Phare du Scal ILLW 2017
Phare du Scal ILLW 2017
Une année déjà de passée, ce sont des évènements précis et marquants qui font que l’on se rends compte que la terre tourne. Depuis près de vingt années maintenant, en 1998, nos amis écossais organisent le week-end international des phares. Appelé aussi « ILLW », en langage de chez eux, « International Lighthouse and Lightship Week-end ». C’est le côté radio de la chose, sinon, l’évènement aurait son origine, l’année 1993. Des Oms appartenant au » Amateur Radio Group in Scotland » décident lors d’une réunion, de créer une célébration d’été autour de la radio. Ils décidèrent d’honorer les Phares, ces sentinelles muettes mais, oh ! Combien utiles. Le but hormis le côté communication, était d’ouvrir ceux-ci au public et défendre leur cause, c’est à dire le vieillissement. Leur maintien en bon état dépendant des deniers du pays. Comme dans tous les pays du globe.
En route pour l’histoire,
Après avoir contacté les autorités écossaises, et avec leur accord, les deux principaux protagonistes à l’initiative de ce projet se lancent dans l’aventure. Ces deux OMs, bien entourés, étaient Mike GM4SUC et John GM4OOU. Le premier rassemblement comprendra 11 stations amateurs. Cette année nous sommes 453 stations dans tous les pays du monde. Ce qui attirent les Radio-amateurs sûrement, c’est que ce n’est pas un contest, pas de médaille, de trophée quelconque, de gloriole interne. Cela nous change, de : » C’est moi qui ai la plus grosse, plus longue, plus puissante, plus lourde » etc.. Il faudrait évoluer, le CM2 c’est bel et bien terminé. Simplement l’amour des phares, la nature et la Radio.
En France comme d’habitude nous brillons par notre non présence. Trois phares activés, dont deux par des OMs étrangers. Le troisième est activé par une station Française, à savoir, votre serviteur. Simplement, en Australie 61 lighthouses activés, 71 en Allemagne… France 03.
C’est parti pour 2017,
La nuit est toujours présente, six heures du matin, le troisième week-end du mois d’Août. Les jours raccourcissent sérieusement, la température extérieure est de 8° centigrades, petit vent de Nord-Est de 30 km/h. Le matériel chargé la veille au soir. Pas de grosse expédition, j’utilise du matériel standard et la puissance du transceiver. Pas d’artillerie lourde, du standard, qui a fait ses preuves. C’est la même démarche qu’en sport, pas de chaussures neuves pour effectuer un marathon, ou une nouvelle boisson isotonique quelconque.
Cible 2017,
L’objectif cette année, le petit phare de la pointe du Scal. Pour le situer, rien de plus simple. Il se trouve sur la commune de Penestin, dans le Sud Morbihan. Lorsque vous venez de la Roche Bernard, vous traversez le village de Camoël, en direction de Penestin. Environ deux kilomètres après la sortie de celui-ci, prenez sur la droite vers Tréhiguier. Vous êtes arrivés, le phare de Tréhiguier est éteint depuis 1989 et la ville y a implanté un petit musée sur la mytiliculture. Cliquez ici pour plus de renseignements.
Le petit phare est situé sur la rive gauche de la vilaine, au fond d’un chemin en impasse. En revanche, pas question de laisser traîner son moyen de locomotion dans celui-ci. Ce n’est pas la place qui manque, nous sommes à la campagne.
Arrivé sur place vers 7 heures du matin, petite marche arrière afin de déposer le matériel. Ensuite parcage du véhicule sur la route adjacente, fréquentée principalement par des tracteurs de mytiliculteurs. Donc très calme, si vous ne gênez personne.
Finalement pour le transport du matériel j’ai repris ma remorque vermicelle. Très pratique avec ses pneus gonflables.
Aménagement,
Avant de commencer bien sûr, n’oubliez pas de respecter les lieux, nous venons chercher la tranquillité et le calme, sauf lors des piles-up. Bien sûr, il y a de la place mais, ce n’est pas non plus la place d’armes de Versailles ou le Champ de Mars de Pantruche. Il y a de quoi implanter une antenne filaire. Pour le 40 et 20 mètres pas de souci. En revanche pour le 80 mètres je suis obligé de balancer l’une des extrémités du dipôle dans le vide de la falaise…
Mes activités comme précisé plus en amont, comprennent plusieurs bandes. Comme vous le savez au travers de mes expéditions, je pense aux UHF et VHF. Ceci afin de prendre en compte les OMs qui, ne peuvent ou ne veulent pas se rendre sur le décamétrique.
Le matériel est celui que j’emporte habituellement sur mes expéditions de phares et/ou Flora Fauna. Finalement assez peu de superflu dans la démarche. Dans la réalité, c’est une autre histoire.
Matériel,
Comme d’habitude, le matériel donc est, le FT857 de chez Yaesu qui me suis partout en expédition. Il voyage sur terre dans la moto, sur le vélo et aussi sur les phares en pleine mer. Il est compact et lorsque je ne pratique pas le QRP, je l’apprécie beaucoup.
Concernant les antennes, notamment en décamétrique, un dipôle Sotabeam 80/40/20m. Alors pourquoi j’ai mis de côté actuellement mes antennes « home made », afin de gagner un peu de poids. Tout le monde cherche à perdre du poids hihihi.
Concernant l’énergie, comme d’habitude, une batterie de 110 Ah, marine, décharge lente. Je suis entrain de rechercher un panneau solaire idoine pour mes activités portables. Évidemment j’utilise mon booster MFJ, afin de conserver une tension d’environ 13,8 volts. Ensuite, concernant la VHF et l’UHF, une petite 4 éléments démontable très pratique pour le portable. Concernant les UHF, c’est encore plus modeste, une BigWeel qui me permet de contacter les copains jusqu’à 200 kilomètres lors de propagation correcte.
J’utilise aussi ma station APRS, très utile pour les copains qui veulent me contacter. Elle est en route dès que je suis prêt à émettre. Très pratique aussi pour les logs des demandes de diplôme, validations d’expéditions, le cas échéant.
Le trafic,
J’ai démarré les contacts sur la bande des 80 mètres, compte-tenu de l’heure. Le plus difficile est de se frayer une petite place parmi les multiples « Garden contacts ». Quoiqu’il en soit le premier pile-up démarre après des débuts timides.
En ce moment un QSB rapide s’installe sur la bande. Les stations Françaises pointent le bout de leur nez. Je suis super content. Ensuite, les stations Allemandes, Néerlandaises et Italiennes passionnées de phares. Comme d’habitude, les contacts s’enchainent et ce, jusqu’à midi. Bien sûr un le calme revient vers 12h30, jusqu’à 14h00. Je profite de ce break pour explorer le 20 m et y resterait jusqu’au soir. J’ai volontairement squeezé le 40m qui devient difficile dans tous les sens du terme, pour moi.
A la fin de la journée je suis à la tête de plus de 200 contacts. Je ne privilégie pas le nombre mais, la qualité. Certains contacts durent plus de dix minutes. Il faut aussi de la patience car, tout le monde n’est pas forcément à l’aise derrière un micro, lors d’un pile-up. Comme je le précisais au début de l’article, ce qui compte, c’est le plaisir et l’animation de phares.
En conclusion,
Finalement, le pire est le Wx. La température d’un mois d’Août est plus que basse. En fin de matinée, le vent se renforce, je suis obligé de garder la veste polaire une bonne partie de la journée. Côté, VHF une propagation moyenne me permet malgré tout de contacter le département de la Manche. En revanche la partie UHF sera très faible, à l’aide d’une Bigweel, il ne faut pas rêver.
Comme disait Monsieur de Coubertin, l’essentiel est de participer. De prendre un bon bol d’air. Il s’agit de rendre l’endroit aussi propre que je l’ai trouvé. Des rencontres aussi, plusieurs marcheurs se sont arrêtés et questionnés sur ma démarche. C’est ça aussi, « Faire connaitre notre passion ».
Le seul petit point noir est mon indisponibilité pour le dimanche. Cette année ce sera pour moi seulement une journée d’activation. Mais, nous avons tous des obligations et la radio n’est qu’un hobby parmi d’autres.
Merci d’avoir pris le temps de parcourir cet article. Au plaisir de se voir ou s’entendre. 73/44 Chris.
Une petite vidéo se trouve en dessous, si vous avez le temps…Désolé, pas de son, si je poste mes musiques préférées….Elles sont commerciales, donc des droits. J’avoue que les bandes son style lieux d’aisance, gare ou aéroport, ce n’est pas mon kif.