Le phare de Penfret

Le phare de Penfret, C’est parti pour une petite évasion dans les îles Glénan. Célèbres îlots situés dans le Finistère Sud. Des eaux limpides, des plages de sable blanc, des hordes d’engins flottants en tous genres, à l’assaut de leur carré de pique-nique, farniente et activités diverses. Tout le monde veut son coin de paradis. Même en dehors de la saison estivale, pas mal de monde. Les eaux canard WC, c’est pas mon truc, je préfères les eaux saumâtres du Mississippi, de la Loire ou la Baie de Hong-Kong. J’aime le mystère.

Fin Septembre à Penfret

Fin Septembre à Penfret

Île de Penfret

Île de Penfret

 

 

 

 

 

 

 

 

Mais revenons à notre phare de Penfret. Situé sur l’île du même nom, d’une superficie d’environ 4 km², je ne reviendrai pas sur l’histoire des îles Glénan, il suffit de lire mon article précèdent (pour cela cliquez ici). Cette île abrite donc, un fort militaire, et une tour sémaphore mais, nous reviendrons plus loin sur ce sujet.

La genèse,

Tout commence à la fin du 18ème siècle. Compte-tenu du nombre élevé de naufrages sur les côtes Françaises et, notamment bretonnes, de nombreuses plaintes arrivent au ministère de la marine, à Paris. Les nombreux écueils et récifs ne sont pas présents sur les cartes ainsi que, les accès aux ports de commerce. Finalement cela provoque de forts ralentissements d’exportations, et d’importations de biens par voie maritime. Mais nous ne sommes pas dans la même optique que le balisage de la Loire et de la Garonne qui eux pratiquaient le commerce triangulaire. L’argent coulait à flots.

Un homme de combat,

Peu avant la Révolution Française des hommes se battent pour obtenir l’éclairage de leurs côtes. En Bretagne, Landois de Cleumeur, un commerçant sardinier de Concarneau, crée un projet. Celui-ci consiste en la construction de cinq feux entre Ouessant et les Glénan. Le premier feu, sur l’île d’Ouessant, ensuite un double feu sur la Pointe du Raz, un autre sur la Pointe de Penmarc’h et un dernier sur l’île de Penfret.

Vue de Penfret du Bateau

Vue de Penfret du Bateau

Vue sur l'école des Glénans et le phare

Vue sur l’école des Glénans et le phare

 

 

 

 

 

 

 

Landois de Cleumeur va passer une partie de son existence de 1767 à 1793 à porter son projet. Mais cela coûte beaucoup d’argent et les caisses de l’état sont vides à la veille de la Révolution. Il fera plusieurs voyages afin de rencontrer le Duc de Choisel, ministre de la guerre de l’époque. Il rencontrera son successeur le Duc de Praslin. Tous semblent intéressés, mais cela n’ira pas plus loin. Landois avait même prévu une partie du financement consistant en un « Droit de Feu ». Il prévoyait le prélèvement de cinq sous par tonneau pour les navires français et dix sous pour les navires étrangers. Il décédera sans voir son projet aboutir. Les marins continuerons le chemin de traîne-misère et gueux, corvéables à merci et disparaissant par wagons dans le géant liquide.

Finalement, entre temps les troupes anglaises débarquent en 1795, sur Les Glénan, envahissent les îles, dont Penfret. L’amiral Pitt et ses hommes construisent une maison et cultivent les champs. Une vigie s’installe au sommet, ce sera le futur emplacement du Phare de Penfret.

1835 année charnière,

Le premier projet est refusé car sous-évalué. Construire un phare en mer loin des côtes cela coûte très cher. Autre petit souci, les militaires veulent construire un fortin afin de compenser l’inutilité du Fort Cigogne. Le phare va gêner les tirs de canons.

Le phare, le fort et maison des gardiens

Le phare, le fort et maison des gardiens

Vue des fossés

Vue des fossés

 

 

 

 

 

 

 

 

Finalement le fort est construit entre 1841 et 1847 et le phare sera implanté sur le fortin. Celui-ci est équipé de huit canons et deux mortiers. A noté que le terrain sera mis à disposition gratuitement par le Sieur Kernafflen de Kergoz.

Une carrière de granit est ouverte sur l’île afin de construire les bâtiments. Le fort pourra loger cinquante hommes de troupes. Seront construits, des latrines, une boulangerie, un four et une cuve pour recueillir les eaux pluviales.

Plaque apposée sur la grille d'entrée du phare

Plaque apposée sur la grille d’entrée du phare

Sortie de fuite du fort

Sortie de fuite du fort

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le fort lui, sera mis à la retraite et désarmé en 1873. En 1911 une tour sémaphore de 26 m de hauteur sera édifiée. Son rôle, servir d’Amer pour les navires et enfin un speedomètre sera installé pour les cuirassés de la marine nationale. Le fort sera de nouveau occupé pendant la première guerre mondiale.

Le phare de Penfret

Le phare de Penfret

Le sémaphore et le phare

Le sémaphore et le phare

 

 

 

 

 

 

 

 

Autres occupants,

L’île abrite aussi depuis 1952, l’école de voile des Glénans crée en 1947 sur l’île de Loc’h. Des centaines de milliers de stagiaires perfectionnent ou découvrent les sports nautiques en tous genres depuis sa création. Aussi l’île est occupée une partie de l’année.

A noter aussi que le phare de Penfret est sous la protection et la restauration d’une association de bénévoles très active. Cette association présidée entre autre par le célèbre navigateur Jean Le Cam. Elle s’appelle « Plein phare sur Penfret », vous pouvez cliquer sur ce lien pour y accéder. Lien sur l’association. Ils organisent des chantiers afin de restaurer ce monument maritime, dès que la mer le permet et aussi les fonds récoltés.

Revenons à notre phare,

Je ne vous ai pas donné sa position. 47° 43′ 32″ Nord et 003° 57′ 09″ West. Son locator pour les radio-amateurs est IN87AR, précieux pour les chasseurs car très peu activé.

Construit de 1836 à 1838, l’allumage de son optique fut activé le 1er octobre 1838. Il a une hauteur de 24,20 m et se situe à 38 m au-dessus de la mer. Bien sûr pour l’optique, elle est de couleur blanche en 1838, comme tous les phares de l’époque. Sa focale est de 0,50 m et fonctionne à l’huile végétale.

Il passera à la couleur en 1899, elle sera et est restée rouge. Sa portée actuelle est de 21 miles pour une lampe halogène de 150 Watts. Les logements des gardiens sont situés à 200 m du Phare de Penfret à partir de 1880.

Ancien bâtiment des gardiens

Ancien bâtiment des gardiens

Vue sur la baie côté Sud-Ouest

Vue sur la baie côté Sud-Ouest

 

 

 

 

 

 

 

Aussi ce phare de Penfret va connaitre la série de combustibles d’éclairage comme l’huile végétale en 1838, en 1903 la vapeur de pétrole, le gaz en 1937 et enfin l’électricité en 1951 par des aérogénérateurs. Finalement il sera aussi alimenté par panneaux photovoltaïques.

La Baie vue du phare de Penfret

La Baie vue du phare de Penfret

Une des gardiennes

Une des gardiennes

 

 

 

 

 

 

 

Association responsable,

Une association très active s’occupe de ce petit phare, les membres très actifs valorisent cet édifice. Cela passe du terrassement, à la peinture, électricité etc.. La recherche de partenaires pour financer les travaux. Leur site est très bien documenté sur les actions de réalisation. Le site s’appelle « Plein feu sur Penfret »

Adresse du site :

http://www.pharedepenfret.com/tag/A3P

The end, pour le phare de Penfret,

Tout à une fin, la valse des fermetures de phare bat son plein et le Phare de Penfret n’y échappera pas. Le 30 avril 1993 les trois derniers gardiens de phare quittent les lieux car il est passé en automatique… C’était messieurs Serge Coatmeur, Guy Cajan et Jean-Claude Amaudru.

Merci d’avoir pris le temps de parcourir cet article, dans un prochain, je vous parlerai de son activation radio effectuée à l’automne.

Finalement, L’article sur l’activation radio du Phare de Penfret est arrivé, merci de cliquer ici.

Merci Mr Hergé de nous faire voyager

Merci Mr Hergé de nous faire voyager

Le Phare de Pouldohan

Le phare de Pouldohan, petit fanal en béton situé sur la Ria de Minahouet dans le Finistère. Aussi, il est peu ou pas connu du public. Uniquement des locaux, plaisanciers, pêcheurs ou marcheurs du sentier douanier se rendant sur Concarneau.

Le phare de Pouldohan et la ria Minahouet

Le phare de Pouldohan et la ria Minahouet

Vue de l'ocean direction les Glénan

Vue de l’océan direction les Glénan

 

 

 

 

 

 

 

 

Localisation du Phare de Pouldohan,

Le phare de Pouldohan se situe sur la commune de Trégunc, pour y accéder, c’est très simple. Lorsque vous êtes sur la route de Concarneau vers Trégunc. A l’entrée de la ville, sur le rond-point de Minahouet. Aussi, il est simple à trouver, une usine de vêtements marins, très connue dans notre pays, « G.. C….n » face à une brasserie, café portant le nom du lieu. Vous prenez sur votre droite, la route de Lambell, ensuite première à droite de nouveau et prenez le chemin de Grignalou, c’est une route en cul de sac. Un petit parking est situé au bout du chemin car l’accès se fait à pieds.

Historique,

Ce petit havre de paix est situé à l’époque en dehors de tous les nœuds ferroviaires et de la folie touristique. Aussi peu de trafique maritime hormis quelques navires de pêche et de commerce de petites tailles. Donc la demande d’y installer un petit fanal va quelques peu traîner en longueur. L’administration décidera de traiter l’affaire « en rapport avec l’importance des intérêts à desservir… ». Finalement la dépense sera minime. C’est là que le béton fera son entrée quelques peu fracassante.

Vue générale de la Ria

Vue générale de la Ria

Pouldohan et rentrée de pêcheurs

Pouldohan et rentrée de pêcheurs

 

 

 

 

 

 

 

Quatre petits phares seront installés dans le sud Finistère de 1924 à 1927. Le phare de Pouldohan et celui de Trévignon en 1924. Ensuite celui de Pors-Poulhan et Merrien en 1927. Ce sont de petites tours carrés de 5 à 7,60 mètres de hauteur.

Le phare de Pouldohan

Le phare de Pouldohan

Celui de Trévignon quelques kilomètres au sud

Trévignon quelques kilomètres au sud

 

 

 

 

 

 

 

 

L’embase est réalisée en moellons ordinaires et le sommet constitué de béton armé. Le phare de Pouldohan permet d’éclairer les navires venant des îles Glénan et notamment l’île aux Moutons située en face.

Historique suite,

Depuis 1924 le fanal de Pouldohan fait son job et donc toujours en service à ce jour. Sa portée et de 8 miles nautiques, un feu à éclats vert toutes les 4 secondes. Sa position est 47° 51′ 00″ Nord et 003° 53′ 70″ Ouest. L’accès à la marina est très dangereux, en plus du phare, un chenal est en place au regard des roches émergentes.

Vue sur l'océan

Vue sur l’océan

Les écueils de Pouldohan

Les écueils de Pouldohan

 

 

 

 

 

 

 

A l’occasion, n’hésitez pas à vous promener dans ce petit coin de paradis. Un sentier côtier permet de se rendre vers la ville de Concarneau. Pour l’activation de ce phare vous pouvez cliquer ici.

Pour le plaisir une photographie du petit phare de « Merrien » évoqué dans l’article, faisant partit de la bande des quatre en béton.

Vous pouvez cliquez ici afin de lire l’article sur l’activation du phare de Merrien. 

Fanal de la presqu'île deMerrien

Fanal de la presqu’île de Merrien

Bonne lecture et à bientôt.

Pointe de Trévignon

Pointe de trévignon

Pointe de Trévignon, Nous allons évoquer deux petits phares situés sur la commune de Trégunc, en Bretagne dans le département du Finistère. Petit retour sur l’appellation « Phare » car en France, pourquoi faire simple quand on peut compliquer les choses. N’est-ce pas ?

En France les phares c’est, comme le vin. Le vin, même si nous progressons, sur la bouteille vous trouvez tout le pedigree. Un vrai CV, le château, la famille, plus le nom est complexe, plus c’est cher, meilleur il est…Je peux en parler je suis Bourguignon et fière de l’être. Les phares c’est la même chose, un vrai phare c’est construit en vrai granit, meilleur en Kersanton, c’est grand, ça porte loin, de préférence habité (dans le temps) par des familles connaissant des malheurs, en gros l’enfer.

Pour les Anglo-saxons c’est complètement différent. Un phare c’est un système lumineux et/ou sonore afin de venir en aide aux navires et personnes en général. Il va signaler un danger quelconque, un rocher, un île, un banc de sable, lors de brouillard il sera sonore. Chez eux la taille, la portée, la situation tout le monde s’en moque.

Pour les Radio-Amateur c’est la démarche intelligente réalisée par le comité du DPLF à sa création en 1997. Ils partent du principe que tous les systèmes lumineux ayant une portée optique de 8 miles nautiques ou plus seront susceptible de figurer dans leurs références. Que ce soir « Armen », « La Banche » où le « Shelter Môle  » de Trévignon, c’est la portée qui compte.

Revenons à nos moutons

Mais revenons à nos phares, donc l’action se passe sur la pointe de Trévignon. Pour s’y rendre c’est relativement simple. Du centre de la ville de Trégunc, place de la mairie, direction Trévignon, quelques kilomètres plus loin arrivée sur un typical endroit de Bretagne.

Vue sur le Phare et local SNSM

Vue sur le Phare et local SNSM

Vue sur le port et les maisons

Vue sur le port et les maisons

 

 

 

 

 

 

 

 

C’est un coin que j’apprécie pour son calme et l’accueil local. En face nous apercevons les Îles Glénan situées à environ 6 miles (11 kms). Par temps clair nous distinguons très facilement le phare de « Penfret » et celui de « l’île aux Moutons ».

Comme maintes sites maritimes le coin est dangereux pour les navires. A l’époque du grand programme de balisage maritime français, en 1825,la pointe de Trévignon n’était franchement pas à l’ordre du jour. Deux fanaux bordent Trévignon.

Les deux compères

Shelter Môle Trévignon

Shelter Môle Trévignon

Trévignon Breakwater

Trévignon Breakwater

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Donc deux fanaux signale l’entrée et l’accès de l’abri de Trévignon aux navigateurs. Toutes les villes à l’écart des grandes artères ferroviaires ne vivaient que grâce aux trafic maritime. Mais l’accès était peu sûr et, le seul moyen était de construire de petits phares. L’administration se fait tirer l’oreille, laisse traîner les demandes des conseils généraux.

Un nouveau matériau va changer la donne et permettre de construire des petits phares économiques. Le ciment « Portland ». Jusqu’à fin du 19ème siècle beaucoup de construction étaient réalisées à la chaux. Découverte par les romains il y a très longtemps sur les pentes du Vésuve. C’est un corps chimique minéral, sous forme d’oxyde de calcium, espèce naturelle rare.

Vue de l'ancienne cale

Vue de l’ancienne cale

Vue de la baie de Trévignon et du château

Vue de la baie de Trévignon et du château

 

 

 

 

 

 

 

 

Le Portland

Le mortier moderne est découvert en 1796 par James Parker, citoyen anglais. Crée à partir d’éléments séparés et assemblés avec de l’eau. Peu avant son décès, il vit en Amérique, son brevet devient caduc et repris par un autre savant anglais, Joseph Aspdin et son fils. Ils inventent le ciment Portland.

Dans le même temps un français travaille sur la composition des chaux hydrauliques. C’est Mr Louis Vicat, il s’aidera des travaux de Mr Antoine Lavoisier. Ce ciment s’appellera « Ciment Prompt », toujours utilisé de nos jours.

Maintenant que les maitres maçons sont écartés par l’industrie grandissante, les scientifiques et chercheurs en tous genres, l’argent coule à flot ou presque.

A partir de 1924, quatre constructions de phares à l’économie vont être réalisées. Il s’agira de Pouldohan et Trévignon en 1924. Pors-Poulhan et Merrien en 1927.

Les jumeaux de la baie

Les jumeaux de la baie

Les jumeaux de la baie

Les jumeaux de la baie

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Caractéristiques

Ce type de matériau sera réservé dans un premier temps pour des travaux rapides, économiques et pour des ouvrages d’une hauteur de 5 à 7,60m. Les caractéristiques de Trévignon Breakwater, une tour carré de 8m de hauteur, l’optique est blanche, rouge et verte d’une portée optique de 14, 11 et 11 miles nautiques. Optique à occultation, 3+1 toutes les 12 secondes. Il sert aussi d’amer en journée, c’est l’alignement 37° avec le chateau d’eau situé dans les terres sur une colline à 43 m d’altitude. Sa position 47°47’60 N et 003° 51′ 30″ W.

Fanal du Môle Extérieur de Trévignon

Fanal du Môle Extérieur de Trévignon

Le même de plus près

Le même de plus près

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je vous l’accorde, celui-ci ressemble plus à une tringle à rideau qu’a un phare. En revanche il rempli bien son rôle d’aide à la navigation auprès des professionnels comme des plaisanciers. Ses caractéristiques, colonne verte de 4 m de hauteur, des panneaux solaires assurent l’alimentation électrique. l’optique est un flash blanc d’une portée de 8 miles nautiques. Il se situe sur le musoir de la jetée de l’abri de Trévignon. Sa position, 47°47’70 N et 003° 51′ 30″ W.

Merci de m’avoir lu jusqu’à la fin, bien sûr pour les activations radio, ces deux phares sont référencés pour le diplôme des phares du littoral français. Merci de cliquer sur ce lien afin de lire l’article concernant cette activation.

Finalement de bonnes de radio en perspective, hihihi.

Sortie de la SNSM de Trévignon

Sortie de la SNSM de Trévignon

Retour après l'exercice

Retour après l’exercice

 

 

 

 

 

 

 

 

A bientôt sur l’air.

Le Coq et la Pyramide

Le Coq et La Pyramide

Le Coq et la Pyramide, non ce n’est pas le titre d’un conte, d’une nouvelle à l’eau de rose, ni même d’un roman policier. Une fable du sieur Jean de La Fontaine, non. C’est pourtant un couple indissociable depuis leurs naissances. Nous pourrions même parler de trio afin d’être complet. Ce sont deux phares qui protègent les marins des environ de Bénodet, dans le Finistère. Nous reparlerons du troisième dans un autre article, même si finalement je le cite dans celui-ci.

Nous sommes dans la cité balnéaire de Bénodet, petite cité du sud Finistère, dans le département 29. La rivière Odet borde cette ville et termine sa course dans l’océan atlantique. Celle-ci prend sa source dans les « Montagnes Noires », à la hauteur du village de Saint Goazec, 63 kilomètres plus en amont. Bénodet à joué et joue toujours de nos jours un rôle maritime entre l’océan et la cité de Quimper en amont. Mais revenons à nos phares.

Ria de l'Odet à Bénodet

Ria de l’Odet à Bénodet

Port et cale de Bénodet sur l'Odet

Port et cale de Bénodet sur l’Odet

 

 

 

 

 

 

 

Un peu d’histoire,

Si nous remontons un peu dans le temps passé. L’activité maritime battait son plein, des marchandises de toutes les sortes transitaient de la mer vers Quimper. Le plus difficile est l’approche des côtes pour un navire venant du grand large. Depuis le Moyen Age, les navires arrivant d’Angleterre, des Pays-Bas ou d’Espagne utilisent des Amers locaux. Certains endroits ce sont des bouquets d’arbres, parfois un seul arbre, tant qu’il n’est pas mis à terre par son propriétaire par méconnaissance de son rôle…

Pour la Ria de Bénodet ce sont deux amers connus, des autochtones ou marins de la baie. Pour l’un en aval de la rivière, c’est un rocher représentant une vague forme de « Coq », que l’on alignait avec une « Pyramide de pierres » dressée sur les hauteurs du village et cela permettait par temps calme, de viser le chenal d’accès. Ces méthodes empiriques fonctionnaient tant bien que mal. Mais c’était sans compté les caprices de dame nature qui parfois déplaçait le lit de la rivière et de facto, le chenal d’accès.

La solution,

La solution passa par Monsieur Beautemps-Beaupré (1766-1854), célèbre ingénieur hydrographe en charge de cartographier les côtes françaises. Notamment notamment l’estuaire de la Loire et les côtes bretonnes. Ils savait écouter les locaux, marins ou population. N’oublions pas que la plupart des marins à cette époque étaient illettrés et donc ne savaient pas lire une carte.

Le phare du Coq et de La Pyramide

Le phare du Coq et de La Pyramide

Alignement au 345,5°

Alignement au 345,5°

 

 

 

 

 

 

 

 

Ces deux clichés représentent les phares actuels (2016), à l’époque il est décidé de construire deux phares, en même temps. Le premier, « Le Coq » côté tribord du chenal, tourelle cylindrique de 11,20 m de hauteur. Ce sera une optique rouge, à feu fixe. Le second phare, appelé « La Pyramide » d’une hauteur de 9 m, postérieur de 266 m vis à vis du premier. Ce sera une optique fixe blanche. Ces phares sont équipés d’optiques basiques, constitués de réflecteurs en cuivre martelés, tapissés d’une couche d’argent. L’inconvénient de ces optiques rudimentaires c’est, l’absorption et la divergence des rayons lumineux.

Ces deux petits phares éclairent ensembles la Ria depuis le 15 décembre 1848.

Vue sur le phare de La Pyramide

Vue sur le phare de La Pyramide

Phare du Coq

Phare du Coq

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La Pyramide

Concernant La Pyramide, à partir de  1887, une nouvelle tourelle est construite en retrait de l’ancienne, elle fait 39 m de hauteur, en arrière de 70 m de la précédente. Ce sera un feu directionnel blanc. Le phare du Coq lui, restera dans son jus jusqu’en…..1944. Cette année-là, nos deux phares seront détruits, où massacrés par nos amis de maintenant….Parmi les 160 autres phares de notre pays. Finalement l’histoire se répète.

Le phare de la pyramide vu du port

Le phare de la pyramide vu du port

L'arrière du décor du Coq

L’arrière du décor du Coq

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Reconstruction,

Le feu du Coq sera reconstruit à l’identique en 1962, et son optique sera cette fois-ci, directionnelle verte à occultations toutes les 12 secondes. Pour le phare de La Pyramide, il sera reconstruit en 1950, avec la même optique que Le Coq. Ces deux phares font partis de l’alignement au 345,5° très connus des navigateurs désirant entrer dans le chenal de Bénodet.

Le Coq et la Pyramide sont aidés d’un troisième larron, à savoir, le Phare de Combrit, sur la commune de Sainte-Marine de l’autre côté de la ria. Car avant de prendre le chenal, il faut suive l’alignement au 000,5° comprenant, le Phare de la pointe de Combrit et de la Pyramide.

Phare de Combrit et la Ria de Bénodet

Phare de Combrit et la Ria de Bénodet

Vue arrière du phare de Combrit

Vue arrière du phare de Combrit

 

 

 

 

 

 

 

Finalement, comme vous pouvez le constater, le phare de la Pyramide sert pour les deux alignements pour l’approche de la cité de Bénodet. Le Coq et la Pyramide et La Pyramide et Combrit.

Merci d’avoir lu cet article, au plaisir de se retrouver. Si vous désirez parcourir l’activation du phare du Coq, merci de cliquer ici

Lanriec maison phare

Lanriec maison phare,

Lanriec maison phare, non ce n’est pas une blague, elle se situe sur la ville de Concarneau dans le sud Finistère. Très peu de personnes y font attention, hormis, les marcheurs sur le chemin côtier et les marins bien entendu…Il faut dire que si ceux-ci n’y prêtent attention, ils finissent dans les récifs du musée de la mer. Bien sûr je ne reviendrai pas sur l’alignement La Croix, Kériolet, Beuzec, évoqués dans un article précédent. Une fois sortit de cet alignement 28°40′, il faut virer sur tribord afin d’entrer dans l’avant port en suivant le secteur vert de La Maison phare de Lanriec.

Tourelle de "La Medée" et Phare de "Lanriec"

Tourelle de « La Medée » et Maison Phare

Phare de "Lanriec" et sa baie

Phare de « Lanriec » et sa baie

 

 

 

 

 

 

 

 

C’est la petite maison envahie par des résidences souvent fermées et dont la mer ronge la falaise inlassablement afin de les faire venir à elle. Tout le monde veut sa place au soleil, être au premier rang, devant tout le monde. Vos voyez vous trouverez pas mieux comme vue dans le coin…Heureusement, vu le Prix, elle peut être belle la carte postale.

Revenons à nos moutons,

Mais revenons à notre petite maison phare. Située dans la banlieue de Concarneau, pour des raisons dont je ne parlerai pas ici. Elle se situe face à l’entrée de l’avant port de la ville. Construite en 1858, appelée maison phare car son optique est située dans la maison derrière une fenêtre, face à la baie de Concarneau.

Vue sur la baie et "La Tourelle du Cochon"

Vue sur la baie et « La Tourelle du Cochon »

La fenêtre c'est (c'était) l'optique

La fenêtre c’est (c’était) l’optique

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Construite dans le style breton, avec les linteaux en granite, un torchis blanc, et minuscule comme souvent les maison de gardien de phare. En somme le rêve de tous banlieusards en quête de calme et cadre enchanteur. Sa position est au 47°52’10 » N et 003°54’60 » W, à une altitude de 13 m. Côté optique, un feu scintillant d’une portée de 8 miles nautiques, visible entre l’angle 063° et 078°. Cette optique à l’époque (1858), était très simple comme toute les éclairages de phares ou tourelles de faible portée. Elle se composait bien souvent d’une feuille de cuivre emboutie et recouverte d’une mince pellicule d’argent. La simplicité du système la rendait souvent fiable, en revanche, l’inconvénient était la forte divergence des rayons produits.

Arrière du phare et nouvelle optique

Arrière du phare et nouvelle optique

Arrière vu de l'impasse des mouettes

Arrière vu de l’impasse des mouettes

 

 

 

 

 

 

 

 

Tractations,

Contrairement à ce que l’on peut pensée, la construction de cette maison phare n’a pas été simple. La côte à cet endroit et vierge de toute construction, mais, avait une propriétaire qui demandait un prix exorbitant pour céder sa parcelle. Le conflit durera plusieurs années. Finalement elle fût mise dehors par un décret d’expulsion du 17 avril 1856.

Pour entrer dans le port de Concarneau jadis, un alignement aujourd’hui disparu, existait. Après avoir franchie l’optique de Lanriec, l’on suivait l’alignement de la pyramide blanche et du moulin de Bois. Cet alignement a été crée en 1884.

Vue sur l'avant port de Concarneau

Vue sur l’avant port de Concarneau

Linteau de Lanriec maison phare

Linteau de Lanriec maison phare

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour terminer ce petit récit, cette jolie maison phare n’est plus dans le domaine des phares et balises. Elle à été mise en vente en 2012 et je pense qu’elle à due sans problème trouver acquéreur. Son prix d’acquisition, je n’en sais rien et puis, c’est anecdotique, pour moi. Vous allez me dire, mais où est l’optique ? Très simple, sur un des cliché de l’arrière de la maison phare, vous pouvez apercevoir un pylône métallique blanc. C’est lui, cela n’empêche pas les nouveaux propriétaires de la maison d’avoir des servitudes et notamment l’aspect extérieur de cette maison phare. N’oublions pas, que de jour, c’est un amer.

Merci d’avoir lu cette article jusqu’au bout, à bientôt. Pour les radio amateurs désirant activer l’ouvrage de Lanriec maison phare, un article est disponible sur ce même site.Plus de précisions sur les concernés par les phares, DPLF ou ARLHS. Si vous désirez lire l’article sur l’activation de ce phare, cliquez ici, merci.

 

 

Phare de Beuzec-Conq

Présentation,

Phare de Beuzec-Conq, je devrai dire, et ses phares car, même si l’un d’eux est éteint et devenu propriété privée, ils sont deux. Donc nous voila rendu en sud Bretagne, dans la jolie baie de Concarneau, sa ville close et ses échoppes de tout et de rien, comme toute ville balnéaire et touristique qui à besoin de retenir le chaland et faire du chiffre. Bizarrement tout le monde devient tolérant, il n’y a plus de frontières, pour savoir, où se situe réellement le territoire breton, et le reste du monde. Ah! La monnaie Vespasienne…

Mais revenons à nos phares, eux sont fidèles et ancrés dans nos traditions mémoires. Lorsque vous arrivez par bateau de l’océan, il faut bien rentrer au port, un moment donné. Un chenal balisé permet cette manœuvre, parfois, pour de grands navires. Pour y remédier, il existe un alignement bien connu des marins, c’est le 028,5° qui comprend le Phare de « La Croix » et le phare de « Beuzec », tous deux construits en 1848. Donc depuis cette date les navires désirant en sécurité emprunter le chenal d’accès, suivent cette route.

Phare du port de "La Croix"

Phare du port de « La Croix »

Phare de Keriolet route de Beuzec-Conq

Phare de Keriolet route de Beuzec-Conq

 

 

 

 

 

 

 

 

Une fois entrés dans le chenal, ils suivront le feu de la « Maison phare de Lanriec », mais cela fera l’objet d’un autre article. Comme je le précisais auparavant, étant construits ensembles, ils avaient les même caractéristiques. Une hauteur de 9,30m, il étaient cylindriques, fait de moellons enduits. Le phare de Keriolet est construit par une entreprise de Concarneau. Celle-ci sera mise en faillite avant la fin des travaux et l’entrepreneur prendra la poudre d’escampette.

La lumière,

Comme tout feu à l’époque l’optique est blanche et fixe. Ce n’est qu’en 1894 qu’il passera aux couleurs rouge et blanche. En 1907 il sera doté d’une nouvelle tourelle et enfin électrifié en 1943 peut avant le déclenchement des hostilités. Ce petit phare remplira son rôle 24h/24h, 7jours/7 jours et 365 jours par an jusqu’en 1964.

A cette période, la ville de Concarneau s’est développée, telle une pieuvre, elle a besoin de place. Le port de pèche se développe toujours et la main-d’œuvre aussi, il faut loger tout ce petit monde. En même temps à l’extérieur de la ville… En 1945, Beuzec est absorbée, suivra Lanriec en 1959. Bizarrement, en Bretagne l’on reproduit les mêmes schémas que dans les banlieues, tant décriées de la Région Parisienne. Comme quoi les traditions, et le terroir ont bon dos. Avant guerre, Concarneau était le premier port thonier d’Europe

Le futur proche,

Des barres d’immeubles vont sortir de terre. Le village des trois fontaines, communément appelé cité de « Kerandon » voit le jour en moins de dix années, au début 1958. Un ensemble de près de 700 logements HLM (Habitation à Loyer Modéré), décliné en une vingtaine de barres. Et notre phare de Keriolet pendant ce temps ? Eh ! bien, on ne le vois ou nous ne le verrons plus.Il est urgent de prévoir la sauvegarde de l’alignement 028,5°.

Alors, elle est où, la lumière ?

Alors, la lumière ?

Nouvel hébergement de l'optique de Keriolet

Nouvel hébergement de l’optique de Keriolet

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’évolution,

L’année 1964 sera décisive pour l’alignement optique du port de Concaneau. A la mi-décembre, l’on procède à l’arrèt du petit phare de Keriolet et à l’allumage du nouveau phare de Beuzec-conq. Après avoir pris contact avec les autorités religieuses, les services de phares et balises installent la nouvelle optique. L’optique est perchée à 32 mètres de hauteur, au-dessus des cloches. L’ensemble est perché à 89,156m de hauteur, de ce fait certains prétendent que ce serait, le plus haut phare de France et, peut-être, d’Europe.

Façade Orientale

Façade Orientale

Au chaud, au-dessus des cloches

Au chaud, au-dessus des cloches

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quelques données génériques sur ce nouveau « Phare ». Il matérialise toujours l’alignement 028,5° pour les marins, il sert d’amer le jour, avec ses deux compères, « La Croix » et « Kériolet » toujours présent. A noté que celui-ci est privé depuis 2012 et pas très bien entretenu. Officiellement à 87 m de hauteur (shom) et une portée optique de 23 miles nautiques. Son emplacement est 47°53’30 » N et 003°54’00 » W, son locator pour les Radio-Amateurs est IN87BV. Feu scintillant blanc. Finalement son emplacement est en retrait du phare de « La Croix » de 2490 m.

Protection divine,

Avec un emplacement comme celui-ci, il ne peut rien arriver, ou alors, je n’y comprend plus rien… Ce type de « Phare » n’est pas unique en France, il y en aurait trois. Pour ma part, je n’ai trouvé que celui de la région de Cherbourg…

Phare de Beuzec-Conq, suite et fin,

Ce ouvrage compte pour les DPLF, sous la référence PB 347 et FRA 197 pour l’ARLHS. Merci d’avoir pris le temps de lire cet article. Pour l’activation de ce « Phare », cliquez ici afin d’ouvrir l’article concerné.

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