerai de -10 000 à – 5 000 ans avant JC à l’époque des chasseurs cueilleurs. Ces nécropoles sont connues dans le monde entier grâce à Mr et Mme Marthe et St Just Péquart.
Pour terminer,
En 2004 des traces de camp romain ont été découvertes sur l’île.
Quoi qu’il en soit n’hésitez pas à visiter cette île, protégée par le conservatoire du littoral et donc avec une faune et flore à respecter.
Ce n’est pas compliqué, il suffit de prendre le bateau toute l’année à Quiberon ou en saison estivale, de La Turballe, Le Croisic ou Vannes.
Vous passerez un super moment de calme et dépaysement.
Des gîtes très bien aménagés sont loués toute l’année et abordables surtout. Cela change des prix de l’île d’à côté. Il suffit d’appeler la mairie d’Hoëdic où ils se feront un plaisir de vous renseigner.
Des monuments partout,
Ce qui frappe lorsque l’on se promène dans les plus petits villages de France où dans le monde lointain. Ce sont les monuments. Pas n’importe lesquels, ceux concernant la « Grande Guerre ». Finalement Tous ont payé le prix fort. Que ce soit dans notre pays ou ailleurs, exemple lors d’un de mes périples dans le désert Texan. Pour les américains c’est à partir du 27 juin 1917 date de débarquement à Saint-Nazaire. Le pire jour de l’histoire de France c’est, le 22 Août 1914 où 27000 de nos compatriotes disparurent dans la journée. L’équivalent des pertes françaises pendant la guerre d’Algérie ou quasiment la moitié de la guerre du Vietnam (58.000). Par la suite, le rythme était de 900 par jour. Nous avons tendance à oublier tout cela.
Voila c’est fini, il n’y a pas tout, ce serait trop long. Je n’ai finalement pas parlé de Radio, ce sera l’article d’après sur l’activation des nombreuses références de cette île.
Merci d’avoir pris le temps de lire cet article. Pour le rédiger, j’ai bénéficié de l’aide d’un excellent site internet, d’ouvrages fort bien écrit entre autres. Tout cela ne vient pas de moi, pour cela il aurait fallu que j’aille à l’école…
Cette ressource est crée par l’association, Melvan. Cette association, crée en 2003, a pour vocation l’étude, la protection et la promotion du patrimoine historique, naturel, archéologique, social et maritime des îles d’Hoëdic et de Houat, de leur environnement, dans une approche pluridisciplinaire. Je n’aurai pas dis mieux.
N ‘hésitez pas à parcourir leur site, il est magnifique, n’hésitez pas à acquérir leurs ouvrages très complets. Pour cela, cliquez ici.