Pointe des Dames,
Pointe des Dames,
Pointe des Dames, Pointe des Charniers, Banc de la Chaise, Pointe du Cobe, Roche des pères, pas de doute nous sommes bien sur l’île de Noirmoutier. Plus précisément au Nord-Est de l’île, à l’extrémité de celle-ci.
Pour s’y rendre, deux voies possibles, le passage du Gois ou le pont depuis Fromentine.
Le passage du Gois est un lieu historique, classé depuis 1942. Il est long de 4130 mètres environ. La commune de Beauvoir sur mer gère l’ouvrage et figure depuis 1701 il figure sur les cartes. C’est un lieu pratique, qui permet de gagner du temps sur la traversée en direction de l’île. Cet endroit peut devenir très dangereux, un peu comme un passage à niveau. Des panneaux en langues anglaise, allemande et française indiquent la conduite à tenir. Le tout est renforcé lampes clignotantes qui signalent le danger de la marée montante. En dépit de tout cela, des guignols, continuent de braver les conseils. Encore 32 sauvetages l’année 2017, maintes vidéos relatant ces événements traînent sur les réseaux sociaux. A quand ? Une appli pour ces personnes…
Comme précisé au-dessus, les rampes d’accès ont été construites de 1922 à 1924. Le pavage est en dalles de ciment armé, de dimensions 40 x 40 x 12 centimètres. Celles-ci sont en place depuis 1935, pour celles qui sont encore présentes. Le jointement entre ces dalles varie de 12 à 15 millimètres et rempli de Brai.
Noirmoutier en l’île,
Par décret en Conseil d’État du 2 novembre 2017, publié au Journal Officiel le 4 novembre,
l’ensemble paysager formé par le passage du Gois, l’île de la Crosnière et le polder de
Sébastopol a été classé au titre des sites sur les critères historique et pittoresque.
Nous traversons toute l’île, environ 18 kilomètres, si passage par le pont. Nous passons le centre ville, l’église Saint Philibert et son superbe château en direction de la pointe des dames. De ses origines, il reste la crypte de l’époque Mérovingienne, et cette église aurait vue son érection en l’an 694. A noter que le clocher de celle-ci est blanchi à la chaux en 1822, afin de servir d’amer pour les navires. Comme nous le savons tous, ces monuments étaient souvent réalisés à l’aide de matériaux d’un ou plusieurs temples « Païens ». Rasés pour la circonstances afin de normaliser la religion concernée.
Le château lui, est connu depuis le 12 ème siècle aussi, nous pouvons penser qu’auparavant un fortin de bois était en place. Finalement nous terminons dans un cul de sac, comme la plupart des routes de cette jolie île. Si vous passez par le pont, méfiance, des boites à images mobiles peuvent vous tirer le portrait à tous moments. Principalement, entre avril et octobre, hihihi.
Arrivée sur les lieux,
Le bois de la Chaize est très connu des estivants. Depuis le 19ème siècle des familles aisées s’y rendirent dès le développement du chemin de fer. De belles maisons s’y installèrent et demeurent à ce jour. Ce bois de 30 Ha est classé (heureusement) depuis 1936, zone fragile subissant les assauts perpétuels de l’océan. Son altitude varie de 0 à 16 mètres.
Ce petit cocon de verdure est une zone *ZNIEFF et donc sous protection des autorités. La zone porte la jolie référence ZNIEFF 5200300003. Cette partie de l’île rasé plusieurs fois depuis la nuit des temps, afin d’assurer la subsistance des populations locales. Voir éventuellement l’appétit de certains. De nombreux écrits relatent ces faits, notamment l’hiver 1793 et les températures très basses.
C’est un endroit calme hors périodes de congés estivaux, est arboré de diverses essences, notamment de chênes verts, pins maritimes ou arbousiers. Elle abrite des animaux peu communs dans la région comme le faucon Hobereau, hibou petit-duc ou le petit-duc Scops.
L’île est très calme en général, l’endroit se réveille comme la côte en général, à partir de Pâques. j’aime particulièrement le printemps et la nature qui s’éveille. N’hésitez pas à visiter le site internet de l’île.
Et la lumière dans tout cela,
Elle arrive, lentement mais sûrement, enfin presque. Comme je le précise auparavant, nous sommes pauvres de lumière en France. Hormis quelques tours à feux disséminées sur les 5850 kilomètres de côtes recensés par l’IGN. Le nord de l’île est un vaste plateau rocheux d’une surface d’environ 6 lieues, à la louche 160 km² (nous sommes avant la Révolution). Ce plateau c’est la Baie de Bourgneuf et la Chaussée aux bœufs.
Pour mémoire une lieue terrestre de l’époque est la distance que peut parcourir un homme ou un cheval. Sa valeur métrique est de 4,4448 kilomètres. En revanche la Lieue marine elle, est de 5,556 kilomètres ou 3 miles nautiques. Finalement je vous laisse effectuer les calculs précis, pour ceux qui aiment l’exactitude.
Revenons à nos moutons. Avant le vaste programme d’éclairage de nos côtes, de 1825, de nombreuses demandes virent le jour. Finalement, en 1823 suites aux requêtes de Sieur Pineau, négociant à Noirmoutier, cela fini par aboutir. Cela se solda par la construction du phare du Pilier. Vous pouvez relire un article précèdent à cette adresse
Bien sûr cela ne résolvait pas le problème du port de l’Herbaudière, ni le balisage du Nord-Est de l’île. A cette époque, il y a bien le blanchiment de l’église de l’île afin d’en faire un Amer. Il faut attendre le 22 avril 1865. De nombreux naufrages plus tard, demandes des îliens, une adjudication de Travaux pour un petit phare arrive.
Une étoile scintille,
Un spot lumineux de couleur blanche émerge au-dessus des arbres le 5 mai 1867. Finalement c’est une petite maison phare. Celle-ci est d’ailleurs toujours habitée (2018). Sa position exacte 47° 00′ 699 N et 002° 13′ 266 W.
Accolée à la maison une tour, construite en pierre enduites. Sa hauteur est 18,77 mètres de hauteur. Comme les feux tricolores n’existent pas encore, deux faces de la tour sont peintes en rouge, ce jusqu’en 1910. Cette couleur indique le danger pour la navigation. Pour mémoire le premier phare tricolore apparaît en 1889, rouge, blanc, vert. Ce sera la maison phare de Penlan, commune de Billiers, Morbihan.
La tour est blanche sur les quatre faces depuis 1910. Afin d’harmoniser les éclairages de phares, il passera en trois couleurs à partir de cette date.
Sa focale est de 0,25 mètre, et la portée optique de 19 miles nautiques. Elle est à 360 degrés et la lampe est un halogène de 1000 watts.
Avant 1910, deux faces de couleur rouge, permettaient d’indiquer les « écueils des pères » et de « La Pierre Moine ». Ceci afin de protéger les navigateurs professionnels et amateurs.Il ne faut pas oublier qu’une liaison maritime reliait la cité de Pornic et le ponton de la plage des Dames. Celui-ci est construit en 1860, sept années avant le petit phare des Dames.
Les estivants arrivaient de Paris ou Nantes par la locomotive à vapeur. Ils descendaient aussi à la Bernerie en Retz afin de profiter de la grande plage.
Voila, c’est terminé pour cette petite présentation du bois de la Chaise. N’hésitez à consulter les gens du crû et les professionnels qui sauront vous orienter. A bientôt sur l’air.
*ZNIEFF, Zones Naturelles d’intérêt Écologique Faunistique et Floristique