Activation de Trévignon

Le décor,

Activation de Trévignon, toujours dans le sud Finistère.Pour s’y rendre pas très compliqué. Du centre de la ville de Trégunc, place de la mairie, direction Trévignon, quelques kilomètres plus loin arrivée sur un typical endroit de Bretagne. Pour situé plus précisément, au sud de Concarneau et près de Nevez, charmant petit village. A Nevez d’ailleurs vous avez le petit phare de Port Manech.

Concernant l’activation de Trévignon, à vrai dire deux références l’une à côté de l’autre. Aussi il va falloir faire des choix. Une seule référence ne peut être activée à la fois.

Trévignon Shelter Môle

Trévignon Shelter Môle

Trévignon Breakwater

Trévignon Breakwater

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je vais donc activer une référence le matin et une autre l’après-midi. Je ferai le bloc de béton le matin et la tringle à rideaux l’après-midi. Oui, je sais ! Ce n’est pas clair. Cliquez sur l’article de Trévignon écrit précédemment et ce sera plus explicite. I hope… Revenons à notre sujet, les deux sujets sont positionnés sur la latitude 47°47’60 » N et longitude 003°51’30 » W. Leur locator est IN87BT. Je vous rappel que la sphère terre à été découpée en locator, des carrés de 5kms par 5kms, donc fatalement ces deux fanaux ont le même.

Références et accès,

Les références pour le DPLF sont, PB 0108 pour le Trévignon Breakwater, en français, Trévignon Brise lames. Pour la référence de l’ARLHS, FRA 524. La deuxième, PB 0412 pour le Shelter môle, en français, extrémité de jetée. A ma connaissance l’ARLHS ne l’a pas référencé. Je vous rappel que ces deux phares ont une portée optiques supérieure à 8 miles nautiques.

L’accès, c’est là que cela se gâte un peu, il va falloir décoller ses fesses du car. L’activation de Trévignon se fera en portable pédestre, donc, un jour sans pluie, sans tempête, ni température négative. Je vous rappel que vous devez vous trouver avec votre station radio à moins de 150 m du phare activé.

Dis papa, c'est loin Trévignon ? Tais-toi et roule !

Dis papa, c’est loin Trévignon ? Tais-toi et roule !

On touche au but...

On touche au but…

 

 

 

 

 

 

 

 

Vous n’êtes pas obligé de vous rendre au pied du phare si, vous n’en activé qu’un. Si vous restez à l’emplacement du cliché de gauche, vous êtes dans la bonne distance. En revanche si vous activez les deux vous devez vous rendre sur la photo de droite, hihihi. Attention aussi à l’accès, il est à vos risques et périls, il y a un panneau, cela s’appelle le principe de précaution. On connaît cela depuis tout gamin, « tu vois je t’avais prévenu, toujours à faire le C.. ».

Petite précision cependant, le mur sur la photo, est l’ancien accès du port, très dangereux à l’époque pour les navires, de plus c’était une mauvaise protection pour ceux amarrés sur le plan d’eau. C’est pour cela qu’on l’appelle « Brise lames ». A marée haute la mer se fracasse sur le muret et passe par-dessus celui-ci.

Vagues sur le mur

Vagues sur le mur

Mur brise lames

Mur brise lames

 

 

 

 

 

 

 

 

Installation,

Une fois la digue franchie, il reste à installer le matériel. Je suis venue pour les deux références. Il ne me reste plus qu’a installer la station et tout son attirail.

Vue sur le port, la station et le guignol

Vue sur le port, la station et le guignol

En plus il prend la pause, l'insolent

En plus il prend la pause, l’insolent

 

 

 

 

 

 

 

 

La station est installée sur l’ancien port, à proximité de l’ancienne cale, désaffectée à ce jour. Je suis à 20m du premier phare du matin et environ 80m du second pour l’après-midi. L’avantage ? Pas besoin de déplacer la station radio pour effectuer l’activation de Trévignon. Toujours la même station, un Yaesu FT857, une verticale Comet CHA250B, une batterie de 110Ah marine, un booster MFJ 4416, un dipôle 40m et 20m en réserve au cas où. Trafic sur 40M difficile parfois avec un fort QSB, QRM atmosphérique et volontaire comme d’habitude. 100 Qso réalisés dans la matinée sur la première référence.Même si mes signaux sont perçus de manière plus feutrés, la Comet est excellente (pour mon usage), sa hauteur est de 7,13m, du 40 au 10m, sans radian, ni mise à la terre, ni boite d’accord.

Fin de l’acte 1,

Bizarrement le pile-up s’arrête à 12h00, surprenant la montre biologique des OMs s’est mise en route. Je vais moi-même me restaurer en regardant les bateaux de pêches et quelques estivants entrer dans le port.

Activation de Trévignon, acte 2,

Vers 14h00 j’attaque de nouveau l’activation de la deuxième référence. Le Trévignon Shelter Môle, nouvelle entité pour le DPLF. Aussitôt un nouveau pile-up démarre sur le 20m aux environs de 14,260Mhz. Je vais tenir le micro jusqu’à 18h00 environ, avec la fatigue naissante je préfère stopper l’activation de Trévignon. Due aussi au petit vent qui se lève et me glace la carcasse. De nouveau près d’une centaine de QSO réalisés avec l’Europe entière, notamment les pays de l’Est. Finalement la batterie à tenue le coup comme d’habitude pendant ces deux cent QSO. Depuis 8h00 ce matin, cela commence à peser.

La Station, l'abri, le fanal

La Station, l’abri, le fanal

Bateaux de pêche et le Shelter Môle

Bateaux de pêche et le Shelter Môle

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour terminer,

Finalement bonne journée, au soleil, au bord de l’eau. Expérience à refaire ou tenter. N’hésitez pas à vous lancer. Autre particularité la rencontre des curieux qui questionnent sur la radio et les activités radio de phares.

N’oubliez pas de faire valider vos expéditions auprès des différentes associations de gestion de phares. Cela permettra aux chasseurs de phares, OMs, écouteurs, Swl etc.. De valider une demande de diplôme.

Merci d’avoir pris le temps lire cet article, à bientôt pour une autre aventure.

Les petits Impairs

Les Petits Impairs présentation,

Les petits Impairs, cette fois-ci nous restons en Loire Atlantique. Plus précisément dans la Baie du Pouliguen, entre la commune d’ Escoublac et celle du Pouliguen. Tel était l’appellation de ces deux communes en 1921. Entre les deux un chenal qui mène aux ports de La Baule à tribord, du Pouliguen à bâbord, de nos jours.

Baie du Pouliguen vue de la mer

Baie du Pouliguen vue de la mer

Chenal d'accès

Chenal d’accès

 

 

 

 

 

 

 

 

Mais avant cela regardons de plus près l’accès à ce chenal. Pour tout navire qui désirait y accéder avant 1868, il fallait beaucoup de connaissance du terrain, d’expérience de navigation à l’aide de leur petit, ou grand voilier. Il devaient éviter les bancs de rochers de « La pointe de Penchâteau », de « La Vieille » puis les bancs des « Petits Impairs » et des « Grands Impairs ». Cela fait beaucoup, non ? De plus le chenal était très changeant et sa profondeur relativement faible. Cela demandait aussi, une bonne connaissance des heures et coefficients de marée. La journée les marins se servaient bien sûr d’amers, notamment le clocher du village du Pouliguen.

Premier balisage

En 1868 un premier balisage est construit sur le banc de roches des Petits Impairs. Ce sera une petite tourelle de 8 m de hauteur. Faite de pierres de granit, des carrières de Batz sur mer commune voisine. Pour l’ingénieur du service des phares, cette tourelle, n’avait qu’un faible intérêt. Aucune lanterne à son sommet, donc peut d’intérêt pour les marins. Toujours pas de navigation nocturne.

Marée haute au "Petits Impairs" 2016

Marée haute au « Petits Impairs » 2016

Marée haute au "Petits Impairs"

Marée haute au « Petits Impairs »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je n’ai pas cliché de l’époque mais en 1874 les marins pêcheurs effectuent une pétition en vain pour l’éclairage de la tourelle. Il faudra attendre 1921 après une énième demande, des communes du Pouliguen et d’Escoublac pour que la requête aboutisse. La portée de l’optique est modeste mais, très utile pour les marins. Elle sera et est à ce jour de 2 miles nautiques.

De nos jours,

De nos jours, en 2019, Les petits Impairs font partis des trois bâtiments permettant d’entrer dans le chenal du Pouliguen. Cela depuis 1957, date de la construction d’un autre ouvrage lumineux, audacieux, censé représenter un mât de paquebot. Il complète l’alignement au 306,5°, très connu des navigateurs. Cet alignement comprend la tourelle des petits Impairs, optique verte, le phare du Pouliguen, optique rouge et enfin le clocher de l’église.

Les petits Impairs à marée basse

Les petits Impairs à marée basse

Échouage volontaire de l'auteur

Échouage volontaire de l’auteur

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ces deux clichés ont été réalisé pendant une marée de coefficient 80. Il est possible de se rendre sur cet îlot à pied de la plage de La Baule, ou à la nage, depuis la cale de l’école de voile du Pouliguen. Personnellement je ne le ferai pas car, la mer remonte très rapidement, et beaucoup se font piéger. Pour la radio c’est bien, pour la pêche c’est pas la peine. La ressource est pillée depuis des lustres, des cars et cohortes de véhicules débarquent chaque grande marée à l’assaut de l’estran…

Concernant cette tourelle, sa situation géographique est, L = 47° 10′ 00″ N et 002° 24′ 60″ W et le locator pour les expéditions radio est, IN87TG. Cette tourelle porte une référence ARLHS, à savoir FRA-394.

Merci d’avoir lu ce court article. Un article sur l’activation radio de cette tourelle va suivre.

Pointe de Penchâteau, le Pouliguen

Pointe de Penchâteau, le Pouliguen

Phare du Pouliguen

Phare du Pouliguen

 

 

 

 

 

 

 

Deux petites dernières pour le fun. Prenez du plaisir.

 

Activation de la Pointe du Coq

Activation de la pointe du Coq,

Nous retournons sur la commune de Bénodet. Petite cité balnéaire dans le sud Finistère. Je ne vous referai pas l’histoire de ce petit phare situé à l’entrée de la Ria de l’Odet. Voie maritime qui relie la ville de Quimper à la mer. Pour pouvez consulter l’article publié sur ce site, il y a quelques temps. Pour les Radio-amateurs décidés à activer ce petit monument, rien de plus simple. Idéal pour des débutants dans le domaine. La distance à respecter, selon les associations, est aisée à remplir. Lors de doute n’hésitez pas à vous rendre sur les sites de l’ARLHS et du DPLF, très explicites. Maintenant revenons à l’activation de la pointe du Coq.

Localisation,

A l’aide de votre gps ou plan préféré, vous recherchez la corniche de l’estuaire, avenue agréable qui longe le littoral. Si vous êtes un peu gauche, cherchez l’Alhambra restaurant ou plutôt « Le Minaret » bâtiment emblématique de 1926 que le docteur Boyer fit construire le long de la côte. Ayant soigné quelques années plus tôt le pacha de Marrakech, El Glaoui. Ce dernier, décide de lui offrir une dizaine d’ouvriers dans le but de faire la décoration intérieure de la demeure du docteur inspiré de son pays.  La villa du professeur Boyer, mort en 1951, sans enfants, fut achetée par un couple qui en a fait un hôtel-restaurant.

Le Coq et l'alhambra

Le Coq et l’alhambra

Phare du Coq

Phare du Coq

 

 

 

 

 

 

 

Donc, arrivé sur place, les places risques d’être chères en période estivale. Il suffit d’arriver de bonne heure le matin. Pas de souci pour activer ce petit phare, c’est la météo qui vous guidera. Soit le temps est très mauvais, pluie, vent ou autre élément perturbant et vous devrez rester dans votre véhicule soit, un temps acceptable, c’est à dire pas de pluie et cela peut se faire au pied du bâtiment.

 

La pointe du Coq

La pointe du Coq

Stationnement au pied de l'Alhambra

Stationnement au pied de l’Alhambra

 

 

 

 

 

 

 

Emplacement station

Sur le cliché de gauche, des places parking au pieds du mur, sinon sur le cliché de droite après la jardinière, ce sont les mêmes emplacements que cité précédemment.

En fait le problème ne se posera pas, il est possible de l’activer toute l’année. Voyons maintenant un autre emplacement, celui que j’ai utilisé lors de ma sortie, en Avril. Mon souci ce jour-là a été le vent venant du large.

Emplacement pour les antennes

Emplacement pour les antennes

Belle emplacement au pied du Phare

Belle emplacement au pied du Phare

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je me suis rendu tout bêtement au pied de l’édifice. Il est situé à environ 50 m maximum de la route donc très facile d’accès. Sur le cliché de gauche vous pouvez poser vos antennes sur la bande verte, c’est de l’herbe. Au loin vous pouvez apercevoir mon dipôle 40 m. Sinon en coefficient de marée inférieur à 90, vous pouvez vous installer sur la plage en contrebas.

Surtout laissez libre, l’aller de gravier (photo de gauche) car c’est là que passent les coureurs, à pieds, marcheurs en tous genres et poussettes d’enfants se rendant au square attenant.

Oui, dernière précision, vous serez à côté d’un jardin d’enfants donc, aurez des visites amicales de curieux et/ou de connaisseurs.

Superbe emplacement pour de la Radio

Superbe emplacement pour de la Radio

Position idéale pour une bonne journée

Position idéale pour une bonne journée

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quelques précisions utiles

Position du phare du Coq, ville de Bénodet, corniche de l’estuaire. Sa position est L = 47° 52′ 40″ N et l = 004° 06′ 60″ W. Le QRA locator est IN77WU. Sa référence pour le DPLF est PB 401 et FRA 247 pour l’ ARLHS. N’oubliez pas de prévenir la communauté Radio-Amateur de votre événement car, des OMs de tous les pays du monde sont passionnés de phares et bateaux phares.

A la fin de votre activation, n’oubliez pas de faire valider votre animation auprès des responsables des différentes associations impliquées, ceci afin d’officialiser l’activation. Finalement encore un bon moment de passé au bord de l’océan et/ou de l’Odet.

Merci d’avoir pris le temps de lire ce petit article. Si vous désirez revenir sur l’histoire du phare de la Pyramide et du Coq, merci de cliquer ici.

Stationnement le long du mur

Stationnement le long du mur

Autre emplacement pour l'activation

Autre emplacement pour l’activation

 

 

 

 

 

 

 

Pointe de Trévignon

Pointe de trévignon

Pointe de Trévignon, Nous allons évoquer deux petits phares situés sur la commune de Trégunc, en Bretagne dans le département du Finistère. Petit retour sur l’appellation « Phare » car en France, pourquoi faire simple quand on peut compliquer les choses. N’est-ce pas ?

En France les phares c’est, comme le vin. Le vin, même si nous progressons, sur la bouteille vous trouvez tout le pedigree. Un vrai CV, le château, la famille, plus le nom est complexe, plus c’est cher, meilleur il est…Je peux en parler je suis Bourguignon et fière de l’être. Les phares c’est la même chose, un vrai phare c’est construit en vrai granit, meilleur en Kersanton, c’est grand, ça porte loin, de préférence habité (dans le temps) par des familles connaissant des malheurs, en gros l’enfer.

Pour les Anglo-saxons c’est complètement différent. Un phare c’est un système lumineux et/ou sonore afin de venir en aide aux navires et personnes en général. Il va signaler un danger quelconque, un rocher, un île, un banc de sable, lors de brouillard il sera sonore. Chez eux la taille, la portée, la situation tout le monde s’en moque.

Pour les Radio-Amateur c’est la démarche intelligente réalisée par le comité du DPLF à sa création en 1997. Ils partent du principe que tous les systèmes lumineux ayant une portée optique de 8 miles nautiques ou plus seront susceptible de figurer dans leurs références. Que ce soir « Armen », « La Banche » où le « Shelter Môle  » de Trévignon, c’est la portée qui compte.

Revenons à nos moutons

Mais revenons à nos phares, donc l’action se passe sur la pointe de Trévignon. Pour s’y rendre c’est relativement simple. Du centre de la ville de Trégunc, place de la mairie, direction Trévignon, quelques kilomètres plus loin arrivée sur un typical endroit de Bretagne.

Vue sur le Phare et local SNSM

Vue sur le Phare et local SNSM

Vue sur le port et les maisons

Vue sur le port et les maisons

 

 

 

 

 

 

 

 

C’est un coin que j’apprécie pour son calme et l’accueil local. En face nous apercevons les Îles Glénan situées à environ 6 miles (11 kms). Par temps clair nous distinguons très facilement le phare de « Penfret » et celui de « l’île aux Moutons ».

Comme maintes sites maritimes le coin est dangereux pour les navires. A l’époque du grand programme de balisage maritime français, en 1825,la pointe de Trévignon n’était franchement pas à l’ordre du jour. Deux fanaux bordent Trévignon.

Les deux compères

Shelter Môle Trévignon

Shelter Môle Trévignon

Trévignon Breakwater

Trévignon Breakwater

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Donc deux fanaux signale l’entrée et l’accès de l’abri de Trévignon aux navigateurs. Toutes les villes à l’écart des grandes artères ferroviaires ne vivaient que grâce aux trafic maritime. Mais l’accès était peu sûr et, le seul moyen était de construire de petits phares. L’administration se fait tirer l’oreille, laisse traîner les demandes des conseils généraux.

Un nouveau matériau va changer la donne et permettre de construire des petits phares économiques. Le ciment « Portland ». Jusqu’à fin du 19ème siècle beaucoup de construction étaient réalisées à la chaux. Découverte par les romains il y a très longtemps sur les pentes du Vésuve. C’est un corps chimique minéral, sous forme d’oxyde de calcium, espèce naturelle rare.

Vue de l'ancienne cale

Vue de l’ancienne cale

Vue de la baie de Trévignon et du château

Vue de la baie de Trévignon et du château

 

 

 

 

 

 

 

 

Le Portland

Le mortier moderne est découvert en 1796 par James Parker, citoyen anglais. Crée à partir d’éléments séparés et assemblés avec de l’eau. Peu avant son décès, il vit en Amérique, son brevet devient caduc et repris par un autre savant anglais, Joseph Aspdin et son fils. Ils inventent le ciment Portland.

Dans le même temps un français travaille sur la composition des chaux hydrauliques. C’est Mr Louis Vicat, il s’aidera des travaux de Mr Antoine Lavoisier. Ce ciment s’appellera « Ciment Prompt », toujours utilisé de nos jours.

Maintenant que les maitres maçons sont écartés par l’industrie grandissante, les scientifiques et chercheurs en tous genres, l’argent coule à flot ou presque.

A partir de 1924, quatre constructions de phares à l’économie vont être réalisées. Il s’agira de Pouldohan et Trévignon en 1924. Pors-Poulhan et Merrien en 1927.

Les jumeaux de la baie

Les jumeaux de la baie

Les jumeaux de la baie

Les jumeaux de la baie

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Caractéristiques

Ce type de matériau sera réservé dans un premier temps pour des travaux rapides, économiques et pour des ouvrages d’une hauteur de 5 à 7,60m. Les caractéristiques de Trévignon Breakwater, une tour carré de 8m de hauteur, l’optique est blanche, rouge et verte d’une portée optique de 14, 11 et 11 miles nautiques. Optique à occultation, 3+1 toutes les 12 secondes. Il sert aussi d’amer en journée, c’est l’alignement 37° avec le chateau d’eau situé dans les terres sur une colline à 43 m d’altitude. Sa position 47°47’60 N et 003° 51′ 30″ W.

Fanal du Môle Extérieur de Trévignon

Fanal du Môle Extérieur de Trévignon

Le même de plus près

Le même de plus près

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je vous l’accorde, celui-ci ressemble plus à une tringle à rideau qu’a un phare. En revanche il rempli bien son rôle d’aide à la navigation auprès des professionnels comme des plaisanciers. Ses caractéristiques, colonne verte de 4 m de hauteur, des panneaux solaires assurent l’alimentation électrique. l’optique est un flash blanc d’une portée de 8 miles nautiques. Il se situe sur le musoir de la jetée de l’abri de Trévignon. Sa position, 47°47’70 N et 003° 51′ 30″ W.

Merci de m’avoir lu jusqu’à la fin, bien sûr pour les activations radio, ces deux phares sont référencés pour le diplôme des phares du littoral français. Merci de cliquer sur ce lien afin de lire l’article concernant cette activation.

Finalement de bonnes de radio en perspective, hihihi.

Sortie de la SNSM de Trévignon

Sortie de la SNSM de Trévignon

Retour après l'exercice

Retour après l’exercice

 

 

 

 

 

 

 

 

A bientôt sur l’air.

Le Coq et la Pyramide

Le Coq et La Pyramide

Le Coq et la Pyramide, non ce n’est pas le titre d’un conte, d’une nouvelle à l’eau de rose, ni même d’un roman policier. Une fable du sieur Jean de La Fontaine, non. C’est pourtant un couple indissociable depuis leurs naissances. Nous pourrions même parler de trio afin d’être complet. Ce sont deux phares qui protègent les marins des environ de Bénodet, dans le Finistère. Nous reparlerons du troisième dans un autre article, même si finalement je le cite dans celui-ci.

Nous sommes dans la cité balnéaire de Bénodet, petite cité du sud Finistère, dans le département 29. La rivière Odet borde cette ville et termine sa course dans l’océan atlantique. Celle-ci prend sa source dans les « Montagnes Noires », à la hauteur du village de Saint Goazec, 63 kilomètres plus en amont. Bénodet à joué et joue toujours de nos jours un rôle maritime entre l’océan et la cité de Quimper en amont. Mais revenons à nos phares.

Ria de l'Odet à Bénodet

Ria de l’Odet à Bénodet

Port et cale de Bénodet sur l'Odet

Port et cale de Bénodet sur l’Odet

 

 

 

 

 

 

 

Un peu d’histoire,

Si nous remontons un peu dans le temps passé. L’activité maritime battait son plein, des marchandises de toutes les sortes transitaient de la mer vers Quimper. Le plus difficile est l’approche des côtes pour un navire venant du grand large. Depuis le Moyen Age, les navires arrivant d’Angleterre, des Pays-Bas ou d’Espagne utilisent des Amers locaux. Certains endroits ce sont des bouquets d’arbres, parfois un seul arbre, tant qu’il n’est pas mis à terre par son propriétaire par méconnaissance de son rôle…

Pour la Ria de Bénodet ce sont deux amers connus, des autochtones ou marins de la baie. Pour l’un en aval de la rivière, c’est un rocher représentant une vague forme de « Coq », que l’on alignait avec une « Pyramide de pierres » dressée sur les hauteurs du village et cela permettait par temps calme, de viser le chenal d’accès. Ces méthodes empiriques fonctionnaient tant bien que mal. Mais c’était sans compté les caprices de dame nature qui parfois déplaçait le lit de la rivière et de facto, le chenal d’accès.

La solution,

La solution passa par Monsieur Beautemps-Beaupré (1766-1854), célèbre ingénieur hydrographe en charge de cartographier les côtes françaises. Notamment notamment l’estuaire de la Loire et les côtes bretonnes. Ils savait écouter les locaux, marins ou population. N’oublions pas que la plupart des marins à cette époque étaient illettrés et donc ne savaient pas lire une carte.

Le phare du Coq et de La Pyramide

Le phare du Coq et de La Pyramide

Alignement au 345,5°

Alignement au 345,5°

 

 

 

 

 

 

 

 

Ces deux clichés représentent les phares actuels (2016), à l’époque il est décidé de construire deux phares, en même temps. Le premier, « Le Coq » côté tribord du chenal, tourelle cylindrique de 11,20 m de hauteur. Ce sera une optique rouge, à feu fixe. Le second phare, appelé « La Pyramide » d’une hauteur de 9 m, postérieur de 266 m vis à vis du premier. Ce sera une optique fixe blanche. Ces phares sont équipés d’optiques basiques, constitués de réflecteurs en cuivre martelés, tapissés d’une couche d’argent. L’inconvénient de ces optiques rudimentaires c’est, l’absorption et la divergence des rayons lumineux.

Ces deux petits phares éclairent ensembles la Ria depuis le 15 décembre 1848.

Vue sur le phare de La Pyramide

Vue sur le phare de La Pyramide

Phare du Coq

Phare du Coq

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La Pyramide

Concernant La Pyramide, à partir de  1887, une nouvelle tourelle est construite en retrait de l’ancienne, elle fait 39 m de hauteur, en arrière de 70 m de la précédente. Ce sera un feu directionnel blanc. Le phare du Coq lui, restera dans son jus jusqu’en…..1944. Cette année-là, nos deux phares seront détruits, où massacrés par nos amis de maintenant….Parmi les 160 autres phares de notre pays. Finalement l’histoire se répète.

Le phare de la pyramide vu du port

Le phare de la pyramide vu du port

L'arrière du décor du Coq

L’arrière du décor du Coq

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Reconstruction,

Le feu du Coq sera reconstruit à l’identique en 1962, et son optique sera cette fois-ci, directionnelle verte à occultations toutes les 12 secondes. Pour le phare de La Pyramide, il sera reconstruit en 1950, avec la même optique que Le Coq. Ces deux phares font partis de l’alignement au 345,5° très connus des navigateurs désirant entrer dans le chenal de Bénodet.

Le Coq et la Pyramide sont aidés d’un troisième larron, à savoir, le Phare de Combrit, sur la commune de Sainte-Marine de l’autre côté de la ria. Car avant de prendre le chenal, il faut suive l’alignement au 000,5° comprenant, le Phare de la pointe de Combrit et de la Pyramide.

Phare de Combrit et la Ria de Bénodet

Phare de Combrit et la Ria de Bénodet

Vue arrière du phare de Combrit

Vue arrière du phare de Combrit

 

 

 

 

 

 

 

Finalement, comme vous pouvez le constater, le phare de la Pyramide sert pour les deux alignements pour l’approche de la cité de Bénodet. Le Coq et la Pyramide et La Pyramide et Combrit.

Merci d’avoir lu cet article, au plaisir de se retrouver. Si vous désirez parcourir l’activation du phare du Coq, merci de cliquer ici

Lanriec maison phare

Lanriec maison phare,

Lanriec maison phare, non ce n’est pas une blague, elle se situe sur la ville de Concarneau dans le sud Finistère. Très peu de personnes y font attention, hormis, les marcheurs sur le chemin côtier et les marins bien entendu…Il faut dire que si ceux-ci n’y prêtent attention, ils finissent dans les récifs du musée de la mer. Bien sûr je ne reviendrai pas sur l’alignement La Croix, Kériolet, Beuzec, évoqués dans un article précédent. Une fois sortit de cet alignement 28°40′, il faut virer sur tribord afin d’entrer dans l’avant port en suivant le secteur vert de La Maison phare de Lanriec.

Tourelle de "La Medée" et Phare de "Lanriec"

Tourelle de « La Medée » et Maison Phare

Phare de "Lanriec" et sa baie

Phare de « Lanriec » et sa baie

 

 

 

 

 

 

 

 

C’est la petite maison envahie par des résidences souvent fermées et dont la mer ronge la falaise inlassablement afin de les faire venir à elle. Tout le monde veut sa place au soleil, être au premier rang, devant tout le monde. Vos voyez vous trouverez pas mieux comme vue dans le coin…Heureusement, vu le Prix, elle peut être belle la carte postale.

Revenons à nos moutons,

Mais revenons à notre petite maison phare. Située dans la banlieue de Concarneau, pour des raisons dont je ne parlerai pas ici. Elle se situe face à l’entrée de l’avant port de la ville. Construite en 1858, appelée maison phare car son optique est située dans la maison derrière une fenêtre, face à la baie de Concarneau.

Vue sur la baie et "La Tourelle du Cochon"

Vue sur la baie et « La Tourelle du Cochon »

La fenêtre c'est (c'était) l'optique

La fenêtre c’est (c’était) l’optique

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Construite dans le style breton, avec les linteaux en granite, un torchis blanc, et minuscule comme souvent les maison de gardien de phare. En somme le rêve de tous banlieusards en quête de calme et cadre enchanteur. Sa position est au 47°52’10 » N et 003°54’60 » W, à une altitude de 13 m. Côté optique, un feu scintillant d’une portée de 8 miles nautiques, visible entre l’angle 063° et 078°. Cette optique à l’époque (1858), était très simple comme toute les éclairages de phares ou tourelles de faible portée. Elle se composait bien souvent d’une feuille de cuivre emboutie et recouverte d’une mince pellicule d’argent. La simplicité du système la rendait souvent fiable, en revanche, l’inconvénient était la forte divergence des rayons produits.

Arrière du phare et nouvelle optique

Arrière du phare et nouvelle optique

Arrière vu de l'impasse des mouettes

Arrière vu de l’impasse des mouettes

 

 

 

 

 

 

 

 

Tractations,

Contrairement à ce que l’on peut pensée, la construction de cette maison phare n’a pas été simple. La côte à cet endroit et vierge de toute construction, mais, avait une propriétaire qui demandait un prix exorbitant pour céder sa parcelle. Le conflit durera plusieurs années. Finalement elle fût mise dehors par un décret d’expulsion du 17 avril 1856.

Pour entrer dans le port de Concarneau jadis, un alignement aujourd’hui disparu, existait. Après avoir franchie l’optique de Lanriec, l’on suivait l’alignement de la pyramide blanche et du moulin de Bois. Cet alignement a été crée en 1884.

Vue sur l'avant port de Concarneau

Vue sur l’avant port de Concarneau

Linteau de Lanriec maison phare

Linteau de Lanriec maison phare

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour terminer ce petit récit, cette jolie maison phare n’est plus dans le domaine des phares et balises. Elle à été mise en vente en 2012 et je pense qu’elle à due sans problème trouver acquéreur. Son prix d’acquisition, je n’en sais rien et puis, c’est anecdotique, pour moi. Vous allez me dire, mais où est l’optique ? Très simple, sur un des cliché de l’arrière de la maison phare, vous pouvez apercevoir un pylône métallique blanc. C’est lui, cela n’empêche pas les nouveaux propriétaires de la maison d’avoir des servitudes et notamment l’aspect extérieur de cette maison phare. N’oublions pas, que de jour, c’est un amer.

Merci d’avoir lu cette article jusqu’au bout, à bientôt. Pour les radio amateurs désirant activer l’ouvrage de Lanriec maison phare, un article est disponible sur ce même site.Plus de précisions sur les concernés par les phares, DPLF ou ARLHS. Si vous désirez lire l’article sur l’activation de ce phare, cliquez ici, merci.

 

 

Phare de Beuzec-Conq

Présentation,

Phare de Beuzec-Conq, je devrai dire, et ses phares car, même si l’un d’eux est éteint et devenu propriété privée, ils sont deux. Donc nous voila rendu en sud Bretagne, dans la jolie baie de Concarneau, sa ville close et ses échoppes de tout et de rien, comme toute ville balnéaire et touristique qui à besoin de retenir le chaland et faire du chiffre. Bizarrement tout le monde devient tolérant, il n’y a plus de frontières, pour savoir, où se situe réellement le territoire breton, et le reste du monde. Ah! La monnaie Vespasienne…

Mais revenons à nos phares, eux sont fidèles et ancrés dans nos traditions mémoires. Lorsque vous arrivez par bateau de l’océan, il faut bien rentrer au port, un moment donné. Un chenal balisé permet cette manœuvre, parfois, pour de grands navires. Pour y remédier, il existe un alignement bien connu des marins, c’est le 028,5° qui comprend le Phare de « La Croix » et le phare de « Beuzec », tous deux construits en 1848. Donc depuis cette date les navires désirant en sécurité emprunter le chenal d’accès, suivent cette route.

Phare du port de "La Croix"

Phare du port de « La Croix »

Phare de Keriolet route de Beuzec-Conq

Phare de Keriolet route de Beuzec-Conq

 

 

 

 

 

 

 

 

Une fois entrés dans le chenal, ils suivront le feu de la « Maison phare de Lanriec », mais cela fera l’objet d’un autre article. Comme je le précisais auparavant, étant construits ensembles, ils avaient les même caractéristiques. Une hauteur de 9,30m, il étaient cylindriques, fait de moellons enduits. Le phare de Keriolet est construit par une entreprise de Concarneau. Celle-ci sera mise en faillite avant la fin des travaux et l’entrepreneur prendra la poudre d’escampette.

La lumière,

Comme tout feu à l’époque l’optique est blanche et fixe. Ce n’est qu’en 1894 qu’il passera aux couleurs rouge et blanche. En 1907 il sera doté d’une nouvelle tourelle et enfin électrifié en 1943 peut avant le déclenchement des hostilités. Ce petit phare remplira son rôle 24h/24h, 7jours/7 jours et 365 jours par an jusqu’en 1964.

A cette période, la ville de Concarneau s’est développée, telle une pieuvre, elle a besoin de place. Le port de pèche se développe toujours et la main-d’œuvre aussi, il faut loger tout ce petit monde. En même temps à l’extérieur de la ville… En 1945, Beuzec est absorbée, suivra Lanriec en 1959. Bizarrement, en Bretagne l’on reproduit les mêmes schémas que dans les banlieues, tant décriées de la Région Parisienne. Comme quoi les traditions, et le terroir ont bon dos. Avant guerre, Concarneau était le premier port thonier d’Europe

Le futur proche,

Des barres d’immeubles vont sortir de terre. Le village des trois fontaines, communément appelé cité de « Kerandon » voit le jour en moins de dix années, au début 1958. Un ensemble de près de 700 logements HLM (Habitation à Loyer Modéré), décliné en une vingtaine de barres. Et notre phare de Keriolet pendant ce temps ? Eh ! bien, on ne le vois ou nous ne le verrons plus.Il est urgent de prévoir la sauvegarde de l’alignement 028,5°.

Alors, elle est où, la lumière ?

Alors, la lumière ?

Nouvel hébergement de l'optique de Keriolet

Nouvel hébergement de l’optique de Keriolet

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’évolution,

L’année 1964 sera décisive pour l’alignement optique du port de Concaneau. A la mi-décembre, l’on procède à l’arrèt du petit phare de Keriolet et à l’allumage du nouveau phare de Beuzec-conq. Après avoir pris contact avec les autorités religieuses, les services de phares et balises installent la nouvelle optique. L’optique est perchée à 32 mètres de hauteur, au-dessus des cloches. L’ensemble est perché à 89,156m de hauteur, de ce fait certains prétendent que ce serait, le plus haut phare de France et, peut-être, d’Europe.

Façade Orientale

Façade Orientale

Au chaud, au-dessus des cloches

Au chaud, au-dessus des cloches

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quelques données génériques sur ce nouveau « Phare ». Il matérialise toujours l’alignement 028,5° pour les marins, il sert d’amer le jour, avec ses deux compères, « La Croix » et « Kériolet » toujours présent. A noté que celui-ci est privé depuis 2012 et pas très bien entretenu. Officiellement à 87 m de hauteur (shom) et une portée optique de 23 miles nautiques. Son emplacement est 47°53’30 » N et 003°54’00 » W, son locator pour les Radio-Amateurs est IN87BV. Feu scintillant blanc. Finalement son emplacement est en retrait du phare de « La Croix » de 2490 m.

Protection divine,

Avec un emplacement comme celui-ci, il ne peut rien arriver, ou alors, je n’y comprend plus rien… Ce type de « Phare » n’est pas unique en France, il y en aurait trois. Pour ma part, je n’ai trouvé que celui de la région de Cherbourg…

Phare de Beuzec-Conq, suite et fin,

Ce ouvrage compte pour les DPLF, sous la référence PB 347 et FRA 197 pour l’ARLHS. Merci d’avoir pris le temps de lire cet article. Pour l’activation de ce « Phare », cliquez ici afin d’ouvrir l’article concerné.

Tintin, Haddock et Milou à Saint-Nazaire

Phare de la Chaume

Phare de la Chaume,

Alignement 328,1°. Encore un nom bizarre, encore un truc de marin vous me direz. Ben oui ! Bien utile en tout cas pour les navigateurs abordant les côtes des Sables d’Olonne et désirant pénétrer dans le port. Pour aborder les installations du port de plaisance, de pêche ou industriel, il compte beaucoup. Site des Sables d’Olonne.

Commençons par le début, lorsqu’un navire approche de la côte des Sables. Il empruntera la passe Sud-ouest, appelée aussi alignement 33°, encore un. Cette passe est matérialisée par deux phares, appelés « phare de La Potence » et « phare du Remblai » remplaçant le « Phare de l’estacade » bien connu des Olonnais.

Phare de La Potence allumé en permanence

Phare de La Potence allumé en permanence

Phare de l'Estacade éteint

Phare de l’Estacade éteint

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Contrairement à ce que l’on pense, le Phare de L’estacade est éteint et remplacé par un pylône métallique de 12 m de hauteur, allumé en permanence tout comme celui de La Potence et synchrone avec celui-ci. Ce qui est surprenant lorsque vous marchez sur le remblai, c’est de voir ces caboteurs arriver face à vous et virer rapidement sur bâbord. L’on a toujours l’impression que ceux-ci vont aller tout droit et entrer dans la plage. Un peu comme « l’Artémis » ce cargo de 88 m de longueur qui s’échoua en 2008.

Pourquoi ces navires virent de bord ? A vrai dire, il passent de l’alignement 33° à l’alignement au 320° matérialisé par le « Phare de la jetée des Sables » et « le Phare de La Chaume » situé sur le sommet de la célèbre Tour Arundel.

Phare de La Chaume au sommet de la Tour Arundel

Phare de La Chaume au sommet de la Tour Arundel

Phare de la Jetée des Sables

Phare de la Jetée des Sables

 

 

 

 

 

 

 

 

Ces deux phares matérialisent « l’Alignement 320° » qui permet d’éviter les bancs de rochers de La Nouch et de Noura.

Nous sommes presque arrivés,

Enfin pour pénétrer dans ce fameux port des Sables d’Olonne, il suffit pour finir de suivre ce fameux « Alignement 328,1° » qui pour le simple quidam est totalement invisible. Cet alignement est situé sur la place du marché couvert, dans le quartier de la Chaume. Chaque jour des dizaines de véhicules se garent à leurs pieds, sans les voir.

Vue d'ensemble de l'entrée du chenal

Vue d’ensemble de l’entrée du chenal

Va-et-viens de vraquiers

Va-et-viens de vraquiers

 

 

 

 

 

 

 

 

Comme vous pouvez le voir sur la photographie de gauche, l’Alignement 328,1° est matérialisé par deux petites tourelles faites de moellons, rêvez pas, le granit c’est fini depuis longtemps, il n’y a plus grand monde pour le travailler, hormis les marbreries funéraires. Bien que celles-ci arrivent de Chine maintenant… Des bac +++ pour casser des cailloux, faut pas exagérer…

Revenons à nos deux tourelles de parpaings, enduits quand même de portland et badigeonnés de blanc.Alors, oui, certains vont dire que ce ne sont pas des phares, au sens propre du terme. On s’en moque, au moins ceux-ci sont accessibles et visibles autrement qu’au travers de la boite à grimaces et cartes postales.

Sympa, non...

Sympa, non…

Deux, pour le prix d'une

Deux, pour le prix d’une

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les sisters,

Ces deux tourelles portent les jolis noms de « Postérieur » et « Antérieur ». La tourelle postérieure, sur le cliché de gauche, a une hauteur de 9 m, en retrait d’environ 50 m du feu antérieur. Feu Isophase rouge directionnel, de portée optique de 9 miles nautiques.

Le cliché de droite représente le « Feu antérieur » d’une hauteur de 6 m. Sa position est 46°29’70 » N et 001°47’70 » W. Son optique a aussi une portée de 9 miles nautiques, de couleur rouge. C’est aussi un isophase (le temps d’allumage et d’obscurité est identique) et il est allumé en permanence, synchronisé avec « le feu postérieur ».

Cet alignement permet enfin de pénétrer dans le port des Sables d’Olonne et de se diriger soit vers le port d’Olonna, la plaisance, soit vers le port de pêche ou enfin le port industriel.

Isophase Rouge allumé en permanence

Isophase Rouge allumé en permanence

Vue un soir d'avril

Vue un soir d’avril

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Voila, j’en ai fini avec ces deux tourelles de l’alignement 328,1° du port des Sables d’Olonne. Pour l’activation de ces tourelles en radio, rien de plus simple, il suffit d’aller dans l’onglet « activation » et lire l’article ou, cliquer ici. Ces tourelles sont répertoriées sur les sites des associations validant les phares et bateaux phares, bien entendu.

Merci d’avoir pris le temps de parcourir ou lire cet article et à bientôt.

Merci, Mr Hergé pour ces vagabondages

Merci, Mr Hergé pour ces vagabondages

Phare de La Chaume

Phare de La Chaume. Toujours sur la commune des Sable d’Olonne en Vendée. Nous allons parler d’un phare ancien, toujours en service, situé sur le sommet de la « Tour Arundel » dans le quartier de la Chaume. Cette tour faisait partie du château St Clair construit au 12ème siècle par les princes de Talmont. Château et remparts rasés en 1689 sur ordre royal.

Vue de la jetée des Sables

Vue de la jetée des Sables

Vue de la jetée des Sables

Vue de l’autre rive du chenal

 

 

 

 

 

 

 

 

La tour est située à l’entrée du port des Sable d’Olonne quelle a protéger pendant des siècles. Tout démarre par un « Amer », à l’origine les bâtiments, ouvrages ou espaces naturels servaient de point de repère  pour les navigateurs caboteurs ou pilotes côtiers. Bien souvent les propriétaires n’étaient au fait de l’utilisation de leur ouvrage, parfois cela tenait à un arbre au milieu d’une colline dénudée. Pour La Chaume c’était la même chose.

Des ecrits attestent de l’existence d’une tour éclairée. Les documents datés de 1564 attestent de système d’éclairage au sommet de la Tour Arundel. Lorsque les Huguenots (protestants) prennent la ville en 1594, ils en font état.

La tour Arundel et sa verrue

La tour Arundel et sa verrue

Chenal vu du traversier

Chenal vu du traversier

 

 

 

 

 

 

 

 

Le seigneur d’Olonne possédait un droit de taxe pour l’entretien du fanal. Une lettre patente de 1593 en fait mention. En l’an 1702 le droit est de 5 sols par tonneau pour chaque navire sortant ou entrant dans le port. Pour mémoire un tonneau unité légale utilisée par les marins de l’époque qui est de 2,83 m³ ou 100 pieds environ. Pour revenir au « Sol », descendant du « Solidus » crée par l’empereur Constantin, constitué de 4,5 g d’or. Plus tard après maintes mutations, dévaluations, cela donne « le Solt » qui se transforme en « Sol » pour des problèmes de prononciation. Par la suite, il se transforme en « Sou », monnaie qui perdurera jusqu’en 1939 avec la pièce de 5 centimes de Sous, percée.Pour les navires de 80 tonneaux, le droit est de 15 Livres. Au 16ème siècle, une Livre équivaut à 20 sous. Appelée aussi « Livre Tournois » après avoir supplantée la « Livre Parisis » suite à l’annexion de la Touraine au royaume de France. Cette monnaie sera utilisée jusqu’en 1795 date de l’apparition du Franc.

Place du petit marché

Place du petit marché

Vue de la jetée Est

Vue de la jetée Est

 

 

 

 

 

 

 

 

Il faut précisé que le port des Sables d’Olonne au 18 ème siècle est à l’abandon. La cité n’étant pas protégée par des îles ou banc de rochers au large, est battue constamment par les flots et tempêtes successives. Les quais sont quasiment détruits et le chenal envasé, aucun navire supérieur à 80 tonneaux ne y pénétrer et donc se dirigent vers d’autres destinations. Des travaux importants seront engagés entre 1753 et 1782 avec notamment la construction de la jetée de la Chaume longue de 700 m. La lampe de La Chaume est rénovée et sera une lanterne vitrée munie de 4 poteaux. Un arrêté du conseil du roi du 14 mars 1758 confirme les droits de taxes.

La tour sera en fonction pendant tout le 18ème siècle, au moins jusqu’en 1794 ou la tour sera vendue comme bien national.

Vue de la place du marché

Vue de la place du marché

Vu du marché couvert

Vu du marché couvert

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous retrouverons des écrits concernant le phare de La Chaume en 1817, de nombreuses plaintes de navigateurs remontent vers la capitale. Les phares sont gérés par des systèmes privés pas toujours au fait des avancées techniques, décisions politiques etc.. En gros les gestionnaires et responsables du fonctionnement des phares, le sont surtout pour l’argent. Cela concerne surtout les fournisseurs d’huile, la qualité est jugée médiocre. Les lumières sont vacillantes et la portée très faible, La Chaume en fait partie, sa lumière est jugée « Rougeâtre ». L’état s’aperçoit vite des limites de compétences des opérateurs privés. Ils seront écartés des phares à partir de 1849. Cela d’ailleurs n’existe plus en 2016…

Le phare en piteux état sera racheté par l’état Français le 15 avril 1835. Il sera entièrement rénové en 1855. Cela sera effectué sous les directives de Mr Léonce Renaud, directeur du service des phares de l’époque.

L'ile Penotte dans les Sables

L’île Penotte dans les Sables

Magnifiques œuvres de l'île Penotte

Magnifiques œuvres de l’île Penotte

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Petit clin d’œil en passant aux magnifiques œuvres de l’île Penotte, quartier situé de l’autre côté du chenal.

Mr Renaud conseillera à l’ingénieur en charge des travaux, la rehausse de la tour. Elle sera dotée d’ouvertures inspirées des baies trilobées encore existantes dans les étages inférieurs et d’un couronnement crénelé, et enfin de mâchicoulis.

A ce jour, en 2016, le phare de La Chaume est toujours en serviceet donne l’alignement du chenal d’entrée par le feu situé sur la Jetée Est. La hauteur de la lanterne est de 33 m au sommet de la Tour d’Arundel et la portée de l’optique est de 12 miles nautiques.

La Tour Arundel se visite pendant les périodes estivales, ne manquez pas d’y effectuer une petite visite.

Pour l’activation de ce phare, merci de vous rendre sur l’onglet activation de phares.

73 Qro, à bientôt.

Vous nous manquez Mr Hergé

Vous nous manquez Mr Hergé

Jetée Saint Nicolas

Jetée Saint Nicolas

Jetée Saint Nicolas, ou plutôt le phare de la jetée Saint Nicolas se situe aux Sables d’Olonne en Vendée, département 85. Situé à proximité de la célèbre « Tour d’Arundel » et du « Fort St Nicolas » dans le quartier de La Chaume.

Fort Saint Nicolas

Fort Saint Nicolas

Passerelle ré-ouverte en 1971

Passerelle ré-ouverte en 1971

 

 

 

 

 

 

 

La construction de la jetée de La Chaume s’est effectuée en trois temps :
En 1764-1765, les travaux concernent la jetée dite « Saint-Nicolas », ouvrage en pierres sèches de forme convexe situé au bas du prieuré Saint-Nicolas.

Puis en 1863, selon les directives de M. de Franqueville, le prolongement de la jetée est opéré en venant s’appuyer à son extrémité sur une roche qui se nomme, « La petite Pierre du Port », le tout formant un angle très prononcé avec le brise-lames.

1764-1765 digue brise lame convexe

1764-1765 digue brise lame convexe

1876-1883 prolongement de 100 mètres

1876-1883 prolongement de 100 mètres

 

 

 

 

 

 

 

 

A partir de 1876,

Enfin, de 1876 à 1883, l’édification de l’extrémité de la grande jetée de La Chaume, sur 100 mètres en direction du Sud Est, permet de protéger l’entrée du port des lames des tempêtes.

La construction du phare sur le musoir de la grande jetée se termine en décembre 1910. D’une hauteur de 12,50 m, il est en pierre de granit. A l’origine, le feu fonctionnait à l’huile minérale sans gardien permanent et avec un dispositif de rotation électrique.

Phare de la Jetée Saint Nicolas

Phare de la Jetée Saint Nicolas

Le même une soirée de Mars

Le même une soirée de Mars

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le décret du 3 juin 1876 comprend également la réalisation de passerelles de halage reliant cet ouvrage au quai de La Chaume. Les fondations sont en moellons bruts et mortiers de ciment de Portland. Le platelage de 300 mètres en bois, soit 28 travées, était fixé sur des poutres métalliques supportées par des piles en maçonnerie de moellons bruts. La longueur totale de la passerelle est de 492 m.

1944,

Celle-ci est également détruite par les troupes allemandes à la fin du mois d’août 1944. Cependant, le ministère des Travaux publics ne juge pas utile la reconstruction du chemin de halage (puisque selon lui, les bateaux ne sont plus halés comme autrefois). Finalement, c’est dans le but de créer un lieu de promenade privilégié à La Chaume que les travaux débutent en 1967. La passerelle est réouverte au public en août 1971.

Lieu de promenade très prisé

Lieu de promenade très prisé

C'est encore loin ? Tais-toi et marche

C’est encore loin ? Tais-toi et marche

 

 

 

 

 

 

 

 

Mais subissant les assauts des embruns, la jetée Saint-Nicolas a fait, depuis, l’objet de nombreux travaux de restauration. La corrosion des armatures a fragilisé la structure du tablier et des rambardes. Celles du bout de la grande jetée sont remplacées en 1996. Dernièrement, la sécurité des promeneurs a rendu nécessaire la réhabilitation complète de la passerelle. L’inauguration de ce nouvel ouvrage est intervenue le 5 août 2008.

Vous avez le choix...

Vous avez le choix…

Pour un café, c'est à droite

Pour un café, c’est à droite

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce petit phare très utile balise l’entrée du port des Sables d’Olonne, son optique est Rouge, comme « Babord » il est à une hauteur de 16 mètres au-dessus de l’océan, sa portée est de 8 miles nautiques.

Pour les Radio-Amateurs désirant activer ce phare, vous pouvez cliquer ici.

Avertissement, ce phare n’est plus accessible pour des raisons de sécurité, même si des pêcheurs du coin y accède malgré tout. Donc faite attention à vous, d’autant plus qu’ils sont rentrés bredouilles…hihihi

Merci d’avoir lu ce court article. 73 Qro.

Quelques ressources documentaires utilisées

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