Pointe St Gildas, musée

Pointe St Gildas, musée,

Une petite visite s’impose à cette belle lande de terre, protégée pour notre bonheur. Je veux parler de la « Pointe Saint Gildas », située sur la commune de Préfailles. Département de Loire Atlantique (44), entre Pornic et Saint Brévin. Pour s’y rendre, une fois le pont de Saint Nazaire franchi, en direction du Sud, suivez la Route Bleue. Après Saint Michel Chef Chef, sortie en direction de la Pointe Saint Gildas, puis « Article 22 ».

L'accès réglementé du site

L’accès réglementé du site

Le sémaphore, phare et musée depuis 2004

Le sémaphore, phare et musée depuis 2004

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je ne vais pas vous décrire de nouveau son histoire, évoquée lors d’un article précèdent. Il suffit de cliquez ici, https://headlight44.fr/la-pointe-st-gildas/

Cette fois-ci c’est le musée de du sémaphore de la pointe que nous visitons.

Ce site est un ancien poste de guet surveillant d’éventuelles venues d’envahisseurs. Sous Louis XIV, existaient des « milices de gardes côtes » en chargent de ces activités.

Vue générale du sémaphore vers 1900

Vue générale du sémaphore vers 1900

Vue sur la mât sémaphorique

Vue sur la mât sémaphorique

 

 

 

 

 

 

 

 

Le sémaphore lui, date d’environ 1862, jusque dans les années 1930, il fut remplacé par la TSF en pleine évolution depuis la première mondiale.

Salle de transmission morse

Salle de transmission morse

Poste électro-sémaphorique morse

Poste électro-sémaphorique morse

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il est phare depuis 1941, une des rares choses utiles que nos envahisseurs ont fait édifier. De la « récup » bien sûr, la lanterne du Cap Gris Nez refixée sur « une verrue » en béton. Éteint ensuite après la guerre, puis de nouveau allumé en 1958 sous la pression locale, avec un logement pour le(s) gardien(s).

Salle de Guet

Salle de Guet

La lanterne sur le sommet

La lanterne sur le sommet

 

 

 

 

 

 

 

 

Le musée,

Celui-ci et beaucoup d’autres équipements, doivent leur existence à une poignée de passionnés locaux. Lors de l’automatisation du phare, bien sûr tout est parti à l’égaillé, ceux-ci se sont battus pour sa sauvegarde. Une association existe, « Les amis du Sémaphore ». Ils valorisent le site, veillent aux travaux, effectuent des recherches documentaires et organisent des conférences, et j’en passe…

Des expositions permanentes et temporaires s’égrènent aux fil des salles. Un accueil souriant et amical de l’équipe de Stéphane Brégeon, passionné, vous mettra de suite à l’aise.

La salle des Loupiotes

La salle des Loupiotes

On ne se lasse pas de Mr Fresnel

On ne se lasse pas de Mr Augustin Fresnel

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La première salle vous parle d’éclairage et une belle collection de loupiotes. Vous pouvez admirer des ampoules de 6000 Watts anciennes, à la moderne LED* de 80 Watts équipant l’actuelle lanterne. Une autre salle pédagogique multimédia pour les plus jeunes.

 

 

 

 

 

 

 

 

Ensuite nous avons la salle des naufrages de l’Estuaire de la Loire, vous pouvez retrouver des maquettes de navires tristement célèbres comme, Le Maidstone, Le Juste, Saint Philibert ou plus récemment le Lancastria. Ce dernier coulé le 17 juin 1940, emportant des milliers de passagers. Ce navire transportant environ 9000 passagers, coula dans la Baie de Bourgneuf, bombardé par l’aviation ennemie. Le bilan 6000 victimes, et pourtant l’histoire ne retiendra que le nom du Titanic… Aussi injuste que la date du 22 août 1914…

Une autre grande salle consacré à l’histoire des sémaphores et notamment celui de la Pointe Saint Gildas. Histoire très documentée et complète.

Décodage Morse et électro-Sémaphore

Décodage Morse et électro-Sémaphore

La salle des Loupiotes

La salle des Loupiotes

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’extérieur du site,

Sur la terrasse lorsqu’elle est accessible, une vue magnifique à 360°.

Baie de Bourgneuf plein Sud-Ouest

Baie de Bourgneuf plein Sud-Ouest

La même plein Ouest

La même plein Ouest

 

 

 

 

 

 

 

 

Ne pas oublier non plus les expositions temporaires, et les conférences tout au long de l’année.

Voila merci d’avoir pris le temps de lire ce petit article sur la « Pointe St Gildas, musée » représentant qu’un minuscule aperçu des connaissances apporté par ce musée. Animé par des passionnés et soutenu par la région et l’agglomération de Pornic.

Encore un grand merci à Stéphane Brégéon et son équipe, pour son amical accueil, ses connaissances et sa disponibilité auprès des visiteurs. Si vous passez dans la région, ne pas rater cet endroit digne d’intérêt. Notre patrimoine vit et se perpétue grâce à ces passionnés.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Futur proche,

Concernant les phares et bateaux-phares. Chaque année en tant que Radio-Amateur et passionné de phare, je participe à la fête de ceux-ci.

Chaque troisième week-end du mois d’Août, depuis 25 ans afin de faire connaitre les phares du monde entier, des activités radio sont organisées. Crée par des gardiens de phares écossais afin de sensibiliser les pouvoir publics, sur la dégradations de ces monuments. Il s’agit de l’ILLW (clic clac)

Lorsque nous le pouvons nous émettons de l’intérieur d’un phare (en accord avec les autorités) où dans les abords immédiats. Cette année nous serons deux Radio-Amateurs Français, activant un phare Français. L’an dernier 516 stations Radio-amateurs dans le monde ont participé … Une seule équipe Française, La nôtre.

*LED ou DEL, Light-Emitting Diode en anglais, ou Diode Electro-Luminescente en français,

Les petits Impairs

Les Petits Impairs présentation,

Les petits Impairs, cette fois-ci nous restons en Loire Atlantique. Plus précisément dans la Baie du Pouliguen, entre la commune d’ Escoublac et celle du Pouliguen. Tel était l’appellation de ces deux communes en 1921. Entre les deux un chenal qui mène aux ports de La Baule à tribord, du Pouliguen à bâbord, de nos jours.

Baie du Pouliguen vue de la mer

Baie du Pouliguen vue de la mer

Chenal d'accès

Chenal d’accès

 

 

 

 

 

 

 

 

Mais avant cela regardons de plus près l’accès à ce chenal. Pour tout navire qui désirait y accéder avant 1868, il fallait beaucoup de connaissance du terrain, d’expérience de navigation à l’aide de leur petit, ou grand voilier. Il devaient éviter les bancs de rochers de « La pointe de Penchâteau », de « La Vieille » puis les bancs des « Petits Impairs » et des « Grands Impairs ». Cela fait beaucoup, non ? De plus le chenal était très changeant et sa profondeur relativement faible. Cela demandait aussi, une bonne connaissance des heures et coefficients de marée. La journée les marins se servaient bien sûr d’amers, notamment le clocher du village du Pouliguen.

Premier balisage

En 1868 un premier balisage est construit sur le banc de roches des Petits Impairs. Ce sera une petite tourelle de 8 m de hauteur. Faite de pierres de granit, des carrières de Batz sur mer commune voisine. Pour l’ingénieur du service des phares, cette tourelle, n’avait qu’un faible intérêt. Aucune lanterne à son sommet, donc peut d’intérêt pour les marins. Toujours pas de navigation nocturne.

Marée haute au "Petits Impairs" 2016

Marée haute au « Petits Impairs » 2016

Marée haute au "Petits Impairs"

Marée haute au « Petits Impairs »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je n’ai pas cliché de l’époque mais en 1874 les marins pêcheurs effectuent une pétition en vain pour l’éclairage de la tourelle. Il faudra attendre 1921 après une énième demande, des communes du Pouliguen et d’Escoublac pour que la requête aboutisse. La portée de l’optique est modeste mais, très utile pour les marins. Elle sera et est à ce jour de 2 miles nautiques.

De nos jours,

De nos jours, en 2019, Les petits Impairs font partis des trois bâtiments permettant d’entrer dans le chenal du Pouliguen. Cela depuis 1957, date de la construction d’un autre ouvrage lumineux, audacieux, censé représenter un mât de paquebot. Il complète l’alignement au 306,5°, très connu des navigateurs. Cet alignement comprend la tourelle des petits Impairs, optique verte, le phare du Pouliguen, optique rouge et enfin le clocher de l’église.

Les petits Impairs à marée basse

Les petits Impairs à marée basse

Échouage volontaire de l'auteur

Échouage volontaire de l’auteur

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ces deux clichés ont été réalisé pendant une marée de coefficient 80. Il est possible de se rendre sur cet îlot à pied de la plage de La Baule, ou à la nage, depuis la cale de l’école de voile du Pouliguen. Personnellement je ne le ferai pas car, la mer remonte très rapidement, et beaucoup se font piéger. Pour la radio c’est bien, pour la pêche c’est pas la peine. La ressource est pillée depuis des lustres, des cars et cohortes de véhicules débarquent chaque grande marée à l’assaut de l’estran…

Concernant cette tourelle, sa situation géographique est, L = 47° 10′ 00″ N et 002° 24′ 60″ W et le locator pour les expéditions radio est, IN87TG. Cette tourelle porte une référence ARLHS, à savoir FRA-394.

Merci d’avoir lu ce court article. Un article sur l’activation radio de cette tourelle va suivre.

Pointe de Penchâteau, le Pouliguen

Pointe de Penchâteau, le Pouliguen

Phare du Pouliguen

Phare du Pouliguen

 

 

 

 

 

 

 

Deux petites dernières pour le fun. Prenez du plaisir.

 

Les Jumelles du port

Les Jumelles du port,

Les jumelles du port, encore un titre bizarre. Elles occupent et signalent la place depuis 1904, conçus par l’ingénieur Joly. Elles se situent sur le port de Saint-Nazaire, en Loire Atlantique, dans le département 44. Encore des ouvrages de 4ème ou 5ème ordre, vous allez me dire. Leur existence est liée à l’évolution du port de Saint-Nazaire, lorsque les navires devenaient trop gros, longs, larges et lourds… Il fallut soit adapter les ouvrages existants, soit les créer.

Voiles, vapeur et tonneaux,

En 1860 la totalité du fret transporté par voie maritime, l’était par des navires à voiles remontant souvent jusqu’à Paimbœuf . Vingt années plus tard, en 1880 donc, ces derniers ne transportaient plus que, 2% de ce fret. Le tonnage transporté durant cette période est passé de 23760 à 426433 tonneaux. Je vous rappelle que l’unité de transport était le tonneaux qui correspond à 2,83 M³ ou 100 pieds cubes, mesure n’étant plus utilisée en 2016 sauf, pour les navires inférieurs à 24 mètres de longueur. Aucun abri n’était existant sur le port, pour décharger ou faire accoster un navire, il fut donc construit le « Môle d’Abri » de 1828 à 1835. Une digue de granit venant de St Marc, 197 mètres de longueur, plus un phare et une cale d’accès qui existent toujours en 2019.

Sous le contrôle de l’ingénieur Auguste Jegou sera construit le premier « Bassin de Saint-Nazaire » de 1845 à 1856. Ses mensurations, 160 m de largeur et 550m de longueur. Un tirant d’eau de 8,50m. Les navires entrent par les « 2 écluses Est », protégées par la digue du Vieux Môle. L’une sera fortifiée pendant la 2ème guerre mondiale. Pour se situer c’est simple, c’est le bassin de la base sous-marine.

Bassin de St Nazaire 1845-1856

Bassin de Saint-Nazaire 1845-1856

Écluse historique "Est"

Écluses historiques « Est »

 

 

 

 

 

 

 

 

Compagnie transatlantique,

Ensuite compte-tenu de la naissance des lignes transatlantiques, après la fin de la guerre de Crimée (1854-1856). Rien de spécial, la guerre entre la Russie et l’armée Anglo/Française concernant la Turquie, à noter que c’était la première fois que les deux armées combattaient ensembles. Naissance de la Compagnie Générale Transatlantique en 1858 pour l’exploitation de la ligne Saint-Nazaire, Panama en Amérique du Sud. Donc vint la la construction du bassin de Penhoët de 1862 à 1881. Les mensurations sont de 1100 mètres de longueur pour 160/230 mètres de largeur. Le « Pont du Pertuis » toujours existant et en service, relie donc ce nouveau bassin au premier.. Il se situe derrière le site des phares et balises.

Bassin de Penhoët 1862-1881

Bassin de Penhoët 1862-1881

Bassin de Penhoët 1862-1881

Bassin de Penhoët 1862-1881

 

 

 

 

 

 

 

 

Enfin pour parfaire l’accueil des très gros navires, jusqu’à 180 mètres de long. De 1896 à 1907 l’avant port et le sas de l’entrée Sud voient le jour. Le chenal de navigation fait 500 mètres de long et 80 mètres de largeur deux jetées brise-lames protègent l’entrée.

Jetée "Est" jetée "Ouest"

Jetée « Est » jetée « Ouest »

Bassin "Avant port", côté quai des marées

Bassin « Avant port », côté quai des marées

 

 

 

 

 

 

 

L’avant port enfin,

Un petit phare agrémente le musoir de chacun de ces ouvrages brise-lames, identiques tant en caractéristiques physiques que, lumineuses. Construits en 1904 sous la direction de l’ingénieur Joly, ce sont deux tours rondes de 8 mètres de hauteur, réalisées en granit de la région, extrait dans une carrière de Saint-Marc. L’un des chapeaux est rouge et l’autre vert.

Jetée "Est" 1904

Jetée « Est » 1904

Jetée "Ouest" 1904

Jetée « Ouest » 1904

 

 

 

 

 

 

 

 

Elles sont munies toutes les deux d’un feu à 4 occultations toutes les 12 secondes. Coté quai des marées sont parqués les remorqueurs assistant les navires entrant dans l’avant port où en direction des ports de Montoir et Donges. Côté jetée « Ouest », elle est libre, simplement un ponton mobile accueil les bateaux pilotes. La distance entre les deux musoirs des jetées est de 123 mètres.

Avant port vu de l'écluse Sud

Avant port vu de l’écluse Sud

Avant port côté navires pilotes

Avant port côté navires pilotes

 

 

 

 

 

 

 

 

Comme précisé auparavant dans cet article, l’avant port permet l’accès à des navires jusqu’à 180 de longueur et de 8,50 mètres de tirant d’eau. Les deux portes d’écluses délimitant le sas « Sud », permet d’avoir une surface de 211 mètres de longueur et 30 mètres de largeur.

Février, -1°, 8h30, Lever du soleil

Février, -1°, 8h30, Lever du soleil

Même jour, 18h30, 4°, coucher du soleil

Même jour, 18h30, 4°, coucher du soleil

 

 

 

 

 

 

 

Bien sûr je ne vous ai pas parlé de la forme écluse « Joubert » construite entre 1929 et 1933 afin de permettre la construction du paquebot transatlantique, « Le Normandie ». 315 mètres de longueur. La forme écluse construite sous l’œil de Mr Joubert et calant 350 mètres de longueur.

Côté Radio,

J’en ai profité pour activer ces deux petites tourelles en radio (radio-amateur). Simplement je n’en parle pas, la place ne manque pas pour y implanter des antennes. En revanche, pas mal de pécheurs en journée suivant la marée viennent sur place. Il faudra composer avec cette population. Ce qui est super c’est de prendre le temps d’échanger avec eux, les conversations sont passionnantes. Parmi eux, une majorité d’anciens marins, de navigateurs en tous genres.

Activation radio Jetée Ouest de Saint Nazaire

Activation radio Jetée Ouest de Saint Nazaire

Activation radio Jetée Est de Saint Nazaire

Activation radio Jetée Est de Saint Nazaire

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ah! C’est un peu long, pour parler de deux petites tours de 4ème ou 5ème ordre. Bof, perhaps. Merci d’avoir été jusqu’au bout…

 

Tintin, Haddock et Milou à Saint-Nazaire

Tintin, Haddock et Milou à Saint-Nazaire

Feu du Village et compagnie

Feu du Village et compagnie,

Le « Feu du village » est un fanal matérialisant le terminal méthanier de Saint-Nazaire. Sachant que les gros méthaniers de plus de 300 mètres de long n’arrivent jamais seuls, ils sont guidés par au moins trois remorqueurs du port.

Le gros lard irait sinon, se fracasser sur l’appontement en béton et adieu le petit confort des pantouflards que nous sommes parfois, en ces longues soirée d’hiver. Ce petit fanal qui éclaire quand même à, 8 miles nautiques se situe au 48° 18′ 01″ N et 02° 08′ 80″ W, c’est un pylône métallique 7 mètres de hauteur.

Quel idée d’écrire une bafouille sur ces petits fanals que personne ne regarde, des petites mains de la mer. Faut oser après le splendide reportage de Thalassa du début 2016, sur les sentinelles de la mer. Ces « orphelins » qui luttent courageusement face aux éléments déchaînés. Mais une fois que les navires ont passé les grands phares, qui les guide ?

Petites mains,

Bien ce sont les petites mains, ces personnages transparents que l’on ne regarde jamais, comme un dû. Bien sûr ce ne sont pas des phares comme le disent les puristes, Ils n’éclairent pas à 50 miles nautiques, ne font pas 40 mètres de hauteur, ne sont ni en granit, ni en pleine mer non plus….Mais, ils existent.

Difficile dans ce fatras de trouver un fanal

Difficile dans ce fatras de trouver un fanal

Le même de nuit,Ben oui,faut chercher

Le même de nuit. Ben oui! Faut chercher

 

 

 

 

 

 

Oui ! Je sais ! Pas facile de trouver cette tête d’épingle rouge dans ce fatras de tuyaux, coudes et amarres en tous genres. Bien sûr lorsqu’un méthanier comme le « Lng  Adamawa » est à quai celui-ci est masqué par le navire qui lui, reprend ce feu sur le haut de son château. La présence du remorqueur « Bretagne » annonce le départ du méthanier, profitant de la pleine mer, et  les longues minutieuses manœuvres de ceux-ci. C’est toujours un plaisir de regarder ces professionnels de la mer. Peut-être qu’ à moyen terme, ces marins seront remplacés par des robots pilotés par satellite, mis au point par des boutonneux diplômés…

Bon, soyons sérieux,

Désolé, pour cette plaisanterie douteuse mais, si la plaisanterie, c’est quelle est contente. Bien j’arrête mes blague d’alcoolo pour évoquer un autre fanal. Celui-ci personne le vois, hormis les gens de la mer, d’ailleurs c’est le but. Il s’agit des feux amont et aval du pont de Saint-Nazaire, balisant l’axe du chenal principal. Les grands navires sont prioritaires dans le chenal, pour un méthanier, tous les navires de moins de 20 mètres doivent quitter le chenal. Ces feux sont blancs et situés sur le tablier du pont, au milieu de celui-ci.

Feu Amont du chenal de Saint-Nazaire

Feu Amont du chenal de Saint-Nazaire

Le même avec un cargo remontant sur Nantes

Le même avec un cargo remontant sur Nantes

 

 

 

 

 

 

 

 

Ils sont au nombre de deux, un pour le chenal Amont et l’autre pour l’Aval. Leurs positions, 47° 17′ 20″ N et 002° 10′ 20″ W, ils sont fixés sur le tablier du pont, au centre de celui-ci, à 55 mètres de hauteur. Ce sont des « Isophases », blancs de 4 secondes. Isophase veut dire que la durée d’allumage de la lampe, est égale, à la durée d’obscurité, dans ce cas c’est 4 secondes pour chacun. 4s allumé, 4s éteint, 4s  allumé, 4s éteint etc..

En direction de Nantes,

En remontant la Loire vers Nantes, nous rencontrons un autre fanal, celui de « l’Arceau » appelé aussi « Appontement de l’OTAN » qui fait l’objet d’un article précèdent sur ce site. C’est une tourelle  métallique blanche, le sommet est rouge et porte un feu rouge de type « Feu à éclat » isophase d’une durée de 4 secondes.

De nuit Allumé 4 s

De nuit Allumé 4 s

De nuit, éteint 4 s

De nuit, éteint 4 s

Fanal de l'Arceau de jour

Fanal de l’Arceau de jour

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sa hauteur est de 8 à 10 mètres et son optique porte à 9 miles nautiques. Sa position est 47° 18′ 40″ N et 002° 05′ 40″ W. Nous allons remonter la Loire en direction de Donges, la Raffinerie. Là, vous trouverez un article précédemment rédigé sur l’histoire de ce site. C’est le fanal de l’appontement pétrolier qui consiste en une tour métallique blanche, sommet rouge de 8 mètres de hauteur. De couleur rouge l’optique est rouge à 2 éclats toutes les 6 secondes.

De nuit, à vous de le trouver !

De nuit, à vous de le trouver !

Le même de jour

Le même de jour

 

 

 

 

 

 

 

 

Sa portée optique est de 9 miles nautiques et sa position est 47° 18′ 30″ N et 002° 40′ 20″ W. Son feu rouge est à 2 éclats par période de 6 secondes.

Sur l’autre rive nous avons la ville de Paimbœuf, port très connu du temps des grands navires à voiles dont deux articles figurent sur ce site. Lui ressemble plus à un phare dans l’esprit des quidams, construit en pierre.

Paimboeuf (2)bis Paimboeuf (17)bis

 

Une tourelle blanche d’une hauteur de 9 mètres, coiffée d’une tête verte dans laquelle se trouve une optique blanche et verte. La portée optique est de 10 miles pour le blanc et 7 miles nautiques pour le vert. C’est un feu à 3 occultations toutes les 12 secondes. Ce serait le phare le plus éloigné des côtes, de France. A noté qu’il se situe sur le domaine maritime. Sa position dans le bourg de Paimbœuf, 47° 17′ 40″ N et 002° 02′ 00″ W.

Bien sûr la Loire maritime jusqu’à Nantes comporte de nombreuses bouées lumineuses balisant le chenal. Il y a d’ailleurs un phare sur la ville de Nantes, situé sur le quai des Antilles, lieu de promenade et de fête de nos jours mais, tristement célèbre dans l’histoire de notre pays.

Maintenant pour les passionnés de radio, ces quatre phares ou fanals comptent pour le D.P.L.F. ou l’ARLHS, bien connus des Radio-Amateurs et SWL Français et mondiaux. Ils répondent à au moins un des  critères de sélection, à savoir, soit une optique de portée supérieure à 8 miles nautiques, soit une hauteur de plus de 15 mètres, soit les deux.

Merci d’avoir pris le temps de lire ce petit article. 73 Qro.

Fanal Écluse « EST » de Saint-Nazaire

Fanal écluse « EST » de Saint-Nazaire

Un petit fanal qui se situe sur le port de Saint-Nazaire près de cette écluse connue des chalutiers (le peu qu’il en reste) et de rares plaisanciers. Ce fanal indique l’entrée de l’écluse à ces navires, la nuit tombée. D’un point de vue historique peu de chose, hormis le 28 mars 1942 où un fait de guerre eut lieu à cet endroit. Cet acte héroïque à permis d’orienter la guerre navale entre nos ennemis et les alliés, à partir de cette date en Atlantique.

Ancienne entrée du bassin de Saint-Nazaire et écluse fortifiée

Ancienne entrée du bassin de Saint-Nazaire et écluse fortifiée

Fanal de l'entrée "EST" aujourd’hui

Fanal de l’entrée « EST » aujourd’hui

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L'ancienne écluse fortifiée et l'actuelle

L’ancienne écluse fortifiée et l’actuelle

La même avec les 14 alvéoles des U-Boots dans le fond

La même avec les 14 alvéoles des U-Boots dans le fond

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous sommes à la fin de l’année 1941, pour les Britanniques, maîtres des océans depuis une éternité, les temps sont durs. Malgré le succès sur le cuirassé « Bismarck » terreur des mers, en Mai 1941 au pris de très lourdes pertes, dont le cuirassé « Hood » fleuron de l’armada anglaise et coulé in-extrémis aux portes du port de Brest. Les pertes de navires passent du simple au double et pour la première fois de leur histoire, les alliés ont plus de pertes, en tonnages, que de navires sortant des chantiers navals Anglais et Canadiens. Les « Loups de l’Amiral », cuirassés et croiseurs font des dégâts considérables sur les océans. Nos ennemis possèdent cinq ports bétonnés en France qui abritent des U-Boots et navires de guerre, dont Saint-Nazaire.

Cerise sur le gâteau, si je puis dire, l’escadre allemand constituée des croiseurs Scharnhorst, Gneisenau et du croiseur lourd Prinz Eugen, a regagnée l’Allemagne le 13 février 1942 en traversant la Manche en plein jour, sans souci. Aucune force navale étranger n’avait osée s’aventurer dans le « British Channel » depuis le 17ème siècle.  Autre crainte des anglais, le cuirassé « Tirpitz » sister-ship du Bismarck est terminé, il risque de descendre de la mer Baltique vers l’Atlantique afin de semer la pagaille dans les convois alliées.

Vue aérienne du port de St Nazaire en 1942 avant intervention

Vue aérienne du port de St Nazaire en 1942 avant intervention

La flèche indique la cale "Normandie" et l'écluse Est

La flèche indique la cale « Normandie » et l’écluse Est

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Lieu stratégique,

Le seul endroit ou ces navires de guerre pourraient effectuer des réparations, c’est le port de Saint-Nazaire. Il possède une cale acceptant des navires de plus de 300 mètres de longueur. Dans cette cale, la construction du paquebot « Normandie » et le cuirassé « Jean bart ». Les forces anglaises se doivent d’intervenir et donc de détruire ou bloquer l’entrée de cette cale. Ce sera « l’opération Chariot » qui interviendra le 28 mars 1942.

La porte de la Cale "Normandie" appelée "Forme Joubert" à ce jour

La porte de la Cale « Normandie » appelée « Forme Joubert » à ce jour

Cette même entrée de cale le 28 mars 1942 et 4 tonnes d'explosifs

Cette même entrée de cale le 28 mars 1942 et 4 tonnes d’explosifs

 

 

 

 

 

 

 

 

Donc le 26 mars 1942 une flottille composé d’un vieux destroyer « Le Campbelltown » chargé de 4 tonnes d’explosifs, deux autres destroyers et seize vedettes qui transportera les commandos. En tout 611 hommes. Malgré quelques péripéties, ratés allemands et chance pour les assaillants, le Campbelltown s’encastrera à 1h34 du matin dans la porte de la forme-écluse à 20 nœuds de vitesse. Il ne sautera pas immédiatement. Les commandos anglais eux débarquent sur le vieux môle afin de détruire les installations portuaires.

Les pertes seront lourdes des deux côtés. Le vieux destroyer explosera seulement 4 heures plus tard, lors de l’inspection des officiers supérieurs allemands. De nombreuses victimes, de nos envahisseurs et de Français venus par curiosité. Des débris humains furent retrouvés dans un rayon de plus de deux kilomètres.

Les installations furent inopérantes jusqu’à la fin du conflit. Les U-Boots durent utiliser la vieille écluse de l’EST. Cette opération fut un grand succès malgré les pertes sévères.

De nos jours,

En 2015 ce petit fanal est toujours présent, construit en matériaux métalliques d’une hauteur de 9 mètres et d’une portée optique de 9 miles nautiques, 3 éclats rouges toutes les 12 secondes. Sa position 47° 16′ 5″N et 002° 11′ 80″ W.

De par sa constitution, ce fanal, rentre dans le cadre de l’ARLHS, du DPLF et le DOHF*. Donc il peut-être activé par des Radio-amateurs sous la référence PB352. Pour le DOHF concernant « l’écluse Est » elle porte le numéro DOHF 44-EC-157.

Pourquoi, les Radio-Amateurs activent des phares et des écluses ?  Bien c’est très simple. D’une part cela permet de faire connaitre le patrimoine de notre pays, région et ville. D’autre part communiquer avec des Radio-Amateurs du monde entier et faire découvrir nos ouvrages, ce qu’ils font aussi. Ensuite faire découvrir notre passion auprès du public chaland et bien sûr prendre l’air et faire de la radio par tous les temps.

Je ne suis pas historien, simplement un modeste passionné et curieux. Merci d’avoir lu cet article.

C'est beau un phare à la tombée du jour

C’est beau un phare à la tombée du jour

Il n'est pas beau ce pont ?

Il n’est pas beau ce pont ?

 

 

 

 

 

 

 

 

Tintin, Haddock et Milou à Saint-Nazaire

Tintin, Haddock et Milou à Saint-Nazaire

 

*DOHF Diplôme des Ouvrages Hydrauliques de France

Je me suis permis d’emprunter les images en noir et blanc sur le site: http://www.2eguerremondiale.fr/evenements/front_ouest/operation_chariot/

Appontement de l’OTAN

 Appontement de l’OTAN,

Appontement de l’OTAN, encore une appellation bizarre pour un fanal. Situé sur la commune de Donges, en Loire atlantique, département 44. Oui ! Finalement, je fais aussi pour les nuls, il y a bien des recueils du même nom. Ce fanal banal me direz-vous, nous change des célèbres, « Armen » « La vieille » « Ekmühl » et j’en passe. Il est pas bien épais le pauvre mais, il fait bien son travail depuis les 1949 environ. Hier, depuis deux jours un tanker de 129 000 tonnes y est amarré. Ce fanal se trouve dans le complexe industriel du port de Nantes/Saint Nazaire. Situé entre la terminal pétrolier de Donges et le terminal charbonnier de Montoir de Bretagne.

Celui du fond, un beau bébé de 130 000 tonnes

Celui du fond, un beau bébé de 130 000 tonnes

Le feu de l'appontement de l'Otan à marée basse

Le feu de l’appontement de l’Otan à marée basse

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce fanal porte deux dénominations, « Feu de l’appontement de l’Otan » et « feu d’Arceau ». Sa position géographique est L= 47°18’40 »  et 002° 05′ 40″ W. Au même endroit se situait un deuxième feu qui s’appelait « Feu du Priory » rasé il y quelques années et dont il ne reste plus que le socle en béton. Ah! ça, on connait le béton en Loire Atlantique.

Maison de l'appontement de l'Arceau

Maison de l’appontement de l’Arceau

Embase en béton de l'ex feu du Priory

Embase en béton de l’ex feu du Priory

 

 

 

 

 

 

 

 

Origine,

Revenons à l’origine de ces feux et de l’appellation « Appontement de l’OTAN ». Nous allons nous intéresser à  cette portion de quai et à l’histoire de cette région.A l’origine une société alsacienne fondée en 1745, une compagnie minière de Merckwiller-Pechelbrown. Cette compagnie fonde en 1922 le « Société alsacienne des carburants », qui commercialise en 1926 un lubrifiant, une huile industrielle sous le nom « Antar ». En 1927, création de la compagnie « SHA », Société des Huiles Antar.

1939, Antar ce sera 3300 pompes en France, en 1958 ce chiffre passera à 11677 pompes avant son achat pas la compagnie ELF Aquitaine etc, etc…

L’estuaire évolue et le port de Saint Nazaire est à l’état embryonnaire, l’activité se situe à Nantes, seulement les grands navires à voiles de part leur tirant d’eau sont stationnés dans le « canal de la Martinière » faute de profondeur dans La Loire sauvage. L’année 1903, il est décidé pour remédier à cela, de dévier le cours de la Loire afin d’accepter des navires ayant des tirants d’eau de 8 mètres. Ce sera la fin du canal qui sera abandonné progressivement.

1917,

Enfin pour continuer l’histoire et relier tous ces acteurs, 1917 en juin, les Américains débarquent à Saint Nazaire. Pas fainéant les gars, ils commencent par doubler la ligne de chemin de fer entre St Nazaire et Nantes, crée le Lac de Savenay afin d’alimenter en eau les hôpitaux militaires de la région et les locomotives à vapeur qui montent au front. Enfin ils construisent  des postes d’amarrages pour tankers afin d’acheminer le pétrole pour le front.

La grande guerre terminée, en 1931, la compagnie Antar en profite pour construire une raffinerie sur le territoire de Donges. Ensuite la seconde guerre mondiale et ses raids aériens alliés et allemand. Résultat, région dévastée et 121 épaves de navires dans le coin rendant l’endroit difficile de navigation.

Après la guerre,

1949 naissance de NATO, North Atlantic Treaty Organization. Pour nous français c’est plus simple, il s’agit de l’OTAN. Organisation du Traité de l’Atlantique Nord.

Le pétrolier "Apatura" en ravitaillement, février 2015

Le pétrolier « Apatura » en ravitaillement, février 2015

Derrière le fanal de l'Otan/Arceau

Derrière le fanal de l’Otan/Arceau

 

 

 

 

 

 

 

 

L’Otan comme vous le savez est une agence politico/militaire. Crée le 04 Avril 1949. L’objectif initial était de sécurisé le continent européen, après la seconde guerre mondiale, contre d’éventuels soubresauts d’impérialisme allemand, et toute tentative expansionnisme de l’Union Soviétique.Pour cela il fallait alimenter les troupes alliées jusqu’en Allemagne.

Création des pipelines de l’OTAN, qui acheminement les produits des raffineries de Dunkerque et Marseille vers l’Allemagne.

En France,

Il sera aussi crée en France la société TRAPIL, par la loi du 02 Août 1949, la société des transports pétroliers par pipelines. Entreprise française qui exploite les réseaux d’oléoducs pour le transport d’hydrocarbures liquides en France. L’état lui confiera une autre mission, celle de d’étudier, de construire et d’exploiter les oléoducs de la défense commune et du DMM. Le Système DMM propriété des américains, c’est le Donges-Melun-Metz acheminant le pétrolier en Allemagne. C’est vaste réseau maillé d’hydrocarbures permettant d’alimenter les alliés après guerre.

Les américains le rétrocéderont à la France en 1967, qui le confiera à la société Trapil pour l’exploiter.

Oui, je sais ! Finalement, c’est un peu long, mais c’est notre histoire….

Quoi ! C'est beau la Loire à marée basse...

Quoi ! C’est beau la Loire à marée basse…

Un beau derrière pour finir

Un beau derrière pour finir

 

 

 

 

 

 

 

 

Merci d’avoir pris le temps de prendre le temps de lire cet article.

Pour de plus amples renseignements sur le mouvement des navires dans les ports. J’utilise un site gratuit à cette adresse. Toutes les rotations de ce qui flotte en live. Pour l’activation de ce fanal, merci de cliquez ici.

Tintin, Haddock et Milou à Saint-Nazaire

Le Tréhic du Croisic

Présentation,

Le tréhic du Croisic, est un phare de troisième ordre occupant le musoir d’une jetée de 860 mètres de longueur sur la commune éponyme. Ce type de phare porte aussi le nom de fanal de port. La cité située en Loire Atlantique entre Batz sur mer et La Turballe. Le Croisic est un port de pêche au même titre que celui de la Turballe. Ville de 4000 âmes environ, ayant une population âgée, au-dessus de la moyenne nationale. 45% ont plus de 60 ans. Mais finalement nous, ce qui nous intéresse, c’est sa signalisation maritime.

La genèse,

Commençons pas l’origine de la signalisation du Croisic. A partir des années 1830/1835 deux lanternes sur des pieux de chêne éclairent l’entrée du port, précisons que la jetée actuelle n’existait point. Installation aux frais de la commune bien sûr. Non prévu dans le vaste plan de ceinture lumineux du pays commencé sous la Restauration, 1815 à 1830, et la Monarchie de Juillet 1830 à 1848.

En janvier 1844 deux feux seront présents, tous les deux seront blancs et lumières fixes. L’un sur une perche en bois de 4 mètres de hauteur, le second plus en retrait sur une perche de 6 mètres de hauteur.

Je vous rappelle qu’à cette époque les faisceaux lumineux des phare ou fanaux étaient fixes. Le premier feu tricolore (red, white, green) installé en France est le phare de « Penlan » à l’entrée de l’estuaire de la Vilaine en 1888. Pour plus de précisions relire l’article consacré à celui-ci dans ce site.

Dès 1896, des potences en bois, peintes de couleur blanche et, munies d’une cabane chacune de la même couleur, remplaceront les deux fanaux.

Mettez le son,

Mais entre temps, l’année 1858 passe inaperçu mais une demande particulière émanait de la commune. Les marins redoutent un autre ennemi en mer que les vagues, la houle, le vent etc… Il s’agit du brouillard qui parfois envahi la baie du Croisic et ce n’est pas le phare du Plateau du Four (construit en 1822) qui pourra résoudre ce souci.

La solution apparaîtra 20 années plus tôt aux USA, sur le phare de « Whitehead » dans le Maine. Ce petit phare de granit construit en 1837, possède à l’époque un système sonore. Pourquoi ? Relativement simple, dans cette région, plus de 80 jours de brouillard par an en moyenne.

Il s’agit d’un cloche en service pendant la purée de pois afin de mettre en éveil et guider les navires en perdition.Le port de la Rochelle est le premier à installer ce système. Le système consiste en l’installation de flotteurs évoluant sur les flots. Ceux-ci en lien à une tringle et des marteaux. Ils frappent une cloche en bronze dont certaines ont une masse de plus de 500 kilogrammes.

L’idée traverse l’Atlantique, les marins du Croisic s’engouffrent dans la brèche,  la commune fait une demande auprès de la commission des phares et balises. Classement vertical d’office sous prétexte de système pas fiable.

Phare du Tréhic posé sur le musoir de la jetée

Phare du Tréhic posé sur le musoir de la jetée

Sur bâbord la Tourelle "Basse Hergo"

Sur bâbord la Tourelle « Basse Hergo »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les choses évoluent,

Février 1874 construction de la jetée et implantation d’un phare sur le musoir de celle-ci. Celui-ci mesure 9 mètres de hauteur, il est construit en pierre du pays. Les carrières sont voisines du Croisic sur la commune de Batz sur mer. Ce sera un feu fixe rouge.

Granite de Batz sur mer

Granite de Batz sur mer

La jetée très encombrée en été et le week-end

La jetée très encombrée en été et le week-end

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En 1893 ce petit phare échappera à la campagne de badigeonnage entrepris pas la commission des phares, tout comme le phare du »Grand Charpentier ».

L’année 1904 verra l’installation d’un feu permanent rouge et blanc, alimenté au pétrole. En l’an 1937 le phare passera au propane et sera à occultation toutes les 6 secondes. Cette même année, en novembre 1937, deux mois après sa conversion au propane, la cuve du phare explose et le souffle projette la porte et la grille à plusieurs mètres. Le même sort arrive à la tourelle du « Môle des Noirs » à Saint-Malo, le lendemain de sa conversion (en 1935). Pour le Tréhic il sera établit que c’était la faute du gardien. Le Lampiste quoi !… Le phare sera rallumé en 1938.

Que de péripéties,

Ses soucis ne sont pas terminés, la seconde guerre mondiale arrive et nos « Amis de maintenant » se défoulent sur le phare, le 11 novembre 1940 ils criblent de balles la lanterne. Elle sera démontée et mise en lieu sûr.

Vieux gréement entrant dans la rade du Croisic

Vieux gréement entrant dans la rade du Croisic

Le Tréhic et le soleil couchant du 15 Août.

Le Tréhic et le soleil couchant du 15 Août.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le phare sera rallumé en novembre 1945. N’oublions pas que nous sommes le dernier département libéré en France… le 11 mai 1945. La suite, bien c’est du classique pour un phare. En 1950, électrification du phare par la construction d’un petit bâtiment d’abri des accumulateurs derrière le phare. En 1956 l’optique du phare passera en Blanc et vert.

Enfin chose incroyable presque un siècle après sa construction, en 1962, l’on va inscrire le nom du phare sur le socle du musoir. La hauteur actuelle du phare est de 12 mètres. La portée de son optique blanche est de 14 miles et celle du vert 11 miles.

Ce petit phare est le prétexte de nombreuses promenades, touristiques ou virée sur le couchant pour les autochtones. Pensez ! Qu’un aller retour sur la jetée, c’est de la marche sur quasiment 2 kilomètres. Depuis quelques années il est impossible d’effectuer le tour du phare suite à des dégradations occasionnelles. Des grilles ont été implantées. Bien,oui ! Pourquoi nous n’aurions pas, nous aussi, nos Crétins…

7h00 du matin au Tréhic

7h00 du matin au Tréhic

Même endroit, presque la même heure

Même endroit, presque la même heure

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour les Radio-Amateurs désirant activer ce phare, Pour voir l’activation de ce phare, cliquez ici.. Celui-ci compte pour les différents diplômes et challenges, ARLHS, et DPLF. nous avons activé celui-ci pour le rendez-vous annuel de l’ILLW 2015.

Merci d’avoir lu cet article et à bientôt pour de nouvelles aventures.

Phares de l’île du Pilier

Phares de l’île du Pilier,

L’île du Pilier. Nous allons évoquer l’histoire des phares de l’île du Pilier. Cette fois-ci nous sortons du département 44 afin aller chez nos voisins vendéens, près de Noirmoutier, dans le département 85. Plus précisément au nord de cette île que beaucoup de touristes de passage connaissent. Notamment son célèbre « Gois », une voie faite de pierre du début 18ème siècle, il en est fait mention sur un document, pour la première fois en 1701.

Longue de 4,5 kilomètres cette voie est submersible, selon le coefficient de marée, la hauteur d’eau sur la voie varie de 1,20 à 4,5 mètres à marée haute. A ce propos chaque année des guignols se noient ou perdent leur véhicule pour le non respect des consigne de sécurité. Eh, oui ! Ne pas confondre instruction et intelligence, on ne peut pas tout avoir…La Mer et la Montagne gagnent toujours…

Présentation,

Mais revenons à notre île du « Pilier » située au nord-ouest de l’île de Noirmoutier. Lorsque vous êtes sur le port de l’ Herbaudière, c’est simple elle est en face, à quelques miles nautiques de là, environ 2,5 à la louche. Sa superficie est de 4 hectares.

Vue de l'île Pilier, du large

Vue de l’île Pilier, du large

L'Herbaudière et l'île du Pilier

L’Herbaudière et l’île du Pilier

 

 

 

 

 

 

 

 

C’est une île accessible, à la condition bien sûr de respecter la faune et la flore présente. En revanche je n’y emmènerai pas d’enfant en bas âge, compte-tenu des occupants sur place. Oui ! Les oiseaux qui n’hésitent pas à vous attaquer si vous approchez trop près des nids de ceux-ci.

Les oiseaux,

En gros ne pas quitter la jetée d’accostage… Si vous connaissez le film d’Alfred Hitchcock « Les oiseaux », vous serez servis…Vous êtes prévenus.

Attention tu es chez moi !

Attention tu es chez moi !

Les gardiens de l'île

Les gardiens de l’île

 

 

 

 

 

 

 

 

Cette île possède en son sein, un ancien fort renfermant un sémaphore inactivé et, deux phares pour le prix d’un. La position exacte de l’île pour les curieux est, 47°02’58 Nord et 002°21’60 Ouest.

Revenons à nos phares au nombre de deux comme évoqué plus haut. Le budget du balisage des côtes françaises est plus que mince en ce début de 19ème siècle. Les côtes sont quasiment éteintes, l’on entretien au minimum les phares ou tourelles à feux existantes. Tient cela me rappel quelque chose ! Même ça on l’a pas inventé…

La faute à qui, tout au moins en partie, à Napoléon qui guerroie dans toute l’Europe. Toujours la même chose, comme au CM2, celui qui aura la plus grosse, la plus longue, la plus claire et j’en passe….Pendant ce temps nos navires s’échouent ou s’éventrent sur nos côtes. Et ça c’est pas bon pour le commerce, des marins on en trouve dans tous les coins du monde mais, la marchandise elle qui traverse la planète à encore plus de valeur…

Le vieux fortin et sémaphore

Le vieux fortin et sémaphore

Les phares de l'île du Pilier

Les phares de l’île du Pilier

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il était temps,

A l’époque (1817) des personnages très connus tentent à tout prix de redresser la barre, l s’agit de François Arago grand physicien et directeur de l’observatoire de Paris, qui va nommé  Augustin Fresnel ingénieur ponts et chaussées responsable de l’éclairage de la capitale et de l’astronome Mathieu. Les plaintes s’accumulent sur leur bureau, dont celle de Sieur Pineau, négociant à Noirmoutier qui demande qu’un phare soit présent sur l’île du Pilier. Ilot situé à l’embouchure de la Loire, qui s’étend sur six lieues et tant redouté par les navigateurs. Il ajoute comme argumentaire à propos de cet écueil  » cet îlot en élévation au-dessus de la mer pour servir de base à un phare dont la privation coûte plus d’hommes qu’il n’en faut pour peupler une province ».

Sa requête porte ses fruits puisqu’en l’année 1823, Becquey directeur général des Ponts et Chaussées, lui répond qu’il va accéder à sa demande.

La première tour date de 1829

La première tour date de 1829

L'ancienne tour et le nouveau phare

L’ancienne tour 1829 et le nouveau phare 1877

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Prenons les mesures,

Tour ronde d’une hauteur de 34,20 mètres, hauteur de la focale 29,50 mètres. Coût de travaux 52.000 francs or. Hauteur au-dessus de la mer 32 mètres. Feu blanc varié de 4′ en 4′.

Jusqu’au mitan du 19ème siècle combustible « l’huile de pierre » est peu présente, hormis pour le calfatage des coques de navires. Il faut attendre 1848 pour que Abraham Gesner parvienne à distiller ce goudron pâteux afin d’en extraire un produit inflammable « le Kérosène ». Seul problème en France, il n’y a pas de champ pétrolifères et les français recourent à un produit voisin, la distillation du schiste bitumeux. En 1858 plusieurs feux de ports en seront équipés, en attendant l’arrivée des premières huiles de pétrole venant des USA.

Ce produit miracle au regard du gaz (distillation du charbon), huile de colza et autres consœurs n’est pas sans inconvénients. D’abord les Trois principales qualités, le prix, la luminosité à prix égal et enfin des hauteurs de flammes moins importantes. Maintenant les soucis, combustion inégale, fort dégagement de fumée, trop légers et de ce fait facilement inflammables.

Autre gros souci, la très forte chaleur dégagée par la combustion de ce kérosène et donc des problèmes de maintient physique de la coupole en métal et assemblée au plomb. Celui-ci se liquéfie sous l’action de cette chaleur et met en danger le haut de l’édifice.

Le chemin du fort au phares et ses gardiens

Le chemin du fort au phares et ses gardiens

Les phares de l'île du Pilier en restauration Juin 2015

Les phares de l’île du Pilier en restauration Juin 2015

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Améliorer à tous prix,

Voulant améliorer la portée de l’optique du phare, une lampe à cinq mèches prend place et mise en service en 1871 dans la lanterne exiguë de la vielle tour. La chaleur intense empêcha les gardiens d’accéder à la coupole et celle-ci se dessoude constamment. Pour accueillir la nouvelle lampe ils décident de construire une nouvelle tour, plus haute et, plus large.

La cale d'accès à l'île du Pilier

La cale d’accès à l’île du Pilier

L'optique actuelle installée en 1877

L’optique actuelle installée en 1877

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce nouveau phare détient un record depuis 1877, celui de la construction la plus rapide de l’histoire des phares en France, 4 mois et demie. Oui !Vous lisez bien…Du 4 juin au 15 Octobre 1877.

Ses mensurations, tour pyramidale de 30,20 mètres, hauteur au-dessus de la mer 34,20 mères, hauteur de la focale 27 mètres. Optique blanche fixe de 4′ en 4′, et optique de focale 0,70 m.

A noter aussi qu’en 1903, le 24 Septembre, un feu auxiliaire vient se greffer sur le corps du phare à mi-hauteur de la tour, sur un balcon d’acier. Côté sud. Une cuve à mercure sera installée par stabiliser l’optique comme dans pas mal de phare de l’époque.

Électrification,

Il ne fut électrifié qu’en 1966 car, il a été déclassé entre temps et n’était plus un phare de première ordre, donc tombé dans l’oubli. Ce phare fut sauvé de la destruction par la dépose de son optique en juillet 1944, ce qui ne fut pas le cas de 180 de ses congénères. Petit rappel d’histoire, qui a son importance, la région appelée poche de Saint-Nazaire n’a été libéré par les alliés que le 11 mai 1945. Dernière région de France libérée.

Son automatisation en 1996.

Jolie rencontre,

Autre précision lors de l’activation radio de ce phare, qui fera l’objet d’un autre article, le hasard m’a fait rencontrer l’équipe de restauration des phares et balises. Il s’agit de Jean-Jacques et de son équipe de techniciens qui venaient d’être déposés par le gros bateau du même service, pour le chantier. Je voulais les remercier pour leur gentillesse et accueil pendant leur pose méridienne. Ben Oui ! Ils n’ont pas de temps à perdre, ils bossent les gars. Leurs connaissances sur les phares sont précieuses. Ils en parlent avec passion, pour des ouvrages souvent abandonnés par nos dirigeants politiques…

Quelques années plus tard, je ferai une autre passionnante rencontre. Le privilège de converser avec Mr Gérard Raoul, des Phares et Balises de Lézardrieux…

Nous évoquons les phares de la région et les particularités d’approches de chacun d’entre-eux. Ils regrettent de n’avoir que peux de clichés de leurs travaux. Je donne à Jean-Jacques l’adresse de mon site et nous parlons du Grand Charpentier. Il y a passé pas mal de temps avec son équipe de travaux. Il me parle de photos avec des bâches vertes, sur la jetée de celui-ci.

Je les salue pour le travail qu’ils réalisent. Le bateau les dépose le lundi matin et les reprend le vendredi et cela par tous les temps. No Comment…

Bateau des Phares et Balises

Bateau des Phares et Balises

Les deux phares du Pilier vus de la mer

Les deux phares du Pilier vus de la mer

 

 

 

 

 

 

 

 

Merci d’avoir pris le temps de lire cet article concernant les phares de l’île du Pilier. Pour les OMs désirant activer ce phare en radio, cliquez ici, 73 les gars et bon courage.

 

La Banche

La Banche,

Phare situé en mer, au large de la cité du Pouliguen, commune d’environ 5300 habitants. Dans le département de la Loire Atlantique (44510), entre les villes de Saint-Nazaire et du Croisic. Situé au large à environ 6 miles des côtes, sous la latitude 47° 10′ 7 N et longitude 002° 28′ W .

Le locator pour les Radio-Amateurs est IN87SE. Sa construction fait suite au plan de balisage de l’estuaire de la Loire décidé par le duc de Penthièvre. La première tourelle date de 1823 détruite par la mer en quelques années. Construite sur le banc de rochers appelé « Banc des Turcs » sur les cartes maritimes. Le phare actuel date de 1862 année de démarrage des travaux qui, s’achèveront en 1865.

La Banche et sa cardinale Nord

La Banche et sa cardinale Nord

La marée descend depuis 3 heures coefficient 65

La marée descend depuis 3 heures coefficient 65

 

 

 

 

 

 

 

 

Entre le petit et le grand,

Ce phare est le grand frère du « Grand Charpentier,1888 » et le petit frère « Du plateau du Four, 1819 ». Construit sur le principe d’une tour tronconique appelée aussi « fût en trompette » ou « pied d’éléphant ». Construit sur le principe du phare Anglais d’Eddystone (voir article sur le Plateau du Four). Avant cela, une tourelle métallique existait depuis 1823 et haute de 17 mètres, après que les ingénieurs s’aperçoivent le phare du « Plateau du Four » ne servait pas à grand chose.

Vient ensuite une tourelle en granit élevée en 1825, dont je pense les vestiges sont encore visibles actuellement en 2015. Voir les photos dessus, ces propos n’engage que l’auteur de l’article. Cette tourelle était munie d’une échelle et d’une ouverture au sommet pour d’éventuels naufragés.

 

Reste de fondation de tourelle en granit

Reste de fondation de tourelle en granit

Ancêtre du phare de la Banche

Ancêtre du phare de la Banche

 

 

 

 

 

 

 

 

Les pierres de l’époque sont toujours visibles autour de la digue malgré l’érosion de l’océan.Ce phare possède une digue de 107 mètres de longueur. Sur celle-ci des rails étaient présents le temps de la construction, afin d’acheminer les matériaux venant de Saint-Nazaire.Cette digue est en forme de point d’interrogation.

Construit donc entre 1862 et 1865 par l’architecte Léonce Reynaud, qui s’est pas cassé la tête, il a repris les plans de la construction d’avant. Vous connaissez !! Ctrl « C » Ctrl « V » vous le faites tous au pro, après votre nom ou un ziguigui quelconque et « c’est moi qui l’ai fait ». Sa hauteur est de 30,30 mètres. Construit sous le DM du 2 janvier 1862 et coûta à l’époque 374 280 francs-or. Un francs-or de l’époque correspond à environ 3,70 euros, sous toutes réserves, car les « Experts » ne sont pas toujours d’accord sur l’équivalence. Normal, plus le doute subsiste dans un domaine, plus l’on en a besoin…

Le fût et ses anneaux d'amarrage en bronze

Le fût et ses anneaux d’amarrage en bronze

Les deux édifices

Les deux édifices

L' aérogénérateur

L’ aérogénérateur

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Première lueur,

La première lanterne brille le 15 Août 1865 et fonctionne à l’huile végétale, l’optique est fixe et de couleur rouge. Actuellement c’est une optique à 2 éclats toutes les 6 secondes et deux secteurs rouge et blanc de focale 0,50m et à 360°.La portée du blanc est de 15 miles. De nombreux talonnages de navires se produisirent à cet endroit, lié aux rochers émergeant et des ombres rouges crées par la couleur de l’eau.

Les locaux connaissant très bien les lieux, les contournaient. En revanche les lourds navires étrangers venaient s’empaler sur les roches. Des essais de balisages à l’aide de bouées en tôles de fer virent le jour pour la première fois en Loire Inférieure. Ceci afin de renforcer le balisage du « Banc des Turcs ».

Le combustible passa à la vapeur de pétrole en 1905, sur cuve de mercure en 1930 afin d’acquérir la stabilité de l’ensemble. Il a été électrifié et automatisé en 1986.

Vue de la digue et du phare

Vue de la digue et du phare

La mer monte !

La mer monte !

 

 

 

 

 

 

 

 

Il me semble que le monceau de pierre au pied de la digue provienne de l’ancienne tourelle.

Pour terminer,

Concernant ce phare, de loin c’est très joli, malgré son badigeonnage de 1893 pour permettre aux différents intervenants de ne pas se tromper. On ne sait pas d’ailleurs si c’était le matin ou l’après-midi ? Comme beaucoup de phares en France ils sont peu ou pas entretenus, la porte tient avec un « Bout » me semble-t-il car je n’ai pas escaladé l’échelle y donnant accès. Dans les pays Anglo-saxons tout une « Industrie touristique » tournent atour des phares, ils sont balisés à des kilomètres à la ronde comme aux USA. Pourquoi pas nous ?

Allez Pépère, il est temps de rentrer à l' Ehpad !!

Allez Pépère, il est temps de rentrer à l’ Ehpad !!

Comme le temps passe, dommage je serai bien resté, SiSi

Comme le temps passe, dommage je serai bien resté, SiSi

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Merci d’avoir consacré votre temps à la lecture de cet article. Pour l’activation de ce phare en radio, merci de cliquez ici. 73.

 

Ma jeunesse affichée dans les rues de Saint-Nazaire

Ma jeunesse affichée dans les rues de Saint-Nazaire

 

Le Four du Croisic

Le Four du Croisic,

Le Four du Croisic se trouve en Loire Atlantique, au large du port éponyme. Petite ville sur le littoral au nord de la ville de Saint-Nazaire et au sud de La Turballe. Vous me direz, pourquoi celui-là ? Très simple, deux raisons à cela. La première, aux dires des experts, il serait le premier phare construit en mer. Non, ce n’est pas Cordouan, dont on nous rabâche les oreilles avec le blabla des « gens qui savent ». J’ai les mêmes dans le bistrot de mon village. Le phare de Cordouan bien qu’antérieur de construction, l’était sur un îlot, une charte de l’an 1409 atteste la présence d’un village. La deuxième raison est que, ce phare se connecte à un événement d’actualité, à savoir le navire Hermione. Je dirai plutôt sa réplique, car l’original justement gît à l’Est de ce phare depuis, le 20 septembre 1793 à 18h30. Cette précision vient de l’excellente revue de marine, « Chasse-marée » de ce mois-ci (avril 2015). D’autres raisons bien sûr, il se situe pas loin de chez moi et il très rarement, voir jamais animé par des opérateurs Radio-Amateurs, mais cela sera l’objet d’un autre article.

Four du Croisic

Four du Croisic

L’Hermione, bataille de Louisbourg, 1781,

L’Hermione, bataille de Louisbourg, 1781,

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La genèse,

Revenons à l’histoire de ce phare et sa genèse. Au 18ème siècle le trafic maritime dans l’estuaire de la Loire est intense. Le souci est l’absence de balisage pour aborder les côtes et donc une quantité importante de naufrages. Face à ces conséquences dès 1551, au Havre-de-Grâce, le roi Henri 2 impose la présence d’un pilote pour entre et sortir des ports. Mais ce métier n’est pas structuré et les compétences de ces derniers est souvent lié à leur expérience maritime, longue, courte, voire inexistante.

La profession acquiert ses lettres de noblesse sous la gouvernance de Colbert. Il veille à ce que dans chaque port, un groupe de marins expérimentés assurent le service. Pour devenir pilote il faut, être âgé de plus de 25 ans, avoir des connaissances en construction de navires, en navigation, des bancs de roches ou de sable, courants marins etc…Dès 1584, une certification est passée en présence d’un jury composé de, deux anciens maîtres et un amiral ou, ses lieutenants.

Ah ! L’argent,

Tout cela est bien beau mais, toute médaille a son revers. L’appât du gain est le plus important et certains pilotes vont de plus en plus loin chercher des navires à piloter. Ils ne sont pas toujours de bons conseils et les naufrages se multiplient.

Le 14 mars 1770 le navire « L’Afrique », venant de Belle-Île s’échoue sur le plateau du Four, par la faute du pilote. Six ans plus tard, le « Solide », parti de St Domingue termine au même endroit. Là encore le pilote, Pierre Le Goff venant des îles Glénan est mise en cause. Il finira en prison. Les fautes impliquent aussi des capitaines de ports, quand il y en a un, à tort ou raison.

A l’heure ou le trafic maritime s’intensifie, il faut moraliser ce métier. Une première tentative verra le jour sous la révolution, avec les lois des 21 et 22 août 1790, puis celles du 17 août 1792. Finalement Napoléon signera un décret réglementant le service de pilotage, qui restera la base de la charte de cette profession jusqu’en 1928.

L’Hermione,

Mais ce cadre réglementaire ne résoudra pas tous les problèmes. Le 20 septembre 1793, l’Hermione navire de guerre français, qui amena La Fayette aux USA avec son commandant, le Comte Lattouche de Tréville. Il livra maintes batailles à Boston, Philadelphie, Newport et la baie du Saint-Laurent, appareille de Mindin pour une mission vers Brest. Il s’échoue sur le « Plateau du Four le soir même. Une voie d’eau se déclarait à 19h00 et le navire donnait « une bande considérable ».

Autour de la coque et il n’y a que 4 pieds d’eau. Le pompage de l’eau ne donne rien. 22h15, marée basse, le navire se couche sur le flanc tribord. Le rejet à la mer des douze canons et d’une ancre à jet, n’y font rien. L’équipage rend le navire à l’océan pour toujours, le lendemain matin 10h00. Le pilote qui avait pris une marque pour une autre terminera en prison. Ce navire de guerre de 44,27m de long et 65mètres hors tout, 11,24 m de large. D’une contenance de charge de 1058 tonneaux et à pleine charge avec l’artillerie 1200 tonnes. Une voilure de 900 à 1200 m²  suivant la route. (1 tonneau équivaut à 2,84 m3 environ)

Construit à Rochefort en décembre 1778, il nécessite 1160 stères de chêne, 200 stères de résineux, 35 tonnes de fer et 15 tonnes de chanvre. Il s’élance le 28 avril 1779 et possède 26 canons de 12 livres ainsi que 8 canons de 8 livres.

Le 05 novembre 1807, le navire hollandais « Hoop de Kinphausen » s’éventre sur la rivière de Tréguier suite à une dispute entre deux pilotes. A Saint-Nazaire, dès qu’un naufrage survient dans l’estuaire,  automatiquement le pilote va en prison. Cela permet aussi à l’État de se désengager de ses responsabilités. Comme quoi, ce n’est pas nouveau.

La pression monte,

Le port de Nantes est un des premiers de France en transit de tonnage, de part le commerce avec les Antilles. Si l’on additionne Commerce de « Droiture » et commerce « Triangulaire ». Les demandes de sécurisation de l’estuaire datent de 1747. Faites par un ingénieur hydrographe sous les ordres du Duc de Penthièvre, mais elles resteront vaines par manque de crédit.

Le Four du Croisic côté Sud-Ouest

Le Four du Croisic côté Sud-Ouest

Hermione, la réplique en 2015

Hermione, la réplique en 2015

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Après les capitaines de ports, marins et chambres de commerce, rien n’y fait. L’écueil le plus dangereux de l’estuaire de la Loire n’est toujours pas balisé. Ils réitèrent leur demande auprès du ministère de l’intérieur après un énième naufrage, celui du « Balaou » venu de Charleston. Enfin en 1816 est pris la décision d’édifier un ouvrage, suivra 4 années plus tard la tourelle des « Brillantes ».

Le Four du Croisic enfin,

L’édifice tronconique à empattement, sorte de pied d’éléphant s’elève enfin dans le ciel. C’est un copie du phare écossais de « Bell Rock », alors réputé en Europe. Il est inauguré en 1822. L’on appelle aussi ce type de phare, « Tour Trompette » reproduit sur nombre d’autres phares comme, Chauveau (1842), les Baleineaux (1854), les Barges (1861), la Banche (1864), le Grand Chapentier (1887) etc…

Le Four du Croisic et une partie de sa digue

Le Four du Croisic et une partie de sa digue

Pied d'éléphant du Four du Croisic

Pied d’éléphant du Four du Croisic

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Autre chose intéressante, à la fin de sa construction, l’on s’apercevra que ce phare est bien trop important au regard de son utilité. Dans le même temps les travaux de Beautemps-Baupré célèbre hydrographe prouveront que le plus facile est d’arriver sur St Nazaire près du banc des Charpentiers, en plein estuaire. A cette époque une banale perche en bois de 17 mètres balise le banc de rochers du même nom.

Plus tard suivront les constructions de « La Banche » et du « Grand Charpentier ».

Phare du Four suite,

Donc pour le « Phare  du Four », la situation au large du Croisic, Latitude 47° 19′ 7 N et Longitude 002° 38′ 1 W. Pour les Radio-Amateurs et Amateurs Radio le Locator IN87QH. La tour d’une hauteur 17,64 mètres, l’embase d’un diamètre de 10 m se terminant au somment à 5,64 m. Rehaussé quelques années plus tard de près de 8,30 mètres.

Le Four du Croisic

Le Four du Croisic

Le Four du Croisic

Le Four du Croisic

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans les années 1890 l’administration par le  biais du service des phares et balises décide d’engager une campagne de signalisation maritime. Peinture de tous les amers et donc « Les phares » n’y échappent pas. Le beau granit du Four et de la Banche extrait des carrières du village de Batz sur mer ne va pas échapper au badigeonnage sauvage. Ils le barbouillent d’abord de blanc en 1884, puis avec des bandes noires et blanches obliques en 1935. En dépit des vives protestations de certains.

Le Four à Basse mer coefficient 65

Le Four à Basse mer coefficient 65

Le Four à Basse mer coefficient 65

Le Four à Basse mer coefficient 65

 

 

 

 

 

 

 

 

Le 19 octobre 1940 comme beaucoup de phares du littoral français, le Four du Croisic aura son optique déposée et hors service jusqu’en 1945.

Son secteur blanc à 360° illumine toujours le secteur, il a une portée de 18 miles nautiques. 1 feu à éclat blanc toutes les 5 secondes.

Son combustible, en 1822 de l’huile végétale. En 1904, de la vapeur de pétrole et sera électrifié et automatisé en 1983 à l’aide d’un aérogénérateur.

Tiens ! La revoilà

Tiens ! La revoilà

Il va être temps de plier bagages

Il va être temps de plier bagages

 

 

 

 

 

 

 

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Tintin, Haddock et Milou à Saint-Nazaire

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